INTRODUCTION : (Hugo) La crise économique de 2008, quelques fois appelée dans le monde anglophone Grande Récession (Great Récession, en référence à la Grande Dépression de 1929) , est une récession dans laquelle sont entrés la plupart des pays industrialisés du monde suite au krach de l'automne 2008, seconde phase de la crise financière mondiale débutant en 2007. Les États-Unis ont été les premiers à entrer en récession, en décembre 2007, suivis par plusieurs pays européens au cours de l'année 2008, ainsi que la zone euro dans son ensemble. La France n’entre en récession qu'en 2009, du moins, sur le plan comptable. Cette crise économique mondiale est considérée comme la pire depuis la Grande Dépression. Cette crise est marquée par une forte hausse des prix du pétrole et des produits agricoles. La montée exorbitante des prix des actifs et celle associée de la demande sont considérées comme la conséquence d'une période de crédit facile, de régulations et de supervisions inadéquates ou d'inégalités croissantes. Avec la baisse des actions et des prix des maisons, de grandes banques américaines et européennes ont perdu beaucoup d'argent. En dépit des aides massives accordées par les États pour pallier les menaces de faillite et de crise bancaire systémique, il en a résulté une récession mondiale qui a conduit à un ralentissement du commerce international, à une hausse du chômage et à une baisse des prix des produits de base. En 2009, les pays ont en général opté pour des politiques de relance. Début 2010, si la plupart semblent sortir de la récession, le FMI reste prudent. Le chômage persiste, d'importants déséquilibres dans les balances des transactions courantes demeurent, et des risques d'éclatement de nouvelles bulles financières sont à craindre. La finance, reprenant le dessus notamment en zone euro, grâce à l'interdiction du financement des États auprès des Banques Centrale qui implique donc leur financement auprès des marchés de crédit (obligations), après avoir transmis aux États des dettes publiques importantes 'via' les opérations de sauvetage des banques, impose aux États des politiques d'austérité pro-cyclique (accentuant les problèmes économiques) soutenues par l'Allemagne. Certaines théories retiennent également que l’origine primordiale de cette crise n’est pas un cumul de déficits élevés de certains États (origine non financière), mais le mode actuel de financement des États européens (origine financière tenant à sa dénationalisation dans un contexte d’une Union Européenne en construction). Toutefois, en matière de « maladie sociale », un bon diagnostic ne détermine pas une seule thérapie. Ainsi, il y a autant de solutions d’ordre proprement financier à la crise de l’euro que d’options politiques concernant la construction de l’Europe. Nous verrons donc dans une première partie, quelles sont les causes de la crise de la crise. Ensuite, nous ferons un constat de la situation actuelle dans laquelle se trouve la Zone Euro suite à cette crise économique. Enfin, nous exposerons quelles sont les solutions mises en œuvre, voir envisagées par les Etats, ou les organismes afin de résoudre les problèmes causés par la Crise. http://www.youtube.com/watch?v=vHKCWM5YhN4 (expliquer). (De 0.00 à 1.18) I) Les Causes. (Arthur) La Crise débute réellement avec la crise des « sub-primes », c’est-à-dire : un crédit à risque que l’on va offrir à un client qui ne présente pas toutes les garanties nécessaires et suffisantes pour bénéficier des taux d’intérêts préférentiels. Aux USA, il s’agit d’un crédit hypothécaire (immobilier) dont le logement du client (emprunteur) est pris en garantie en cas de défaut de paiement. Nous allons donc voir à travers 2 schémas, comment s’est-elle mise en place. Tout d’abord, la crise mondiale de 2008 a affecté la zone euro. En effet, une partie des finances publiques a été injectée dans la recapitalisation des banques en faillite dont certaines ont provoqué cette crise financière de grande ampleur. De par cette crise, la récession s’est ressentie dans de nombreux pays les engageant tout d’abord à des plans de relance en 2009 (notamment la France) avec une augmentation des dépenses publiques mais sans forcément de nouvelles recettes voire des baisses de recettes amenant par conséquence une explosion des déficits publics et une augmentation de la dette publique au cours des deux dernières années. Cependant, en 2008, la crise mondiale aurait pu être enrayée par la seule volonté des Etats par différentes mesures. Mais il n’y a eu aucune résolution mise en œuvre entraînant l’affolement des marchés en Août 2011 à l’annonce d’un possible défaut de paiement des Etats-Unis. Si ces derniers n’avaient pas sorti la planche à billets, les conséquences économiques auraient été désastreuses et ce notamment pour l’Europe. Alors que la crise de la zone euro a véritablement démarré lors de l’annonce au bord de la faillite de la Grèce, et que celle-ci a bénéficié d’un premier plan de sauvetage de 110 milliards d’euros, au 20 Février 2012, l’Europe en est toujours au même point dont la facture devrait s’élever pour le seul sauvetage du pays de Platon à 350 milliards d’euros. La crise de la zone euro a souvent été décriée pour cause de surendettement excessif et abusif des Etats. Cela démontre surtout l’individualisme