Un salon de sortie créé au CH de Martigues (Bouches-du

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 Lundi 19 septembre 2011 ‐ 16:24 EN DIRECT DU CONGRES Un salon de sortie créé au CH de Martigues (Bouches‐du‐Rhône) pour mieux réguler les flux des patients (Par Cécile OLIVIER, aux premières universités d'été de la performance en santé) AVIGNON, 19 septembre 2011 (APM) ‐ Le centre hospitalier de Martigues (Bouches‐du‐
Rhône) a mis en place un "régulateur de la qualité de l'hospitalisation" et a créé un salon de sortie pour améliorer la régulation des flux de ses patients, a‐t‐on appris vendredi lors des premières universités d'été de la performance en santé. Lors de ces universités, organisées vendredi et samedi en Avignon par l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico‐sociaux (Anap), un atelier "retours d'expérience" était consacré à une réalisation originale menée au CH de Martigues (500 lits et places). Comme d'autres établissements de santé, cet hôpital doit faire face à "une augmentation continue de l'activité des urgences, une capacité globale en lits en diminution et une absence de structure dédiée à l'hospitalisation en provenance des urgences", a expliqué le directeur du CH de Martigues, Nicolas Estienne. Les équipes de l'hôpital sont confrontées à la "difficulté de trouver des lits nécessaires pour les malades qui se présentent", en particulier aux urgences (environ 33.000 passages par an). Pour améliorer la maîtrise des flux de patients, le CH a cherché des solutions en travaillant en particulier sur les sorties afin d'augmenter le nombre de lits disponibles et de "mettre en adéquation le besoin en lits et l'occupation". L'hôpital a mis en place pour cela un "salon de sortie" et a créé un poste de régulation. Il a également réorganisé la régulation des transports pour les patients sortants. "Ces trois éléments nous permettent aujourd'hui de fluidifier le parcours du patient, d'accélérer la disponibilité des lits et d'optimiser les conditions de sortie", a déclaré Nicolas Estienne. Le salon de sortie est destiné aux patients en fin d'hospitalisation et qui n'ont donc plus besoin de soins mais attendent leurs proches ou une solution pour rentrer à domicile ou dans une autre structure. Habituellement, ces personnes en attente de transport et valides dans près de 65% des cas, occupent un lit. Pour libérer ces lits et permettre à d'autres, comme "ceux qui patientent aux urgences sur des brancards", d'en bénéficier, le CH de Martigues a créé une salle d'attente confortable, appelée "salon de sortie", d'une capacité de huit places destinées aux patients sortants "valides, autonomes, non déments en attente d'un taxi, d'un véhicule sanitaire léger (VSL) ou de leur famille". Ouvert du lundi au vendredi de 10 heures à 17 heures, le salon est opérationnel depuis janvier et a accueilli environ 100 patients. Les patients sont surveillés par "une hôtesse de régulation" qui est également chargée de gérer et de coordonner les transports des patients. "A Martigues, les transporteurs se sont mis d'accord pour qu'il y ait une instance de régulation, ce qui permet à l'hôpital, chaque fois qu'il a besoin d'un transport, de ne pas appeler 10 sociétés d'ambulance mais de faire appel à cette instance de régulation qui cherche le transport disponible", a expliqué le Dr Stéphane Luigi, praticien hospitalier aux urgences du CH de Martigues. Par convention, le transporteur a accepté que la personne qui s'occupe de cette régulation soit dans le salon de sortie. Un tour de garde a également été mis en place pour les transporteurs sanitaires. "Cette hôtesse de régulation permet d'optimiser et maîtriser la gestion des flux de patients à la sortie et a induit un gain de temps pour les soignants qui font appel à un tiers pour l'organisation", a souligné Nathalie Bourbon, responsable du service transports au CH de Martigues. Avec cette organisation, les équipes peuvent également anticiper les sorties pour optimiser la gestion des lits. CREATION D'UN POSTE DE RQH Pour améliorer la régulation des flux de patients, le CH de Martigues a également créé un poste de régulateur de la qualité de l'hospitalisation (RQH). Placé sous l'autorité du directeur, le RQH, qui est un soignant de catégorie A, a pour mission de "gérer les flux de patients, [d'] organiser la prise en charge en adéquation avec les ressources, [de] veiller à la coordination entre séjours programmés et l'activité des plateaux techniques et [de] coordonner les flux de patients en cas de plan blanc", a indiqué Mireille Robin qui occupe cette fonction au CH de Martigues. Le RQH, qui existe depuis trois ans à Martigues, fait le point des lits deux fois par jour. Il "apporte les éléments de décision en tenant compte de l'activité des services d'hospitalisation et des urgences" et "décide ou aide au choix du service devant recevoir les patients à héberger". Le professionnel veille aussi au respect des règles régissant les hébergements et à la qualité de la prise en charge des patients hébergés. Il participe aussi à la planification et programmation des séjours et à l'organisation de la sortie des patients. "Le RQH est un lien, le plus objectif possible, entre tous les services et c'est une aide", a souligné Mireille Robin. "Je ne suis pas là comme cadre de santé du service, comme administrateur de garde ou médecin. Le RQH ne fait pas de miracles même s'il trouve souvent des solutions", a‐t‐elle fait remarquer. Le Dr Stéphane Luigi, praticien hospitalier aux urgences du CH de Martigues, a témoigné que la création du RQH avait permis d'améliorer la situation. "Grâce à cela, les tensions entre les équipes ont considérablement diminué et les situations 'd'hôpital en tension' arrivent très peu souvent avec ces mesures de prévention efficaces", a‐
t‐il estimé. co/ab/APM polsan [email protected] COOIJ002 19/09/2011 16:24 ACTU 
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