Pr Vincent Probst

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DIU de rythmologie et stimulation cardiaque
Titre : Autres canalopathies : QT long, QT
court, Tachycardies ventriculaires
cathéconergiques
Orateur : Vincent PROBST
Le 27 janvier 2012
Long QT syndrome
Pr Vincent Probst,
Centre de référence pour la prise en charge des
maladies rythmiques héréditaire et USIC
L’institut du thorax, Nantes
Nantes
Long QT syndromes
¾ Rare disease 1/5 to 20000 people
¾ Abnormal prolongation of the QTc>440 ms
¾ Ventricular arrhythmias
¾ Sudden death
¾ Without cardiac morphological
abnormalities
Long QT syndromes
¾ Clinically and genetically heterogeneous:
¾ 10 genes identified:
9 5 genes encoding for K channel
• LQT1 and LQT5= KCNQ1 and KCNE1= Iks
• LQT2 and LQT6= KCNH2 and KCNE2= Ikr
• LQT7= Andersen syndrome = KCNJ2 (Kir 2.1)=IK1
9 3 genes inducing modification of the Na current
• LQT3= SCN5A=INa
• LQT9= Caveolin-3 gene
• LQT10= SCN4A
9 1 gene for anchor protein
• LQT4= Ankyrine B
9 1 gene encoding for Ca++ channel
• LQT8= CACNA1C= ICaL= Timothy syndrome
Three questions
¾How to perform the diagnosis?
¾How need treatment?
¾How to treat?
How to perform the diagnosis?
Nombre de patients
30
sains
20
atteints
10
0
0,38
0,40
0,42
0,44
0,46
0,48
0,50
0,52
0,54
0,56
0,58
Intervalle QTc (sec)
Nombre de patients
12
hommes
10
femmes
8
6
4
2
0
0,38
0,40
0,42
0,44
0,46
0,48
0,50
0,52
0,54
0,56
Intervalle QTc (sec)
0,58
Diagnosis criteria
> 4 points
Long QT syndromes
Normal
1
T ample
2
T ample , double bosse
3
déflection terminale
4
complexe TU
5
T sinusoïdale
6
ST prolongé
Moss AJ, circulation, 1992
LQT1+5
LQT2+6
LQT4
LQT3
LQT1
Broad base T wave
LQT2
Bifid T wave
LQT3
Late onset peak, biphasic T wave
Who need treatment?
Arrhythmic risk
¾LQT1: Exercise (90%, swimming +++)
¾LQT2 : Emotional stress or (80%,
sudden loud noise +++)
¾LQT3 : At rest while sleeping
Risk of arrhythmia regarding to the sex and age
Goldenberg et al, 2008
Risk of arrhythmia regarding to the QTc duration
Priori, S et al NEJM 2003
Risk of arrhythmia regarding to the genotype
Priori, S et al NEJM 2003
Risk of arrhythmia regarding to the genotype
Moss, AJ et al Circulation 2007
Risk of arrhythmia regarding to the genotype
Moss, AJ et al Circulation 2007
Risk of arrhythmia regarding to the genotype
Moss, AJ et al Circulation 2007
Risk of arrhythmia regarding to symptoms
¾Recent syncope (<2 years)
9Increase risk 10 to 15 times
¾Prior syncope (>2 years)
9Increase risk 5 times
¾Familial history of SCD
9No modification of the personal risk
Sauer, AJ et al JACC 2007
In summary
Goldenberg I et al, JACC 2008
Beta-blocker therapy
Priori, SG et al JAMA 2004
Main rules for long QT syndrome patients
¾ Avoid drugs that prolong the QT interval www.qtdrugs.org
¾ Avoid competitive sports
¾ Adapt therapeutic strategy to the type of long QT
syndrome (suggested by ECG and confirm by genetic)
¾ Adapt therapeutic strategy to the QTc duration and the
presence of symptoms
¾ Beta-blocker therapy (LQT1, LQT2?) with high and
adapted doses and without interruption
¾ Potassium supplementation (LQT2)
Main rules for long QT syndrome patients
¾ Na channel blocker (LQT3)??