des Etats dans une Europe soi-disant unie. Le cas de la Grèce est un parfait exemple. Cela faisait des années que celle-ci maquillait ses comptes et les voilait à l’union européenne et dont la proche faillite a été annoncée comme un coup de tonnerre sans que personne ne s’y attende. Les fraudes fiscales de la population mais également les fraudes des politiques ont fait de la Grèce vivant à crédit depuis des années, un pays incapable de rembourser la dette cumulée . L’inconscience de tels actes a amené à repenser inévitablement les différentes politiques menées au sein de la zone euro car la conséquence aurait été catastrophique pour la zone euro si le sauvetage n’avait pas eu lieu. Mais surtout l’union monétaire créée par le traité de Maastricht a été conçue par la suite dans le traité de fonctionnement de l’union européenne de manière incohérente mais également le traité lui-même sur certains points n’a surtout pas été respecté par les Etats membres. Le premier défaut de conception concerne le statut de la Banque centrale européenne qui se veut indépendante des gouvernements ; elle ne peut donc pas acquérir auprès des Trésors publics des titres de dettes. Cela entraîne un endettement des Etats auprès des banques privées à des taux beaucoup plus élevés que si la dette avait été achetée par la Banque centrale. La banque centrale européenne par son indépendance est donc empêchée de jouer son rôle de prêteur en dernier ressort. Mais surtout le fait que les titres de dette publique soient détenus en grande partie hors des Etats qui les émet, ce dernier s’il ne peut rembourser sa dette accroît la possibilité d’une crise bancaire. L’Europe n’est pas solidaire en cas de faillite d’un Etat (clause de non-renflouement) . Or une Europe construite correctement se doit d’être unie à tout moment. Par la peur d’une faillite grecque, cette clause finalement n’a pas été suivie, puisqu’il était évident que si la Grèce tombait en faillite, la crise aurait été bien plus conséquente. (à quel prix !) . Enfin et surtout, l’article 126 du traité pose le principe de la discipline budgétaire des Etats membres. Ces derniers sont sensés ne pas avoir de déficits excessifs. Nous le savons tous à présent cette disposition n’a jamais été respectée. Si l’union monétaire avait suivi une politique budgétaire commune, et rigoureuse, il est certain que la crise en provenance des Etats-Unis aurait eu beaucoup moins de répercussions sur l’Europe. Il est impossible de mener correctement une politique monétaire commune si la politique budgétaire ne l’est également. Il y a eu donc un manquement incontestable de la part des gouvernements successifs depuis plusieurs années mais également des institutions européennes qui auraient dû sanctionner de tels écarts. L’union monétaire se fonde sur une monnaie unique mais sans unité politique. De ce fait nous assistons à une incomplétude de l’euro dans sa création donnant l’impression que l’euro est une monnaie étrangère aux pays membres. La crise de la zone euro n’est pas seulement due à un endettement public. Il est également privé. L’endettement privé n’étant pas concerné par le pacte de stabilité, celui-ci n’a pas été combattu par les gouvernements successifs. Pourtant la politique économique menée par chaque Etat devait prendre en compte l’intérêt de l’Europe dans son ensemble et l’article 121 le stipule : « Les Etats membres considèrent leurs politiques économiques comme une question d’intérêt commun… ». Là aussi un manque de coordination est visible et le Conseil qui devait coordonner ces politiques économiques n’a pas été en mesure ne serait-ce que de faire des recommandations à certains pays dont l’endettement privé était des plus excessifs grâce aux taux d’intérêt réels à court terme faibles, notamment le Portugal, l’Espagne et l’Irlande. Le niveau de l’endettement de nombreux États du « Nord » a fortement augmenté au cours de la première décennie du XXIe siècle, avec pour certains (les USA, la France, l’Espagne, tout particulièrement) une nette accélération suite à la « crise de 2008 » qui a affecté les rentrées fiscales. Ce niveau élevé pose à tous des problèmes, mais ce qui se passe dans la zone euro au cours des derniers mois est tout à fait particulier. On parle à juste tire d’une crise de l’euro. Le processus d’enclenchement de cette crise spécifique est connu. Le point de départ est une forte baisse des cours, sur les marchés financiers mondialisés, des titres émis par l’État grec ; cela oblige cet État à devoir faire de nouveaux emprunts à des taux beaucoup plus élevés (le double, puis le triple de ceux de l’Allemagne ou de la France), puis à ne plus pouvoir faire face aux remboursements de sa dette antérieure sans des prêts consentis par les autres États de la zone euro (la BCE ne pouvant, sans contrevenir à ses statuts actuels, racheter en masse des titres grecs sur les marchés pour soutenir le cours de ces titres). Et c’est ensuite l’Italie (son État) qui est touchée de façon similaire. Il va de soi qu’il faut trouver une solution à cette crise et qu’à ce jour elle n’est pas encore trouvée. On peut s’entendre pour dire que toute solution qui est fondée sur un mauvais diagnostic de l’origine de cette crise est vouée à l’échec. Il en va en effet des « maladies sociales » comme des maladies du corps humain que soigne le médecin. Mais concernant les maladies du « vivre-ensemble » des humains, la solution est une affaire de choix politique. Il y a donc toujours un débat entre diverses solutions fondées sur un diagnostic relativement partagé. La crise s’expliquant notamment par d’énormes dettes, voici un schéma qui illustre cette accumulation de dettes. En fait, c'est le secteur privé, c'est-à-dire des entreprises et des particuliers - qui s'endettaient. Les taux d'intérêts étaient tombés à des niveaux historiquement bas dans les pays méditerranéens depuis leur adoption de l'euro. Et cela a encouragé un boum économique fondé sur la dette. