Médecine La fluorocholine rend possible la localisation des cas de cancers de la prostate qui échappent au FDG, ainsi que les cas plus rares de cancer primitif du foie. Imagerie moléculaire : le centre TEP un an après Au printemps 2012, un bâtiment entièrement dédié à la technique du TEP-TDM a pris place à côté du pôle régional de cancérologie. Ce centre de référence accueille des outils d’imagerie qui permettent d’améliorer considérablement les activités diagnostiques et thérapeutiques à l’œuvre dans le traitement des cancers mais également des maladies neurodégénératives. 28 – CHU Magazine n° 67 L e projet d’un centre d’imagerie moléculaire s’est construit autour d’un équipement de haute technologie, de qualité et à l’utilisation fiable. Après une première année d’activité, c’est sur ce point que le professeur Rémy Perdrisot souhaite en premier lieu attirer l’attention. «Nous pouvons nous féliciter d’avoir deux machines à notre disposition. Cela nous permet d’obtenir une productivité très importante quand les deux appareils fonctionnent.» En l’espace d’un an, et malgré quelques mises à jour des machines parfois gourmandes en temps, le nombre de patients accueillis a augmenté de 10 %. S’il atteint aujourd’hui les 3 000 examens, le centre est calibré pour réaliser jusqu’à 5 000 examens par an. «Le TEP pourra encaisser toute charge de travail supplémentaire s’il y a une augmentation de personnel concernant les équipes médicales et paramédicales», précise le docteur Vincent Brousse, spécialiste en imagerie moléculaire. Ce projet médical a pour cadre le groupement d’intérêt économique (GIE) qui réunit depuis 2001 le CHU et une structure privée, le Centre d’imagerie du Poitou. L’équipe mixte compte actuellement 17 personnes dont deux médecins libéraux et deux médecins de l’hôpital. Sur le plan technique, le TEP-TDM (tomographe à émission de positons couplé à un scanner X) se distingue du scanner et de l’IRM. Dénommé également morpho TEP, il associe l’image du scanner à celle d’une tomoscintigraphie par émission de positons. Cette méthode consiste à injecter au patient un «traceur moléculaire» qui va se fixer dans les cellules malades. «Quand on change de molécules, on change d’images», résume Vincent Brousse. Une caméra gamma