iv.les hydrocephalies du grand enfant

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Table des matières ........................................................................... PAGE
INTRODUCTION ................................................................................... 2
DEFINITION.......................................................................................... 4
ANATOMO-EMBRYOLOGIQUE .............................................................. 6
I-RAPPEL ANATOMO-EMBRYOLOGIQUE ............................................... 7
1-RAPPELS EMBRYOLOGIQUES ........................................................ 7
2-DONNEES ANATOMO EMBRYONNAIRES ........................................ 8
A-cavités ventriculaires ................................................................ 8
B-espaces sous-arachnoïdiens .................................................... 10
C- plexus choroïdes .................................................................... 10
PHYSIOLOGIQUE ................................................................................. 11
RAPPELS PHYSIOLOGIQUES .............................................................. 12
A-SECRETION DU LCS .................................................................. 12
B-CIRCULATION ........................................................................... 12
C-REABSORPTION ........................................................................ 13
D-PRESSION INTRACRANIENNE .................................................... 15
E-FONCTION DU LCS ................................................................... 15
PHYSIOPATHOLOGIE ........................................................................... 16
A-anomalie de la sécrétion ............................................................. 17
B-ANOMALIE DE LA CIRCULATION .................................................. 17
C- TROUBLES DE LA RESORPTION ................................................... 18
ASPECTS DIAGNOSTIQUES .................................................................. 20
I-DIAGNOSTIC ANTENATAL ............................................................. 21
1) DONNEES ECHOGRAPHIQUES ................................................... 21
2) Apport de l’IRM........................................................................ 25
3) ETIOLOGIES .............................................................................. 27
4) CONDUITE A TENIR .................................................................. 30
II-HYDROCEPHALIE NEONATALE ..................................................... 31
III-HYDROCEPHALIE DU NOURRISSON ............................................. 32
1) DIAGNOSTIC CLINIQUE ............................................................ 32
2) EXAMEN PARACLINIQUE ........................................................... 33
3) DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL ...................................................... 36
IV-HYDROCEPHALIE DU GRAND ENFANT......................................... 37
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE................................................................. 40
I-HYDROCEPHALIE CONGENITALE ................................................... 41
II-HYDROCEPHALIES ACQUISES ....................................................... 44
TRAITEMENT ....................................................................................... 45
I- OBJECTIFS .................................................................................... 46
II- MOYENS ..................................................................................... 46
III- INDICATIONS THERAPEUTIQUES ................................................ 54
IV- SURVEILLANCE........................................................................... 56
COMPLICATIONS................................................................................. 58
I- COMPLICATIONS MECANIQUES .................................................... 59
II- COMPLICATIONS INFECTIEUSES .................................................. 60
EVOLUTION ........................................................................................ 61
MATERIELS ET METHODES .................................................................. 66
RESULTATS ......................................................................................... 73
ICONOGRAPHIE ............................................................................... 94
DISCUSSION ....................................................................................... 103
CONCLUSION ..................................................................................... 124
RESUME ............................................................................................. 127
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................. 131
LISTE DES ABREVIATIONS
LCS : liquide cérébrospinal
PC
: périmètre crânien.
SA
: semaine d’aménorrhée
HTIC : hypertension intracrânienne.
MMG : myéloméningocèle.
BIP
: diamètre bipariétal.
LVR : latéral venticular ratio.
VHR : ventricular Horn ratio
CMV : cytomégalovirus.
mmHg : millimètre de mercure.
HSD
: hématome sous durale.
ETF
: échographie transfontanellaire.
TDM
: tomodensitomètrie.
IRM
: imagerie par résonance magnétique.
EEG
: électroencéphalogramme.
PL
: ponction lombaire.
VCS
: ventriculocisternostomie.
DVP
: dérivation ventriculopéritonéale.
DVA
: dérivation ventriculoatriale.
V3
: troisième ventricule.
1
2
L’hydrocéphalie de l’enfant est une pathologie assez fréquente qui peut
s’observer à tout âge, mais il est indispensable en pratique de distinguer les formes
anténatales, néonatales, les formes du nourrisson et celles du grand enfant. Elles
s’opposent par leur fréquence relative, leurs aspects cliniques et leur pronostic. De
plus, l’apport de techniques d’exploration fiables et non invasives a permis le dépistage
très précoce de l’hydrocéphalie et a profondément modifié les circonstances de
découverte et le pronostic vital et fonctionnel des enfants hydrocéphales.
Avant l’ère du traitement chirurgical, le taux de mortalité des hydrocéphalies était
de 80% et les décès survenaient surtout dans les 18 premiers mois de vie.(1)
Actuellement, l’évolution des hydrocéphalies traitées est le plus souvent favorable
puisque la mortalité se situerait autour de 17%, la majorité des décès surviennent dans
les deux premières années ; ils sont surtout dus à la progression de la maladie
primitives ou à des pathologies intercurrentes et à un moindre degré aux complications
postopératoires ou liées au shunt.(2)
Il nous a paru intéressant de faire une mise au point sur cette pathologie au
service de neurochirurgie du CHU Hassan II de Fès.
Nous avons procédé à une étude rétrospective de 124 cas d’hydrocéphalie de
l’enfant colligés au service de neurochirurgie du CHU Hassan II de Fès, durant la période
du mois de janvier 2001 au mois du décembre 2007. Nous exposons à travers cette
étude
les
aspects
épidémiologiques,
cliniques,
paracliniques,
étiologiques,
thérapeutiques et évolutifs de l’hydrocéphalie de l’enfant ainsi nous mettons
en
évidence l’expérience du service en matière de la prise en charge des enfants
hydrocéphales.
3
4
Le terme d’ « hydrocéphalie », qui éthymologiquement
signifie « eau dans le
cerveau » définit une distension progressive des espaces anatomiques intracrâniens où
siège normalement le LCS, (les espaces ventriculaires et sous arachnoïdiens), en rapport
avec un déséquilibre entre la production et la circulation-résorption du LCS (3,4). Cette
définition exclut notamment :(3)
- les dilatations liées à une atrophie on un défaut du développement du
parenchyme cérébral.
-les épanchements sous duraux.
- les formations kystiques localisées ne s’accompagnant pas d’un trouble de la
dynamique générale du LCS.
On distingue plusieurs types d’hydrocéphalies :(3)
•
L’hydrocéphalie stabilisée : caractérisée par une courbe du périmètre crânien
supérieure à la normale mais qui lui reste parallèle.
•
L’hydrocéphalie évolutive : caractérisée par une courbe du PC nettement audessus de la normale.
•
L’hydrocéphalie communicante : dans ce cas il y’a un libre passage du LCS des
cavités ventriculaires vers les espaces méningés prémédullaires. la résorption
du LCS est entravée en raison d’un blocage des citernes de la base.
•
L’hydrocéphalie bloqué ou non communicante par un obstacle anatomique qui
siège soit au niveau de l’appareil ventriculaire soit au niveau des trous de
Magendi ou de Luschka
5
6
I.RAPPEL ANATOMO-EMBRYOLOGIQUE :
1)
RAPPELS EMBRYOLOGIQUES :(3)
Dés la fermeture du tube neural, (Figure n° :1) le future système nerveux central
se compose d’un mince manteau cellulaire recouvrant une volumineuse cavité
liquidienne,
ébauche
physiologique »
rend
des
futures
compte
de
ventricules.
la
difficulté
Ce
stade
d’ « hydrocéphalie
d’interprétation
des
données
échographiques au cours des premiers mois gestationnels.
C’est la croissance cérébrale, en augmentant l’épaisseur de ce manteau, qui va
réduire progressivement la taille des ventricules au cours de la vie intra-utérine.
La sécrétion du LCS débute avec l’apparition des plexus choroïdes, au stade
embryonnaire 18 (43-44 jour) au niveau du quatrième ventricule, au stade 19 (4950°jour) dans les ventricules latéraux. Cette sécrétion rythmée par les pulsations
artérielles va induire la circulation du LCS d’abord dans les cavités ventriculaires, puis
après ouverture passive ou active du trou de Magendie, le LCS va disséquer et ouvrir
progressivement les espaces sous arachnoïdiennes, le liquide circule également dans le
canal centromédullaire, physiologiquement perméable jusqu’à la naissance (où il
mesure 0,10mm). Son occlusion se réalise durant les deux premières années de vie.
7
Figure N°1 : Formation des grandes subdivisions de l’encéphale(5)
2)
DONNEES ANATOMO EMBRYONNAIRES : (6, 7)
A. Cavités ventriculaires :(Figure :2)
a- les ventricules latéraux :
Ce sont des cavités épendymaires du télencéphale, au nombre de deux, situés à
l’intérieur des hémisphères cérébraux, de profil ils ont la forme d’un fer à cheval ouvert
en avant et en bas avec un prolongement postérieur.
Ils présentent à décrire :
• un corps ventriculaire
• prolongement antérieur et supérieur : corne frontale
• prolongement antérieur et inférieur : corne temporale
• prolongement postérieur : corne occipitale
• et carrefour ventriculaire unissant les trois cornes
8
Les ventricules latéraux communiquent avec le troisième ventricule par le trou de
Monro.
b- Troisième ventricule :
Impair et médian, c’est une cavité épendymaire de diencéphale qui apparaît sur
les clichés de profil sous forme d’un rectangle allongé avec deux parois latéraux, une
paroi antérieure, une paroi supérieure ou toit, une paroi inférieure ou plancher, et un
sommet inférieur.
L’aqueduc de Sylvius fait communiquer le 3éme ventricule avec le 4éme
ventricule, c’est un canal de 15 mm de long.
c- Quatrième ventricule :
C’est une dilatation du canal épendymaire, visible seulement sur les clichés de
profil sous l’aspect d’une image triangulaire effilée à base antérieure bulboprotubérantielle presque verticale et à sommet postérieur cérébelleux et ayant des
ouvertures latérales : ce sont les trous de Magendie et de Luschka.
Figure N°2 : Vue latérale du système ventriculaire(6)
9
B- Espaces sous arachnoïdiens :
Les espaces sous arachnoïdiens ou les espaces leptoméningés comprennent les
espaces péricérébraux et spinaux. Ils sont délimités par les différentes membranes ou
méninges qui recouvrent le cerveau .celles ci sont de l’extérieur à l’intérieur : la duremère, l’arachnoïde, et la pie-mère.
Le LCS occupe l’espace délimité par l’arachnoïde qui passe en pont au dessus des
différents sillons et la pie mère, recouvrant entièrement le tissu nerveux.
Lorsque ces ponts deviennent importants, ils délimitent des espaces appelés
citernes, citons : la grande citerne (cérébello-médullaire), citerne du corps calleux,
citerne de la lame terminale, citerne ambiante, citernes basales (chiasmatique, interpédonculaire, prépontique).
C- Plexus choroïdes :
Ils existent au niveau des parois latérales des ventricules latéraux et le toit du
3éme ventricule et du 4ème ventricule. Ce sont des cordons rougeâtres et granuleux
revêtus par l’épithélium épendymaire et constitué par des villosités formées d’une anse
vasculaire située dans un stroma conjonctival.
10
11
RAPPELS PHYSIOLOGIQUES : (3, 6, 7, 9, 10)
Un bref rappel de la physiologie du LCS est nécessaire en vue d’une bonne
compréhension des mécanismes qui président à l’installation de l’hydrocéphalie. (Figure
n°3)
A- Sécrétion du LCS :
Le LCS est secrété essentiellement au niveau des plexus choroïdes à raison de
60%, et pour les 40% restant, l’ensemble de surface cérébrale à partir de l’espace
liquidien interstitiel, les vaisseaux sanguins des espaces sous-arachnoïdiens et
l’épendyme ventriculaire, en assure la sécrétion.
Ce volume a été évalué à 600ml/j soit 0.4ml/min chez l’adulte, 200ml/j soit
0.1ml/min chez nourrisson et de 0.3ml/j chez l’enfant. Le LCS est renouvelé environ
toutes les 7 heures, soit entre 3 et 4 fois par jour.
Cette production n’est pas influencée par la pression intracrânienne, c’est un
phénomène actif qui nécessite d’énergie.
B- Circulation :
Le LCS produit passe des ventricules latéraux vers le 3éme ventricule par les trous
de Monro puis vers le 4éme ventricule par l’aqueduc de Sylvius. A ce secteur
intraventriculaire se juxtapose un autre péri cérébral et péri médullaire (citernes,
espaces sous arachnoïdiens).
Les deux secteurs communiquent par les trous de Luschka et Magendie situés au
niveau du 4éme ventricule.
Les flux du LCS : il existe deux sorte de flux du LCS qui agissent simultanément
et en permanence :
12
• Le flux net global : qui est le produit de la sécrétion du LCS, égal en
situation d’équilibre au volume du LCS résorbé. Ce volume a été évalué à
600 ml par jour soit 4ml par minute ce qui est extrêmement faible par
rapport
au flux sanguin cérébral global qui est d’environ 700 ml par
minute.
• Les flux pulsatiles résultent des modifications du volume sanguin cérébral
encéphalique entre les stades de systole et diastole. Cette pulsation
vasculaire s’exerçant dans une cavité crânienne rigide, repousse le
LCS encéphalique vers le sac dural plus extensible. Ainsi l’équilibre
instantané entre le parenchyme et les espaces liquidiens, pour une pression
moyenne donnée du LCS, est le résultat de plusieurs facteurs :
- une boite crânienne rigide.
- un système vasculaire dont les pulsations, grâce au vase d’expansion
du
sac
méningé
rachidien,
impriment
des
mouvements
systolodiastoliques au LCS.
• ces forces systoliques
s’exercent
de
la
périphérie
au
centre,
par
l’intermédiaire du parenchyme cérébral.
C- Résorption :
La résorption du LCS se situe principalement au niveau des granulations
arachnoïdiennes de Pacchioni, secondairement au niveau des parois des cavités
ventriculaires, des lymphatiques extra-duraux des nerfs crâniens, rachidiens et au
niveau des villosités spinales.
C’est un phénomène passif qui obéit au gradient de pression entre l’espace sous
arachnoïdien et le sinus.
13
Figure N° 3 : Schéma représentant la Circulation de LCR en péri cérébral et en péri
médullaire(6)
14
D- Pression intracrânienne (pic) :
La pression intracrânienne se définit comme la pression hydrostatique du LCS
résulte de la sécrétion active du LCS et des résistances opposées à la circulation et à la
résorption dans le secteur veineux.
Elle représente le point d’équilibre du système ou la résorption est égale à la
sécrétion.
La valeur normale de PIC : 5 à 15 mmHg chez l’adulte et 2.4 à 4,2 mmHg chez le
nouveau-né.
E- FONCTION DE LCS :
Le LCS est un liquide qui assure un rôle nutritif pour le névraxe. Il sert aussi
comme moyen de transport (pour les neuromédiateurs, les enzymes…), dans
l’homéostasie du système nerveux centrale…
Etant incompressible, il forme une sorte de socle protecteur intra et extranévraxique pour le système nerveux.
15
16
L’hydrocéphalie est la conséquence d’un trouble de la circulation du LCS dans
lequel trois mécanismes peuvent être impliqués : (3, 4, 12, 13)
A.
Anomalie de la sécrétion :
Dans le chapitre de physiologie, nous avons insisté sur la stabilité de la sécrétion
du LCS. Il n’existe qu’une situation pathologique entrainant une hyperproduction :
certaines tumeurs des plexus choroïdes (papillomes).
B.
Anomalie de circulation :
C’est de loin le mécanisme le plus fréquent, elle réalise des hydrocéphalies
obstructives dites hydrocéphalies non communicantes. Le blocage se produit le plus
souvent au niveau des rétrécissements de la filière ventriculaire.
B .1- Au niveau des ventricules latéraux et 3éme ventricule :
Le blocage est en règle tumoral, par lésion intraventriculaire obstruant un ou les
deux trous de Monro (kyste colloïde).
B.2- Au niveau de l’aqueduc de Sylvius :
Ce sont avant tout des sténoses congénitales isolées, ou associées dans un cadre
plurimalformatif. Jamais complètes, elles sont la conséquence de rétrécissements de
diaphragmes ou de multicanaux rétrécis sur le trajet de l’aqueduc. Ces sténoses
peuvent également résulter de gliomes périaqueducaux ou pinéalomes.
17
B.3- Au niveau du 4éme ventricule :
Il peut être obstrué par une tumeur siégeant dans la lumière (médulloblastome,
épendymome), ou par une tumeur névraxique dont l’expansion vient combler la lumière
ventriculaire (tumeur du tronc cérébral).
B.4- au niveau de la sortie de la filière ventriculaire :
Le plus souvent bloquée par une malformation : imperforation du trou de
Magendie, anomalie de la charnière osseuse (malformation ou syndrome de Chiari, de
Dandy Walker, Kyste arachnoïdien).
B.5- Au niveau des espaces sous arachnoïdiens :
L’obstacle réalise une hydrocéphalie communicante. L’obstacle peut se situer en
un point quelconque des espaces péricérébraux, notamment des citernes de la base
(par arachnoïdite). Cette entrave à la circulation périphérique du LCS rend insuffisante la
résorption au niveau des sinus veineux et elle est responsable de la dilatation
ventriculaire par accumulation du LCS en amont.
C.
