Guide sur les relations thérapeutiques et les limites professionnelles

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Guide sur
les relations
thérapeutiques
et les limites
professionnelles
© 2013 College of Physiotherapists of Ontario
May 2013
Guide sur les relations thérapeutiques et
les limites professionnelles
Introduction
Pour offrir des services de qualité, le physiothérapeute doit respecter des exigences multiples et
complexes. Il doit maintenir sa compétence, faire preuve de jugement professionnel, respecter le
code de déontologie et s’assurer de maintenir des limites professionnelles dans le cadre de la relation
thérapeutique.
Pour établir et maintenir des limites professionnelles appropriées, un physiothérapeute doit comprendre
la différence entre une relation thérapeutique et une relation personnelle. La relation thérapeutique
diffère de la relation personnelle de deux manières :
1) les intérêts du patient doivent toujours être primordiaux
2) il existe un déséquilibre de pouvoir entre le physiothérapeute et le patient. Ce déséquilibre de
pouvoir signifie qu’il n’est pas habituellement possible d’entretenir une relation thérapeutique et
une relation personnelle avec le patient en même temps.
La Norme d’exercice professionnel: Les relations thérapeutiques et les limites professionnelles décrit
les attentes en matière de comportement que les physiothérapeutes doivent combler dans l’exercice
de leur profession. Les physiothérapeutes devraient connaître ces attentes et faire preuve de jugement
professionnel en tout temps. En cas de doute, ils devraient demander conseil à d’autres.
Le présent Guide présente une description détaillée des attentes de l’Ordre énoncées dans la Norme. Il
se veut également une ressource pour les patients et les autres personnes intéressées afin de les aider à
comprendre ce que constitue un comportement acceptable et inacceptable.
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Éléments d’une relation thérapeutique
Les éléments suivants sont toujours présents et forment le fondement de la relation thérapeutique
entre le patient et le physiothérapeute : la confiance, le respect, le pouvoir et l’intimité.
La confiance
Les patients s’attendent à ce que le physiothérapeute possède les connaissances, les aptitudes et
l’intention de leur prodiguer des soins de qualité. Les physiothérapeutes ont le devoir de ne pas blesser
ou exploiter les patients et de voir à ce que le milieu dans lequel ils leur prodiguent des soins est
sécuritaire. Les patients croient que les physiothérapeutes agiront dans leurs meilleurs intérêts. Il est
crucial que le physiothérapeute gagne la confiance du patient, car une fois perdue, il est très difficile de
la regagner.
Le respect
Les physiothérapeutes se doivent de comprendre et de respecter leurs patients quelles que soient leurs
différences, qui pourraient inclure, sans s’y limiter, les différences fondées sur la race, l’ascendance, le
lieu d’origine, la couleur, l’origine ethnique, la citoyenneté, la croyance, le sexe, l’orientation sexuelle,
l’identité sexuelle, l’expression de l’identité sexuelle, l’âge, l’état matrimonial, l’état familial ou un
handicap . Les physiothérapeutes devraient traiter le patient avec respect.
Le pouvoir
Il y a toujours au sein de la relation thérapeutique entre le physiothérapeute et le patient un
déséquilibre de pouvoir qui favorise le physiothérapeute. Ce déséquilibre de pouvoir est dû à un
certain nombre de facteurs : l’autorité que lui confère sa position au sein du système de santé,
ses connaissances uniques et la dépendance du patient à l’égard des services prodigués par le
physiothérapeute. Un physiothérapeute peut influencer d’autres prestataires et payeurs de soins
de santé, a accès à des renseignements privilégiés et a la capacité d’influencer les décisions prises
par les soignants et les personnes importantes dans la vie du patient. Les patients ne voudront pas
compromettre la relation et hésiteront à remettre en question les propos du physiothérapeute ou à
lui poser des questions. Les patients croient généralement que les physiothérapeutes utiliseront leurs
compétences et leur influence pour servir leurs intérêts, mais peuvent se sentir vulnérables dans une
relation qui les rend dépendants du physiothérapeute. Il incombe au physiothérapeute d’être conscient
de la vulnérabilité des patients et du déséquilibre de pouvoir, et de créer un environnement dans lequel
les patients se sentent en sécurité et n’ont pas peur de poser des questions.
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L’intimité
On ne parle pas ici d’intimité sexuelle. L’intimité fait partie de la relation thérapeutique et peut
comprendre les aspects suivants :
• la proximité physique
• la divulgation de renseignements personnels
• le fait que le patient est plus ou moins dévêtu
• le fait que le physiothérapeute est témoin de comportements émotifs
Bien que ces comportements soient des aspects importants de la relation thérapeutique, le
physiothérapeute doit faire tout son possible pour traiter le patient avec dignité et respect et ne pas
accroître le sentiment de vulnérabilité du patient.