¾ ICD for LQT3 with QTc>>500ms or after syncopal
episode
¾ Readapt treatment regarding to symptoms and
evolution of the stress test
¾ Systematic familial screening to detect other
family members at risk
Quelques situations
particulières et discutables
¾Faut il traiter systématiquement les
enfants?
9LQT1 et LQT2: oui
¾A partir de quel âge?
9Probablement 5 ou 6 ans
Faut il traiter
systématiquement les adultes?
¾ Non à décider en fonction
9
9
9
9
9
9
9
9
de la durée du QT
du type de QT long
du sexe
de la présence d’arythmies asymptomatiques
du souhait du patient
de la sévérité de l’histoire familiale
de la position de la mutation (pore ou non pore)
de la présence de polymorphismes (dans l’avenir)
¾ Hommes LQT2 avec un QT limite: non
¾ Femmes LQT 3 avec un QT limite: non
¾ Hommes LQT1 avec un QT très allongé: oui
Grossesses
Place du DAI dans les QT long
¾ A discuter en prophylaxie
9 Patients atteints d’un LQT 3 avec QTc>500 ms en
particulier chez les hommes
9 Patients atteints d’un LQT 2 avec un QTc>500 ms
sous traitement beta-bloquant en particulier chez
les femmes
Syndrome du QT court
Très rare
Risque rythmique élevé
Tachycardies ventriculaires
catécholergiques.
Pr Vincent Probst,
Centre de référence pour les maladies
rythmiques héréditaires
Nantes
Tachycardies ventriculaires
catécholergiques.
¾Première description en 1978 par
Coumel
¾Reconnu comme une entité clinique en
1995
Coumel P, Br Heart Journal 1978
Leenhardt A, Circulation 1995.
Caractéristiques cliniques
¾Survenue de syncope et de mort
subite chez des enfants et des
adultes jeunes
¾Symptômes survenant durant un
exercise ou un stress émotionnel
¾Pas d’anomalie morphologique
cardiaque
ECG de repos
¾ECG normal
9Bradycardie sinusale
9Déviation axiale gauche
¾Parfois le QT est “limite”
Enfant de 12 ans
Tachycardies ventriculaires
bidirectionnelles
Transmission de la maladie
¾Des formes familiales sont
retrouvées ches 50% des patients
¾2 types de transmission
Forme Autosomique dominante
(1q42-43)
Swan H, JACC 1999.
Mutations dans le gène du
récepteur à la ryanodine (RyR2)
Laitinen P, Circulation 2001.
Mutations dans le gène du
récepteur à la ryanodine (RyR2)
¾Mutations retrouvées chez 50% des
patients atteints
¾Pas de différence clinique entre les
patients mutés et non mutés mais
l’atteinte semble plus précoce chez
les patients mutés
Priori SG, Circulation 2002
Forme Autosomique récessive
Mutations de la calsequetrine
¾ 7 familles de la
même tribu de
bédouin
Lahat H, Circulation 2001.
Mutation dans l’ankyrine B
Prise en charge clinique
¾Risque élevé de décès
¾Mortalité cumulée de 30% à 50% à 30
ans
Prise en charge clinique
¾ Les syncopes sont rares avant l’âge de 3
ans
¾ Les morts subites surviennent rarement
avant 10 ans
¾ L’âge moyen de décès est de 19.5 ans (9 à
47 ans)
¾ Risque de décès plus élevé si les premiers
symptômes sont survenus précocément
Prise en charge clinique
¾ Les béta-bloquants sont efficaces pour prévenir le
risque de mort subite
¾ L’efficacité des béta-bloquants doit être évaluée par
des tests d’effort et des Holter ECG
¾ Le but du traitement sera de bloquer la FC< 120 bpm
¾ Persistence d’ESV ou de doublets est fréquente
¾ Les parents et l’enfant doivent être informés du
risque élevé de syncope ou de mort subite en cas
d’arrêt du traitement
Prise en charge clinique
¾Les autres anti-arrythmiques ne sont
pas efficace (intérêt probable de la
flécaine)
¾Chez les patients avec une efficacité
incomplète de BB l’indication du DAI
doit être discuté
¾Lors d’un suivi de 2 ans 50% des
patients ont reçu un choc approprié
Conclusion
¾Les TV catécholergique restent sous
diagnostiquées
¾Le risque de mort subite sans
traitement est élevé
¾Béta-bloquants sont efficaces pour
prévenir la mort subite
Mort subite familiale: quel bilan?