Troubles de la résorption :
L’obstruction
ou
la
destruction
des
villosités
arachnoïdiennes
résulte
d’hémorragies méningées ou de méningites purulentes. Ce mécanisme peut être
associé à celui d’hydrocéphalie non communicante, le laminage chronique des espaces
sous-arachnoïdiens secondaire à l’hyperpression intracrânienne détruisant les villosités
arachnoïdiennes initialement fonctionnelles. C’est par ce mécanisme que l’on explique
les hydrocéphalies accompagnant certaines tumeurs de la moelle ou de ses racines
18
(tumeurs de la queue de cheval) où l’hyperprotéinorachie obstruerait progressivement
les villosités.
Une augmentation du régime de pression intraveineuse peut inverser le gradient
LCS/sang veineux : ce peut être la thrombose d’un ou plusieurs sinus, une
malformation de l’ampoule de Galien (laquelle peut en outre obstruer le 3° ventricule),
une compression des sinus latéraux dans les trous déchirés postérieurs.
19
20
I.HYDROCEPHALIE FŒTALE DE DIAGNOSTIC ANTENATAL :
La surveillance échographique systématique de toute grossesse rend actuellement
possible le dépistage précoce d’une hydrocéphalie anténatale.
En réalité, ceci concerne tout particulièrement les « grossesses à risque » et
notamment toutes les fois où est retrouvée la notion de cas familiaux d’hydrocéphalies
ou de malformations du système nerveux. Ce diagnostic, trop lourd de conséquences,
ne doit être évoqué, qu’avec prudence, sur des examens répétés. Le diagnostic peut
être suspecté dés la 15ème SA et affirmé dés la 20ème SA. (1, 3)
I.1- critères échographiques :(3,15, 16, 17, 18, 19, 20)
L’utilisation
de
l’échographie
et
surtout
endovaginale
avec
des
sondes
multifréquences, haute résolution permet la réalisation d’un examen morphologique
performant dès la fin du premier trimestre.
Figure N°4 : Pôle céphalique à 12 SA, plexus choroïdes pris par échographie
endovaginale. (Flèche) (15)
21
1-a) le diamètre bipariétal :
Le diagnostic anténatal d’hydrocéphalie se fait sur la mesure du diamètre
bipariétal (BIP) qui doit être corrélé à l’âge gestationnel (comparaison par rapport à des
courbes de référence), et aussi sur la dilatation ventriculaire. Celle-ci est affirmée par la
mesure du rapport de la largeur du ventricule latéral sur la largeur de l’hémisphère
cérébral. La limite supérieure de ce rapport chez les sujets normaux passe de 0,7 à la
15ème SA à 0,5 à 20 SA et à 0,35 à terme.
Une augmentation de ce ratio par rapport à la courbe de référence définit
l’hydrocéphalie surtout si elle est associée à une augmentation du BIP, anomalie
souvent tardive.
Cependant, il peut exister des dilatations ventriculaires transitoires entre 16 et 18
SA qui disparaissent ensuite spontanément. Le diagnostic ne peut être donc affirmé
qu’après des examens répétés.
1-b) les paramètres biométriques :
Le diagnostic précoce de l’hydrocéphalie est possible bien avant le stade
d’augmentation du diamètre bipariétal, c’est donc l’étude des biométries ventriculaires
qui présente un intérêt déterminant. Les biométries ventriculaires apprécient la
croissance différentielle des ventricules latéraux par rapport aux hémisphères
cérébraux.
A.
le rapport ventriculaire (latéral ventricular ratio LVR) :(18)
Ø Il exprime la croissance différentielle du système ventriculaire et des
hémisphères cérébraux.
22
Ø Une grande dispersion des valeurs du LVR est à noter avant 20 SA
(amplification de l’erreur sur la mesure de faible valeur) ce qui rend aléatoire
l’utilisation de ce paramètre avant cette date.
Ø La courbe du LVR en fonction du diamètre bipariétal est plus intéressante si
l’on veut affiner le dépistage de l’hydrocéphalie au deuxième trimestre. En
effet, il existe un étalement des valeurs du LVR pour des valeurs du diamètre
bipariétal entre 30 et 65mm ce qui permet une analyse plus fine de la valeur de
ce rapport au deuxième trimestre.
Ø On retient comme valeur pathologique du rapport ventriculaire LVR sup à 0,45
après 24 SA.
B.
le diamètre atrial :
Avec l’amélioration des techniques échographiques et la meilleure connaissance à
la fois de l’écho-anatomie et de la physiopathologie ventriculaire ; les auteurs
s’accordent aujourd’hui sur l’importance de la région atriale dans le diagnostic précoce
de l’hydrocéphalie fœtale.
La coupe utilisée est transversale, passant au-dessus de celle utilisée pour la
mesure du diamètre bipariétal (coupe transversale fronto-occipitale passant par le
septum lucidum, les thalamus et le troisième ventricule). A ce niveau, le carrefour
ventriculaire est facilement visualisé, remplit par les plexus choroïdes. (Figure n° 5)
Le diamètre atrial est toujours constant quelque soit l’âge gestationnel, et on
admet une valeur supérieure normale de 10 mm. (20)
23
Figure N° 5: ventriculomégalie au 16 SA avec le site de la mesure du diamètre
atrial, flèche : plexus choroïde. (20)
C.
la mesure des cornes frontales :(1, 21)
CAMPBELL a défini à ce niveau un nouvel index ventriculaire VHR « ventricular
Horn ratio »
Les valeurs du VHR sont indiquées dans le tableau ci-dessous pour un âge
gestationnel de 14 à 22 SA. On peut parler de l’hydrocéphalie si le VHR est supérieur ou
égale à 0,5 après 20 SA.
Age gestationnel en SA
VHR
14
16
18
20
22
0,73
0,60
0,45
0,43
0,40
24
I.2- Apport de l’imagerie par résonnance magnétique :(16, 17, 21, 22, 23)
Même si l’échographie reste la technique de référence pour étudier le
développement fœtal normal et pathologique, l’IRM fœtale voit progressivement ses
indications s’élargir grâce aux séquences rapides, permettant de réduire les artefacts de
mouvements avec des images de meilleure qualité, sans risque démontré pour le fœtus
du fait de l’absence de radiations ionisantes.
En effet, lorsque
le diagnostic d’une anomalie cérébrale est posé
par
l’échographie, son pronostic ne peut être pas déterminé d’autant plus qu’il s’agit de
plusieurs malformations associées non détectées par échographie. Actuellement une
hydrocéphalie congénitale isolée est de bon pronostic.
Ainsi l’incidence des ventriculomégalies isolées diagnostiquées par échographie
fœtale est de 84%, alors que lorsque l’IRM est utilisée, cette incidence ne dépasse pas
42%.(22)
Figure N°6 : cerveau fœtal normal à 38 SA en coupe sagittale et axiale pris par IRM
en T2. (22)
L’IRM permet une bonne visualisation des différentes structures de l’encéphale
fœtal. (Figure n°6)
25
Figure N°7 : hydrocéphalie associée à une malformation de Chiari type II avec
myéloméningocéle chez un fœtus de 31 SA. Image prise par l’IRM en coupe sagittale
pondérée T2. Avec une coupe axiale de la moelle épinière (image à droite). (22)
26
Figure N° 8 : ventriculomégalie sévère chez un fœtus de troisième trimestre, en
coupe axiale par IRM pondérée T2. (22)
L’importance du diagnostic précoce des malformations cérébrales est en relation
étroite avec le pronostic de ces fœtus, ainsi plusieurs
malformations cérébrales
incompatibles avec la vie sont actuellement candidats à un geste thérapeutique en intra
utérin, ainsi dans des centres spécialisés, une dérivation du LCS peut être proposée
chez un fœtus porteur d’une hydrocéphalie isolée permettant de réduire les éventuels
dégâts causés par cette pathologie. (22)
Finalement, le dépistage précoce de l’hydrocéphalie, que se soit par ultrasons ou
par résonnance magnétique, permettrait une amélioration du pronostic et de la qualité
de vie des enfants et de leurs familles.
I.3- les étiologies :(1, 3, 4, 5, 9, 24, 25)
Les étiologies sont multiples, soit malformatives, soit acquises in utéro :
3-a) les hydrocéphalies associées à des malformations du SNC :
v Spina bifida :
C’est une embryofoetopathie définie par l’absence d’un ou plusieurs arcs
vertébraux postérieurs. Son incidence est d’environ 1/1000 naissances.
L’hydrocéphalie est une anomalie fréquemment associée au myéloméningocèle.
27
v Malformation d’Arnold Chiari type II :
Elle est quasi constante dans les méningo-myélocèle lombaires ou thoracolombaires. Elle se révèle cliniquement par une croissance rapide du périmètre crânien,
des signes d’hypertension intracrânienne, parfois des signes de dysfonctionnement des
paires crâniennes inférieures. L’imagerie cérébrale montre l’hydrocéphalie sustentorielle et la malformation d’Arnold Chiari : petite fosse postérieure, allongement du
tronc cérébral et du quatrième ventricule, hernie caudale du cervelet et du bulbe à
travers le trou occipital.
v Syndrome de Dandy-Walker :
Il associe une dilatation kystique du quatrième ventricule, une absence du
foramen de Magendie et une agénésie de vermis cérébelleux. Il existe des formes dites
« Dandy Walker variant » avec une dilatation modérée du quatrième ventricule,
perméabilité du foramen de Magendie et agénésie partielle du vermis.
v Sténose malformative de l’aqueduc de Sylvius :
La sténose concerne la majorité de la longueur de l’aqueduc ou seulement un
court segment. L’aqueduc peut aussi être divisé en plusieurs canaux ou occlus par un
petit septum situé à sa partie basse.
v les autres malformations :
L’holoprosencéphalie, agénésie du corps calleux, la polymicrogyrie…….
3-b) les hydrocéphalies dans le cadre de syndromes polymalformatifs :(1, 4)
Plusieurs aberrations chromosomiques s’accompagnent d’hydrocéphalie
congénitale. (Tableau 1) Les plus fréquentes sont les trisomies 13 et 18.
28
Sd de Bickers et
Adams
Sg associés à
l’hydrocéphalie
Mode de
transmission
Sténose de
l’aqueduc de
Sylvius pouce
en adduction
Récessif lié à
l’X
Sd de
Warburg « HARD »
Agyrie, anomalies
oculaires (dysplasie
rétinienne), pouce en
adduction, dystrophie
musculaire
Récessif
autosomique
Sd de Meckel
Dysplasie
rénale poly
kystique,
méningo-
Association
VACTERL
hydrolethalus
Malformations
multiples :
vertèbre,
anus, cœur,
trachéo-
encéphalocèle, oesophage,
polydactylie
radius, rien,
Récessif
Récessif
autosomique
Syndrome
Microphtalmie,
polydactylie,
malformations
cardiaques,
pulmonaires
membres
autosomique
Récessif
autosomique
Tableau n° 1: principales causes génétiques des hydrocéphalies
3-c) hydrocéphalies acquises in utéro (1, 26)
v Fœtopathie
- la toxoplasmose congénitale : elle entraîne une sténose inflammatoire de
l’aqueduc de Sylvius par gliose, la choroirétinite, signe le plus spécifique,
devra être recherché chez tout nouveau-né apparemment sain, contaminé.
- fœtopathie à cytomégalovirus, l’hydrocéphalie est beaucoup plus rare que la
microcéphalie.
v Autres :
- hydrocéphalie d’origine ischémique.
- hydrocéphalie post hémorragique.
- tumeurs congénitales : papillomes du plexus choroïdes, tératomes.
29
I.4- conduite à tenir :(1, 27)
La conduite à tenir thérapeutique ne peut pas être systématisée, elle doit être
discutée devant chaque cas- en tenant compte tout particulièrement de la qualité de vie
de l'enfant à venir- en équipe multidisciplinaire (obstétriciens, généticien, pédiatre,
neurochirurgien). Les parents seront informés des conclusions et participent à la
décision. Celle-ci dépend de plusieurs facteurs : l’âge de la grossesse, les caractères de
l’hydrocéphalie (précocité d’apparition, l’importance de l’hydrocéphalie, évolutivité,
association éventuelle à d’autres malformations, et l’étiologie.).
ü Si d’autres malformations sont détectées, touchant le système nerveux ou d’autres
organes, une interruption de grossesse est souvent proposée. Il semble de toute
façon que l’existence d’anomalies extra-neurologiques associées, ou un facteur de
mauvais pronostic augmente le risque de mort fœtale. Si aucune autre
malformation n’est détectée, il faut surveiller par échographie de
façon
hebdomadaire. (1, 22)
ü Si l’hydrocéphalie est évolutive, plusieurs attitudes sont possibles en fonction du
terme de la grossesse et du choix des parents en sachant que dans ces formes, le
pronostic mental à long terme est défavorable. On peut proposer une interruption
de grossesse, un accouchement prématuré à 32 SA pour mise en place rapide d’un
shunt, ou décompression ventriculaire in utéro par shunt ventriculo-amniotique.
(1)
ü Si l’hydrocéphalie est stable, aucune intervention active n’est nécessaire et
l’opportunité d’une dérivation sera discutée dans les semaines ou mois suivant la
naissance.
30
II.HYDROCEPHALIES NEO-NATALES (1, 3)
Ce sont les formes congénitales qui n’ont pas fait l’objet d’un dépistage anténatal
se révèlent dés la naissance par une macrocéphalie parfois responsable d’un
accouchement dystocique, accompagnée de signes d’hypertension intracrânienne ; le
diagnostic évident cliniquement sera confirmé par l’échographie transfontanellaire,
complétée si nécessaire pour affiner la recherche étiologique par un scanner et/ou IRM
cérébrale.
Ailleurs, l’hydrocéphalie d’origine périnatale se constitue pendant les premiers
jours de vie, dans ces cas, chez les sujets à risque (après hémorragie cérébroméningée
ou infection méningée néonatale), le dépistage doit être précoce et systématique par
examens échographiques répétés. Ils permettent de révéler l’existence d’une dilatation
ventriculaire avant l’apparition des premiers signes cliniques. C’est à ce stade que doit
être fait le diagnostic et que la décision thérapeutique doit être prise.
Leurs étiologies sont celles qui ont été envisagées pour la période fœtale. Il s’agit
essentiellement de causes :
- malformatives.
- Infectieuses.
- Exceptionnellement tumorales.
- Acquises : essentiellement post hémorragie intraventriculaire surtout chez le
nouveau né prématuré, ou post méningite particulièrement à entéro-bactéries
et à strepto B.
31
III.HYDROCEPHALIES DU NOURRISSON :
1-diagnostic clinique :
Il peut être évoqué très précocement devant :
1-1) Augmentation du périmètre crânien (PC):
Le PC croit en moyenne de un centimètre par mois pendant la première année de
vie. On peut être alerté par une macrocranie (PC supérieur à +3DS), ou par une
accélération de la croissance du PC (croisement des courbes successives de percentiles).
(Figure n° 9) (1, 3)
Figure N° 9: courbe du PC en percentile en fonction de l’âge. (10)
Actuellement, c’est à ce stade que doit être évoqué le diagnostic d’hydrocéphalie,
avant l’installation de la période d’état où il devient alors évident.
L’aspect de l’enfant est caractéristique : le crâne est volumineux, la fontanelle
bombée, la peau luisante, tendue et parcourue de veines épicrâniennes dilatées, les
sutures disjointes sont palpables.
32
1-2) les signes oculaires :
- Le signe de coucher de soleil : signe très fréquent, les globes oculaires
basculent vers le bas sous l’effet de l’hyperpression qui s’exerce sur le toit
des orbites, mais aussi sous l’effet de la paralysie de la verticalité du regard
ou syndrome de PARINAUD, ce qui permet de voir largement la cornée audessus de l’iris en partie masquée par la paupière inférieure. (1, 3, 28).
- Un strabisme convergeant : souvent observé, rapporté à une atteinte du
sixième nerf crânien par hypertension.
- La baisse de l’acuité visuelle : difficile à dépister à cet âge, seule l’absence de
la poursuite oculaire ou la présence de mouvements désordonnés des yeux
sont évocateurs d’une amblyopie grave qui peut être la conséquence d’une
atrophie optique secondaire à l’hydrocéphalie.
1-3) les signes neurologiques :
On peut retrouver une hypertonie des membres associée le plus souvent à une
hyperréflexie et à une hypotonie axiale. On peut observer une hyperexcitabilité.
L’arrêt et/ou la régression des acquisitions psychomotrices sont des signes
constants. (1, 3)
2- les examens paracliniques :
2-1) l’échographie transfontanellaire :(29, 30, 31, 32)
C’est un examen simple, fiable, d’une totale innocuité et d’une grande
maniabilité, utilisé en première intention tant que la fontanelle antérieure est
perméable. Elle est réalisée par un appareil en temps réel et permet, par des coupes
sagittales et frontales, d’étudier non seulement les cavités ventriculaires mais aussi le
parenchyme cérébral (malformation, tumeur, hémorragie……).
33
Elle peut être répétée et permet ainsi une surveillance évolutive. Elle permet aussi
une étude doppler des vaisseaux intracrâniens dont les courbes peuvent être modifiées
dans les hydrocéphalies sous forte pression, notamment au cours des hémorragies
intraventriculaires du prématuré.
2-2) le scanner cérébral :(1, 31, 32)
Il permet d’identifier la dilatation ventriculaire, sa topographie (globale,
prédominant sur un segment, postérieur le plus souvent, ou sur l’un des ventricules
latéraux) et la dilatation éventuelle des espaces sous arachnoïdiens (citernes de la base
du crâne, espaces sous arachnoïdiens de la convexité cérébrale, scissure interhémisphérique).