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la dette publique n’est pas responsable de la Crise. Toute cette dette a aidé à financer de plus en plus d'importations en Espagne, en Italie et en France. Dans le même temps, l'Allemagne a renforcé sa position de grande économie exportatrice après la création de l'euro, vendant de plus en plus de biens au reste du monde, dont les pays du sud de l'Europe, sans pour autant importer plus. L'Allemagne a donc accumulé d'énormes quantités de cash grâce ses exportations, cash qui fut ensuite prêté … aux pays d'Europe du Sud. Mais pour l'Italie et l'Espagne, la dette n'est qu'une partie du problème. Pendant le boum économique, les salaires ont fortement augmenté dans l'Europe du sud, ainsi qu'en France. Mais les syndicats de travailleurs allemands, eux, ont accepté de garder les mêmes salaires. Les entreprises espagnoles et italiennes se retrouvent donc avec un immense désavantage compétitif en termes de coûts salariaux. C'est précisément à cause de cette perte de compétitivité que les entreprises du sud de l'Europe ont beaucoup de mal à exporter leur production. II) Le Constat. (Majid) Les graves problèmes que rencontrent actuellement la zone euro du fait des difficultés de la Grèce, mais aussi de l'Espagne, de l'Irlande et du Portugal, sont liés aux divergences persistantes entre les dynamiques économiques des différents pays. Et à l'insuffisance des moyens dont on dispose pour l'instant afin de les contrôler et les limiter. Pour le comprendre, il faut revenir aux origines de la monnaie unique. Depuis le début des années 1970 et le flottement du dollar, les Etats engagés dans la construction européenne avaient souhaité mettre en place entre eux un système de changes fixes, plus propice au développement des échanges et des investissements. Ce sera le cas avec la création du serpent monétaire européen, en 1972, puis du système monétaire européen, en 1979. L'Acte unique de 1986 libéralisant la circulation des capitaux ouvrait un boulevard à la spéculation. Il rendait donc urgent d'aller plus loin en mettant en place une monnaie unique. Mais les résistances restaient fortes, en particulier en Allemagne. Non seulement le Deutsche Mark (DM) était un symbole de la prospérité et de la stabilité retrouvées du pays, mais l'Allemagne n'avait pas d'intérêt immédiat à renoncer à sa monnaie. La domination qu'exerçait le DM en Europe, permettait à l'Allemagne de mener sa politique monétaire de manière autonome. Il faudra la chute du mur pour changer la donne: en échange du soutien de ses voisins à la réunification, l'Allemagne acceptera de construire une monnaie unique, en gage de son ancrage européen. Des taux d’intérêts très bas. En effet, depuis 1999, il n'existe plus qu'un seul taux d'intérêt à court terme fixé par la BCE, la Banque centrale européenne. Et il est le même pour tout le monde. Du coup, on se retrouve dans une situation paradoxale: avant l'euro, l'Allemagne bénéficiait des taux d'intérêt réels les plus bas (une fois l'inflation déduite); après, c'était au contraire la Grèce, l'Irlande et l'Espagne parce que leur taux d'inflation restait plus élevé que celui de l'Allemagne ou de la France. Les taux d'intérêt réels ont même été négatifs dans ces pays pendant plusieurs années. Autrement dit: ceux dont les revenus suivaient l'inflation voyaient leur dette fondre toute seule au fil du temps… Sympa, non? Et la BCE n'y pouvait rien: elle est obligée de raisonner au niveau de l'ensemble de la zone et ne dispose d'aucun instrument pour différencier sa politique pays par pays. C'est pour cela qu'on a assisté aux dérives qui ont conduit aux problèmes actuels. L'Etat grec s'est endetté à tour de bras puisque cela ne lui coûtait pas cher en termes d'intérêts. Tout en magouillant avec Goldman Sachs pour masquer cette dette aux yeux de Bruxelles (voir page 11). En Espagne, en Irlande et au Portugal, ce sont en revanche surtout les acteurs privés (les ménages et les entreprises) qui ont entassé les crédits sans vergogne. Mais, au final, le résultat n'est pas très différent: ces pays sont aujourd'hui surendettés. Grâce à cette facilité, ils ont cessé d'épargner et se sont mis à consommer plus qu'ils ne produisaient. Avec comme conséquence le creusement progressif de déficits extérieurs abyssaux: 12 points de PIB pour la Grèce en 2008, 10 pour le Portugal et 9 pour l'Espagne. Et cela d'autant plus que le différentiel d'inflation ne cessait parallèlement de dégrader leur compétitivité-coût par rapport aux producteurs du reste de la zone. A contrario, le dynamisme interne de l'économie allemande était freiné par des taux d'intérêt réels non