Établir une relation thérapeutique et en gérer les limites
Un des outils les plus importants pour gérer les limites de la relation thérapeutique est l’aptitude du
physiothérapeute à recourir à diverses stratégies de communication et à faire preuve d’entregent.
Cela signifie :
•
se présenter au patient en précisant son nom et son titre professionnel et en décrivant le rôle
qu’il jouera dans son traitement
•
adresser le patient par son nom préféré ou son titre
•
écouter le patient de manière ouverte et sans porter de jugement
•
élaborer les objectifs du traitement et le plan de soins en adoptant une approche
centrée sur le patient
•
rester attentif aux commentaires, attitudes et comportements du patient qui pourraient être
inappropriés afin de pouvoir y réagir de manière proactive
•
fournir des renseignements au patient pour promouvoir sa liberté de choix et obtenir son
consentement éclairé avant de procéder au traitement
•
aider le patient à trouver la solution qui lui convient le mieux, compte tenu de ses valeurs, de ses
croyances et de son processus de prise de décision
•
discuter des limites de la confidentialité
•
adopter une approche de gestion du risque lorsqu’il se sert de méthodes de communication
informelles (comme la messagerie instantanée)
Pour maintenir une relation thérapeutique réussie, le physiothérapeute doit adopter des stratégies
efficaces pour gérer les limites de cette relation. Ces stratégies comprennent, entre autres, les pratiques
suivantes :
Mise en œuvre de l’exercice réfléchi
Les physiothérapeutes devraient continuellement réfléchir aux relations qu’ils entretiennent avec leurs
patients et à leurs propres besoins, souhaits, sentiments, réactions et craintes qui peuvent les empêcher
de bien comprendre le point de vue de leurs patients et nuire à leur capacité à leur prodiguer des soins
de qualité. Les expériences antérieures du physiothérapeute, ainsi que ses caractéristiques personnelles
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comme son âge, ses valeurs, son sexe et ses croyances culturelles et religieuses influent sur ses relations
avec ses patients. Grâce à l’exercice réfléchi, le physiothérapeute peut comprendre comment ces
caractéristiques peuvent se répercuter sur ses relations avec ses patients et comment ses attitudes et
actions peuvent être perçues d’une façon différente de celle qu’il avait prévue. Le physiothérapeute
devrait obtenir des conseils d’autres personnes pour l’aider à réfléchir à son exercice.
Suivre un plan de soins
Le physiothérapeute devrait toujours dresser un plan de soins avec le patient, la famille et les autres
membres de l’équipe soignante et le suivre. Le plan de soins précise les attentes de chaque membre de
l’équipe (ce qui comprend la discussion de la durée prévue du traitement) et peut contribuer à établir les
limites de la relation thérapeutique.
Être sensible au milieu dans lequel les soins sont prodigués
Les soins sont prodigués dans toute une variété de milieux comme les hôpitaux, les établissements
de soins de longue durée, les centres de réadaptation, les cliniques privées, les écoles et le domicile
du patient. Les physiothérapeutes devraient prendre le temps de clarifier leur rôle dans le contexte de
leurs fonctions. Certains milieux peuvent sembler très informels et rendre les limites entre la relation
professionnelle et personnelle moins bien définies. Par exemple, il pourrait être tentant de réaliser
des tâches pour le patient qui ne sont pas prévues dans le plan de soins comme partager un repas,
répondre au téléphone, communiquer des messages personnels ou conduire le patient à un rendez-vous
personnel. Bien que ces tâches puissent être utiles au patient, elles pourraient être perçues comme ne
faisant pas partie du rôle professionnel du physiothérapeute.
Lorsque vous avez un doute, posez-vous les questions suivantes :
•
S’agit-il de tâches qui aideront le patient à devenir plus indépendant? (c’est-à-dire, s’agit-il de
tâches thérapeutiques?)
•
Existe-t-il d’autres ressources qui pourraient répondre à ce besoin?
•
Est-ce que le patient s’attendra à ce que tous les physiothérapeutes effectuent ces tâches?
•
Est-ce que l’accomplissement de ces tâches posera des problèmes lorsque d’autres
physiothérapeutes ne veulent pas ou ne peuvent pas les accomplir?
•
Est-ce que ces tâches risquent de semer la confusion dans l’esprit du patient quant au rôle du
physiothérapeute?
•
Qui bénéficie le plus de l’accomplissement de ces tâches?
•
Comment l’accomplissement de ces tâches serait-il perçu par les autres?
•
Est-ce que le payeur rembourserait ces tâches dans le cadre du plan de soins?
•
Mentionneriez-vous ces tâches à un collègue?
Même s’il est important de faire preuve d’amabilité, il est également important de maintenir les limites
entre la relation thérapeutique et la relation personnelle. Lorsqu’une limite est transgressée, il incombe
au physiothérapeute de prendre des mesures pour corriger la situation.