Il précise aussi le niveau de l’obstacle (aqueduc de Sylvius, trou de Monro) et s’il
s’agit d’une hydrocéphalie communicante ou non. Il permet d’apprécier le caractère
« actif » de l’hydrocéphalie sous forme de l’existence d’une hypodensité péri
ventriculaire irrégulière, prédominante au niveau des cornes frontales et occipitales, liée
à une suffusion de LCS au travers de l’épendyme sous l’effet d’une importante
hyperpression
« résorption
transépendymaire ».Il
peut
également
fournir
une
orientation étiologique.
Il permet enfin la surveillance de l’enfant hydrocéphale : évolution spontanée de
la taille des ventricules permettant de distinguer les hydrocéphalies évolutives des
hydrocéphalies stabilisées, et l’évolution postopératoire permettant le contrôle de la
bonne position du matériel et l’apparition des complications.
2-3) l’imagerie par résonnance magnétique :(3, 32, 33, 34)
Elle est supérieure au scanner pour l’exploration d’une hydrocéphalie, en
particulier pour la forme communicante grâce à la réalisation de coupes dans les trois
plans de l’espace et sa meilleure résolution. Elle permet une meilleure appréciation
34
morphologique des ventricules et de certaines lésions causales. Elle permet également,
par l’étude des flux du LCS, de préciser le siège de l’obstruction de l’hydrocéphalie et
de fournir une approche physiologique par le calcul du volume du LCS intracrânien. Elle
permet enfin d’identifier un œdème sous épendymaire de résorption.
2-4) la radiographie du crâne :(1, 35)
Elle montrerait des impressions digitiformes, une disjonction des sutures, un
amincissement de la voûte à prédominance frontale et éventuellement des calcifications
pouvant orienter vers une étiologie particulière (toxoplasmose, CMV, tumeur…).
Elle permet en post opératoire, la surveillance de l’emplacement du matériel de
dérivation.
2-5) l’électroencéphalogramme :
Il n’apporte en règle aucun argument pour le diagnostic. Il peut être normal
comme il peut montrer un ralentissement du rythme de base témoin d’une souffrance
cérébrale diffuse non spécifique.
2-6) la mesure de la pression intracrânienne :(1, 24)
Elle
peut
être
nécessaire
pour
poser
l’indication
opératoire
devant
une
hydrocéphalie peu évolutive. Pour être valable elle doit faire l’objet d’un enregistrement
d’au moins 24 heures.
2-7) le fond d’œil :(28)
Il montre rarement un œdème papillaire en raison de l’extensibilité de la boite
crânienne à cet âge. En revanche, la constatation de lésions choroïdiennes, d’une
microphtalmie ou d’une cataracte garde toute sa valeur pour une orientation
étiologique.
35
2-8) la ponction lombaire :
Elle a un intérêt étiologique et ne doit être réalisée qu’après avoir éliminé un risque
potentiel d’engagement.
Une importante hyperprotéinorrachie doit faire suspecter un papillome des plexus
choroïdes. Elle permet aussi de rechercher une méningite décapitée ou chronique qu’il
convient d’identifier avant la mise en place d’une dérivation.
3- le diagnostic différentiel :( 1, 3)
3-1) les collections péricérébrales :
v Les épanchements sous-duraux : c’est un diagnostic d’urgence. Ils sont
suspectés à l’échographie, leur surinfection ou empyème n’est bien étudiée
qu’au scanner.
v Les
collections
sous
arachnoïdiennes :
appelées
encore
« hydrocéphalies
externes » : elles se révèlent le plus souvent chez le jeune nourrisson de sexe
masculin par une macrocrânie à prédominance frontale avec croissance
excessive du périmètre crânien. On peut noter une tension de la fontanelle ou
un retard postural lié à une hypotonie axiale. l’évolution est spontanément
résolutive, l’abstention thérapeutique est la règle. Seules justifient un traitement
chirurgical les hydrocéphalies externes qui s’accompagnent d’une hypertension
intracrânienne et/ ou d’une ascension brutale avec verticalisation de la courbe
de PC. Dans les cas limites, l’Acétazolamide (DIAMOX) éventuellement associé au
Furosémide permettrait de ralentir la croissance du PC.
36
3-2) les macrocranies familiales :
Elles se manifestent dés les premières semaines de
vie en dehors de tout
signe clinique. Outre la notion macrocrânie évidente chez l’un des parents, la
courbe de croissance du PC n’est jamais accélérée mais s’effectue parallèlement à
la courbe normale dans un « couloir » supérieur ; l’échographie est normale.
3-3) l’agénésie du corps calleux :
Dans ses aspects neuroradiologiques classiques, elle ne doit pas être
confondue avec une hydrocéphalie. Elle se caractérise par un écartement des
ventricules latéraux, une ascension du troisième ventricule et une augmentation du
volume des cornes occipitales des ventricules latéraux secondaire à l’agénésie des
fibres postérieures du corps calleux. Il ne s’agit donc pas d’une distension
ventriculaire mais d’un aspect de type atrophique qui ne justifie aucune
thérapeutique chirurgicale. L’IRM permet maintenant de confirmer facilement cette
anomalie.
IV.LES HYDROCEPHALIES DU GRAND ENFANT (3, 13)
Les formes qui concernent l’enfant de deux à quinze ans sont de fréquence très
inférieure à celle du nourrisson. L’étiologie, tumorale le plus souvent, conditionne leur
pronostic et fait de l’hydrocéphalie essentiellement un signe révélateur.
1- diagnostic positif :
Les signes d’appel réalisent deux ordres de syndrome. Dans la majorité des cas, il
s’agit d’un tableau d’hypertension intracrânienne aiguë, plus exceptionnellement d’une
H.T.I.C subaiguë ou chronique :
37
1-1) le syndrome d’hypertension intracrânienne aigue:(1, 36, 37)
ü Des céphalées apparaissant en fin de nuit, calmées par les vomissements,
parfois des douleurs abdominales qui font errer le diagnostic.
ü Des troubles du comportement de type d’agitation, d’agressivité ou au
contraire d’adynamie, sont fréquents tout comme les troubles du sommeil.
ü
Une attitude anormale de la tête, raideur douloureuse de la nuque sont des
signes de gravité traduisant un risque majeur d’engagement des amygdales
cérébelleuses.
ü En dehors des signes neurologiques de localisation en rapport avec la tumeur,
une paralysie de la verticalité du regard, essentiellement vers le haut (syndrome
de Parinaud). Ce syndrome traduit une compression de la partie dorsale du
mésencéphale par une tumeur ou par l’hydrocéphalie.
ü Le PC est normal, l’examen du fond d’œil permet presque constamment de
confirmer l’HTIC : œdème papillaire parfois hémorragique.
ü Le scanner cérébral montre la dilatation ventriculaire et son caractère évolutif
et permet une orientation étiologique.
ü L’IRM est l’examen de choix, permet une meilleur visualisation de la tumeur, de
ses rapports, et d’orienter la conduite thérapeutique.
1.2) le syndrome d’hypertension intracrânienne subaiguë :
Il est plus rarement révélateur, parfois l’attention est attirée par :
Ø
Une macrocéphalie
Ø
Céphalées inconstantes, intermittentes.
Ø
Troubles sensoriels à type de baisse de l’acuité visuelle.
Ø
Mouvements anormaux des globes oculaires consistant en de rapides
secousses vers le bas suivies d’une lente réascension en position médiane et
des oscillations rapides de tête peuvent s’observer.
38
Ø
L’examen neurologique peut être normal ou révèle une ataxie cérébelleuse.
Ø
L’examen du fond d’œil montre une pâleur papillaire et parfois des signes
d’atrophie optique.
Ø
Le scanner affirme le diagnostic de dilatation ventriculaire.
Ø
Il peut également exister des troubles endocriniens (obésité, hypogonadisme)
liés à la lamination du plancher troisième ventricule.
39
40
On distingue grossièrement les hydrocéphalies congénitales et acquises.
I.HYDROCEPHALIES CONGENITALES :
Leur fréquence serait de 1 à 3 pour 1000 naissances vivantes (MILHORAT 1972).
Leur cause exacte est le plus souvent inconnue : des facteurs génétiques,
héréditaires ou dus à une mutation fortuite, tératogènes, infectieux ont été incriminés.
(38)
1- le Spina bifida :(5, 4, 25)
C’est l’ensemble des malformations résultant d’une anomalie de fermeture de la
partie postérieure du tube neural, correspondant à la moelle, et/ou du rachis axial qui
le recouvre. Elles sont de gravité variable. 80% des enfants porteurs de spina bifida
présentent une hydrocéphalie clinique plus ou moins sévère.
2- la malformation d’Arnold Chiari :(4, 38)
Elle est schématiquement constituée par une élongation ectopique plus ou moins
marquée du cervelet et du bulbe à travers le trou occipital.
On en distingue trois types :
v
Type I : chute d’une amygdale cérébelleuse dans le trou occipital provoquant
un blocage du trou de Magendie,
v
Type II : descente du quatrième ventricule dans le canal médullaire,
v
Type III : associée à un spina bifida ouvert.
Chiari
considérait
que
l’hernie
cérébelleuse
était
secondaire
à
l’hydrocéphalie, mais d’autres auteurs pensent plutôt que l’hydrocéphalie est
secondaire à un engagement.
41
3- le syndrome de Dandy-Walker :(3, 4, 39)
Le syndrome de Dandy-Walker est défini par l’association d’une agénésie
vermienne partielle ou totale, d’une dilatation kystique du toit du 4ème ventricule et d’un
élargissement de la fosse postérieure avec insertion haute de la tente du cervelet.
L’hydrocéphalie, qui fait partie de la définition classique, est inconstante.
4- la sténose de l’aqueduc de Sylvius :(4, 25, 38)
L’aqueduc de Sylvius est le segment le plus étroit du système ventriculaire,
présente un trajet incurvé avec des variations de forme et de calibre de sa lumière. Il
est, de ce fait, particulièrement exposé et différents types de lésions sont susceptibles
de gêner ou d’interrompre totalement la circulation du LCS à son niveau.
La sténose, caractérisée par un rétrécissement anormal de la de la lumière, sans
modification notable de la paroi, est observée dans des cas d’hydrocéphalie sporadique
ou familiale. Dans la malformation d’Arnold Chiari de type II, où les pédoncules sont
très allongés, et habituellement étiré et filiforme, l’hydrocéphalie est constante. La
sténose de l’aqueduc pourrait, selon des données expérimentales, être la conséquence
d’une compression de la plaque tectale par les ventricules sus-jacents dilatés et serait,
dans ce cas, non la cause, mais la conséquence de l’hydrocéphalie.
L’atrésie de l’aqueduc (ou forking) correspond à une disparition de la lumière de
l’aqueduc, qui est remplacée par des amas de rosettes épendymaires.
5- les kystes arachnoïdiens de la fosse postérieure :(3, 13)
Leur développement se fait en dehors des structures nerveuses. Leur pronostic
est à la rapidité du diagnostic et la compression du tronc cérébral.
Ces kystes compriment les 3ème et 4ème ventricules, entraînant une dilatation susjacente.
42
6- les hydrocéphalies génétiques :(3, 4)
Une hydrocéphalie peut faire partie du tableau clinique de différentes anomalies
chromosomiques. L’hydrocéphalie liée à l’X associe une hydrocéphalie triventriculaire,
une sténose de l’aqueduc et une hypoplasie des pyramides bulbaires. Elle fait partie
d’un groupe de syndromes résultant d’une mutation du gène L1-CAM situé en Xq28 qui
ont pour point commun, outre leur survenue chez les garçons, la présence d’un retard
mental et d’une hypoplasie ou agénésie du corps calleux. Il existe également des
hydrocéphalies associées à une sténose ou à une atrésie de l’aqueduc transmise selon
le mode autosomique récessif.
Une hydrocéphalie est observée dans certains syndromes mendéliens, associée à
d’autres malformations du système nerveux central et à des malformations viscérales
et/ou squelettiques : lissencéphalies,
syndrome de Meckel, syndrome de Vater,
hydrocéphalie transmis selon le mode autosomique dominat….
LES HYDROCEPHALIES ACQUISES :
1- les méningites :(3, 38)
Les germes responsables sont très variables et dépendent de l’âge de survenue
de la méningite : période néo-natale ou plus tardivement.
Dans certains cas, le diagnostic étiologique de la méningite peut être perturbé si
celle-ci est décapitée par un traitement antibiotique pour traiter une infection
intercurrente.
Ces hydrocéphalies peuvent être contemporaines de la phase aiguë ou survenir
après une méningite apparemment guérie, surtout chez le nourrisson par blocage des
espaces sous-arachnoïdiens et des citernes de la base.
43
2- les hémorragies intraventriculaires et sous-arachnoïdiennes :(35, 41)
L’hydrocéphalie en est la complication majeure, habituellement par trouble de la
résorption au niveau des granulations de Pacchioni ou blocage des fentes de Lushka,
parfois par obstruction d’un trou de Monro ou de l’aqueduc.
Elles s’observent de façon particulièrement fréquente chez les prématurés.
3- les tumeurs cérébrales :(3, 42, 36, 37)
Différents processus occupant de l’espace peuvent être responsables d’une
hydrocéphalie par obstruction ou compression du système ventriculaire : papillome des
plexus choroïdes, épendymome, médulloblastome, kystes arachnoïdiens, anévrisme de
l’ampoule de Galien.
v Autres : les gliomes du tronc cérébral, craniopharyngiome, gliome du 3ème
ventricule, et les tumeurs de la région épiphysaire…..
4- les traumatismes (38) :
Soit importants, soit répétés (enfants battus), ils sont souvent à l’origine
d’hydrocéphalie à pression peu élevée.
Elle serait due à un obstacle à l’écoulement du LCS secondaire à une hémorragie
sous-arachnoïdienne.
44
45
I.LES OBJECTIFS DU TRAITEMENT :
Le traitement de l’hydrocéphalie doit permettre de freiner l’augmentation
excessive du périmètre crânien, d’éviter les risques vitaux inhérents de l’hydrocéphalie
et d’assurer un bon développement psychomoteur.
II.LES MOYENS THERAPEUTIQUES :
1- le traitement médical :(1, 3)
L’astreinte que représente la pose d’un shunt ventriculaire et la fréquence non
négligeable de complications a stimulé des tentatives du traitement médical. L’idée
générale vise à établir un nouvel équilibre à la baisse entre production et absorption du
LCS pendant une durée suffisante pour que l’hydrocéphalie s’arrête d’évoluer.
L’Isosorbide plus récemment l’Acétazolamide (DIAMOX à la dose de 40 à 50 mg/kg) et
le Furosémide (1à 3mg/kg/j) sont expérimentalement capables de réduire la production
du LCS. Ces deux médicaments peuvent être donnés en association et ont donné des
résultats encourageants dans les hydrocéphalies post-hémorragiques ou postinfectieuses.
Ce traitement médical est inefficace dans les hydrocéphalies malformatives
évolutives et comporte des risques non négligeables de déséquilibre ionique et de
complications rénales, surtout chez le tout petit, ces raisons font que ce traitement
reste peu utilisé.
2- le traitement étiologique :
Il consiste à lever l’obstacle qui entrave la circulation du LCS :
ü Le traitement d’une malformation vasculaire.
ü L’exérèse d’une tumeur précédée d’une dérivation.
46
ü L’exérèse ou la destruction des plexus choroïdes est une méthode
actuellement abandonnée. Cependant, la coagulation des plexus choroïdes par voie
endoscopique a été utilisée par certains dans les hydrocéphalies communicantes
modérées et en cas d’échecs de shunt répétés.
3- la ventriculocisternostomie endoscopique:
La ventriculocisternostomie du 3ème ventricule ou VCS est une technique
neurochirurgicale utilisée dans le traitement des hydrocéphalies non communicantes,
par exemple la sténose de l’aqueduc de Sylvius. Son but est de drainer le LCS depuis le
troisième ventricule vers les citernes de la base du crâne. Elle est largement utilisée
chez l’adulte et l’enfant. L’avantage de cette technique est d’éviter les risques infectieux
et mécaniques liés à l’implantation d’une prothèse. (43)
a) Historique :(44)
ü BOZZINI(1807) : création du premier endoscope.
ü DARWIN-LESPINASSE(1910) : coagulation des plexus choroïde pour le
traitement de l’hydrocéphalie (cystoscope).
ü MIXTER (1923) : première ventriculocistérnostomie.
ü GUIOT(1963) : l’ère de l’endoscopie modérne.
b) Matériel :
ü Neuro-endoscope (souple ou rigide)
ü le bras.
ü Colonne vidéo.
c)
Technique :(43, 44, 45)
ü Installation du patient en décubitus dorsal. Têtière à prise osseuse, tête en
légère flexion.
47
ü Réalisation d’un trou de trépan frontal immédiatement pré-coronal et à 3
cm environ de la ligne médiane (c’est-à-dire sur la ligne médiopupillaire), du côté de l’hémisphère mineur.
ü
Ouverture de la dure-mère puis introduction da la chemise de
l’endoscope avec le mandrin, selon la bissectrice de l’angle racine de nezconduit auditif externe. Un bras articulé peut alors être fixé.
ü Retrait du mandrin, permettant l’issue du LCS. On peut alors introduire
l’optique à 30°.