négligeables. Mais elle se rattrapait sur les exportations: ses excédents extérieurs, réalisés aux deux tiers au sein de l'Union européenne, n'ont pas arrêté de gonfler… La dérive des finances publiques grecques a été masquée par les artifices du gouvernement hellénique, mais celle des finances privées portugaises, espagnoles ou irlandaises n'a posé problème à personne: le pacte de stabilité censé permettre aux institutions européennes de contrôler la situation dans la zone ne prévoit aucune surveillance de ces indicateurs, pas plus que des déficits et/ou des excédents extérieurs. Au-delà de la dimension spéculative de la crise actuelle, il existe donc bien un réel problème de surendettement et de perte de compétitivité dans plusieurs pays. Mais quand une telle situation existe au sein d'une zone monétaire unifiée, il n'est pas aisé d'en sortir. En effet, avant l'euro, il suffisait de dévaluer sa monnaie pour corriger le tir: tous les habitants du pays se retrouvaient d'un coup plus pauvres, mais aussi plus compétitifs vis-à-vis des voisins. C'était brutal, mais finalement relativement indolore. Et assez égalitaire aussi puisque tout le monde était touché de la même façon. Mais au sein de la zone euro ce n'est plus possible. Et sortir de l'euro serait une option beaucoup trop coûteuse: les taux d'intérêt flamberaient brutalement, les dettes contractées en euros pèseraient encore plus lourd après qu'avant puisque la monnaie devrait être dévaluée par rapport à l'euro… Il faut donc rester et s'ajuster, c'est-à-dire faire baisser les salaires, les prestations sociales, les dépenses publiques, les prix… A l'instar de ce que l'Union européenne demande aujourd'hui aux Grecs (voir page 14). C'est forcément un processus beaucoup plus lent et douloureux qu'une dévaluation. C'est aussi un processus nécessairement plus conflictuel: tous les groupes sociaux essaient de limiter leur part du fardeau alors que la dévaluation réglait la question plus simplement. Cela signifie enfin que ces pays, très dynamiques au cours des années récentes, vont durablement connaître une croissance très lente. Pour limiter l'impact sur l'activité de l'ensemble de la zone, il faudrait qu'en contrepartie d'autres prennent le relais. En particulier les pays qui, comme l'Allemagne mais aussi les Pays-Bas, dégagent des excédents extérieurs importants devraient relancer leur demande intérieure. On n'en prend pas le chemin: non seulement les instances européennes veulent imposer l'austérité à la Grèce, à l'Espagne, au Portugal et à l'Irlande, ce qui est compréhensible au vu de leur situation, mais elles demandent également à l'Allemagne et à la France d'adopter elles aussi des politiques restrictives. Ça ne va pas le faire, comme on dit aujourd'hui… On bute là sur une des incertitudes majeures que soulève cette crise pour l'avenir. Non seulement le sauvetage à court terme de la Grèce pose encore des problèmes inextricables en l'état actuel des traités européens (voir page 13), mais en plus il serait nécessaire de changer en profondeur l'architecture de la zone pour surmonter les dysfonctionnements qui ont conduit à la crise. Il faudrait en effet se doter d'un budget européen de taille significative et donner aux institutions communes la capacité de s'endetter. Il faudrait une harmonisation fiscale poussée qui évite le dumping fiscal et la dégradation tendancielle des comptes publics. Il faudrait aussi une autorité centrale qui soit suffisamment légitime et reconnue pour obliger les Etats à adopter des politques économiques conformes à l'intérêt commun de la zone. Or, pour l'instant, malgré la gravité du coup de semonce grec, personne ne semble prêt à une telle refonte de l'architecture de la zone.Aussi longtemps qu'il en sera ainsi, les crises de ce type risquent de se renouveler et la question de la survie de l'euro de se poser… Cette crise économique a également eu pour conséquence de diminuer la Note de nombreux Etats Européens par les agences de notation, et, c’est ce que nous allons vous expliquer : Rappelons que les agences utilisent un système un peu complexe de notation à base de A, B et C, doublés ou triplés, avec + ou -… Voici une synthèse, avec un essai de correspondance avec une note sur 20 de la sécurité de l’investissement : Le souci est que les 3 agences ont été (et sont toujours) très complaisantes envers les États, et ne les ont pas dégradé quand il aurait fallu. Cela les a avantagés par le passé, en leur permettant de s’endetter pour “pas cher”, mais maintenant, ils ont accumulé des monceaux de dette qu’ils ne peuvent pas rembourser, et dès que les taux vont monter, ils vont être précipités vers le défaut… Nous avons vu que les taux de la France ont augmenté, bien avant la dégradation de la note, qui est bien tardive. En théorie, il ne devrait guère y avoir d’effet sur les taux à court terme. La pratique risque d’être différente, car ce sont 9 pays qui ont été dégradés, et restent en perspective négative, ce qui ne devrait pas rassurer les marchés. D’un autre côté, la BCE a ouvert les vannes de liquidités, ce qui pourrait compenser. La suspension des négociations entre la Grèce et ses créanciers, qui pourrait avoir un effet beaucoup plus important, la Grèce se rapprochant de son défaut – qui devient lassant à force d’être attendu… Enfin, les impacts