Si vous pensez qu’une limite pourrait avoir été transgressée, veuillez en discuter avec le conseiller sur
l’exercice de l’Ordre en composant le 1 800 583 5885 / 416 591 3828, poste 241, ou lui envoyer un
courriel à [email protected].
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Indices de transgression des limites de la relation thérapeutique
Il existe un certain nombre d’indices suggérant que le physiothérapeute transgresse les limites de la
relation thérapeutique avec un patient.
En voici quelques exemples :
•
consacrer plus de temps à un patient qu’il n’est nécessaire pour répondre
aux besoins thérapeutiques
•
choisir les patients dont vous serez responsable pour des raisons non cliniques
(p. ex. parce que vous trouvez un patient attrayant ou amical)
•
réagir à des offres, demandes ou suggestions personnelles du patient
•
parler de ses problèmes personnels avec un patient
•
soigner davantage sa tenue vestimentaire pour un patient
•
penser souvent à un patient en dehors du contexte de la relation thérapeutique
•
être sur ses gardes ou sur la défensive lorsque quelqu’un fait un commentaire sur vos rapports
avec le patient ou vous pose des questions à leur sujet
•
hésiter (sauf pour des raisons de confidentialité) à discuter avec vos collègues ou votre famille de
vos activités avec un patient ou vous sentir embarrassé de le faire
•
passer ses heures libres (en dehors de la relation thérapeutique) avec le patient
•
ne pas tenir compte des politiques de l’établissement ou les habitudes de travail établies dans
vos rapports avec un patient (p. ex. fixer un rendez-vous avec le patient à l’heure du dîner ou en
dehors des heures régulières de travail)
•
donner votre numéro de téléphone personnel à un patient à moins que celui-ci ne soit nécessaire
dans le contexte de la relation thérapeutique
•
traiter un patient plus longtemps que nécessaire
Si l’un de ces indices est présent et si vous croyez que les limites de la relation ont été transgressées,
vous devriez en discuter avec un collègue, l’employeur ou le conseiller sur l’exercice de l’Ordre. Le
physiothérapeute a l’obligation de s’assurer que les limites de la relation sont ajustées afin de maintenir
l’intégrité de la relation thérapeutique.
Comportements qui peuvent être acceptables dans le cadre
d’une relation thérapeutique
Il y a certains comportements qui, lorsqu’ils sont manifestés de manière adéquate au sein de la
relation thérapeutique, peuvent s’avérer utiles au patient. Ces comportements sont intentionnés,
réfléchis et dans les meilleurs intérêts du patient. On recommande aux physiothérapeutes de réfléchir
soigneusement et d’utiliser leur jugement professionnel avant de divulguer des renseignements
personnels à leur sujet, d’accepter ou de donner un cadeau, de soigner des membres de la famille
ou amis ou de nouer une relation sociale avec un ancien patient. Dans certaines circonstances, ces
comportements pourraient être perçus comme une transgression des limites et seraient inacceptables
s’ils répondent à des besoins personnels du physiothérapeute (plutôt qu’aux besoins cliniques du
patient) ou compromettent la relation thérapeutique.
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Révélation de soi
Il est généralement inapproprié pour un physiothérapeute de révéler des détails de sa vie personnelle
à un patient. Toutefois, il y a des instances où le physiothérapeute pourrait choisir de révéler des
renseignements personnels au patient s’il juge que ces renseignements aideront le patient à atteindre
ses objectifs thérapeutiques.
Exemple : Révélation de soi
Susan fournit un traitement de physiothérapie à une dame âgée dans un établissement de soins de
longue durée. La femme lui confie qu’elle se sent isolée et a l’impression d’avoir perdu son autonomie.
Susan lui dit que sa mère a connu une expérience semblable récemment et qu’une discussion avec une
travailleuse sociale l’avait grandement aidée.
Discussion
La révélation de Susan était appropriée parce qu’elle répond aux besoins thérapeutiques du patient.
Susan a fait preuve d’empathie et a validé les sentiments de la dame en lui disant que sa mère avait eu
une expérience semblable. Susan a également présenté une option à la dame qu’elle pourrait vouloir
envisager pour l’avenir.
Accepter un cadeau de la part d’un patient
Il est interdit de demander des cadeaux à un patient. Dans certaines circonstances, il pourrait être
acceptable d’accepter un cadeau modeste d’un patient. Avant d’accepter un cadeau, le physiothérapeute
devrait réfléchir aux éléments suivants :
•
si le cadeau va modifier la nature de la relation
•
le contexte dans lequel le cadeau a été offert, y compris la valeur monétaire du cadeau et son
bien-fondé
•
l’intention du patient en offrant le cadeau
•
si le patient s’attend à recevoir un autre niveau de soins ou des soins
différents en raison du cadeau
•
les politiques de l’organisme où il travaille
Exemple : Accepter un cadeau de la part d’un patient
Alice traite un patient à domicile depuis plusieurs semaines. Le patient a offert à Alice et à sa famille
l’utilisation de son condominium en Floride pour une semaine pendant la semaine de relâche du mois
de mars en guise de remerciement pour les excellents soins qu’il a reçus.