ü On identifie rapidement les parois du ventricule latéral et le foramen de
Monro, au travers duquel on introduit l’endoscope. Il faut veiller à
respecter les différentes structures présentes à ce niveau (photo n°1) :
•
Le pilier antérieur du fornix, qui forme la berge antérieure du foramen
interventriculaire.
•
Le plexus choroïde, bien reconnaissable. Il s’agit de l’élément
fondamental du repérage anatomique.
•
Les structures vasculaires. La veine septale antérieure et la veine
thalamo-striée convergent en effet immédiatement en arrière du
foramen inter-ventriculaire, vers la veine cérébrale interne. La veine
choroïdienne n’est en général pas visible.
ü L’optique pénètre dans le 3ème ventricule. On identifie aisément, en
l’orientant vers l’avant, les deux corps mamillaires et le recessus
infundibulaire.
Le
tronc
basilaire
peut
parfois
être
aperçu
par
transparence. (Photo n°2)
ü L’ouverture du plancher est classiquement réalisée au centre formé par les
deux corps mamillaires et le récessus, ainsi, on utilise le plus souvent un
palpateur, ou une pince à coagulation. (Photo n° 3).
48
ü Enfin, l’orifice ainsi réalisé est agrandi (Photo 4) en utilisant classiquement
un cathéter à ballonnet de type Fogarty, gonflé pendant une trentaine de
secondes, ou une pince à ventriculocisternostomie. On peut vérifier la
perméabilité de la stomie en introduisant l’optique jusqu’à ses berges : on
constate ainsi l’absence de membrane résiduelle.
ü On procède ensuite au retrait de l’endoscope. La dure –mère peut être
fermée par un point. On remet en place la poudre de l’os. On peut
également boucher l’orifice du trou de trépan en utilisant un bouchon
céramique dédié. La peau est suturée selon la technique habituelle.
Foramen de Monro
Plexus choroïde
PHOTO n° 1 : Vue endoscopique montrant le plexus choroïde et le foramen de Monro.
49
Recessus infundibulaire
Plancher du V 3
Tubercules mammillaires
PHOTO n°2 : Le plancher du V3 avec les différents repères anatomiques.
50
PHOTO n°3 : Ouverture du plancher du V3 par une sonde à coagulation.
PHOTO n°4 : Elargissement de l’orifice par une pince à ventriculocisternostomie
51
PHOTO n°5 : Vue endoscopique montrant le tronc basilaire (flèche) vu à
travers l’orifice réalisé et l’absence de membrane de LILIEQUIST.
PHOTOS 1-5 : Etapes de la ventriculocisternostomie endoscopique réalisée au service
de neurochirurgie CHU Hassan II de Fès.
52
4_) les dérivations internes :(38, 46, 47, 48, 49)
A. Historique :(38)
Les tentatives de drainage ont été entreprises depuis l’Egypte ancienne.
La dérivation ventriculopéritonéale (DVP) a été proposée en premier par CAUSH en
1908 et réalisée pour la première fois par FERGUSSON. Jusqu’en 1958, les résultats de
cette dérivation étaient assez médiocres car le système s’obstruait essentiellement au
niveau du drain péritonéal par réaction localisée. Cette complication a pu être
supprimée à partir du moment où les auteurs, en particulier HARSH (1954), LUYENDIJK
et NOODIJK (1959-1960) modifièrent la structure du drain péritonéal , en utilisant un
matériel n’entraînant que peu de réactions tissulaires, come les silicones, adaptés à des
systèmes de valve n’autorisant qu’un flux unidirectionnel (HOLTER, PUDENZ, HEYER
(1956), SUGAR(1974).
La dérivation ventricuo-atriale :(DVA) : l’idée, fut proposée en 1895 par GARTNER.
En 1911, PAYR
obtient des succès durables en reliant le ventricule latéral à la veine
jugulaire interne. Mais, il faut attendre les réalisations d’HOLTER et PUDENZ (1958) pour
que le procédé puisse être utilisé en toute sécurité.
B.
Mise en place :
o Le cathéter ventriculaire multiperforé est introduit par un simple trou de
trépan dans le ventricule latéral et le système est introduit sous la peau
jusqu'à la région cervicale pour les valves cardiaques et l’extrémité distale
est conduite jusqu’à l’oreillette droite sous le contrôle scopique par
cathétérisme direct de la veine jugulaire.
o Pour les valves péritonéales, on glisse un fin tube en silicone au niveau
corps latéral ventriculaire (droit en général) qu’on raccorde à une valve
placée sous le cuir chevelu puis un autre tube dont l’extrémité inférieure
53
est introduite dans la grande cavité péritonéale par l’intermédiaire d’un
trocart ou par abord péritonéal direct à minima.
Figure N°10 : Schéma d’une dérivation ventriculopéritonéale.
a et b : cathéter proximal, c cathéter distal intégré au système de valve (48)
5_ les dérivations externes :(47)
Elles consistent à dériver le LCS vers une poche de recueil externe stérile. Elles
utilisent un matériel spécifique à débit réglable avec une valve unidirectionnelle et ne
constitue qu’une solution transitoire, le risque infectieux lié à la dérivation externe
étant majeur.
III.LES INDICATIONS OPERATOIRES :(1)
1- LA VCS :(45)
C’est le traitement de choix des hydrocéphalies obstructives, la sténose de
l’aqueduc de Sylvius en est la meilleure indication. La VCS est contre indiquée en cas
de :
ü
Opacité du plancher du V3.
54
ü
Signe
de
Besace : la
plancher du V3
bombe
de dans les citernes
interpédonculaire.
ü
« Feutrage arachnoïdien » : perméabilité des espaces sous arachnoïdiens,
membrane de LILIEQUIST.
ü
Antécédents d’hémorragie méningée ou de méningite.
2- les dérivations internes :(1, 3)
Les indications sont :
ü
Les hydrocéphalies rapidement évolutives dont le traitement étiologique est
impossible ou insuffisant.
ü
Les hydrocéphalies peu mais certainement évolutives.
ü
Les hydrocéphalies apparemment stabilisées mais comportant des troubles
psycho-intellectuels
et/ou
un
syndrome
cérébello-spastique
que
l’intervention peut améliorer.
La DVP est toujours préférée à la DVA quel que soit l’âge, en vue des risques
chirurgicaux et de la nécessité d’un rallongement au cours du développement
somatique de l’enfant.
3- les dérivations externes :
Elles sont indiquées s’il existe une méningite encours jusqu’à stérilisation du LCS,
dans les formes post-hémorragiques et dans tout les cas où le LCS trop riche en
protéines car une concentration protéique importante conduirait rapidement à une
obstruction du drain.
Il s’agit de la meilleure façon de sauver la vie d’un enfant hydrocéphale en
urgence, en attendant la mise en place d’une valve.
55
4- abstention thérapeutique (1) :
Il faut s’abstenir devant :
Ø Une hydrocéphalie stabilisée.
Ø Une hydrocéphalie très évoluée où le cortex cérébral s’avère très réduit.
Ø Un syndrome polymalformatif sévère.
IV. SURVEILLANCE :
1- les éléments de la surveillance postopératoire :
a)
Les éléments cliniques :
Ø L’état général, température, la conscience.
Ø La mesure du périmètre crânien.
Ø L’appréciation de l’état des fontanelles et des sutures des os du crâne.
Ø Le dépistage de nouveaux signes cliniques (syndrome cérébelleux, troubles de
l’oculomotricité).
Ø L’évaluation du développement psychomoteur chez le nourrisson et du
comportement psychique, intellectuel et scolaire chez l’enfant plus grand.
Ø L’examen ophtalmologique.
Ø La vérification du fonctionnement du matériel de dérivation.
b)
les éléments paracliniques :
Ø Une radiographie crânienne et thoraco-abdominale pour vérifier la position et
l’intégrité du matériel de dérivation.
Ø Un scanner cérébral pour apprécier l’efficacité du drainage.
56
2- le rythme de la surveillance :
Au cours des six premiers mois qui suivent la dérivation, il faut une consultation
par mois. Au deuxième mois, on demandera une TDM cérébrale de contrôle.
Au sixième mois, on demandera un bilan radiologique complet pour vérifier
l’emplacement du matériel.
Au cours du deuxième semestre : l’idéal serait une consultation tous les deux
mois avec un deuxième bilan radiologique et TDM à un an.
Au cours de la deuxième année, l’enfant sera revu tous les trois mois.
A deux ans : on demandera un bilan radiologique complet et un bilan
tomodensitométrique, ainsi qu’un EEG.
Après, l’enfant sera revu tous les six mois.
57
58
I.LES COMPLICATIONS MECANIQUES :(3, 38, 48)
I.1- L’obstruction du matériel de dérivation :
Elle se produit soit au niveau du cathéter ventriculaire qui peut être colonisé
par les plexus choroïdes, soit au niveau de la valve qui peut être obstruée par des
débris cellulaires ou une hyperprotéinorachie trop importante. Elle se produit par une
reprise de l’hydrocéphalie avec risque d’hypertension intracrânienne.
I.2- la déconnexion et rupture du cathéter :
Elles sont liées aux forces de traction de la croissance sur les zones fixées du
système de dérivation. Elles sont facilement diagnostiquées par des clichés de contrôle
de valve. Les cathéters trop courts doivent être prévenus par la surveillance attentive
des enfants valvés et le rallongement systématique avant l’apparition des premiers
signes de dysfonctionnement. La présence de ces derniers accidents a été réduite grâce
à l’utilisation du matériel monobloc.
I.3- le drainage excessif :
Il se voit surtout au décours d’hydrocéphalies moyennes et très actives, il est
responsables de syndrome de « ventricule fente », d’un épanchement sous dural et
d’une
macrocrânie
voire
d’une
craniosténose.
Ce
drainage
excessif
a
été
considérablement réduit par l’utilisation de valves à haute pression.
I.4- le drainage insuffisant :
Il est responsable d’une régression incomplète des symptômes cliniques et
paracliniques. Il est alors nécessaire de mettre en place une valve à pression faible ou
modulable par voie percutanée.
59
I.5- autres :
Ø Migration du cathéter.
Ø Syndrome du quatrième ventricule exclu.
Ø La fistule du liquide cérébrospinal.
Sont des complications moins fréquentes.
II.LES COMPLICATIONS INFECTIEUSES :(18, 38, 46, 47, 48, 50, 51,
52, 53)
L’infection de valve est généralement liée à la contamination opératoire du
matériel, peu de temps après la chirurgie, et sa survenue chez l’adulte est donc rare. Il
existe d’autres causes d’infection que la contamination opératoire : hématogène,
contamination directe par traumatisme ou lors d’une chirurgie abdominale, sepsis
abdominal et perforation colique spontanée. La contamination hématogène implique
surtout les pneumocoques et haemophilus influenzae et intéresse surtout le nourrisson.
Le traitement de ces infections repose sur l’antibiothérapie, et l’ablation du
matériel ; une dérivation externe transitoire est parfois nécessaire. Le meilleur
traitement est préventif : l’expérience du chirurgien, la rapidité de l’intervention, la
réduction de la taille et de nombre d’incisions cutanées, une antibioprophylaxie visant
le staphylocoque blanc et encadrant l’intervention, enfin l’isolateur de salle d’opération
en sont les différents éléments. Ces mesures ont permis de réduire le nombre de
complications infectieuses à moins de 5%.
60
61
Le patient traité pour hydrocéphalie reste toute sa vie susceptible de présenter
des complications parfois graves, voire mortelles. Le devenir du patient aux plans
neurologique, développemental et socioprofessionnel peut être obéré par les séquelles
de la maladie causale et les conséquences de l’hypertension intracrânienne, mais aussi
par des obstacles imaginaires. Jusqu’à preuve du contraire, un patient valvé doit être
considéré comme
shunt-dépendant. La shunt-indépendance est une opportunité rare qui ne pourra être
affirmée, le cas échéant, que par un protocole rigoureux. Le patient hydrocéphale doit
donc être suivi régulièrement et indéfiniment en neurochirurgie pour tenter de dépister
et de prévenir les complications.
Le suivi a aussi pour but d’informer le patient et de coordonner au besoin les
intervenants d’autres spécialités, comme le neurologue ou le médecin rééducateur. La
poursuite du suivi à l’âge adulte est une responsabilité du neurochirurgien, dont les
modalités varieront suivant les réseaux de soins locaux. Il importe que le patient soit
éduqué sur la nécessité de ce suivi et préparé de longue date à cette transition(2)
I.MORTALITE :(2)
Dans la période qui a précédé l’introduction de l’imagerie et des valves,
l’hydrocéphalie était une maladie rapidement mortelle, avec une mortalité d’environ
50% à six mois.
La mortalité à la phase initiale est actuellement faible, mais le risque de décès par
obstruction de valve demeure. L’incidence de la mort subite est possiblement sousestimée, celle-ci étant par nature inattendue et sous-diagnostiquée. Un taux de
mortalité de 1% par an chez les patients valvés a été avancé par certains (Rekate, 1999).
En ne retenant que les hydrocéphalies de cause non tumorale, Tuli et al. retrouvaient
62
une espérance de vie de 95,6% à un an, 91,2% à cinq ans et 87,6% à dix ans (Tuli et al.,
2004).
II. LA MORBIDITE :
1- l’épilepsie :(2, 3)
L’épilepsie secondaire survient chez le patient valvé avec une incidence qui
atteindrait 2% par an (Piatt et Carlson, 1996), elle serait en rapport avec l’irritation
corticale liée à la présence du cathéter.
II.2- les séquelles motrices et sensorielles :(1, 3)
Des séquelles motrices s’observent dans près de 20% des cas et s’associent en
règle à un déficit intellectuel. Elles prennent le plus souvent la forme d’un syndrome
spastique des membres inférieurs, parfois d’une hémiparésie ou d’une hémiparésie ou
d’une ataxie.
Les séquelles sensorielles, en particulier visuelles, sont également fréquentes. Les
amblyopies fonctionnelles toucheraient 21% des patients. La surdité est plus rare.
II.3- Troubles cognitifs :(2)
Les patients traités pour hydrocéphalie dans l’enfance présentent souvent des
troubles cognitifs avec classiquement un QI plus bas que la moyenne; les différences
avec le reste de la population ont tendance à s’accentuer avec le temps, ce taux étant
fortement influencé par l’épilepsie et par la cause de l’hydrocéphalie. Par ailleurs,
certains auteurs considèrent que le pronostic intellectuel est obéré après des
complications graves, comme une infection de valve ou de nombreux épisodes
d’obstruction de valve. Pour d’autres, le cursus n’est pas influencé par le nombre de
révisions ni d’infections, mais seulement par l’étiologie de l’hydrocéphalie.
63
II.4- Devenir socioprofessionnel :(2)
Le devenir social et professionnel des patients dépend surtout du niveau scolaire
et du handicap physique. Pour Sgouros, plus de 56% des patients avaient un emploi
normal et 19% étaient étudiants. Pour Platenkamp et al., 2007, la qualité de vie mesurée
par une échelle objective était fortement corrélée avec l’étiologie de l’hydrocéphalie,
l’existence d’un handicap moteur, d’une épilepsie, mais n’était pas liée au nombre de
révisions de valve ni à une infection de valve. Dans une enquête menée auprès d’une
population d’hydrocéphales adultes, on notait que 60,7% des patients adultes avaient
un emploi. Ils signalaient cependant que 43,2% des patients valvés dans l’enfance
rapportaient avoir connu la dépression, que leur vie sociale était pauvre, 62,8% des
patients restant célibataires. Par ailleurs, les mêmes auteurs rapportaient que 70 à 80%
des patients signalaient des difficultés financières liées au refus de prise en charge par
les assurances.
II.5- Fécondité :(2, 54)
La fécondité des patients hydrocéphales est globalement diminuée, ce qui peut résulter
de l’action de plusieurs facteurs. En cas d’hydrocéphalie tumorale, la radiothérapie et la
chimiothérapie
affectent
l’axe
hypothalamo-hypophysaire
et
les
gonades,
respectivement ; en cas de maladie génétique, la possibilité de transmission doit être
envisagée ; en cas d’épilepsie traitée, le risque tératogène des anticomitiaux doit être
mis en balance avec celui d’éclampsie. Finalement, l’hydrocéphalie en elle-même est
une cause de dérégulation hypothalamique avec notamment puberté précoce, affectant
10% des patients atteints de myéloméningocèle et peut aussi expliquer cette faible
fécondité.
64
II. 6- Activités autorisées et précautions chez le porteur de valve (2) :
Il existe souvent des réticences liées au risque d’impact dans les sports de
combat, question régulièrement posée par les parents d’enfants valvés, pourtant on n’a
jamais rencontré d’accident ayant conduit à un dysfonctionnement de valve. On
considère que les sports de combat habituellement pratiqués (judo, karaté) ne
comportent pas plus de risque que les sports d’équipe (football), qui sont pratiqués par
un grand nombre d’enfants porteurs de valve sans conséquences pour celle-ci. Les
seules limitations sont liées à la présence de séquelles neurologiques, en particulier
l’épilepsie (piscine, plongée).
Sur le plan professionnel, le fait d’être porteur de valve ne doit pas être considéré
comme une limitation quelconque. Les limitations éventuelles ne peuvent concerner
que les éventuelles séquelles neurologiques de la maladie causale ou de l’hypertension
intracrânienne. À noter la possibilité de dérèglement de valve réglable lors de
l’exposition aux champs magnétiques. Les valves réglables peuvent en effet se dérégler
avec des champs magnétiques de 7 à 26mTesla, ce qui met hors de cause les
téléphones cellulaires et appareils audios, mais pas les appareillages professionnels ni
même certains appareillages domestiques (Schneider et al., 2002).