géopolitiques (stabilité de l’Allemagne, baisse de la France, forte baisse de l’Espagne et de l’Italie) seront sans doute importants. « Il n’y a aucune linéarité dans le comportement des investisseurs vis-à-vis d’une dette publique. Vous empruntez longtemps avec des taux d’intérêt bas, rien ne se passe… et soudain vous touchez votre plafond de dette, et tout bascule. On ne sait jamais quand cela se produit, si ce sera quand la dette atteint 90, 100 ou 150% du PIB, mais tous les pays ont un plafond. Au-delà, la situation n’est plus maitrisable. » [Kenneth Rogoff, NouvelObs.com, septembre 2010] Les pays les plus touchés : La crise de la dette publique grecque est issue de la crainte des créanciers de la Grèce sur sa capacité à rembourser sa dette publique, ainsi que de payer les intérêts de cette dette. Elle résulte à la fois de la crise économique mondiale et de facteurs propres au pays : fort endettement (environ 120 % du PIB), et déficit budgétaire qui dépasse les 13 % du PIB. Cette crise a été aggravée par le manque de transparence dont a fait preuve le pays dans la présentation de sa dette et de son déficit, notamment par la levée de fonds hors bilan, par le biais d'instruments financiers mis au point par Goldman Sachs. L'Irlande fut le premier pays à connaître le même sort que la Grèce, même si la situation du pays est sensiblement différente. Contrairement à la Grèce, l'Irlande a longtemps été en croissance et ses finances publiques étaient saines. À tel point que le pays fut surnommé le « Tigre celtique » (en référence aux Tigres asiatiques). Malgré cela, l'Irlande a été fortement touchée par la crise des subprimes en 2008, notamment en raison de la bulle immobilière. En 2010, le pays fait face à une grave crise bancaire. Plusieurs de ses banques (notamment la banque Anglo) étaient au bord de la faillite et doivent être renflouées. En septembre 2010, l'Irlande doit une nouvelle fois se porter au secours de ses banques, ce qui provoque une augmentation considérable de son déficit public qui atteint 32 % du PIB. Le pays hésite à demander l'aide du Fonds européen de stabilité financière, à la fois pour des raisons de fierté nationale, et parce qu'il craint que les autres pays lui imposent de relever son impôt sur les sociétés, ce qui venait d'assurer son succès, mais qui est jugé « non coopératif » par les autres États européens. Ceux-ci ont « incité » l'Irlande à recourir au mécanisme du Fonds européen de stabilité financière car ils craignaient une contagion au Portugal voire à l'Espagne. Si ce pays était touché, alors, pour le chef économiste de laDeutsche Bank, la France, selon lui, pourrait ne plus être à l'abri. Le risque de crise au Portugal s'est accru à avril 2011. Ce pays, comme la Grèce, a vu ses taux d'emprunt augmenter à la suite de la dégradation de la note de sa dette souveraine, de A+ à A-, par Standard & Poor’s.Le fait que sa dette extérieure (privée et publique) évaluée à près de 100 % du PIB, est essentiellement détenue par des actifs étrangers (80 % pour la Grèce), est à la fois un élément de fragilité et de force, car les pays dont les banques ont prêté peuvent s'inquiéter des conséquences d'un défaut de paiement sur celles-ci. Si le Portugal présente des similitudes avec le cas grec, malgré tout son endettement et son déficit sont moindres et le pays n'a pas présenté des budgets « améliorés ». Le Portugal affiche un déficit public de 9,4 % du PIB en 2009, puis 9,8 % en 2010, contre 13,6 % pour la Grèce en 2009. Son endettement public est de 77,4 % du PIB en 2009, et 93 % en 2010, contre 115 % du PIB pour la Grèce en2009. L'agence Standard & Poor's a rétrogradé le crédit espagnol de AA+ à AA, invoquant les faibles espoirs de croissance de ce pays, frappé de plein fouet par l'éclatement de la bulle immobilière et de la construction. Le déficit public espagnol a explosé en 2009. Il s'est élevé à 11,2 % du PIB selon Eurostat, bien au-delà de la limite des 3 % du pacte de stabilité européen. Le gouvernement socialiste s'est engagé à le ramener à 3 % en 2013, mais S&P estime « que le déficit public devrait probablement encore excéder 5 % du PIB d'ici 2013 ». En fait, si l'Espagne a un tel déficit c'est que le modèle économique sur lequel elle a bâti sa croissance jusqu'à la crise, le secteur immobilier, est plongé dans une crise grave qui pèse sur le budget du pays. En 2010, le déficit public est réduit à 9,24 % du PIB (contre un objectif de 9,3 %), avec 5,7 % pour l’État (contre un objectif de 6,7 %) et 2,83 % pour les régions (contre un objectif de 2,4 %). En septembre 2011, le gouvernement espagnol annonce qu'il tiendra son objectif de déficit fixé à 6 % du PIB pour l'année 2011, alors que les déficits des régions est largement au-dessus des objectifs fixés par l’État (plus particulièrement pour l'Andalousie et laCatalogne). Ainsi, c'est le déficit des régions qui inquiète le plus les agences de notation. Toutefois, l'Espagne loupe largement son objectif en 2011 alors que le déficit public s'affiche à 8,9 %, dont 2,9 % du PIB pour les régions. À la suite des élections générales espagnoles de novembre 2011 remportées par le Parti populaire, Mariano Rajoy devient président du gouvernement et promet davantage d'austérité. Le gouvernement espagnol annonce d'importantes mesures d'austérité en avril 