Discussion
La valeur du cadeau est susceptible de modifier la dynamique de la relation. Alice devrait donc refuser
l’offre du patient. Si le patient avait offert à Alice une bouteille de vin ou une paire de billets pour aller
au cinéma, Alice aurait pu accepter le cadeau.
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Offrir un cadeau à un patient
Dans certaines circonstances, un physiothérapeute peut envisager d’offrir un cadeau à un patient.
Lorsqu’il le fait, il est également très important d’analyser le contexte.
Donner un cadeau est acceptable si :
•
le cadeau est offert par une société ou un organisme plutôt qu’un individu
•
le physiothérapeute a expliqué clairement au patient l’objectif thérapeutique du cadeau et qu’il
n’attend rien en retour
•
le cadeau ne modifie en rien la dynamique de la relation thérapeutique
•
le cadeau n’a aucun effet sur la relation entre le patient et le physiothérapeute ou les autres
praticiens qui le soignent
•
le cadeau a une valeur modeste
Exemple : Offrir un cadeau à un patient
John traite Sam, un jeune garçon qui s’est fracturé le poignet. La famille de Sam n’a pas beaucoup
d’argent. Au cours du traitement, John apprend que Sam adore le baseball et aimerait jouer sur l’équipe
de l’école. John a un gant de baseball à la maison qu’il aimerait donner à Sam. Il suggère à la mère de
Sam que jouer à lancer une balle serait thérapeutique pour Sam et accélérerait son rétablissement. Il
demande à la mère de Sam la permission de donner le gant de baseball à Sam.
Discussion
Dans cette situation, John a les meilleurs intérêts de Sam en tête et il justifie le cadeau par le fait qu’il
comble un besoin thérapeutique. John a également été sensible à la situation de famille en parlant à la
mère de Sam avant de donner le gant à Sam.
Fournir des services de physiothérapie à des membres de la famille ou à des amis
Soigner des membres de sa famille ou des amis n’est pas généralement acceptable en raison du conflit
d’intérêts inhérent à ce genre de situation (p. ex. le jugement professionnel du physiothérapeute
pourrait être affaibli par une relation personnelle). Toutefois, dans certaines situations, les
physiothérapeutes peuvent traiter des membres de la famille ou amis s’il n’y a pas d’autres options.
Lorsqu’ils soignent un membre de la famille (se reporter au glossaire pour une définition), les
physiothérapeutes devraient révéler le risque de conflit d’intérêts aux tierces parties qui pourraient
dépendre de rapports sur les soins prodigués au patient, et le physiothérapeute ne devrait pas facturer
ces services .
Si pour une raison quelconque vous croyez que l’établissement d’une relation thérapeutique avec une
personne pourrait entraîner un conflit d’intérêts, ou si vous pensez que votre jugement pourrait avoir
été affaibli et que la personne a l’option de recevoir ses traitements ailleurs, il serait sage de gérer la
situation de manière proactive et de recommander à cette personne d’obtenir des services d’un autre
physiothérapeute.
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Lorsqu’un physiothérapeute songe à établir une relation thérapeutique avec un membre de sa famille
ou un ami, il devrait prendre en considération les facteurs suivants :
Participation du patient : Le patient ne devrait pas se sentir obligé de recevoir ces services parce qu’il
est un ami ou un membre de la famille. Le patient doit se sentir libre de choisir son fournisseur de
soins et se sentir à l’aise dans la relation thérapeutique.
Exercice réfléchi : Le physiothérapeute devrait se demander s’il peut réellement demeurer objectif
et impartial (p. ex. absence de conflit d’intérêts ou de parti pris) et pouvoir mettre les intérêts du
patient au premier plan.
Gérer une double relation : Au sein d’une double relation (comme lorsqu’un physiothérapeute a une
relation personnelle avec un patient et établit avec ce patient une relation thérapeutique), il doit
être conscient du conflit d’intérêts potentiel, reconnaître qu’il pourrait avoir du mal à maintenir les
limites professionnelles et prendre des mesures pour gérer la situation.
Confidentialité : Le physiothérapeute devrait prêter une attention particulière à son obligation de
garder les renseignements personnels sous le sceau de la confidentialité puisqu’il y a un risque
accru de divulguer des renseignements personnels par inadvertance.
Contexte thérapeutique : Il est habituellement moins approprié d’établir une relation thérapeutique
avec un membre de sa famille lorsque le traitement risque d’être long ou exiger une certaine
intimité avec le patient. Dans le même ordre d’idées, les situations qui exigeraient que la personne
se déshabille beaucoup ou soit touchée à un endroit intime pourraient ne pas être acceptables.