Dans l’ensemble, l’important n’est pas l’interdiction, la quasi totalité des
complications
de
valves
survenant
sans
facteur
déclenchant
particulier,
mais
l’information, le patient devant connaître la possibilité de complication de valve et
savoir en reconnaître précocement les symptômes.
65
66
Matériels et méthodes
Notre travail est une étude rétrospective portant sur 144 enfants de moins de 15 ans
porteurs d’hydrocéphalie et hospitalisés au sein du service de neurochirurgie du CHU
Hassan II de Fès sur une période de 7 ans allant du mois de Janvier 2001 au mois de
décembre 2007.
Pour mener ce travail, nous avons consulté :
Les registres des admis au service de neurochirurgie et les dossiers des
malades hospitalisés pour hydrocéphalie.
Nous avons recueilli et analysé les paramètres suivants :
Ø Nom et prénom du patient.
Ø Numéro d’ordre et numéro d’entrée.
Ø Date d’entrée /date de sortie.
Ø Age et le sexe du malade.
Ø Origine géographique.
Ø Consanguinité.
Ø Antécédents personnels et familiaux.
Ø Observations cliniques des malades.
Ø Résultats des examens paracliniques effectués.
Ø Compte rendu opératoire.
Ø Observations et suites immédiates.
Ø Conclusion de sortie
A partir d’une fiche d’exploitation qu’on a établie, et qui est présentée ci-dessous :
67
Hydrocéphalie de l’enfant
Fiche d’exploitation
IDENTITE
Nom
:…………………………
Origine
: ………………… NE :………..
Age
:…………………………
Scolarité
:………………….. DE :…………
Prénom : …………………………
Sexe
: ………………………..
ANTECEDENTS :
Nombre de fratrie :……………… …. NO :………..
Oui
DS :…………
Non
Non précisé
Consanguinité :……………….
Méningite
:……………….
Le germe :
•
HI
:……
•
Strepto .B :…..
•
TB :……………
•
Non identifié :
Déroulement de la grossesse :
Ø Suivi
:………………………..
Ø Infection :………………………..
Ø Sérologie toxoplasmique :…
Accouchement:…………………………………………………………………………………………………….
Antécédents particuliers :…………………………………………………………………………………………..
………………………………………………………………………………………………………………………
Cas similaire dans la famille :………………
DONNEES CLINIQUES :
A. Dépistage anténatale :… ………….
Moyen :
AG :……..
Echo obstétricale :……………
IRM fœtale
:…………..
B. Mode de révélation :
Ø Macrocéphalie………………
Examen physique :
68
SA .
PC :…………….
Dilatation des veines Epicrâniennes : ……..
FA large :…...
Disjonction des sutures :…….
Ø Signes neurologiques :
Régression ou retard des acquisitions psychomotrices :………………
Station assise :……….
Station debout :……..
Tenue de la tête :……
Convulsions
:……………………………………………
Agitation
:………………………………………. ….
Syndrome d’HTIC :……………………………………………
Autres………………………………………………………………………………………….
Ex. physique :
Hypotonie
:……….
Sx d’irritation pyramidal :………
Déficit moteur :……………….
Autres……………………………………………………………………. ……………………………
…………………………………………………………………………...
Ø Signes oculaires :
Signe du coucher de soleil :…….
Strabisme
Autres
F.O :……..
Absence de poursuite oculaire :
:……..
Cécité
:…….
:
Pâleur papillaire :………
Atrophie optique
:…..
Œdème papillaire :……..
Foyer d’hémorragie :…
Ø Autres signes cliniques :
………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
DONNEES PARACLINIQUES:
o
Données anténatales :
Echo obstétricale :.
IRM fœtale :………
Résultats
Hydramnios
Augmentation de BIP
dilatation ventriculaire
Rapport ventriculaire (LVR>0,45 après 24SA)
Amincissement du cortex cérébral
69
Mesure du diamètre atrial
Malformation associée
Autres ……………………………………………………………………… ………………………………………
o
Données post natales :
Echographie trans_fontanellaire (ETF) +/- doppler
TDM cérébrale :……………………………………
IRM cérébrale :……………………………………..
Résultats
Dilatation ventriculaire :…………….
§
Bivent :…….
§
Trivent :…….
§
Quadri :…….
Amincissement du SNC :…
Etiologies
Processus tumoral de la FCP
Autres tumeur
……………………………………………………………………………………………………
Calcification en virgule :…...
Sténose de l’aqueduc :……….
Atrésie du trou Monro :…..
EEG
RX
§
§
§
Disjonction de sutures
Impression digitiformes
calcification
Sérologie toxoplasmique chez l’enfant hydrocéphale
PL
§
Avec mesure de pression
Traitement
A. Médicale
§
§
§
Acétazolamide
Furosemide
Antibiothérapie
Antibiothérapie
§
§
C3G
Aminoside
Autres :………………………………………………………………………………………………………………
B. Chirurgical :
Ø
Ø
Drainage externe :……….
Drainage interne :………
ü
Dérivation ventriculo péritonéale :……………….
70
ü Dérivation ventriculo atriale
v
Type du système : à haute pression :…………..
à basse pression :…………..
à pression moyenne …………..
Ø
ventriculocisternostomie ………………..
Evolution
Suites opératoires immédiates :
Suites simples :…
Sd fébrile :……..
Méningite :…….
Séjour en réanimation…
durée :……
Décès :…………
Cause du décès :…… …….
Non précisé
Suites tardives
Complications :
Obstruction du matériel de dérivation
Drainage excessif
Déconnection et rupture du cathéter
Drainage insuffisant
Non précisé
Evolution à long terme
Scolarité …………………………………………….
Déficit intellectuel
Troubles de comportement
Manifestation épileptiques
Manifestation endocriniennes
Non précisé
Autres………………………………………………………………………………………………………..
71
Ainsi 124 dossiers exploitables ont été colligés
A travers cette étude, nous voudrions mettre le point sur :
ü Le profil épidémiologique des hydrocéphalies de l’enfant, les différents aspects
cliniques, et leurs principales étiologies dans notre contexte.
ü Le profil évolutif des enfants hydrocéphales traités dans le service.
72
73
I.Epidémiologie :
I.1 Fréquence :
Durant cette période de 07 ans, on a recensé 144
dossiers d’hydrocéphalie de
l’enfant qui présentaient 3,6 % de l’ensemble des hospitalisations dans le service de
neurochirurgie du CHU Hassan II de Fès et seuls 124 dossiers ont pu être exploités.
Tableau N°2 : Répartition des cas selon les années
%par rapport au
Années
nombre de dossier
2001
14
2,33%
2002
17
3,4%
2003
28
4,57%
2004
26
3,85%
2005
18
2,6%
2006
16
2,4%
2007
25
3,33%
Total
144
3,6%
hospitalisés
Par la suite les résultats seront donnés en fonction du nombre de dossiers exploités
(124 cas).
74
I-2 Répartition des cas selon les années :
Graphique N°:1 Répartition des cas selon les années
25
20
15
nbre de cas
10
5
Nombre de cas
d'hydrocéphalie
pourcentage
2007
Années
2006
2005
2004
2003
2002
2001
0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Nombre de cas
d'hydrocéphalie
pourcentage
13
16
25
21
15
14
20
10,50 13% 20,50 16,50 12% 11,50 16%
Tableau N° 3 : répartition des cas selon le nombre total d’enfants hospitalisés :
nbre de cas
nbre total
d’hydrocéphalie
d’enfants/an
2001
13
107
12%
2002
16
91
17,5%
2003
25
101
25%
2004
21
87
24%
2005
15
97
15,5%
2006
14
110
13%
2007
20
113
17%
Total
124
706
17,5%
Années
75
%
ü Le nombre maximal de cas d’hydrocéphalie a été noté en 2003 avec 25 cas, soit
20,5%.
ü Le taux des cas d’hydrocéphalies par rapport aux enfants admis au service est
de 17,5%
ü Dans notre série, la moyenne annuelle des cas des hydrocéphalies est de 20
cas /an.
I-3 Répartition des malades selon le sexe :
ü On note une prédominance masculine avec 70 cas, soit 57% ; contre 54 cas pour
le sexe féminin, soit 43 %.
ü Le sexe ratio est de 1,3.
Graphique N°:2 Répartition des cas selon le sexe
feminin
43%
masculin
57%
I-4 Répartition des cas selon l’âge :
ü La répartition d’âge est bien illustrée dans le tableau ci-dessous, en notant un pic
pour la tranche d’âge des nourrissons comprise entre 1 et 24 mois avec 69 cas,
soit 55,6%.
76
ü Le diagnostic anténatal n’a été fait que chez deux fœtus, respectivement à 9 mois
chez le premier et au huitième
mois chez le deuxième
bénéficiant d’une
césarienne programmée.
Tableau N° 4 : Répartition des cas selon l’âge :
Tranche d’âge
nombre de cas
pourcentage
In utéro
02
1,62%
Nouveau-né (0-1mois)
03
2,4%
Nourrisson (1mois-2ans)
69
55,6%
Grand enfant (2-15ans)
50
40,3%
Graphique N°: 3 Répartition des cas selon L'âge
80
70
60
50
40
30
20
10
0
in utéro
Nombre de cas
2
Grand
nouveau
Nourrisson
enfant(2à15a
né(0à30jrs) (1à24 mois)
ns)
3
69
77
50
Nombre de cas
I-5 l’âge des mères :
ü L’âge des mères n’a été précisé que dans 52 cas répartis comme suit :
Tableau N°5 : âge des mères :
Age de la mère
nombre de cas
pourcentage
Moins de 20ans
03
5,76%
Entre 20 et 30 ans
15
28 ,8%
Plus de 30 ans
34
65,3%
ü On remarque que les femmes de plus de 30 ans représentent plus de 65% des
mamans des enfants hydrocéphales.
I-6 Durée d’hospitalisation :
ü Elle est variable entre 1 jour et 2 mois avec une moyenne de 14 jours.
II .ANTECEDENTS :
II-1 Antécédents maternels et déroulement de la grossesse :
Ø
Aucun antécédent maternel particulier n’a été enregistré sur les dossiers
exploités.
Ø
Déroulement de la grossesse :
L’analyse de la grossesse a montré :
• Présence d’épisodes infectieux maternels chez 08 femmes.
• Grossesse et accouchement normaux chez 62 femmes.
• Accouchement dystocique et/ou césarienne chez 12 femmes
• Non précisé chez les autres femmes.
78
II-2 Antécédents personnels :
a. Consanguinité :
Elle a été retrouvée dans 12 cas soit 9,67%.
b. La méningite :
La notion de méningite a été retrouvée chez 25 cas soit 21% dominant ainsi les
antécédents personnels de nos enfants hydrocéphales.
L’analyse de ces cas de méningite a objectivé :
Ø
La notion de syndrome méningé franc chez 13 cas soit 52% des cas.
Ø
1 cas de méningite à méningocoque soit 4% des cas.
Ø
Un cas de méningite à streptocoque B soit 4% des cas.
Ø
Quatre enfants ont présenté une méningite d’origine tuberculeuse soit 16%
des cas.
Ø
Dans 76% des cas le germe n’a pas pu être identifié ou il a été décapité par
une prise d’antibiotiques.
Graphique N°4: Répartition des méningites selon le germe
méningocoque
Strepto B
tuberculeuse
non identifié ou décapité
4%
4%
16%
76%
79
c. Autres antécédents :
Tableau N° 6 : Antécédents pathologiques :
Antécédent
nombre de cas
pourcentage
Souffrance néo-natale
06
4,83%
Prématurité
00
0%
Tuberculose ganglionnaire
02
1,62%
Cardiopathie
01
0,8%
Epilepsie
03
2,41%
II.3 Antécédents familiaux :
Ø
2 pères traités pour tuberculose pulmonaire.
Ø
Un cas d’hydrocéphalie dans la fratrie a été retrouvé.
Ø
Deux cas de décès inexpliqués dans la fratrie.
III.Données cliniques :
III-1 Dépistage anténatal :
Nous rapportons ici l’observation clinique d’un cas d’hydrocéphalie diagnostiquée
en anténatal :
Il s’agit d’une femme de 38 ans, sans antécédents particuliers, G3P2, avec une
grossesse bien suivie qui consulte chez son médecin gynécologue au huitième mois de
sa grossesse; une échographie obstétricale a été réalisée chez
cette parturiente,
objectivant ainsi une dilatation ventriculaire, avec amincissement du cortex cérébral à
un âge gestationnel estimé à 33 SA.
80
La décision d’une césarienne programmée a été prise...Donnant naissance à un
nouveau-né de sexe masculin dont l’examen a objectivé : poids 3kg 100, taille 52cm,
PC= 56 cm (+11DS), FA large, dilatation des veines épicrâniennes, reflexes archaïques
diminués, signe de coucher de soleil, hypotonie et cyanose généralisées. Devant ce
tableau le nouveau né a bénéficié d’une hospitalisation en néonatologie.
Après avoir pris en charge son état général, le patient a pu bénéficier d’un bilan
paraclinique : radiologique comportant une ETF et un scanner cérébral
évidence l’hydrocéphalie avec une dilatation
mettant en
triventriculaire ; et biologique
notamment des sérologies : toxoplasmose, CMV, et Rubéole qui étaient toutes
négatives ; une PL normale et un bilan pré-op normal.
A
J+21
de
vie
le
nouveau
né
a
pu
bénéficier
d’une
dérivation
ventriculopéritonéale.les suites post opératoires étaient simples et l’enfant a présenté
un bon développement psychomoteur au cours de l’évolution.
D’après cette observation on peut noter l’intérêt du diagnostic anténatal des
hydrocéphalies en matière d’une prise en charge thérapeutique adéquate.
III-2) Modes de révélation :
Ils sont marqués de façon générale par l’association plus ou moins complète de
trois ordres de symptômes que sont :
2 a) la macrocrânie :
Constatée par les membres de la famille et confirmée par la mesure du périmètre
crânien dans sa plus grande circonférence en passant par les bosses frontales,
pariétales et occipitales. Elle représente le symptôme majeur dans la plupart de nos
observations où elle est retrouvée dans 76 cas soit 61%.
L’examen clinique a retrouvé en association à la macrocrânie :
81
Une FA large dans 54 cas soit 44% (71% des malades présentant une
Ø
macrocrânie).
Une dilatation des veines épicrâniennes dans 36 cas soit 29% (47% des cas
Ø
présentant une macrocânie).
Une disjonction de suture dans 28 cas soit 22 ,5% (37% des cas présentant
Ø
une macrocrânie).
2-b) les signes neurologiques :
Les signes fonctionnels : certains de nos malades ont présenté un ou plusieurs
des signes neurologiques marqués dans le tableau ci-dessous :
Tableau N° 7: fréquences des signes neurologiques :
Signes fonctionnel
nombre de cas
pourcentage
Retard ou régression des acquisitions psychomotrices
50
40,3%
Syndrome HTIC
48
38,7%
9
7,25%
15
12%
1
0,8%
Convulsions
Atteinte des nerfs crâniens
Agitation
Les signes neurologiques sont dominés par la régression des acquisitions
psychomotrices (position assise, tenue de la tête et la station debout) et par le
syndrome d’HTIC.
Les Signes d’examen :
L’examen clinique a révélé :
Ø
une hypotonie chez 45 malades soit36%.
Ø
des signes d’irritation pyramidale chez 19 cas soit15,3%.
Ø
un déficit moteur chez 12 cas soit 9,67% avec :
82
• Paraparésie : 08 cas.
• Hémiparésie : 03 cas.
• Paraplégie : 01 cas.
Ø
syndrome cérébelleux 18 cas soit14 ,5%.
Ø
Diminution des reflexes archaïques 03 cas soit 2,4%.
Graphique N°5 : fréquence des signes neurologique
3%
12%
hypotonie
syndrome pyramidal
46%
19%
syndrome cérébellaux
déficit moteur
diminution des reflexes
archaiques
20%
2-c) les signes oculaires :
Tableau N° 8: fréquence des signes oculaires :
Signes oculaires
nombre de cas
pourcentage
Signe de coucher de soleil
26
20,9%
Absence poursuite oculaire
11
8,87%
8
6,45%
16
12,9%
Cécité
5
4%
Exophtalmie
3
2,4%
Diplopie
4
3,28%
Strabisme
BAV
83
Le signe de coucher de soleil est le principal signe oculaire dans l’hydrocéphalie,
il a été retrouvé chez 26 enfants soit 29,9%.
2-d) Examen du fond d’œil :
25 enfants (20,16%) ont pu bénéficier de cet examen ; il était normal chez 4 cas
soit 16% ; alors qu’il était pathologique chez 21 cas soit 84% avec :
-
Pâleur papillaire bilatérale : 4 cas.
-
Pâleur papillaire unilatérale : 2cas.
-
œdème papillaire bilatérale chez les autres cas.
2-d) les autres signes cliniques :
En dehors de la triade classique, d’autres signes ont été notés :
-
Retard staturo –pondéral
: 3 cas
-
Fièvre
: 12 cas
-
Surdité
: 1 cas
-
Cris incessants et refus de tétés
: 5 cas
-
Etat général altéré avec troubles de la conscience
: 11 cas
-
Troubles sphinctériens
: 1 cas
III. 2-e) Bilan malformatif :
Dysraphie rachidienne : 11 cas à type de :
Ø
-
MMG cervical : un cas.