2012 contenant des mesures d'économie totales de 39,5 milliards d'euros avec pour objectif un déficit public à 5,3 % (contre 8,9 en 2011) alors que l'objectif initial était de 4,4 %. Les budgets des ministères sont réduits de 17 % en moyenne afin de réaliser 27,3 milliards d'économie en plus de 12,3 milliards de hausse de prélèvement. Le budget estime la récession de l'économie en 2012 à 1,7 %, mais si les coupes budgétaires devaient entrainer une contraction plus importante de l'économie, le gouvernement ne pourra pas atteindre ses objectifs. III) Les solutions (Clément) Les gouvernements : La Finlande, les Pays-Bas et l'Allemagne sont en faveur d'une restructuration de la dette grecque car ils voudraient que ce ne soit pas seulement les contribuables qui prennent in fine les risques. Le 6 juin, le ministre allemand des finances dans un courrier adressé à la BCE, au FMI et aux ministres des Finances de la zone euro demande un rééchelonnement de la dette grecque de façon à ce qu'il y ait « un partage équitable du fardeau entre les contribuables et les investisseurs privés ». Au contraire, Christine Lagarde, ministre des finances de la France est hostile « au principe de restructuration ». Pour Guillaume Duval, les gouvernements manqueraient « d'attachement au projet européen » et auraient du mal à faire progresser l'intégration politique qui pourrait permettre de juguler la crise. Pour cet auteur, « si la zone euro venait à éclater, il n'y aurait en tout cas pas grand-chose à en attendre pour les peuples européens ». Les Banques : La BCE et les banques s'opposent à l'idée de restructuration. En effet, cela voudrait dire que la Grèce ferait défaut et surgit alors le spectre de la faillite de la banque Lehmann Brothers lors de la crise bancaire et financière de l'automne 2008 et du mouvement de panique dont elle aurait été la cause. En août 2011, d'après la Banque des règlements internationaux (BRI), les banques françaises sont exposées pour un total de 801,075 milliards de dollars aux cinq États européens les plus endettés. Protestations : En Grèce une partie du peuple manifeste et s'oppose à l'austérité qui lui est demandée. Si, dans une perspective fédérale, il est décidé de plus en plus de faire racheter de la dette par des institutions européennes, alors c'est l'ensemble des citoyens européens qui vont devenir les garants des dettes par le biais de leurs impôts. Pour Jean-Marc Vittori, dans les années prochaines, il faudra injecter plus d'argent et « les gouvernements devront tout de même se résoudre à l'annoncer. Sinon le retour de bâton des électeurs sera terrible. » En Allemagne des plaintes devant la Cour constitutionnelle portant sur la constitutionnalité des mécanismes de gestion des crises mis en place dans la zone euro depuis le début de la crise grecque doivent être examinées durant le second semestre 2011. 1. Crise grecque : vers la transformation des emprunts d'Etat européens en obligations publiques à durée indéterminée (ODI), pour sauver les finances des pays de la zone « euro » Au plus fort de la crise grecque, espagnole, portugaise ou italienne, qui tendent à s'orienter vers une guerre civile larvée -du fait de la brutalité des mesures d'austérité imposées par l'ex-couple francoallemand « Merkozy », et aussi par un FMI incapable de comprendre l'évolution du monde- il convient de réfléchir à une solution qui permette de se sortir d'affaire en douceur pour tous. A cet égard, l'élection de François Hollande à la tête de la France apporte une bouffée d'oxygène : il est clair qu'il ne sera pas, à la différence de son prédécesseur, le faire valoir de la Chancelière ! Ce qui est suggéré ici, c'est une solution en douceur, d'abord pour les pouvoirs publics, qui ne seront plus – grâce à cette recette - obligés d'imposer des restrictions fiscales et sociales drastiques à leurs concitoyens, mais seulement des mesures budgétaires « raisonnables »; en douceur ensuite pour ces derniers, dont les conditions de vie seront à peu près maintenues comme auparavant ; en douceur enfin pour les investisseurs, titulaires de ces emprunts d'Etat via des fonds communs de placement ou des fonds d'assurance-vie ( et parmi eux beaucoup de modestes retraités), qui ne verront pas alors leur placement fondre comme neige au soleil, ainsi que les a traités la première et récente « restructuration » de la dette grecque (de l'ordre de 50 à 70% de perte en capital !). Une telle solution est à la fois simple dans sa conception et souple dans sa mise en oeuvre : il suffit en effet de transformer les énormes dettes publiques des Etats européens, qui tournent autour de 100% de leur PIB, en rentes perpétuelles pour leurs titulaires ou, autrement dit, en obligations à durée indéterminée (ODI),éventuellement en partie remboursables à certaines dates préfixées ; en pratique, toutes les obligations d'Etat grecques, portugaises, italiennes, espagnoles, françaises ou allemandes à 2, 5, 10 ou 20 ans verraient leur échéance annulée, c'est-à-dire repoussée à une date ultérieure non définie ; par contre, l'Etat concerné continuerait pendant tout ce temps de payer entre 3% et 5% de taux d'intérêt fixe aux investisseurs (taux d'intérêt fixé par la « restructuration »), ce qui serait pour lui une charge budgétairement acceptable . Si les épargnants