Exemple : Fournir des services de physiothérapie à un membre de sa famille
Tanya est une physiothérapeute exerçant à titre individuel dans une petite ville. Son frère a été blessé en
travaillant à l’usine locale de pâtes et papiers. Elle est la seule physiothérapeute dans la communauté et
n’est pas certaine si elle peut traiter son frère.
Discussion
Puisqu’il n’y a pas d’autres physiothérapeutes dans la communauté, Tanya pourrait fournir des services
de physiothérapie à son frère. Tanya devrait divulguer la relation à une tierce partie qui pourrait
dépendre de ses rapports sur les soins fournis (p. ex. la CSPAAT). Tanya fait preuve de transparence et
soulève la possibilité qu’un conflit d’intérêts soit perçu. Tanya est quand même tenue de respecter
toutes ses obligations professionnelles, mais ne peut facturer ses services.
Exemple : Fournir des services de physiothérapie à un ami – double relation
Steve est un voisin de Max, un physiothérapeute. Les deux sont amis depuis des années. Joe vit de
l’autre côté de la rue et reçoit actuellement des services de physiothérapie de Max. Un jour, pendant que
Steve et Max prennent une bière ensemble dehors, Steve demande à Max si Joe se sentira assez bien
pour jouer avec l’équipe de hockey des anciens à l’automne.
Discussion
Dans ce genre de situation, il est très facile de transgresser les limites de la relation thérapeutique. Max
a l’obligation de voir à la confidentialité de tous les aspects de la relation thérapeutique avec Joe. Max
devrait simplement dire à Steve qu’il ne peut divulguer les détails du traitement de Joe et qu’il devrait
les lui demander directement.
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Établir une relation sociale avec un membre de la famille d’un patient
Les physiothérapeutes devraient être conscients du fait que l’établissement d’une relation
thérapeutique avec un patient pourrait créer une certaine dépendance de la part des membres de la
famille du patient. Avant d’entamer une relation sociale avec un membre de la famille d’un patient, le
physiothérapeute devrait donc songer aux répercussions éventuelles de la relation sur le patient et la
relation thérapeutique. Des conflits peuvent surgir lorsque le physiothérapeute agit à la fois comme
thérapeute pour le patient et ami pour un membre de sa famille.
Établir une relation sociale avec un ancien patient
Avant d’établir une relation sociale avec un ancien patient, le physiothérapeute devrait réfléchir aux
éléments suivants :
•
la nature du traitement de physiothérapie fourni
•
la durée de la relation thérapeutique entre le physiothérapeute et le patient
•
le degré de dépendance émotionnelle, le cas échéant, que le patient a développé à l’égard du
physiothérapeute en raison de la relation thérapeutique
•
les répercussions éventuelles de la relation sur le bien-être du patient
•
toutes les autres circonstances qui pourraient se répercuter sur la relation entre le
physiothérapeute et le patient et qui pourraient empêcher le patient d’agir librement
On encourage les physiothérapeutes à consulter leurs collègues, le conseiller sur l’exercice de l’Ordre
et toute autre ressource pertinente lorsqu’ils envisagent d’établir une relation sociale avec un ancien
patient ou un membre de sa famille.
Lorsqu’un physiothérapeute décide d’établir une relation sociale avec un ancien patient après la fin de
la relation thérapeutique et après avoir soigneusement envisagé les éléments indiqués plus haut, il
est préférable de ne pas le faire avant qu’une période raisonnable ne se soit écoulée. La durée de cette
période sera fondée sur la durée de la relation thérapeutique, le volume de communications intimes et
le degré de vulnérabilité du patient. Dans certains cas, il ne sera jamais approprié d’établir une relation
avec un ancien patient.
Exemple : Établir une relation sociale avec un ancien patient
Tom a obtenu son congé de l’Unité de réadaptation il y a un an. Il a recommencé à travailler et a
repris toutes les activités qu’il accomplissait avant de se blesser. Il appelle Jenna, son ancienne
physiothérapeute, et l’invite à prendre un café avec lui.
Discussion
Jenna souhaite voir Tom, mais se demande si cela est approprié. Elle le rencontre dans un petit café se
disant qu’il ne s’agira que d’une visite sociale, pas un rendez-vous intime. Elle veut s’assurer que Tom
se porte bien et ne veut pas la rencontrer pour lui demander des conseils professionnels. Lors de leur
rencontre, il lui avoue qu’il aimerait sortir avec elle. Il décrit également certains signes et symptômes
physiques et se demande s’il devrait recevoir un traitement de physiothérapie pendant une courte
période. Que Jenna décide ou non de sortir avec Tom, il serait prudent qu’elle l’achemine vers un autre
physiothérapeute. Le fait que Tom ait avoué qu’il éprouve des sentiments personnels envers Jenna
pourrait nuire à la gestion future de la relation thérapeutique.