-
MMG dorsolombaire : un cas
-
MMG lombaire : 8 cas
-
MMG sacré : un cas
Malformations des pieds :
Ø
-
pieds bots varus équin dans un cas.
84
Ø
Fente labio-palatine dans un cas
Ø
Un cas a présenté un syndrome polymalformatif associant l’hydrocéphalie,
une Spina bifida, scoliose lombaire, MMG lombaire, Agénésie total du corps
calleux, malformation d’Arnold Chiari type II, et une malformation rénale avec
reins sigmoïdes (fusionnés). qui désormais est décédé en réanimation par
méningite sur Sd polymalformatif.
IV.Les examens paracliniques :
IV.1-Echographie trans-fontanellaire(ETF) :
L’ETF n’est adaptée qu’aux nouveaux nés et aux nourrissons à fontanelle
perméable, 42 enfants (33%) ont pu bénéficier de l’apport de cet examen qui a montré :
-
une dilatation biventriculaire : 2cas soit4, 67%.
-
une dilatation triventriculaire : 27 cas soit 63,27%.
-
une dilatation quadriventriculaire : 13 cas soit 30,9%.
IV.2-tomodensitométrie :
Elle a été réalisée chez tous nos malades, elle a permis de confirmer
l’hydrocéphalie,
d’évaluer
son
caractère
« actif »et
de
fournir
une
orientation
étiologique ; ainsi on a retrouvé :
-
une dilatation biventriculaire : 2 cas (1,61%)
-
une dilatation triventriculaire : 64 cas (51,6%).
-
une dilatation quadriventriculaire : 58 cas (46,77%).
Dans notre étude nous avons retrouvé 48 cas d’hydrocéphalie active avec passage
trans-épendymaire du LCS soit 38,7%.
85
3-Imagerie par résonance magnétique :
L’IRM cérébrale a été pratiquée chez 26 patients soit21% des cas, complétée par
une IRM médullaire dans 10 cas permettant ainsi d’objectiver les données suivantes :
Tableau N° 9: Données de l’IRM cérébro-médullaire :
Données
nombre de cas
pourcentage
16
12,9%
Malformation Chiari
4
3,22%
Dandy Walker
4
3,22%
Sténose de l’aqueduc
2
1,61%
10
8%
Tumeur intracrânienne
MMG
L’imagerie par résonance magnétique a permis de poser le diagnostic positif et
étiologique d’hydrocéphalie chaque fois qu’elle a pu être réalisée.
IV.4-Radiographie simple du crâne :
Réalisée chez 45 patients, une disjonction des sutures a été retrouvée chez 23
cas soit 18,5%.
IV.5-Autres examens paracliniques :
a)
EEG : a été pratiqué chez 05 cas, et il a montré une souffrance cérébrale
diffuse chez trois d’entre eux.
b)
La sérologie toxoplasmique : réalisée chez 4 enfants était toujours
négative.
86
c)
Une ponction lombaire a été réalisée en l’absence de contre indication chez
37 enfants soit 30% mettant en évidence :
-
une PL normale dans 64% des cas.
-
une PL avec un liquide lymphocytaire dans 5 ,5% des cas.
-
un liquide trouble sans identification du germe dans 30% des
d)
cas.
Une échographie cardiaque a été réalisée chez 20 de nos malades montrant
dans un seul cas une cardiopathie congénitale cyanogène.
V.Etiologies des hydrocéphalies :
Tableau N° 10 : Fréquence des différentes étiologies des hydrocéphalies
Etiologies
nombre de cas
pourcentage
Post méningitique
25
21%
Tm de la FCP
18
14,5%
MMG
11
8,85%
Dandy Walker
10
8%
Sténose de l’aqueduc
8
6,45%
Arnold Chiari
4
3,22%
Tm de la région thalamique
1
0,8%
Tm de la glande pinéale
1
0,8%
Carcinome du plexus choroïde
1
0,8%
Tuberculomes encéphaliques
1
0,8%
45
37%
Causes indéterminées
Ø On remarque que les étiologies sont dominées par la méningite et les tumeurs
de la FCP, suivies par les malformations cérébrales et les dysraphies rachidiennes.
87
Ø L’analyse des tumeurs de la FCP a montré les résultats représentés dans le
graphique ci-dessous :
Graphique N°6: tumeurs de la FCP
abcés
5,50%
11%
tuberculomes
astrocytomes
5,50%
72%
medulloblastomes
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
VI.Traitement :
VI.1-traitement médical :
Le traitement par acétazolamide et furosémide a été pratiqué chez trois
Ø
enfants
Une antibioprophylaxie a été réalisée de façon systématique chez tous les
Ø
malades opérés en utilisant une C2G OU une amoxicilline protégée.
Ø
Un traitement par antibacillaires a été administré chez 8 cas.
Ø
8 cas ont reçu une corticothérapie à base de Solumédrol répartis comme suit :
-
5 cas de processus de la fosse cérébrale postérieure.
-
un cas de tumeur de la région thalamique.
Ø
deux cas en association avec le traitement antibacillaire.
12 cas ont reçu un traitement anticomitial.
88
VI.2-Traitement chirurgical :
Dans notre série, 119 enfants ont été opérés soit 96%.
Cinq de nos malades n’ont pas été opérés dont :
-
deux sont décédés avant l’intervention.
-
deux cas suite à une indisponibilité du matériel.
-
un cas est sorti contre avis médical.
a. La dérivation ventriculopéritonéale :
Elle a été réalisée chez 101 patients soit 84% des cas en utilisant la valve à
moyenne pression.
La DVP est considérée comme une méthode de choix dans le traitement des
hydrocéphalies dites communicantes.
Le système de dérivation du LCS comportait un cathéter proximal avec le LCS, une
valve réglant la pression du passage du liquide ou le débit de drainage et un cathéter
distal mis en place au niveau de la cavité péritonéale.
b. La ventriculocisternostomie (VCS) :
La VCS est une technique endoscopique de pratique relativement récente dans
notre pays.
Seize patients dans notre série ont bénéficié d’une VCS soit 13% des cas
opérés.
La VCS est actuellement la méthode de choix dans le traitement des
hydrocéphalies obstructives.
Le profil des patients bénéficiant de la VCS est montré dans le diagramme cidessous :
89
Graphique N°7 :Profil des cas traités par VCS
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
60%
50%
Nombre
pourcentage
Tm region pinéale
Tm gliale
mesencéphalique
10%
0%
Tm vermienne
hydrocéphalie
congénitale
Medulloblastome
FCP
sténose de
l'aqueduc de
Sylvius
40%
30%
20%
Il parait évident que la sténose de l’aqueduc de Sylvius occupe le premier rang
des étiologies des cas traités par VCS donnant ainsi de bonnes résultats.
c. Dérivation externe :
Deux de nos patients ont bénéficié d’une dérivation externe :un patient de 5 ans
présentant une hydrocéphalie triventriculaire sur médulloblastome, une dérivation
externe a été réalisée en deuxième lieu après la cure chirurgicale de la tumeur vue la
non amélioration de l’hydrocéphalie. Le deuxième enfant était âgé de 3 ans traité dans
un autre établissement pour méningite et admis aux urgences pour un Syndrome d’
HTIC en pré-engagement dans un contexte de fièvre chiffrée à 38°C, cet enfant a pu
bénéficier d’une dérivation externe puis fut adressé en réanimation.
90
d. La chirurgie des lésions associées :
Le traitement chirurgical par abord direct de la lésion responsable ou associée à
l’hydrocéphalie a été effectué chez 20 patients dans notre série soit 16,12%.
Tableau N° 11: Traitement chirurgicale des lésions associées :
Type de la lésion
Type de la chirurgie
Nbre de cas
Médulloblastome(FCP
Exérèse totale ou partielle
10
Astrocytome(FCP)
Biopsie exérèse
1
Carcinome du plexus choroïde
Exérèse totale
1
MMG
cure du MMG
8
VII.Evolution :
VII.1-Evolution post opératoire immédiate :
Ø
80 cas de nos patients opérés ont eu des suites opératoires simples, soit 64%.
Ø
9 malades ont présenté une méningite à germe non identifié, soit 7, 25% mis
sous antibiothérapie avec bonne évolution chez six d’entre eux (3 sont
décédés)
Ø
Un enfant a présenté un ballonnement abdominal.
Ø
Dix huit cas ont séjourné en réanimation soit 14,5%, avec une durée allant de
24h à 14 jours (moyenne de 5,7 jours) répartis comme suit :
-
6 cas de tumeur de la FCP opérées.
-
un cas de carcinome de plexus choroïde opéré.
-
deux cas d’hydrocéphalie sur sd de Dandy Walker qui ont présenté des
difficultés à l’extubation.
91
-
un cas d’hydrocéphalie triventriculaire qui a présenté un état de mal
épileptique, mis sous Gardénal avec bonne évolution.
On a eu huit cas de décès dans notre série qui ont eu lieu dans un milieu de
réanimation chirurgicale, les causes du décès sont réparties comme suit :
-
Méningite : 3 cas
-
détresse respiratoire : 2 cas.
-
convulsions fébriles : 1 cas.
-
Hémorragie intra- ventriculaire compliquant une VCS dans un seul cas.
-
Déshydratation aigu dans un cas.
VII.2-Evolution lointaine :
Elle a été étudiée chaque fois que le contenu des dossiers le permettait,
Ø
jusqu’à la période la plus proche de nous.
Le développement psychomoteur des enfants dérivés est en relation avec
Ø
l’étiologie.
On a pu noter les complications d’ordre mécaniques et infectieuses
Ø
suivantes :
-
Obstruction du matériel chez 3 cas qui ont été repris pour révision de la
valve.
-
deux cas ont été repris pour remplacement du cathéter ventriculaire non
fonctionnel.
-
trois cas d’infection sur matériel ont été notés, une ablation du matériel a
été pratiquée avec traitement antibiotique en fonction des résultats
bactériologiques.
92
-
six cas ont développé une épilepsie, mis sous Dépakine suivis en
consultation de neurologie.
93
Iconographie
PHOTO 6
ETF : Hydrocéphalie tétra ventriculaire monstrueuse
PHOTO 7 : aspect TDM en coupe axiale d’une hydrocéphalie tétraventriculaire post
méningitique.
94
PHOTO 8
PHOTO 9
PHOTO 8 : Aspect TDM en coupe axiale d’une importante hydrocéphalie sur
malformation de dandy Walker, avec méga-grande citerne (flèche) chez un nourrisson
de 8 mois.
PHOTO 9: Aspect IRM du même nourrisson.
95
PHOTO 10
TDM en coupe frontale montrant une dilatation triventriculaire sur sténose de l’aqueduc
de Sylvius, chez un enfant de 15 ans.
PHOTO 11
IRM en séquence pondérée T2 en coupe axiale du même enfant.
96
PHOTO 12
PHOTO 13
PHOTO 12 : IRM en séquence pondérée T2 en coupe frontale montrant l’aspect d’un
kyste arachnoïdien avec une hydrocéphalie.
PHOTO 13 : IRM en séquence FLAIR coupe sagittale chez le même nourrisson.
97
PHOTO 14
IRM médullaire en coupe sagittale montrant une MMG lombaire (flèche), chez un
nourrisson d’un mois présentant une hydrocéphalie sur malformation de Chiari type I.
98
PHOTOS 15 et 16
Radiographie du crâne (face et profil) montrant l’emplacement du matériel de
dérivation.
99
PHOTO 17
ASP de contrôle montrant l’emplacement du cathéter péritonéal.
100
PHOTO 18
TDM de contrôle en coupe axiale montrant l’emplacement du matériel de dérivation.
101
PHOTO 19
TDM de contrôle en coupe axiale montrant des HSD chroniques (flèches)
compliquant l’hyperdrainage.
102
103
Profil épidémiologique :
A.
ü
Fréquence :
L’hydrocéphalie est une pathologie fréquente, son incidence est variable d’un
pays à l’autre.
ü
En Angleterre et au pays de Galles, son incidence est estimé de 0,48 à 0,81 pour
mille naissance. (55)
ü
Aux USA elle est estimée à 1/2OOO naissance. (1)
ü
Selon l’étude de Fernell, elle a été estimée 0,53 pour mille naissance. (1)
ü
Au Maroc, dans une série de 30 enfants présentant l’hydrocéphalie colligés dans
le service de neurochirurgie à l’hôpital Mohamed V de Meknès sur une période de
07 ans (1994-2000), la fréquence était estimée à 5,35% de l’ensemble des
hospitalisations. (13)
ü
Dans notre série, nous avons recensé 144 cas d’hydrocéphalie chez l’enfant
durant 7 ans soit 3,6% de l’ensemble des hospitalisations,
ü
B.
Ces études ne reflètent pas l’incidence réelle au niveau de la population générale.
Répartition selon le sexe :(1,55)
La prédominance du sexe masculin est maintenant admise, cette prédominance
s’explique en partie par le fait que l’hydrocéphalie congénitale peut se transmettre sur
mode récessif lié au sexe.
Dans notre série on a retrouvé un sexe ratio de 1,3. Dans l’étude d’Achouri il est
de 1,25. (55)
104
C.
Age des patients au moment du diagnostic :(55)
Ce paramètre dépend beaucoup de la nature de l’hydrocéphalie acquise ou
congénitale.
En ce qui concerne l’hydrocéphalie congénitale, l’âge
de survenue intéresse
d’avantage le nouveau-né et les nourrissons, dans une série faite à l’hôpital Ibn Rochd
de Casa sur une période de 06 ans, 156 cas d’hydrocéphalie congénitale ont été
colligés, avec un âge moyen de 25 mois. (55)
Dans notre série nous reportons un cas de sténose de l’aqueduc de Sylvius révélé
à l’âge de 15 ans.
Alors que l’hydrocéphalie acquise est l’apanage de l’enfant plus de 2 ans, ainsi
dans notre série nous avons objectivé 55 cas d’hydrocéphalie à un âge plus de 2 ans.
D.
Consanguinité :
Le rôle la consanguinité dans la survenue de l’hydrocéphalie notamment
congénitale n’est plus à démontrer.
En effet, B.Lemarc et Coll (55) ont rapporté l’observation d’une famille
d’hydrocéphalie liée aux chromosomes X, suivi pendant 20 ans : les parents ont donné
naissance à 5 enfants dont 3 garçons, tous atteints et deux filles indemnes, après s’être
mariées ces deux filles ont donné naissance respectivement à deux filles normales et
deux garçons hydrocéphales.
Dans notre étude la notion de consanguinité a été retrouvée chez 12 femmes, soit
9,67%.
105
II.Etude clinique :
A.
Etude du périmètre crânien :
Elle se définit comme une mesure du périmètre crânien supérieure ou égale au
98ème percentile soit + 2dérivations standards. (1)
La macrocranie reste en général la première manifestation de l'hydrocéphalie, soit
dépistée par la mesure systématique du périmètre crânien au cours d’une consultation
médicale, soit constatée par l'entourage de l'enfant.
Elle peut être symétrique ou asymétrique (concerne la FCP en cas de malformation
Dandy Walker - unilatérale en cas de la sténose d’un trou de Monro ou avec saillie
frontale en cas de sténose de l'aqueduc de Sylvius).
Elle peut être isolée ou accompagnée des perturbations neurologiques qu’il faut
chercher par l’interrogatoire et l’examen clinique. Leur présence guide la démarche
diagnostique.
Cette augmentation du PC était présente chez 76 cas dans notre série, soit 61%.
Tableau N° 12 : Fréquence de la macrocranie chez les enfants
porteurs d’hydrocéphalie :
Auteurs
nombre de cas
pourcentage
E.Renier (56)
47
38%
M.Achouri(55)
94
60%
Notre série
76
61%
106
B.Signes neurologiques (12)
Les signes neurologiques fonctionnels varient avec le mode d’évolution de
l’hydrocéphalie. L’examen neurologique peut rester normal pendant plusieurs années
au cours d’hydrocéphalie à évolution lente.
Ces signes sont dominés par l’hypertension intracrânienne qui se traduit par des
céphalées, des vomissements et troubles de comportement.
L’HTIC est d’installation progressive chez le nouveau-né et le nourrisson du fait
de la malléabilité du crâne, donc reste longtemps compensée. Chez l’enfant, elle se
décompense rapidement du fait de la rigidité des os du crâne.
Dans notre série, le syndrome d’HTIC était présent chez 48 cas soit 38,7%, un
retard des acquisitions psychomotrices a été retrouvé chez 50 enfants soit 40,3%, une
hypotonie chez 45 malades soit 36% ,9 cas de convulsion, 19 cas de signes d’irritation
pyramidale et le syndrome cérébelleux chez 18 enfants.
Tableau N° 13 : Fréquences des signes neurologiques :
série de
série de
P.Bret 23cas(12)
J.Chazal 72cas(12)
13(56%)
44(61%)
48(38%)
-
31(43%)
50(40%)
Sd cérébelleux
9(39%)
-
18(14%)
Convulsion
7(30%)
13(18%)
9(7%)
Signes neurologiques
Sd d’HTiC
Retard psychomoteur
107
Notre série
C. Signes ophtalmologiques :
1-Signes cliniques : (55) (28) (12)
Les signes ophtalmiques ont une valeur diagnostique dans l’hydrocéphalie.
