MICROECONOMIE / SE2 / Notes de cours

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MICROECONOMIE - 2ème année de Sciences-Economiques
Chapitre IV - Les défaillances du marché
SUPPLEMENT - Rappels essentiels
La concurrence pure et parfaite (les agents sont price-takers).
Elle se rencontre rarement dans la réalité. Son étude est néanmoins essentielle à la compréhension de la formation des
prix sur les marché, ainsi qu'à la compréhension d'autres structures de marché telles l'oligopole ou le monopole. On
admettra que les hypothèses du modèle de CPP sont connues (atomicité, homogénéité, libre entrée, parfaite transparence
du marché et parfaite mobilité des facteurs).
** La loi de l'offre et de la demande.
TCEPA, la fonction de demande d'un bien définit une relation décroissante entre la quantité que les consommateurs
souhaitent acheter et le prix auquel ils souhaitent acheter cette quantité (la forme de la fontion de demande individuelle
s'établit par rapport aux préférences du consommateur).
TCEPA, la fonction d'offre d'un bien définit une relation croissante entre prix et quantité que les producteurs souhaitent
vendre (la forme s'établit suivant les préférences du producteur).
La théorie micro-économique fait intervenir ce qu'il est convenu d'appler le "commissaire-priseur". Son intervention est
une condition nécessaire au fonctionnement du marché (et au fonctionnement du modèle théorique de CPP). Ce
mécanisme est souvant appelé "tâtonnement walrasien".
----- QUESTIONS
// Lorsqu'un marché n'est pas en équilibre et que la demande est supérieure à l'offre, on dit que…
** les ménages sont rationnés
// On dit qu'un marché est stable, au sens de Walras si…
** une hausse du prix conduit à réduire l'excès de demande
** une baisse du prix permet de réduire l'offre
// On dit que l'ECG est OP car…
** le CM est à son plus bas niveau
** le prix est égal au Cm
// Les entreprises d'une branche en CPP se voient imposer une taxe sur leurs coûts de production. A court terme, on
observe…
** un prix de vente identique
** une quantité d'équilibre sur le marché identique
** un profit par entreprise en baisse
// A long terme, sur un marché de CPP, la hausse des coûts de production de toutes les entreprises provoque…
** une baisse de la production globale et une hausse des prix
// Lorsque les pouvoirs publics décident de fixer un prix maximum pour la vente d'un bien, on constate…
** que cette décision n'aura d'effet positif pour les consommateurs que si le prix maximum est inférieur au prix
d'équilibre qui pévalait antérieurement
** que si le prix maximum est inférieur au prix d'équilibre, l'apparition d'une pénuire sur ce bien est probable
// Lorsque les courbes d'offre et de demande ne se coupent pas dans l'orthant positif, cela signifie que le bien…
** est un bien libre
** ne sera certainement pas produit
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Le monopole (les agents sont price-makers).
// Le surplus des consommateurs est maximisé lorsqu'un monopole…
** se voit imposé un prix égal au Cm de production
// Sur le long terme, le monopole qui maximise son profit produit toujours…
** au point où : Rm = CmLT
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// Lorsque l'Etat impose au monopole une taxe à l'unité d'un montant t, cela provoque un accroissement du prix de
vente…
** inférieur, égal ou supérieur à t, suivant les cas
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
[6/04/2001]
IV. Les équilibres non-concurrentiels : la concurrence imparfaite
On a montré que l'équilibre concurrentiel est OP (tout est convexe, pas d'externalités de biens
publics, les agents sont price-takers).
Mais si les agents étaient un peu price-makers ?
Des cas de concurrence imparfaite, il en existe beaucoup (l'oligopole, le duopole, les cartels…).
Ici, nous étudierons les cas de monopole et de duopole.
A/. Le monopole
On va montrer que l'équilibre de concurrence monopolistique n'est pas OP.
1) en équilibre partiel
a. rappel de la situation en CPP
On sait que
p = Cm
d'où
π CPP = p d q − CT (q)
∂π CPP
= p − Cm(q) = 0
∂q
Le prix indique au producteur la quantité qu'il doit produire
b. la situation en monopole
En monopole, le producteur peut fixer le prix qu'il veut : il est price-maker.
Il vend peu et cher (contrairement à la situation de CPP) ; on a l'illustration suivante :
On sait que Rm = Cm
d'où π d = p d (q) × q − CT(q)
∂π ∂p d (q)
=
× q + p − Cm = 0
∂q
∂q
(
Rm
) − Cm = 0
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c. comparaison
Dans le cas du monopole, les agents sont price-makers. L'équilibre de concurrence monopolistique
n'est pas un OP car un monopole vend cher et peu (différent de la CPP). En CPP (à l'équilibre de
long terme marshallien), on vend au minimum du CM.