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Exemple : Établir une relation sociale avec le/la partenaire d’un patient
Isaac a des antécédents médicaux complexes qui comprennent le diabète et des troubles cardiaques
graves. Il y a deux ans, il s’est fait amputer la jambe droite, puis a subi un accident vasculaire cérébral.
Depuis, son état médical a continué à se détériorer. Son épouse Ruby s’occupe de lui avec l’aide du CASC.
Judy, une physiothérapeute, traite Isaac depuis longtemps. Récemment, elle l’a traité pour une infection
respiratoire et à montré à Ruby comment aspirer les voies respiratoires d’Isaac. La semaine dernière,
Isaac a été admis à l’étage de soins continus complexes de son hôpital local en raison de la détérioration
de son état de santé et du fait que Ruby ne pouvait plus s’en occuper à la maison.
Ruby se sent seule et a appelé Judy pour l’inviter à partager un repas avec elle.
Discussion
Il n’est pas surprenant que Judy ait établi une relation avec Ruby. Maintenant qu’Isaac a été admis à
l’hôpital et que Judy ne participe plus à ses soins, on pourrait soutenir qu’il n’est plus nécessaire de se
préoccuper de la relation thérapeutique puisqu’elle a pris fin et qu’il serait donc acceptable pour Judy
d’accepter l’invitation. Toutefois, il se peut que Ruby perçoive que Judy pourrait lui fournir des conseils.
Il serait donc important pour Judy d’expliquer qu’elle accepte l’invitation à titre d’amie et non pas en
tant que la physiothérapeute d’Isaac. Le fait de faire cette distinction permettra au physiothérapeute
qui traite actuellement Isaac d’établir une relation thérapeutique appropriée avec lui et d’acquérir la
confiance de Ruby.
Exemple : Établir une relation sociale avec le/la partenaire d’un patient
Maria a été victime d’un grave accident de la route il y a 3 mois. Elaine, une physiothérapeute, traite
Maria depuis 6 semaines. José, le conjoint de Maria, vient visiter son épouse trois fois par semaine
à l’hôpital et est souvent présent lors des séances de physiothérapie. José apporte souvent un café
à Elaine et apprécie énormément le temps et l’effort qu’elle consacre au traitement de Maria. José
aimerait participer davantage à la thérapie de Maria, et Elaine croit que José est capable d’aider à traiter
Maria lorsqu’elle n’est pas disponible. José invite Elaine à aller dîner avec lui afin d’en discuter en plus de
détail.
Discussion
Elaine ne devrait probablement pas accepter l’offre de José. L’enseignement à un membre de la famille
de certains aspects du traitement fait partie du rôle de physiothérapeute. Cet enseignement devrait
toutefois être effectué pendant la journée de travail et sur le lieu de travail. Bien que José puisse
percevoir cette invitation comme une façon appropriée d’exprimer sa reconnaissance pour tout ce
qu’Elaine fait pour Maria, il incombe à Elaine de lui expliquer son rôle en qualité de physiothérapeute et
d’établir des limites claires quant à ce rôle.
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Comportements inacceptables dans le cadre d’une relation
thérapeutique
Certains comportements sont toujours inacceptables parce qu’ils sont nuisibles, contreproductifs et
ne répondent pas aux besoins thérapeutiques du patient. Il s’agit, entre autres, des comportements
suivants : la violence affective ou verbale, la violence physique, la violence sexuelle et l’exploitation
financière. Toute violence faite à l’égard d’un patient est inacceptable, constitue un abus de confiance et
transgresse les limites des soins acceptables.
Sortir avec un patient
Toute forme de relation sexuelle avec un patient est inacceptable. De tels actes pourraient
constituer une faute professionnelle et un acte criminel. La Loi de 1991 sur les professions de la
santé réglementées, annexe 2, paragr. 1(3) présente la définition suivante des mauvais traitements
d’ordre sexuel :
•
les rapports sexuels ou autres formes de rapports physiques d’ordre sexuel entre le
physiothérapeute et le patient
•
les attouchements d’ordre sexuel du patient par le physiothérapeute
•
les comportements ou remarques d’ordre sexuel du physiothérapeute à l’endroit du patient
Toute violence sexuelle envers un patient par un membre d’une profession de la santé réglementée ne
peut être tolérée et doit faire l’objet d’un rapport obligatoire à l’organisme de réglementation pertinent.
Aux termes de la Loi de 1991 sur les professions de la santé réglementées, les professionnels de la santé
ont le devoir de signaler de tels comportements. Le non-respect de cette obligation peut se traduire par
une amende de 25 000 $ (se reporter au feuillet d’information de l’Ordre intitulé « Mandatory Reporting
» figurant sur le site Web de l’Ordre).
Gestion d’une transgression des limites initiée par un patient
Les physiothérapeutes ont la responsabilité de maintenir les limites de la relation thérapeutique.
Même si le patient fait les premiers pas, il incombe au physiothérapeute de gérer toute transgression
potentielle des limites.