Le principal signe oculaire dans notre série, est le regard en coucher de soleil,
présent dans 26 cas (20,9%) ; ce signe fondamental associe deux composantes : la
rétraction de la paupière supérieure et surtout une déviation permanente vers le bas
des axes des globes oculaires faisant disparaître la partie inférieure de l’iris sous la
paupière.
Ce signe peut exister chez le prématuré et le nourrisson normal, sa persistance
après 2 à 3 mois est toujours pathologique.
La baisse de l’acuité visuelle occupe la 2ème place après le signe de coucher de
soleil, 16 cas dans notre série, pouvant aboutir à une cécité témoignant d’une
hydrocéphalie avancée.
L’atteinte de la 6ème paire crânienne par l’hypertension intracrânienne va se
traduire par un strabisme interne, occupant la 3ème place dans notre série.
D’autres signes ont été notés, tels que le nystagmus, la diplopie, la révulsion des
yeux et l’absence de la poursuite oculaire.
Tableau N°14: Fréquence du signe de coucher de soleil dans
l’hydrocéphalie :
Auteurs
nombre de cas
pourcentage
L.Charters(28) (128 cas)
51
40,48%
M.Achouri (55) (156cas)
43
27%
Notre série (124 cas)
26
20,6%
108
2-Fond d’œil : (26)
C’est l’un des examens fondamentaux dans le bilan de l’hydrocéphalie
quelque soit l’étiologie. Il permet d’évaluer le pronostic visuel et d’apprécier le
retentissement de la dilatation ventriculaire sur l’œil et même parfois d’orienter le
diagnostic.
Dans notre série, il a été réalisé dans 25 cas, il s’est révélé normal dans 4 cas et
pathologique dans 21 cas, montrant le plus souvent un œdème papillaire signant
l’hypertension intracrânienne, une pâleur papillaire prédictive de l’atrophie optique.
Tableau N°15 : Fréquence des anomalies du fond d’œil
Auteurs
nombre de cas
pourcentage
M.Achouri (55)
60
39%
Notre série
25
20,16
III.Autres troubles :
D’autres troubles ont été signalé tels que le retard staturo-pondéral (3 cas dans
notre série), les troubles sphinctériens qui sont en rapport avec la dysraphie
rachidienne.
L’altération de l’état général est un signe péjoratif, rencontré chez 11 malades
dans notre série.
D. Malformations associées : (12,5)
Une étude portant sur des fœtus autopsiés, l’hydrocéphalie est associée dans 90%
des cas à d’autre anomalies celles-ci touchent le SNC dans 84% des cas et d’autres
organes dans 56% des cas.
109
1-Dysraphie rachidienne :
Elle reste la principale malformation associée, dans notre série, on a enregistré 12
cas de myéloméningocéles soit 9,67%.
2-Autres malformations :
L’hydrocéphalie peut rentrer dans un syndrome polymalformatif, orientant le plus
souvent vers une aberration chromosomique ; dans notre série on a objectivé un cas de
syndrome polymalformatif associant hydrocéphalie, MMG, Spina Bifida, rein en
sigmoïdes, scoliose lombaire, et malformation de Chiari, un cas de pieds bots, un cas
de cardiopathie congénitale cyanogène, et un cas de fente labiale.
III.Paraclinique :
III.1-L’échographie transfontanellaire : (3, 29, 59, 60)
L’ETF présente trois avantages majeurs :
•
Son innocuité.
•
Sa simplicité avec son accessibilité au lit du malade.
•
Son faible cout.
C’est
une
technique
non
invasive
permettant
des
examens
répétés
pratiquement chez le nouveau-né et le nourrisson. Elle est limitée par la taille de la
fontanelle antérieure, donc elle n’est possible que jusqu’à l’âge d’un an.
Elle doit être couplée à l’utilisation du doppler couleur qui permet de repérer
les structures vasculaires, et d’analyser leurs résistances en intracrânien.
Dans notre étude, l’échographie transfontanellaire a été réalisée chez 42 enfants
soit 33%, et elle en a permis la confirmation diagnostique.
110
IV.2-Tomodensitométrie (29)
Réalisée chez tous les malades de notre série, la tomodensitométrie occupe
une place très importante dans le bilan paraclinique de l’hydrocéphalie permettant ainsi
de préciser le mécanisme et la cause de l’hydrocéphalie, la distinction entre
hydrocéphalies évolutives et stabilisées.
La nécessité de sédation voire d’anesthésie chez l’enfant agité constitue des
limites à sa réalisation.
III.3- l’imagerie par résonance magnétique: (29, 16, 32)
C’est
l’examen
de
référence,
qui
permet
une
meilleure
précision
morphologique concernant notamment la taille de ventricules, l’aqueduc de Sylvius,
l’étude des flux du LCS.,
En pathologie du système nerveux central, que se soit vasculaire, tumorale,
infectieuse ou malformative, l’IRM dit plus et mieux.
Dans notre série elle a pu être réalisée chez 26 enfants soit 21%, permettant dans
tous les cas de poser à la fois le diagnostic positif et étiologique de l’hydrocéphalie.
III.4- Radiographie standard du crane : (3)
Elle permet la recherche de signes d’HTIC et de calcifications, certains auteurs
pensent qu’elle n’apporte que des signes retardés et seulement dans les hydrocéphalies
importantes.
Dans notre série elle n’a été pratiquée que chez 25 cas alors qu’elle a été réalisée
chez tous nos malades en post opératoire pour contrôle de la valve, couplée à une
radiographie du thorax et de l’abdomen.
111
III.5- Diagnostic anténatal :(16,17)
Au cours des 20 dernières années les techniques d’imagerie fœtale ont connu un
bouleversement considérable, ainsi les développements progressifs des techniques de
l’imagerie par ultrasons ou par résonance magnétique ont rendu accessible l’immense
majorité des malformations fœtales à un diagnostic prénatal, notamment celles du
système nerveux central dont l’hydrocéphalie.
L’échographie fœtale présente l’outil d’imagerie électif pour le dépistage des
malformations fœtales, alors que l’IRM fœtale représente une aide précieuse dans
toutes les situations où les
conditions d’examens en échographie ne sont pas
optimales (oligomanios, obésité maternel,…)
Dans notre série on a noté un seul cas de diagnostic anténatal de l’hydrocéphalie
permettant ainsi de planifier la procédure de prise en charge du nouveau-né
hydrocéphale.
La faible prévalence des diagnostics anténatales dans notre contexte est dû aux
plusieurs facteur tels que :
• faible taux de grossesses bien suivies.
• manque de moyens financiers.
• absence de centre spécialisé dans la réalisation des échographies fœtales d’où la
pénurie des opérateurs bien entrainés.
IV.Etiologies :
IV.1- Les hydrocéphalies congénitales( «33 cas ») (1, 3, 4, 5, 55, 62) :
Ø Les dysraphies rachidiennes sont les malformations les plus fréquentes du
système nerveux central, Doran avec un chiffre de 65%, Pober B.R et Coll notent
112
30,5% d’hydrocéphalie sur dysraphies rachidienne, dans la série de Achouri (55)
66,13%.dans notre série on a noté 11 cas soit 33%.
Ø La sténose de l’aqueduc de Sylvius dont on distingue trois types : la sténose pure,
l’aqueduc fourchu ou « aqueducal forking » et les séptas. dans notre série on a
noté 8 cas de sténose de l’aqueduc soit24% des étiologies des hydrocéphalies
congénitales, une valeur très proche de la littérature. (1, 4)
Ø Le syndrome de Dandy Walker, dans notre série on a objectivé 9 cas de syndrome
de Dandy Walker soit 27,5% alors que dans l’étude de Achouri il a pu noter 23 cas
soit 7,23% des étiologies. (3, 4)
Ø La malformation d’Arnold Chiari : nous avons noté 4 cas dans notre série alors
que M.Achouri n’a rapporté aucun cas.
Ø Les kystes arachnoïdiens et l’hydrocéphalie congénitale d’origine inflammatoire
dont la toxoplasmose, sont des étiologies relativement fréquentes, dans notre
série nous n’avons noté aucun cas.
Ø D’autres étiologies ont été rapportées dans la littérature :
- anévrisme de l’ampoule de Galien : aucun cas dans notre série.
- néoplasme intracrânien : papillome du plexus choroïde qui est une affection
assez rare (0,5% des tumeurs cérébrales et 2 à 4% des tumeurs chez l’enfant)
(62), on a pu noter un seul cas dans notre série.
IV.2- Hydrocéphalie acquise :
1-Infection :
a. Méningite bactérienne : (63, 64, 65)
L’hydrocéphalie est une complication redoutable des méningites purulentes, dans
une étude réalisée en Cote
d’Ivoire(63) l’hydrocéphalie représentant 54% des
complications neurochirurgicales des méningites purulentes.
113
Dans notre série la méningite était en deuxième rang des étiologies de
l’hydrocéphalie après la pathologie malformative, ainsi on a noté 25 cas de méningite
soit 20, 16%.
Le germe a été identifié dans 6 cas et la méningite tuberculeuse en représentait
66% des cas. (4 cas).
2-Tumeurs :(20, 37, 66, 67)
Les tumeurs du système nerveux central sont responsables de l’hydrocéphalie par
obstruction mécanique du système ventriculaire d’une façon prédictive dépendant de
leur localisation.
En proportion, les tumeurs cérébrales sont plus fréquentes chez l'enfant que chez
l'adulte. Dans cette tranche d'âge, elles sont les plus fréquentes des tumeurs, après les
cancers du sang. En oncologie pédiatrique, elles ont aussi les plus mauvais pronostics,
sur le plan vital, mais même en cas de guérison sur le plan des séquelles
neurologiques, intellectuelles et endocriniennes. Par rapport à l'adulte encore, elles
présentent une grande variété histologique. Dans la grande majorité des cas, elles sont
situées le long de la ligne médiane et en particulier dans la fosse postérieure. Enfin, ce
sont des tumeurs qui souvent ont tendance à disséminer vers les parois épendymaires
des ventricules ou dans les espaces sous arachnoïdiens encéphaliques ou péri
médullaires.
La rapidité de mise en place de l'HTIC (hypertension intracrânienne) est un
argument en faveur d'un temps de doublement rapide de la masse tumorale, c'est-àdire d'une tumeur maligne (médulloblastome). Mais les tumeurs bénignes (astrocytomes
cérébelleux) peuvent évoluer de façon insidieuse jusqu'à une décompensation rapide
constituant un obstacle à l'écoulement du LCS.
Le diagnostic aujourd'hui se fait surtout par l'IRM, qui permet l'évaluation
anatomique et tissulaire la plus complète.
114
Enfin, du fait de leur présence au sein d’un cerveau et d’un organisme en
croissance, les tumeurs cérébrales de l’enfant doivent avoir un abord thérapeutique
spécifique par rapport à l’adulte de façon
à limiter au maximum les séquelles
neurologiques et neuropsychologiques. Ainsi la radiothérapie de l’encéphale est évitée
avant 4ans, et surtout avant 2 ans. De nombreux protocoles de chimiothérapie associés
à la chirurgie et radiothérapie sont à l’étude.
Le pronostic vital et fonctionnel de ces tumeurs dépend de la nature histologique,
de la localisation de la tumeur et de l’âge de l’enfant au moment du diagnostic.
Dans notre série on a noté 21 cas de tumeurs cérébrales responsables
d’hydrocéphalie réparties comme suit :
Graphique N° 8 :répartition des processus cérébrales
11%
11%
Medulloblastome
Tm pinéale
5%
Tm région thalamique
5%
processus
68%
Astrocytome cérébelleux
Le médulloblastome, tumeur la plus fréquente chez l’enfant, 20% des tumeurs
cérébrales tout âge confondu et dans 80% des cas ils surviennent chez l’enfant ; Notre
série en témoigne avec 60% des tumeurs intracrâniennes rencontrées, la tumeur de la
région pinéale qui est tumeur assez rare 3% des tumeurs intracrânienne dans notre
série on a pu noter un cas de ces tumeurs.
115
3-l’hémorragie intraventriculaire : (1, 41)
Très fréquente chez le nouveau né prématuré, son absence dans notre série cas
s’explique par le fait qu’aucun cas de prématurité n’a été enregistré.
116
V.Traitement :
Le traitement de l’hydrocéphalie peut consister à lever un obstacle sur les voies
d’écoulement (exérèse d’une tumeur de la fosse postérieure par exemple) ou à faire un
orifice sur la paroi du 3ème ventricule permettant de contourner l’obstacle
(ventriculocisternostomie endoscopique) ou encore à drainer le LCR en dehors du
système nerveux central vers un site de résorption (péritoine, oreillette droite) à l’aide
d’un système de drainage composé de cathéter et d’un système de valve.
V.1-la dérivation ventriculo-péritonéale : (48)
Il s’agit d’un des gestes les plus courants en neurochirurgie en particulier chez
l’enfant, l’hydrocéphalie en reste la principale indication.
La mise en place des dérivations est en général une intervention réglée, (7) le
patient est installé en proclive, tête tournée du côté opposé à la ponction ventriculaire,
mastoïde au zénith, région cervicale dégagée.
Le LCS ventriculaire est drainé vers une cavité naturelle : le péritoine (dérivation
ventriculo-péritonéale/DVP).
Le drainage s’effectue par une valve unidirectionnelle reliée au cathéter proximal
et distal. Le cathéter proximal est introduit par un trou de trépan dans la corne
ventriculaire frontale. Le cathéter distal est inséré dans le péritoine par une incision
para-ombilicale en cas de DVP. L’ensemble du système est placé sous la peau par
tunnélisation, la valve étant en position rétro auriculaire et accessible à la palpation
(vérification du remplissage du corps de valve après l’avoir vidé par pression manuelle).
Dans notre série 101 enfants ont pu bénéficier de ce type de traitement soit 82%.
Les
interventions
ont
déroulé
sous
antibiotique et sous traitement anticomitial. (7)
117
anesthésie
général
avec
couverture
V.2- La ventriculocisternostomie :(43, 44)
L’endoscopie neurochirurgicale connaît ces dernières années un grand essor,
essentiellement en remettant au gout du jour la ventriculocisternostomie endoscopique
dans le traitement de l’hydrocéphalie obstructive comme une technique simple, fiable et
efficace. Cette intervention nécessite toutefois de bien connaître l’anatomie des cavités
ventriculaires dilatées avec ses principaux repères ainsi que les principales variations.
(43)
Cette technique a pour but de mettre en communication le troisième ventricule et
les espaces sous arachnoïdiens au niveau de la citerne inter-pédonculaire par
perforation du plancher ventriculaire.
Selon une étude récente qui a eu lieu au service de neurochirurgie du CHU Hassan
II de Fès, la ventriculocisternostomie constitue la méthode de choix dans le traitement
de l’hydrocéphalie obstructive notamment celle qui est en rapport avec une sténose de
l’aqueduc de Sylvius : 100% des cas sont stabilisés après la VCS.
Dans notre série 16 cas ont pu bénéficier de la VCS donnant ainsi de très bons
résultats chez 15 cas alors qu’un cas a présenté une hémorragie intraventriculaire peropératoire conduisant à son décès malgré les mesures de réanimation.
Dans la série de M. Achouri de Casa aucun cas n’a été traité par VCS.
V.3- la dérivation externe (7) :
Ø Réalisée souvent en urgence.
Ø Deux de nos patients ont été dérivés aux urgences pour syndrome d’HTIC en
pré engagement.
118
V.4-le traitement médical (7) :
Vise à contrôler l’hydrocéphalie en attente de mise en place d’une dérivation et
fait appel à l’association de l’acétazolamide (100 mg/kg/jr) et le furosémide
(1mg/kg/jr).
Dans notre série seul trois patients ont reçu ce traitement.
V.Evolution :(3, 48, 55, 65)
La mise en place d'une dérivation de LCR est le plus souvent un geste définitif, le
pourcentage d'enfants que l'on peut sevrer de leur valve étant tout à fait marginal
(inférieur à 10 %) « Valve un jour, valve toujours » (3, 48). Elle nécessite donc une
surveillance régulière.
Celle-ci est avant tout clinique : évolution du périmètre crânien, développement
psychomoteur, performances scolaires, palpation de la valve. Des radiographies de
contrôle du trajet de la valve seront pratiquées une fois par an jusqu'à la fin de la
croissance afin de juger de la nécessité d'un rallongement. En dehors de complications
et passé la première année postopératoire, aucune autre exploration n'est utile.
V.1- complications :
L’incidence des complications des dérivations du LCS diminue quand on s’éloigne
de la date d’intervention (40% dans la première année) (48).
Dans notre série, sur les 119 patients dérivés, 80 cas (64%) ont bien évolué, alors
que 39 ont présenté une ou plusieurs complications suivantes :
•
Complications infectieuses : 12 cas dont 3 sont des infections sur matériels et
9 sont des méningites post opératoire :
119
Tableau N° 16: Fréquence des complications infectieuses :
nombre de cas
pourcentage
M.Achouri(Casa, 55) (1994)
31
23%
S.Vaessen (Liège, 65) (2003)
21
9%
Notre série (2008)
12
10%
Auteurs
Comme il a été décri dans la littérature, dans notre série le taux des
complications infectieuses est compris entre 1 et 10% (10 % dans notre série). (60)
Afin de limiter le risque infectieux, il faut au maximum réduire la durée de
l’intervention (en moyenne 20-40 minutes). Idéalement, le nombre de personnes
présentes dans la salle d’opération ne doit pas dépasser quatre intervenants. L’incision
doit être la plus petite possible et il faut d’abord inciser en périphérie (au niveau
abdominal) afin que le crane soit exposé le moins possible à l’air. Les emballages
contenant la valve et le cathéter doivent être ouverts au dernier moment.