Les consommateurs sont mieux en CPP car ils ont un plus fort surplus : ils peuvent acheter
plus et moins cher.
Nota : la notion de surplus est un indicateur pour l'OP.
Illustration
Question : pourquoi la courbe de Rm a une pente plus forte que la courbe de demande ?
On le voit avec les équations de ces droites ; en effet, on a
pd = a - bq
RT = p d q = aq − bq2 ⇔ Rm = a - 2bq
2) meilleure analyse avec l'équilibre général monopolistique
On va supposer qu'Alice est price-maker.
Le monopole exploite la courbe de demande des consommateurs : il s'agit d'une fonction de
réaction.
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Quelle courbe de demande Alice va-t-elle exploiter ? Celle de Blaise évidemment : la courbe
d'OFFRE-DEMANDE.
Ceci veut dire que Blaise est en équilibre car Alice a maximisé son utilité Ua sous
∑x
i
= x i et sous
c
Ob : la fonction de réaction de Blaise.
Rappel : un monopole maximise son π = pdq - CT sous CT et sous pd = a - bq
Sur notre graphique, p˜ et x˜ représentent l'équilibre monopolistique de cette économie.
MAIS il ne s'agit pas d'un OP. Pourquoi ? Car il reste de la place à l'intérieur de la lentille,
c'est-à-dire que l'on peut encore augmenter l'utilité des individus dans cette société et que x˜ ne se
situe pas sur la courbe des contrats.
On peut dire qu'un monopole est une mauvaise situation car au sens de Pareto, on peut toujours
augmenter l'utilité de tout le monde (présence de la lentille).
On a vu que l'équilibre de Pareto est un équilibre partiel ; ici, on ne peut pas comparer x˜ et x* (on ne
peut pas dire que x* est préféré au SP à x˜ ).
On ne peut pas supprimer le monopole même si on sait que c'est mal ; par contre, on peut utiliser le
critère de compensation de Hicks et Kaldor.
3) le critère de compensation de Hicks et Kaldor
Il est clair que l'on ne peut pas, avec le critère de Pareto, passer de l'état social x˜ à x* mais par contre,
il est possible de passer de x˜ aux points de la lentille, c'est-à-dire atteindre un point compris entre A
et B.
Une politique efficiente c'est aller à un point entre A et B.
Comment faire ? Il suffit de partir, non pas de x˜ , mais de changer l'allocation initiale de façon
décentralisée : en traçant x ' et pˆ . Il s'agit d'un transfert : on laisse les agents accomplirent
l'équilibre concurrentiel.
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Cette politique consiste en 2 choses
** c'est un transfert (une compensation).
On s'aperçoit qu'Alice possédait avant ce transfert x1a , maintenant elle possède x1a' et que Blaise,
avant le transfert possédait x1b , maintenant il possède x1b' . Ici, Blaise donne à Alice.
** interdire le monopole : on dédommage Alice.
--Exemples.
On peut très bien concevoir que les allocations chômage sont une compensation.
On peut aussi mettre les gens à la retraite car ils sont de moins en moins productifs : on a intérêt à
sortir ces personnes des entreprises ; on les exclut et on leur donne une compensation : une retraite.
--Conclusion : on voit bien que le critère de Pareto est partiel et que le critère de compensation élargit
les choix politiques. Ce dernier donne un intérêt opérationnel : en passant de x˜ à xˆ , tout le monde est
content ; il faut voir les effets à long terme.
B/. Les autres formes de concurrence imparfaite
1) présentation des cas
Nbre
vendeurs
1
2
Peu
Beaucoup
Nbre
acheteurs
MONOPSONE
1
MONOPOLE
BILATERAL
(Legrand sur le
marché du travail à
Limoges)
2
Peu
DUOPSONE
OLIGOPSONE
Beaucoup
MONOPOLE
DUOPOLE
OLIGOPOLE
(Renault et Peugeot en
France)
(lessives)
CPP
Le MONOPSONE a le pouvoir de déterminer le prix (le salaire dans le cas du marché du travail) : il
"exploite" les travailleurs.
Le MONOPOLE "exploite" les consommateurs.
Dans un MONOPOLE BILATERAL, les agents négocient, ils tâtonnent (négociations salariales entre
syndicats patronaux et salariaux par exemple).
2) le duopole : la théorie
Dans une situation de duopole, il y a 2 individus.
Fondement de la théorie des jeux : c'est l'étude des stratégies, des comportements.