Exemple : Gestion d’une transgression possible des limites
Susan traite Jacob depuis deux semaines. Pendant cette période, Jacob s’est dit inquiet de son
rétablissement et de ce que cela pourrait signifier pour son avenir. Susan lui offre du soutien et de
l’encouragement en discutant de ses progrès avec lui et en lui rappelant ce qu’il a déjà accompli
depuis le début du traitement. Pendant le traitement, Jacob avoue à Susan qu’il commence à avoir des
sentiments pour elle.
Discussion
Susan a une obligation professionnelle de gérer la relation thérapeutique et de voir à ce qu’il n’y
ait pas de transgression des limites. Elle devrait réfléchir objectivement à son comportement au
cours des deux semaines précédentes et déterminer si elle pourrait avoir d’une manière quelconque
engendré le malentendu. Elle devrait également rétablir les limites et indiquer à Jacob ce que sont ses
responsabilités dans le cadre de la relation thérapeutique. Si elle ne croit pas pouvoir rétablir les limites
et les maintenir, elle devra songer à aiguiller Jacob vers un autre physiothérapeute.
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Être sensible aux croyances et aux valeurs religieuses et culturelles ainsi qu’aux
valeurs et au mode de vie du patient
La compétence culturelle désigne l’aptitude à avoir des interactions efficaces avec les membres
d’autres cultures et de divers milieux socio-économiques. La compétence culturelle comprend quatre
composantes : a) conscience de sa propre vision culturelle du monde b) attitude envers les différences
culturelles c) connaissance des différentes pratiques culturelles et visions du monde et d) compétences
transculturelles. Acquérir une compétence culturelle se traduit par une capacité à comprendre les
membres de différentes cultures, à communiquer et à avoir des interactions efficaces avec eux.
Pour le physiothérapeute, la compétence culturelle est essentielle pour établir une relation avec ses
patients, recueillir et faire la synthèse des données, reconnaître les préoccupations particulières au
sujet du fonctionnement et dresser un plan de soins qui est centré sur le patient et tient compte de
ses particularités culturelles. Si le physiothérapeute n’est pas sensible aux différences culturelles entre
ses patients, il pourrait mal interpréter leurs comportements. Par ailleurs, les patients pourraient mal
interpréter les comportements du physiothérapeute.
Le physiothérapeute doit agir d’une manière qui est sensible aux valeurs, à la culture, aux croyances
religieuses et à l’orientation sexuelle du patient et les respecte.
Exemple : Compétence culturelle et sensibilité
Yasmin est une nouvelle physiothérapeute qui a accepté un poste dans le Nord de l’Ontario. Elle a grandi
dans une grande ville, fréquenté une école privée et obtenu son diplôme de physiothérapie dans une
grande université urbaine. Elle rencontre aujourd’hui pour la première fois une femme autochtone qui
est accompagnée de six membres de sa famille. Yasmin n’est pas trop sûre comment gérer la situation.
Discussion
Yasmin a probablement très peu d’expérience concernant le traitement de membres des Premières
Nations et pourrait se demander ce qui suit : Est-il normal que de nombreuses personnes assistent
à la visite de physiothérapie? Est-il inapproprié de demander aux membres de la famille d’attendre
à l’extérieur de la salle où a lieu la visite? Comment cette femme sera-t-elle perçue par son peuple?
Quelles sont les croyances de cette femme en ce qui concerne la médecine et la guérison? Il serait
raisonnable et utile pour Yasmin de se renseigner davantage sur ces points et éventuellement d’autres
questions connexes visant l’établissement et le maintien d’une relation thérapeutique entre elle et la
femme autochtone.
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Conclusion
On s’attend à ce que tous les physiothérapeutes établissent et maintiennent des relations
thérapeutiques appropriées avec leurs patients et dispensent des soins sécuritaires, efficaces et
responsables.
Chaque physiothérapeute doit :
•
comprendre la nature de la relation thérapeutique
•
établir et maintenir les limites de la relation
•
voir à ce que le patient comprenne le rôle du physiothérapeute et les limites de son rôle
•
reconnaître les situations qui présentent des risques élevés de transgression des limites (p. ex.
situations où la durée de la relation thérapeutique est longue, où le milieu est informel ou celles
où le physiothérapeute travaille seul)
•
réfléchir à son exercice afin de prendre conscience de son propre comportement et comprendre
la dynamique de la relation
•
s’assurer de ne pas utiliser la relation thérapeutique pour combler ses besoins personnels
•
prendre les mesures qui s’imposent pour composer avec le stress personnel et professionnel pour
réduire le risque
•
utiliser un jugement professionnel, consulter des gens au besoin et faire appel à des ressources
utiles dans les situations difficiles
•
intervenir s’il aperçoit un collègue transgresser les limites ou infliger des mauvais traitements à
un patient
L’établissement d’une relation thérapeutique appropriée et le maintien de limites professionnelles sont
donc essentiels à la prestation de soins de physiothérapie de haute qualité, sécuritaires et éthiques.
