L`imagerie nucléaire dépiste, aussi, les foyers d`infection

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RECHERCHES MÉDICALES
L’imagerie nucléaire
dépiste, aussi, les foyers d’infection
Une image du corps entier, obtenue
par la méthode TEP/TDM, montre la
fixation du traceur, le long d’une ligne
traversant l’abdomen inférieur, en raison d’une infection, contractée à la
suite d’une opération.
Les techniques d’imagerie nucléaire,
comme la tomographie par émission
de positons, ou encore, la scintigraphie, sont souvent utilisées, pour détecter des tumeurs.
Or, le diagnostic de certaines infections
pourrait, également, en bénéficier.
C’est ce qu’ont observé plusieurs spécialistes de l’Association européenne
de médecine nucléaire (EANM); notamment, dans des cas médicaux complexes et chez des patients présentant
une forte fièvre.
La détection et la localisation, précise, des foyers d’infection prennent,
souvent, du temps. Elles sont même
impossibles chez les patients ayant
subi une opération chirurgicale, ou
souffrant d’une forte fièvre. De récents
travaux scientifiques montrent que
combiner la méthode de tomographie
par émission de positons (TEP) à la
tomodensitométrie (TDM) permet une
détection rapide, non invasive et précise des infections.
DES RÉSULTATS PROMETTEURS
Une étude a montré que chez les patients, qui présentent des infections
autour d’un stimulateur cardiaque,
comme un pacemaker, les foyers
pouvaient être repérés grâce à cette
méthode, dans près de 90% des cas.
Même constat, pour les infections autour de matériel de fusion spinale.
Lorsqu’un patient est atteint d’une
forte fièvre, inexpliquée, de longue durée, aucune méthode conventionnelle
de détection du foyer de l’infection
n’a fait ses preuves. En revanche, les
spécialistes ont pu observer que l’utilisation de les méthodes TEP et TDM
a permis de détecter la cause de la
fièvre, dans 50% à 65% des cas.
Pour le Pr Alberto Signore, spécialiste
de l’EANM et membre de l’Université
de Rome La Sapienza et de l’Université
de Groningen, aux Pays-Bas, «l’utilisation de l’imagerie nucléaire pourrait
améliorer, de manière significative, la
situation des patients». Et ce, d’autant
que, selon une étude menée par l’Université de Lyon, jusqu’à 10% de toutes
les hospitalisations sont liées à une
infection.
Pourtant, «le potentiel de la médecine nucléaire en général et des techniques TEP en particulier, est encore
loin d’être, entièrement, exploité»,
conclut-il
N°20 - Juillet 2013 Santé-MAG
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