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Problème particulier : un agent va agir soit en prenant comme donnée ce que fait l'autre (c'est jouer
au coup par coup) mais il peut aussi se dire "si je fais ça, l'autre fera ça, puis en réaction, je ferai
ceci…" : c'est considérer la fonction de réaction de l'autre joueur (jouer au second degré : beaucoup
plus malin).
a. l'hypothèse de Cournot
Technocrate français - 1848 (ingénieur des Ponts et Chaussées). Cela correspond à l'hypothèse de
NASH en théorie des jeux).
Rappel du problème : les agents vont partager, vont jouer, vont être en concurrence pour se partager
le marché.
(quantité globale offerte) Q = qa + qb
(si on avait qu'un agent, il s'agirait d'un monopole : il agit sur la fonction de demande).
En duopole, on peut s'attendre à ce que les agents se partagent le profit. On a intérêt à avoir la plus
grosse part du marché.
Comment se partage le marché ?
On introduit l'hypothèse de Cournot : "chaque agent choisit la
quantité qa qui maximise son profit en prenant la quantité offerte par l'autre agent (qb ) comme une
donnée"
(jeu de 1er degré, "au coup par coup").
Hypothèse 1 :
pd = a - bq
Hypothèse 2 : on suppose que CTc = cqc
(coûts constants)
Sous ces hypothèses, le problème d'Alice est de maximiser son profit.
On écrit : π a = RT a − CT a ⇔ π a = p d q a − cq a
Alice exploite la demande des consommateurs (elle connaît leur fonction de demande) d'où
π a = (a − bq )qa − cq a
(
)
Alice sait que q se partage en 2 parties : π a = a − b( qa + q b ) qa − cq a
∂π a
a
b
a = a − 2bq − bq − c = 0
∂q
a−c 1 b
Il s'agit de la quantité offerte par Alice si elle maximise son
On obtient
qa =
− q
profit de duopole sous l'hypothèse de Cournot
2b
2
On s'aperçoit que la quantité offerte par Alice est une fonction décroissante de la quantité offerte par Blaise.
Comme CTb = cqb , il y a symétrie d'où
qb =
a−c 1 a
− q
2b
2
Il s'agit des fonctions de réactions d'Alice et de Blaise.
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--Pour résoudre le problème (obtenir l'équilibre du duopole de Cournot), il faut confronter les 2
fonctions de réaction.
On obtient
D'où
(q )
a *
=
a −c
3b
et
(q )
b *
Equilibre du duopole de Cournot
=
a−c
3b
Alice et Blaise produisent la même chose car ils ont
les mêmes coûts
QCournot = (q a ) + (q a ) =
Equilibre de CPP p = Cm ⇔ a − bq = c d'où
*
QCPP =
*
2 a −c
3 b
a−c
b
On offre moins à l'équilibre de Cournot (et on vend forcément plus cher car la courbe de demande a
une pente négative) : les consommateurs sont moins biens.
Equilibre de monopole
Rm = Cm ⇔ a − 2bq = c d'où
Qmonopole =
1a−c
2 b
On produit un peu plus en duopole qu'en monopole. On voit bien que le duopole (Cournot) est la
situation intermédiaire entre CPP et monopole.
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Le bien-être de la société est illustré par le surplus des consommateurs (en monopole, le surplus
est petit ; en concurrence (CPP), il est maximum comme le profit d'ailleurs).
L'équilibre de Cournot n'est pas OP (c'est l'équilibre de CPP qui est OP).
Nota : l producteurs
quand l tend vers l'infini alors
Qoligopole → QCPP car
l
→1
l +1
b. l'hypothèse de Stackelberg
L'hypothèse de Cournot est insuffisante.
Nous allons voir l'hypothèse de Stackelberg qui est beaucoup plus maline, en effet, c'est jouer au
second degré c'est-à-dire exploiter la fonction de réaction de l'autre individu.
Nota : le monopole exploite la fonction de demande des consommateurs : il s'agit bien d'une fonction de réaction.
π a = RTa - CTa
= pqa - cqa
= ( a − bq)q a − cq a
Reprenons la formulation du profit d'Alice :
(
[13/04/2001]
)
= a − b(q a + q b ) q a − cq a
Nouveauté par rapport à l'hypothèse de Cournot : maintenant Alice est plus maline car elle exploite
a−c 1 a
la fonction de réaction de Blaise ; celle-ci s'écrit q b =
− q .
2b
2


a − c 1 a   a
Le profit d'Alice s'écrit donc π a =  a − b q a + 
− q
q − cq a


 2b
2  
a
∂π
a−c
a *S
Puis en faisant
=
a = 0 , on obtient la quantité offerte par Alice : (q )
∂q
2b
On dit qu'Alice, sous l'hypothèse de Stackelberg est leader (elle commande, elle ne réagit pas par
rapport à Blaise) ; quant à Blaise, il est appelé le follower (le suiveur).