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Glossaire
Confidentialité : L’obligation pour un membre inscrit de ne pas divulguer de renseignements fournis par
un patient dans le cadre de la relation thérapeutique sans son consentement, celui de son représentant
autorisé, ou tel que la loi le prescrit.
Limites professionnelles : Les limites professionnelles délimitent la relation professionnelle entre un
patient et un physiothérapeute. Il s’agit des limites qu’il ne faut pas dépasser pour toujours servir
les meilleurs intérêts du patient. Elles visent à séparer les comportements thérapeutiques d’un
physiothérapeute d’autres comportements, qu’ils soient pleins de bonnes intentions ou non, qui
pourraient compromettre ces intérêts. L’absence de ces limites pourrait amener le patient à perdre son
autonomie personnelle et son intégrité, et compromettre les bienfaits thérapeutiques résultant du
traitement.
Personne apparentée : Une personne apparentée est une personne liée par le sang, le mariage, le
partenariat ou l’adoption, ou une entreprise dans laquelle un membre inscrit ou une personne
apparentée a une participation (à moins que la participation ne consiste en actions d’une société dont
les actions sont cotées à la bourse et que le membre inscrit ou la personne apparentée ne peut contrôler
ni directement ni indirectement). Plus spécifiquement :
•
des personnes sont apparentées par le sang si une personne est l’enfant ou le descendant de
l’autre ou si une personne est le frère ou la sœur de l’autre;
•
des personnes sont apparentées par le mariage si une personne est le conjoint de l’autre ou est le
conjoint d’une personne qui est apparentée à l’autre par les liens du sang;
•
les personnes sont des conjoints si elles sont mariées l’une avec l’autre ou si elles ont une relation
conjugale en dehors du mariage et ont cohabité pendant au moins un an, sont ensemble les
parents d’un enfant ou ont conclu un accord de cohabitation en vertu de la Loi sur le droit de la
famille;
•
des personnes sont des partenaires intimes si elles ont vécu ensemble pendant au moins un an
et ont des relations personnelles qui sont d’importance capitale pour la vie des deux personnes;
•
des personnes sont apparentées par l’adoption si l’une d’elles a été adoptée, légalement ou de
fait, comme l’enfant de l’autre ou comme l’enfant d’une personne qui lui est apparentée par les
liens du sang (autre qu’un frère ou une sœur).
Rapport obligatoire : Les membres d’une profession de la santé réglementée et leurs employeurs ont le
devoir juridique de présenter un rapport à l’Ordre ou à un autre organisme dans certaines situations.
Ces situations comprennent, entre autres, les mauvais traitements, le licenciement ou la démission d’un
employé et la maltraitance d’un enfant.
Rapport volontaire : Rapport présenté par un physiothérapeute qui n’est pas requis par une loi ou une
mesure législative. Un rapport est présenté volontairement dans une situation où le physiothérapeute
se sent obligé, d’un point de vue moral ou éthique, de présenter ce rapport parce qu’il croit que cette
action est dans le meilleur intérêt d’un patient ou du public. Lorsqu’il présente un rapport volontaire, le
physiothérapeute se doit d’agir de bonne foi.
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Relation sociale : Relation qui ne fait pas partie de la relation professionnelle et repose sur le fait que
deux personnes ont des valeurs et des intérêts en commun. La relation est généralement marquée
par un désir d’interagir l’une avec l’autre et ne dépend pas des connaissances ou compétences qu’une
personne possède, mais pas l’autre.
Relation thérapeutique : Relation qui existe entre un physiothérapeute et un patient au cours d’un
traitement de physiothérapie.
Soins centrés sur le patient : Approche visant à offrir des services de physiothérapie dans un climat
de respect et de collaboration avec le patient. Les soins centrés sur le patient tiennent compte de
l’autonomie du patient, du besoin de ce dernier de faire des choix au sujet de ses objectifs, des forces
qu’il apporte à la relation, des avantages du partenariat formé par le physiothérapeute et le patient et
du besoin de s’assurer que les services sont accessibles et bien adaptés au contexte dans lequel vit le
patient (adapté de l’Association canadienne des ergothérapeutes)(ACE)).
Transgression des limites : Comportement d’un physiothérapeute qui dépasse les limites prescrites d’une
relation thérapeutique et n’est pas nécessaire pour que le physiothérapeute remplisse les obligations
professionnelles liées à la prestation des soins de physiothérapie au patient.
Violation des limites : Comportement délibéré d’un physiothérapeute qui est reconnu comme étant
inapproprié et qui va à l’encontre de la nature de la relation thérapeutique.
Conception : 2005
Révision : Janvier 2007, décembre 2008
Mise à jour : 27 mai 2013
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