Vincent Probst, MD, PhD
Nantes
Généralité
¾ Environ 1000 personnes décèdent de mort subite
chaque jour aux USA
¾ Chez les jeunes de 1 à 22 ans, la mort subite
représente 10% de l’ensemble des décès
¾ Entre 16 et 64 ans, la mort subite touche 11 pour
100 000 personnes par an
¾ 4·1% de ces décès restent inexpliqués sans
anomalie à l’examen anatomo-pathologique et avec
des tests toxicologiques négatifs
Bowker TJ, QJM 2003
Diagnostics possible en cas de mort
subite d’origine cardiaque
¾Avec une cardiopathie sous jaccente
9CMH
9CMD
9DAVD
¾Cardiopathie ischémique
9Hypercholestérolémies familiales
9Anomalie de naissance des coronaires
¾Myocardites
Diagnostics possible en cas de mort
subite d’origine cardiaque
¾Sans cardiopathie sous jaccente
(canalopathies et apparentés)
9Syndrome du QT long
9Syndrome du QT court
9Syndrome de Brugada
9TV catécholergiques
9Syndrome de repolarisation précoce
Intérêt du diagnostic étiologique
¾Expliquer l’origine de la mort subite
9Faciliter l’acceptation
9Permettre la reconstruction
¾Permettre le dépistage familial
Limites du diagnostic génétique
¾On ne peut proposer un diagnostic
génétique que:
9Chez les individus atteints
• En cas de mort subite un prélèvement sanguin est
rarement disponible
• Chez les autres membres de la famille il faut avoir
fait le diagnostic
9Chez les transmetteurs obligatoires
Limites du diagnostic génétique
¾Le diagnostic moléculaire reste difficile
sans orientation diagnostic
9Nombre de gènes à séquencer
• QTL 10 gènes; QTC 4; Brugada 4; DAVD 8, TV
catécholergiques 3, repolarisation précoce 1.
9% important de pathologies génétiques sans
gène identifier
• QTL 20%, Brugada 70%, DAVD 50%, TV
catécholergiques 40%, repolarisation précoce 99%
9Difficultés d’interprétation de l’analyse
génétique sans orientation clinique ni
ségrégation familiale
Un triste exemple familial de Nantes
I
II
1
1
2
3
2
4
5
6
7
SD
MS
III
1
MS
2
3
4
5
SD
MS *
IV
1
6
7
8
A I CD
2
3
5
6
10
11
SD
*
4
9
*
7
8
9
10
11
SD
*
MS
12
13
SD
MS
MS
14
SD
MS
15
16
Plusieurs membres de cette famille
ont des ECG typiques de CPVT
Une mutation dans le gène du récepteur à la
ryanodine est identifiée
Un triste exemple familial de Rennes
MS
MS
MS
MS
MS
MS
MS
MS
MS
MS MS
D2
D3
aVf
Tan, Circ, 2005
Diagnostic chez 40% des familles
17 sur 43 familles
Tan, Circ, 2005
Behr, Eur heart J, 2007
Tan, Circ, 2005
Conclusion
¾Un diagnostic étiologique en cas de mort
subite chez un sujet jeune est possible dans
près de 50% des cas
¾Une recherche familiale doit être débutée
chez tous les apparentés du premier degré
du patient ayant présenté la mort subite
¾Dès la première mort subite non expliquée de
moins de 40 ans
Conclusion
¾Ce diagnostic nécessite une bonne
organisation pour la prise en charge
familiale
¾Une bonne coordination entre clinicien
et généticien
9Facilité par la mise en place des centres
de références et des centres de
compétence
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