La quantité offerte par Blaise est
(q )
b *S
=
a−c
4b
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Représentation graphique
Ici, Alice vend 2 fois plus.
La quantité totale vendue sous l'hypothèse de Stackelberg s'écrit : QS =
a − c a − c 3 a −c
+
=
2b
4b
4 b
L'équilibre de Stackelberg est une meilleure situation que l'équilibre de Cournot.
--Problème : ici, il ne peut pas y avoir 2 leaders.
Qu'est-ce qui est optimal pour nos 2 agents (nos 2 duopoles) ?
Je sais que le plus grand profit est celui de monopole (celui de Cournot et de Stackelberg est moindre
en comparaison).
"Le mieux du mieux" c'est d'avoir la moitié du profit de monopole (mais sans y être).
a−c
On sait que Qmonopole =
.
2b
Si Alice et Blaise se réunissaient, s'ils formaient un cartel, il se diraient : "et si nous nous
comportions comme un monopole ? C'est mieux que de se battre à 2 !". Ils vont donc vendre une
a −c
quantité de monopole à savoir
(vont se la partager en 2).
2b
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Que se passe t-il ? Cela ne marche pas : Alice et Blaise ne peuvent pas s'entendre !!
C'est ce qui s'est passé dans les années 1970 pour les producteurs de pétrole de l'OPEP.
En effet, quand les gros producteurs (Iran,Vénézuéla) ont vu que le prix du pétrole augmentait (car le
robinet a été fermé ; on a baissé les quantités) se sont dit : "j'ai signé le contrat de l'OPEP, j'ai donc
intérêt à faire cavalier seul et donc à tricher, à rompre le contrat car je suis rationnel ! A ce prix
élevé, je dois vendre le maximum pour gagner toujours plus…".
Chaque producteur réagit de la même manière : chacun augmente son offre, ainsi le prix baisse et il y
a échec du cartel.
Les économistes l'avaient annoncé en 1974 mais ils ne pouvaient pas dire exactement à quelle date,
les prix chuteraient.
On voit donc que les producteurs rompent l'accord de cartel mais pourtant on croyait que c'était ce
qu'il y avait de mieux à faire (cf. graphique). Ceci s'explique par la rationalité des agents : ils décident
de vendre un maximum. Ce problème de rationalité est donc primordial.
Quel est donc l'équilibre STABLE ?
Ceux qui ne trichent pas sont les pays (petits) qui sont riches. Les tricheurs peuvent être conçus
comme dans l'hypothèse de Stackelberg : sont comme des leaders qui savent que les followers (les
tous petits) vont suivre. L'équilibre de Stackelberg n'est pas stable.
Le seul équilibre stable à long terme est l'équilibre de Cournot (pourtant il ne paraissait pas malin
au départ).
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Annexe - Illustration par la théorie des jeux
Dans la théorie des jeux, on s'intéresse beaucoup à l'équilibre de Nash, proche de Cournot.
Le jeu du prisonnier
On considère 2 prisonniers, on ne connaît pas le coupable.
Le Juge leur propose de se dénoncer de la manière suivante :
// si Alice dénonce Blaise et que Blaise ne dénonce pas Alice : Alice est libre.
// si les 2 se dénoncent : ils écopent chacun de 7 ans de prison.
// si Alice ne dénonce pas Blaise mais que Blaise dénonce, Alice écope de 10 ans de prison.
…
On a la matrice suivante :
Alice
Ne dénonce pas
Dénonce
Blaise
Ne dénonce pas
Dénonce
2,2
10,0
0,10
7,7
On a bien un duopole car il y a 2 agents.
La société a soit 4, 10 ou 14 années de prison à supporter. Pour elle, l'OP se situe à 4 ans de prison
(2+2) ; le pire est 14 ans de prison (7+7).
Il s'agit d'un jugement normatif au sens utilitariste.
Quel est l'équilibre de Cournot (de Nash) pour ce jeu (il s'agit d'une question positive) ?
Par hypothèse, les agents sont rationnels.
Idée de départ : Blaise ne dénonce pas. Que fait donc Alice ? Soit elle écope de 0 ou 2 ans de prison.
Le mieux est qu'elle soit libre donc elle dénonce Blaise.
Ici, Blaise réagit et dénonce lui aussi Alice (préfère 7 ans à 10 ans de prison). Que fait Alice face à ce
choix ? Elle préfère encore dénoncer.
Finalement on se ramène à la situation 7,7 : c'est la situation la pire avec 14 ans de prison !
Conseil de lecture : "Donnant donnant" de AXELROD (Editions Economica).
CONCLUSION : on voit que si la concurrence n'est pas parfaite, il se peut que la rationalité
conduise à une situation non optimale.
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