Il est
également
recommandé
de
ne
donner
des antibiotiques qu’en
préopératoire. D’après l’étude de Lorenzetti et al, (65) la perfusion lente d’antibiotiques
(vancomycine) juste avant l’intervention réduit significativement le risque d’infection,
surtout à Staphylocoque Epidermidis. L’utilisation d’antibiotiques en postopératoire n’a
pas prouvé son efficacité. Elle est dès lors abandonnée. (65)
Dans notre série l’antibioprophylaxie était systématique, dans la majorité des cas
avec une C2G ou une amoxicilline protégée.
•
Obstruction du matériel : trois cas.
•
Dysfonction du matériel : deux cas.
Les complications mécaniques occupent le deuxième rang après l’infection.
Aucun cas de migration du cathéter n’a été enregistré alors qu’il existe des cas de
migration du cathéter décrits dans la littérature. (3)
120
L’on déplore également huit cas de décès, dont trois par méningite, deux par
détresse respiratoire, un par état de mal convulsif, un par déshydratation sévère et le
derniers par hémorragie intraventiculaire iatrogène après VCS.
Tableau N°17: taux de mortalité liée à l’hydrocéphalie
Auteurs
Taux de décès
pourcentage
Lajat.Z (Nante) (68)
21
20%
Vaessen.S (Liege) (65)
13
6.7%
8
6.72%
Notre série
Le taux de mortalité dans notre série est identique à celui retrouvé dans la
série de Vaessen avec 6,72%.
•
Epilepsie : (3)
Le risque de développement d'une épilepsie chez l'enfant hydrocéphale peut être
lié d'une part aux lésions cérébrales préexistantes, d'autre part à la constitution d'un
foyer épileptogène en rapport avec la pénétration transcorticale du cathéter. Cette
dernière éventualité est certainement la moins fréquente mais pourrait concerner, dans
les études les plus pessimistes, jusqu'à 10 % des enfants valvés. Elle justifie une
surveillance EEG pré- et postopératoire, même si seules des crises cliniques appellent
un traitement antiépileptique. Dans notre série six de nos patients ont développé une
épilepsie.
•
11 cas sont perdus de vue.
121
V.2- Surveillance (13)
Le grand nombre de complications qui guettent l’hydrocéphalie valvée nécessite
une surveillance continue d’autant plus que les dérivations sont placées chez les
nourrissons qui vont grandir, ce qui va modifier les conditions de fonctionnement des
valves. Pour cela nous proposons un protocole de surveillance.
Au cours des trois premières années :
•
Contrôle clinique tous les 3 à 4 mois.
•
Mesure du périmètre crânien
•
Recherche
d’éventuelle
signes
infectieux,
et
parfois hémocultures ou
prélèvement de LCS.
•
Examen échographique et /ou tomodensitométrie permettant de surveiller
l’évolution de la taille des ventricules
•
Tests psychologiques pour préciser le développement psychomoteur
•
Contrôles radiologiques répétés de tout le trajet de la dérivation
•
Parfois
échocoeur
à
la
recherche
d’éventuelles
lésions
valvulaires
endocardiques
Au cours des années suivantes :
La surveillance est identique mais les contrôles seront effectués une fois tous les
6 mois puis une fois tous les ans.
Enfin l’évolution à court et à long terme des hydrocéphalies valvées est émaillée
de diverses complications. L’amélioration régulière de cette évolution repose sur :
•
L’absence de complications opératoires
•
La surveillance rigoureuse des malades
•
Le dépistage précoce des éventuelles complications afin de réduire la
mortalité et la morbidité qu’elles entraînent.
122
V.3- Devenir de l’enfant hydrocéphale : (1, 2, 38, 51)
Le devenir des enfants hydrocéphales, varie selon les étiologies, la sévérité du
désordre
neurologique, et la précocité diagnostique et thérapeutique. En règle
générale, le devenir des malades ayant des formes simples, non compliquées ou
d’autres dont le diagnostic et le traitement était précoces, est bon avec un
développement moteur et intellectuel normal.
Une étude était réalisée par Topcze wska-lach (1), dont le but est d’analyser le
devenir à long terme des enfants avec une hydrocéphalie traitée par shunt, en
particulier leur développement psychomoteur, affirme que 30% des enfants ont un QI
supérieur à 90, 24% entre 70 et 90, 26% entre 50 et 70 et 20% inférieur à 50.
Pour BILLARD :(38)
Ø Bon pronostic intellectuel si absence de lésions cérébrales, telles que celles
retrouvées dans certaines étiologies acquises, mais fréquence des troubles
cognitifs en cas de shunt inefficace (troubles de l’attention, troubles visuospatiaux, troubles du langage) « coktail party ».
Ø Strabisme quasi-constant.
Cette évolution reste influencée par le degré de perception des parents de cette
pathologie et de leur coopération, ce qui appliquerait une prise en charge
psychologique des parents de malades immédiatement après le diagnostic, surtout s’il
est effectué en prénatal.
123
124
L’hydrocéphalie est une affection redoutable par son potentiel évolutif et ses
dégâts
visuels
et
neuropsychiques
qui
se
répercutent
sur
le
développement
psychomoteur et les capacités intellectuelles de l’enfant, l’empêchant ainsi d’intégrer
normalement la société.
Le développement de la neuroradiologie, le diagnostic prénatal et la surveillance
des grossesses, contribuent certainement à une prise en charge précoce et efficace,
mais le coût de ces examens reste élevé dans notre contexte
Son incidence au sein du service de neurochirurgie de CHU Hassan II est de
3,66%, ce chiffre ne reflète pas la fréquence réelle de cette pathologie dans la
population générale.
Le traitement de l’hydrocéphalie est neurochirurgical. La dérivation ventriculopéritonéale reste la technique la plus utilisée.
Les hydrocéphalies dérivées doivent bénéficier d’une surveillance régulière afin de
guetter les complications précoces, d’insérer le traitement adéquat et pour évaluer le
développement psychomoteur et intellectuel des malades.
Au terme de ce travail, nous formulons quelques propositions et conseils
pratiques qui nous semblent nécessaires pour la prévention des complications aussi
bien avant l’hospitalisation qu’après la pose d’une dérivation :
Dépister une hydrocéphalie chez l’enfant :
Les signes d’appel peuvent être très variables notamment en fonction de l’âge
d’apparition. Chez le prématuré, un dépistage à la naissance via une échographie
transfontanellaire révèle le plus souvent l’hydrocéphalie. Chez le jeune enfant on peut
remarquer dans certains cas une augmentation anormalement rapide du périmètre
crânien. Chez d’autres, on sera attiré par une altération de l’état général, une apathie
avec des signes d’HTIC tels que des céphalées, des vomissements, des yeux en coucher
de soleil, des troubles de la vision, ou encore une fontanelle bombante. Dans certains
cas, il s’agit d’une découverte fortuite.
125
Ce qu’il faut expliquer aux parents :
•
L’enfant peut vivre de façon tout à fait normale en étant porteur d’une valve.
•
Les parents doivent être informés que vu la croissance de l’enfant, il faudra
allonger la dérivation. Le patient devra donc régulièrement passer des
radiographies pour vérifier la longueur du cathéter restant et subir une
intervention si celui-ci devient court.
•
L’enfant pourra pratiquer des activités sportives à l’exception des activités
trop violentes (sport de combat).
•
Les parents doivent connaître les principaux signes de dysfonctionnement
d’une dérivation (céphalées persistantes, vomissements répétés, somnolence
anormale). Nous incitons à consulter en cas de doute ou encore en cas de
traumatisme sur trajet de la dérivation.
Pratiquement, ce que le médecin doit faire à sa consultation :
Anamnèse et examen clinique approfondi :
•
Il doit particulièrement Surveiller la fontanelle et le périmètre crânien qu’il
reportera sur des courbes de percentiles
•
Il veillera à faire un Examen neurologique complet
•
Il sera particulièrement vigilant devant tout signe d’infection, et faire les
examens biologiques nécessaires pour détecter le foyer infectieux ; en cas de
doute il ne faut pas hésiter à demander l’avis du neurochirurgien.
•
De façon périodique, des radiographies de thorax et de l’abdomen seront
réalisées.
126
127
RESUME
Nous rapportons 124 cas d’hydrocéphalies de l’enfant de moins de 15ans,
colligés au service de neurochirurgie de CHU Hassan II de Fès, sur une période de
7ans entre janvier 2001 et décembre 2007.
L’âge de découverte était variable, 55,6% des nourrissons entre 1 mois et 2
ans, avec une prédominance masculine 57%.
Les principaux signes de découverte étaient la macrocrânie, l’HTIC, les signes
neurologiques et les signes ophtalmiques.
Les examens radio-neurologiques tels l’échographie transfontanellaire, la
tomodensitométrie et parfois l’IRM ;
ont permis d’établir le diagnostic de
l’hydrocéphalie et d’en déterminer l’étiologie.
En plus du traitement spécifique, la dérivation ventriculo-péritonéale était
pratiquée dans 101 cas, soit 84% et la ventriculocisternostomie endoscopique dans
16 cas, soit 13%.
Des complications de l’ordre mécaniques et infectieuses ont été retrouvées
dans 18 cas. Elles étaient responsables de huit décès dont 3 par méningite.
Par ce travail nous tenons à insister sur la nécessité d’un diagnostic précoce de
cette affection redoutable, d’une prise en charge correcte, et la nécessité d’un
diagnostic anténatal.
128
SUMMARY
We report 124 cases of hydrocephalus of the children less than 15 years,
collected at the neurosurgery department of UHC Hassan II of Fez, during 7 years
and between January 2001 and December 2007.
Discovery age was variable, 55,6% of cases between one month and 2 years,
with 57% mane cases.
The principal signs of discovery were the macrocrania, the intracranial pressure
rise, the neurological signs and the ophthalmic signs.
The radio-neurological exams such the transfontanellar ultrasound, the CT scan
and sometimes the MRI; permitted us to confirm the diagnosis and the aetiology.
More the specific treatment, the ventriculo-peritoneal shunt was practiced in
101 cases (84%) and the endoscopic ventriculocisternostomy in 16 cases (13%).
In 18 cases the CSF shunt was complicated essentially by infection and shunt
malfunction, we counted 8 deaths whose 3 by meningitis.
In this work we insist on the importance of a diagnosis in time of this
redoubtable affection, especially prenatal diagnosis.
129
‫ﻤﻠﺨﺹ‬
‫ﻨﺴﺘﻌﺭﺽ ‪ 124‬ﺤﺎﻟﺔ ﺍﺴﺘﺴﻘﺎﺀ ﺍﻟﺭﺃﺱ ﻋﻨﺩ ﺍﻟﻁﻔل ﺍﻗل ﻤﻥ ‪ 15‬ﺴﻨﺔ ﺤﺼﺭﺕ ﺒﻤﺼﻠﺤﺔ ﺠﺭﺍﺤﺔ‬
‫ﺍﻟﺩﻤﺎﻍ ﻭ ﺍﻷﻋﺼﺎﺏ ﺒﺎﻟﻤﺭﻜﺯ ﺍﻻﺴﺘﺸﻔﺎﺌﻲ ﺍﻟﺠﺎﻤﻌﻲ ﺍﻟﺤﺴﻥ ﺍﻟﺜﺎﻨﻲ ﺒﻔﺎﺱ ﻭ ﺫﻟﻙ ﺨﻼل ‪ 7‬ﺴﻨﻭﺍﺕ ﺒﻴﻥ‬
‫ﻴﻨﺎﻴﺭ ‪ 2001‬ﻭ ﺩﺠﻨﺒﺭ‪.2007‬‬
‫ﻭ ﻗﺩ ﻜﺎﻥ ﺴﻥ ﻅﻬﻭﺭ ﺍﻟﻤﺭﺽ ﻤﺘﺒﺎﻴﻥ‪ 55,6% ،‬ﻤﻥ ﺍﻟﺭﻀﻊ ﻴﺘﺭﺍﻭﺡ ﻋﻤﺭﻫﻡ ﻤﺎ ﺒﻴﻥ ﺸﻬﺭ ﻭ‬
‫ﺴﻨﺘﻴﻥ؛ ﻤﻊ ﻏﺎﻟﺒﻴﺔ ﺠﻨﺱ ﺍﻟﺫﻜﻭﺭ ﺒﻨﺴﺒﺔ ‪.%57‬‬
‫ﺍﻟﻌﻼﻤﺎﺕ ﺍﻟﺭﺌﻴﺴﻴﺔ ﻟﻠﻔﺤﺹ ﺍﻟﺴﺭﻴﺭﻱ ﺘﻤﺜﻠﺕ ﻓﻲ ﻀﺨﺎﻤﺔ ﺍﻟﻘﺤﻑ‪ ،‬ﺍﺭﺘﻔﺎﻉ ﺍﻟﻀﻐﻁ ﻓﻲ ﺍﻟﻘﺤﻑ‪،‬‬
‫ﺍﻻﻀﻁﺭﺍﺒﺎﺕ ﺍﻟﻌﺼﺒﻴﺔ ﻭﺍﻷﻋﺭﺍﺽ ﺍﻟﺒﺼﺭﻴﺔ‪.‬‬
‫ﺍﻟﺩﺭﺍﺴﺎﺕ‬
‫ﺍﻟﺸﺒﻪ‬
‫ﺍﻟﺴﺭﻴﺭﻴﺔ‬
‫ﻤﺜﻼ‬
‫ﺒﺎﻷﻤﻭﺍﺝ‬
‫ﻤﺎﻓﻭﻕ‬
‫ﺍﻟﺼﻭﺘﻴﺔ‬
‫ﻋﺒﺭ‬
‫ﺍﻟﻴﺎﻓﻭﺥ‬
‫ﻭ ﺍﻟﺘﺼﻭﻴﺭ ﺒﺎﻷﺸﻌﺔ ﺍﻟﻤﻘﻁﻌﻴﺔ ﻭ ﻓﻲ ﺒﻌﺽ ﺍﻷﺤﻴﺎﻥ ﺍﻟﺘﺼﻭﻴﺭ ﺒﺎﻟﺭﻨﻴﻥ ﺍﻟﻤﻐﻨﺎﻁﻴﺴﻲ ﻤﻜﻨﻭﺍ ﻤﻥ ﺘﺸﺨﻴﺹ‬
‫ﺍﻟﻤﺭﺽ ﻭ ﺒﺤﺙ ﺃﺴﺒﺎﺒﻪ‪.‬‬
‫ﺯﻴﺎﺩﺓ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻌﻼﺝ ﺍﻟﻨﻭﻋﻲ ﻓﺎﻥ ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺍﻟﺘﺤﻭﻴل ﺍﻟﺒﻁﻴﻨﻲ ﺍﻟﺼﻔﺎﻗﻲ ﺘﻡ ﺍﻨﺠﺎﺯﻫﺎ ﻓﻲ ‪ 101‬ﺤﺎﻟﺔ ﺃﻱ‬
‫‪% 84‬ﻭ ﻤﻔﺎﻏﺭﺓ ﺍﻟﺒﻁﻴﻨﻴﺔ ﺍﻟﺼﻬﺭﻴﺠﻴﺔ ﻓﻲ ‪ 16‬ﺤﺎﻟﺔ ﺃﻱ ‪.%13‬‬
‫ﻭ ﻗﺩ ﺘﻤﻴﺯ ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺍﻟﺘﺤﻭﻴل ﻋﻨﺩ ‪ 18‬ﻤﺭﻴﻀﺎ ﺒﺘﻌﻘﻴﺩﺍﺕ ﺘﻌﻔﻨﻴﺔ ﻭ ﻤﻴﻜﺎﻨﻴﻜﻴﺔ ﻭﺴﺠﻠﻨﺎ ‪ 8‬ﺤﺎﻟﺔ ﻭﻓﺎﺓ ﻤﻨﻬﺎ‬
‫‪ 3‬ﺒﺴﺒﺏ ﺍﻟﺘﻬﺎﺏ ﺍﻟﺴﺤﺎﻴﺎ‪.‬‬
‫ﻭ ﻗﺩ ﺃﻜﺩﻨﺎ ﻤﻥ ﺨﻼل ﻫﺫﻩ ﺍﻟﺩﺭﺍﺴﺔ ﻋﻠﻰ ﺃﻫﻤﻴﺔ ﺍﻟﺘﺸﺨﻴﺹ ﺍﻟﻤﺒﻜﺭ ﺨﺎﺼﺔ ﺨﻼل ﺍﻟﺤﻤل‪.‬‬
‫‪130‬‬
131
1. AMROU NAJIA
Les hydrocéphalies chez l’enfant à propos de 63 cas
Théses de medecine Rabat 2003
2. VINCHON. M., P. DHELLEMMES
Suivi à l’âge adulte des patients traités dans l’enfance pour hydrocéphalie
Neurochirurgie 54 (2008) 587–596
3. LANDRIEU.P, J. COMOY, M. ZERAH.
Hydrocéphalies de l’enfant
EMC pédiatrie 1988 : p 1-10
4. M.L. MOUTARD *, C. FALLET-BLANCO
Pathologie neurologique malformative fœtale
EMC-Pédiatrie 1 (2004) 210–231
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Spina bifida
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Atlas d’Anatomie humaine tome 1 : tête et cou
Planche : 102-104
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Les hydrocéphalies
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