veulent récupérer leur capital, il suffit d'organiser un marché secondaire de ces « papiers d'Etat », avec l'appui de la BCE, du système bancaire européen et des compagnies d'assurance-vie du Continent, sachant que c'est pour un investisseur bien moins compliqué de toucher du 3 à 5% annuels d'intérêt d'Etat (avec un éventuel avantage fiscal à la clé) que d'investir dans un studio locatif à Paris ou à Lyon, avec tous les problèmes potentiels que cela implique (risque de non paiement des loyers, travaux d'entretien imprévus, complexité des déclarations fiscales...). Ce qui fragilise les « emprunteurs », c'est-à-dire les finances des Etats d'Europe, c'est que, lorsqu'ils doivent réémettre des obligations pour prolonger leur dette (en réempruntant tout le capital arrivé à échéance), ils se font « attaquer » par les marchés (agences de notation, analystes financiers, journalistes économiques...), et bien souvent ils n'arrivent plus alors à placer leur papier, sinon à des conditions excessivement chères en termes de taux d'intérêt. La solution que nous proposons ici est totalement concrète et facilement applicable sans délai ; comme il n'y aura plus (ou pratiquement plus) de dette à réémettre périodiquement, cela revient à annuler l'influence des marchés financiers sur les Etats, en les remettant de facto à leur place, à savoir celle de simples courtiers monétaires, et non plus de « juges de paix » des Etats, comme ils se l'autoproclament actuellement. Il semble qu'une telle idée puisse être avec profit proposée par le président Hollande à ses collègues européens, aujourd'hui confrontés (notamment pour les pays du Sud) à une grave crise politico-financière et sociale, dont l'issue apparaît fort incertaine, voire potentiellement dramatique. 2. Pour relancer la croissance en Europe, rien de mieux que la « planche à billets » de la BCE : vive John Maynard Keynes « revisité »! L'élection de François Hollande à la tête de l'Etat français rebat de fait les cartes en matière de politique économique européenne, traduisant la fin de l'ancien dangereux couple franco-allemand « Merkozy », dont le projet de restrictions budgétaires tous azimuts était à la fois aberrant sur le plan économique, suicidaire sur le plan social, et contre-productif quant au positionnement de l'Europe dans le monde. Il semblerait que M. Hollande et ses conseillers soient plus réalistes que ceux ayant dirigé la France ces cinq dernières années ; et je ne parle pas là en termes de droite ni de gauche, je parle en tant qu'économiste, consommateur, petit entrepreneur, français moyen, bref en tant que personne essayant de réfléchir positivement à l'avenir d'un pays auquel elle est viscéralement attachée. Comme le nouveau gouvernement français met en avant une composante « croissance » ou « relance » pour le continent européen, nous nous permettons de remettre sur table une idée par nous déjà exprimée antérieurement dans plusieurs articles de « La Tribune ». Afin que la croissance reparte, il est nécessaire de « déboucher la pomme de l'arrosoir », c'est-à-dire de donner en direct de l'argent aux agents économiques (ménages et entreprises) pour qu'ils consomment et qu'ils investissent, car le système bancaire a cessé aujourd'hui, pour diverses raisons, de jouer son rôle de financement de l'économie. Concrètement -ainsi que nous l'avons démontré dans des travaux de recherche antérieurs- il existe une proximité de valeur absolue entre le PIB annuel et la masse monétaire M3 d'un pays ; il suffirait ainsi pour la France d'injecter dans l'économie 5% de masse monétaire en plus, soit environ 100 milliards d'euros, pour voir le PIB augmenter de 5% en l'espace d'une année. Cette injection de liquidités, sous forme de subventions non remboursables, se ferait pour moitié vers les ménages et pour moitié vers les entreprises (soit de l'ordre de 3 000 euros par foyer fiscal et de 20 000 euros pour chaque PME) . Une telle distribution d'argent serait procuré gratuitement par la Banque Centrale Européenne, à qui il ne coûte rien d'émettre 100 milliards pour l'économie française, sachant qu'en début d'année 2012 elle vient d'allouer sans condition 1 000 milliards d'euros au secteur bancaire européen, lequel s'est d'ailleurs empressé de replacer la quasi-totalité de cet argent auprès de ... la même BCE, le stérilisant ainsi pour l'économie réelle. En pratique, la Banque de France serait le relais de la BCE pour attribuer cet argent aux ménages et aux PME, via le secteur bancaire national (chaque destinataire devant fournir en temps et en heure, via sa banque, ses références bancaires à la Banque de France, pour pouvoir toucher ensuite immédiatement sa subvention). Ainsi, à l'image d'une pompe de jardin que l'on amorce en y versant un seau d'eau par le haut, de manière à procurer dans la foulée un flux continu de liquide, cette injection d'argent permettrait de faire repartir facilement et sans délai une économie européenne aujourd'hui obérée par la morosité sociale et par la crise financière des pays de l'Europe du Sud. Quant au risque d'inflation qu'une telle démarche risquerait de provoquer, il est nul ! Avec des mégadevises comme l'euro ou le dollar, avec le changement de comportement des consommateurs tout comme celui des producteurs, l'inflation a aujourd'hui définitivement disparu