96 L. PLANTEFOL Pour chacune des espèces au début, la vitesse de dessiccation est constante : c'est l'eau extérieure à la Mousse qui s'évapore. Cette vitesse est assez analogue pour les diverses Mousses. Aussi la dessiccation proprement dite de la Mousse commence-t-elle d'autant plus tard que la charge aqueuse de la Mousse était plus forte au départ. C'est pourquoi eau\ VH. purum se trouve le dernier desséché. D'autre part, la comparaison des courbes correspondant au Dicranum scoparium et au Polytrichum formosum montre comment intervient la variation de forme qui se produit au cours de la dessiccation chez le Polytrichum pour ralentir l'évaporation de l'eau. Pendant les quatre premières heures, la charge en eau du Dicranum est supérieure à celle du Polytrichum ; mais, dès avant ce moment, le mécanisme de reploiement des feuilles du Polytrichum a joué et la perte en eau lente dès le début (car la surface est faible par rapport à la masse) devient encore moins rapide : le Dicranum atteint ~ÌTheuru alors des teneurs en eau -Fig. 13. — Comparaison des vitesses de dessiccaplus basses. . «on^pour diverses espèces de Mousses, en brins yjj la courbe de dessiccation est absolument continue. Il n'existe, en effet, aucun mécanisme de reploiement protégeant la plante contre la sécheresse. c. Comparaison des vitesses d'évaporation pour les diverses formes de croissance de 1' «H. triquetrum».— J'ai appliqué la même méthode à propos des diverses formes d'H. triquetrum. Il m'était impossible de les comparer toutes en même temps; on trouvera dans les deux tableaux ci-dessous l'indication des comparaisons entre la forme type et trois des formes de croissance définies plus haut. Expérience I. — Les Mousses de type normal ont été recueillies à Suzac, près Royan. Les Mousses du second lot