de notre Continent, et ce ne sont sûrement pas quelques dizaines ou centaines de milliards d'euros fournies gratuitement par la BCE à l'économie européenne qui vont être capables de la réactiver ! Mais pour que la Grèce, au bord de la faillite, n’entraîne pas d’autres pays fragiles de la zone euro, arrimés les uns aux autres, il faut agir. Coulera, coulera pas. La maison de l’euro prend l’eau. Mais pour que la Grèce, au bord de la faillite, n’entraîne pas d’autres pays fragiles de la zone euro, arrimés les uns aux autres, il faut agir. C’est pour cela que les dirigeants européens qui barrent le même navire monétaire, se réunissent d’urgence aujourd’hui. Trois solutions se présentent pour éviter le naufrage. Quels sont les trois défis majeurs que doit relever l’Union monétaire européenne? - S’entendre sur un plan de sauvetage de la Grèce. Les 110 milliards accordés par les Etats européens et le FMI en mai dernier ne suffisent pas. Il en faut encore au moins autant pouréviter au pays le défaut de paiement, même partiel. - S’assurer que les pays les plus fragiles, que sont l’Irlande et le Portugal, voire l’Italie et la Belgique qui risquent d’être bientôt dans le collimateur des marchés financiers, tiennent leurs engagements budgétaires et financiers. Dans le cas contraire, le signal donné serait désastreux et l’effet domino serait quasi inéluctable. - Mettre en place une gouvernance économique crédible. Le but : parler d’une seule voix, éviter la cacophonie actuelle qui affole les marchés et amplifie les problèmes actuels. Quelles sont les solutions qui s’offrent à la zone euro pour relever ces défis? Scénario le plus probable: le rachat de la dette grecque - Le rachat d’une partie de la dette grecque. Nonante et une banques européennes détiennent 194 milliards d’euros des dettes d’Etat cumulées par la Grèce, l’Irlande et le Portugal. Ces banques devraient alors accepter de revendre à perte leurs titres grecs venant bientôt à échéance. Elles assumeraient ainsi environ 20 milliards de perte. Mais ce serait un moindre mal, au vu des pertes colossales qu’elles pourraient subir si le pays présentait un défaut de paiement, entraînant les autres Etats fragilisés par leur surendettement. Ce rachat pourrait être effectué grâce au Fonds de secours européen, l’EFSF. Deuxième scénario : l’introduction d’une taxe bancaire - Ce scénario pose le problème du financement des banques grecques, qui détiennent 11 % de la dette du pays et qui peineront encore davantage à financer des entreprises grecques déjà exsangues. D’où l’idée d’un autre scénario : celui d’introduire une taxe bancaire spéciale. Cela pourrait permettre de lever quelque 50 milliards d’euros. Ce qui soulagerait à la fois les marchés et l’opinion publique. Troisième scénario : la mutualisation de la dette grecque - Créer des euro-obligations permettrait de mutualiser partiellement la dette et par voie de conséquence, de réduire les taux d’intérêt. Donc d’alléger la dette grecque. Le patron du groupe libéral au Parlement européen, l’ex-premier ministre Guy Verhofstadt, le réclame à cor et à cri : « Nous devons lancer aussi rapidement que possible un marché d’euroobligations qui imposera une discipline plus stricte et une solidarité plus forte ». Mais pourquoi les dirigeants européens ne tombent-ils pas d’accord? Cette nuit, les négociations entre la chancelière allemande et le président français Nicolas Sarkozy, épaulés par le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet, ont duré jusqu’à 4 heures du matin. Ce qui donne une idée de la difficulté des poids lourds de l’économie européenne à parvenir à un accord. Si «une position commune» (dont on ne sait pas grand chose pour l'heure), on ne peut néanmoins pas parler d’accord formel. D’où l’attente frénétique des marchés sur les résultats du sommet de cette après-midi à Bruxelles. Le point d’achoppement: le canal de paiement pour sauver la Grèce Angela Merkel tient tête. Pour elle, il est incontournable que le secteur privé participe au sauvetage de la Grèce. Son but : protéger le contribuable allemand. La chancelière veut que les banques participent au moins à hauteur de 30 milliards au deuxième volet du sauvetage de la Grèce qui devra en compter quelque 115. En face de la chancelière, plusieurs pays sont hostiles à une telle solution, dont la France. Car l’implication des banques, d’assurances ou de fonds de placement qui détiennent des obligations grecques pourrait donner un mauvais signal aux marchés, dont l’humeur, maussade ou excellente, ont une fâcheuse tendance à faire la pluie et le beau temps sur la zone euro. Conclusion : (Mickaël) : Bibliographie : L’analyse de la crise du XXIème siècle (Dockès Pierre) → Ce livre nous a permis de mieux comprendre le concept de crise et comment celle de 2008 s’est mise en place dans le monde. Cycles et fluctuations économiques ABRAHAM-FROIS Gilbert. Sortie de crise, stagnation ou rechute Dockès Pierre. De la crise Fragmentée à la crise célébrée ZANCARINI-FOURNEL Michelle. " La crise de la dette souveraine" rédigé par sylvie matherat,laurent clert,phillipe mongars "comprendre la dette" de raphael didier editions ellipse " tous ruiné dans 10 ans? dette publique la derniere chance" jackes attali « les economistes atterés 20 ans d'aveuglement l'eaurope au bord du gouffre »