EY - Communiqué de presse - L`industrie suisse investit, mais de

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Communiqué de presse
Michael Wiget
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L’industrie suisse investit, mais de plus en plus dans les robots
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L’industrie suisse n’a pas encore entièrement digéré le choc du franc.
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Seule la moitié des entreprises est satisfaite de l’évolution de leurs affaires.
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Une part supérieure à l’an dernier s’attend à des améliorations pour l’année en
cours.
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Plus d’investissements prévus – mais guère d’augmentation des effectifs
ZURICH, le 20 MARS 2017 – Les entreprises industrielles moyennes en Suisse continuent à
ne pas être vraiment satisfaites de leur situation commerciale : un peu plus de la moitié
seulement (52 %) des 202 entreprises interrogées lors d’une enquête réalisée par la société de
conseil EY considérait sa situation commerciale actuelle comme bonne. C’est de loin la valeur
la plus basse de tous les secteurs. Pour les six prochains mois, les entreprises sont toutefois
plus confiantes qu’il y a un an, plus d’un tiers s’attendant à une amélioration de leur situation
commerciale (37 % contre 31 % l’an dernier). Seules les entreprises du secteur des sciences
de la vie envisagent le prochain semestre avec encore plus d’optimisme. Un peu moins de la
moitié de toutes les entreprises interrogées (48 %) s’est préparée mentalement à une
stagnation et s’attend à des chiffres d’affaires inchangés pour l’année en cours.
« Les indicateurs macroéconomiques pertinents sont à la hausse : l’économie suisse poursuit
sa progression, tous les pays de l’UE se développent et l’économie américaine prospère. Les
entreprises s’attendent par conséquent à une amélioration de leur situation économique pour
l’année en cours. Toutefois, le niveau reste bas et les entreprises industrielles moyennes n’ont
pas toutes encore digéré le choc du franc. Bon nombre des mesures prises déploient certes
leurs effets et les chiffres d’affaires se stabilisent de nouveau. Mais, la situation bénéficiaire
reste très difficile pour de nombreuses entreprises » déclare Marcel Stalder, CEO d’EY Suisse.
Une entreprise sur huit est dans une situation critique
L’enquête montre également que de nombreuses entreprises industrielles se trouvent dans
une situation critique. Leur part est passée de huit à douze pour cent en un an, ce qui
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représente la valeur la plus élevée de tous les secteurs et presque le double de l’ensemble de
l’économie. Le tableau est identique lorsque les entreprises sont interrogées sur leur stratégie :
11 % d’entre elles n’auront pas d’autre préoccupation dans les mois à venir que de survivre.
Ce chiffre a augmenté pour la troisième fois consécutive.
« Ces résultats sont un signe évident de la progression de la désindustrialisation. La Suisse
n’est pas épargnée par le changement structurel postindustriel : l’appréciation considérable du
franc a encore renforcé l’externalisation de la production vers l’étranger. Les entreprises ne
parviennent pas toutes à redresser leur situation, celles déjà faibles disparaissent » déclare
Mark Hawkins, Partner et responsable pour la Suisse romande chez EY.
Le franc fort reste le souci majeur
Deux tiers des entreprises industrielles interrogées, comptant 30 à 2 000 collaborateurs,
continuent de voir dans la vigueur du franc le risque le plus important pour leur développement.
44 % craignent une évolution conjoncturelle morose à l’étranger et 40 % redoutent des prix de
matières premières élevés ou volatils. Ces chiffres permettent de conclure que l’industrie
ressent plus de pression que d’autres secteurs et se justifient par sa forte orientation à
l’exportation : un tiers des entreprises interrogées par EY vend plus de la moitié de ses
produits à l’étranger, ce qui - avec les sciences de la vie - représente la valeur la plus élevée
du secteur.
« Les entreprises industrielles doivent mener un dur combat face à la concurrence étrangère
pour réaliser du chiffre d’affaires et des bénéfices. De nombreuses personnalités engagées du
monde de l’entreprise s’investissent avec beaucoup d’énergie et de passion dans leurs
entreprises. En dépit du contexte difficile, elles sont parvenues, même l’an dernier, à présenter
d’excellents chiffres. Le site industriel suisse pourra continuer à s’affirmer à l’échelle
internationale dans le domaine des produits de très haute qualité. La fabrication de produits de
masse n’a plus sa place en Suisse » ajoute Mark Hawkins avec conviction.
Industrie 4.0 gagne du terrain
Presque une entreprise industrielle sur trois en Suisse s’attend à une amélioration de la
conjoncture nationale pour le premier semestre 2017 – il y a un an, seule une entreprise sur
quatre environ se montrait optimiste. Parallèlement, la part des pessimistes est passée de
29 % à 11 % actuellement. 31 % des entreprises industrielles suisses prévoient d’augmenter
leurs investissements totaux dans les équipements et les machines au cours des six prochains
mois. Ce chiffre particulièrement élevé l’était encore davantage en 2011. Dans le même temps,
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18 % des entreprises interrogées s’attendent à une réduction des effectifs pour l’année en
cours ; mis à part l’industrie, aucun autre secteur n’affiche une dynamique de l’emploi aussi
faible.
« La quatrième révolution industrielle progresse également en Suisse. Nos chiffres indiquent
que les entreprises ont perçu les signes des temps et investissent davantage dans les robots :
grâce aux techniques modernes d’information et de communication, la fabrication de biens
industriels devient plus efficace et plus individuelle et la qualité des produits augmente. Dans
l’Industrie 4.0, les hommes, les machines, les installations, la logistique ainsi que les produits
communiquent et coopèrent directement les uns avec les autres. Les entreprises en Suisse
doivent apprendre non plus à optimiser uniquement certaines étapes de production mais à
numériser entièrement toute la chaîne de création de valeur » explique Mark Hawkins.
Des investissements dans les robots plutôt que dans les collaborateurs
De nombreuses professions industrielles classiques disparaissent progressivement et sont
remplacées par des robots ; en revanche, de nouveaux postes sont spécifiquement créés pour
du personnel hautement qualifié. Néanmoins, le recrutement de cette main d’œuvre
spécialisée est complexe : près d’une entreprise sur trois a du mal à trouver du personnel
suffisamment qualifié. Les postes vacants se trouvent en majorité dans le domaine technique :
dans plus de 60 % des entreprises, les postes à la production restent vacants faute de
candidats appropriés.
« Naturellement, les robots ne peuvent pas à eux seuls combler cette lacune » précise Mark
Hawkins. L’industrie a besoin de collaborateurs bien formés, comprenant parfaitement les
nouvelles technologies numériques et susceptibles de faire fonctionner aussi des installations
de plus en plus complexes. Les entreprises industrielles luttent aussi de plus en plus avec des
sociétés de technologie telles que Google ou IBM pour obtenir une bonne main d’œuvre
qualifiée. « En Suisse, la politique doit poursuivre ses efforts dans deux domaines afin que ses
entreprises industrielles puissent gérer avec succès leur budget à long terme : d’une part, il
faut augmenter les investissements dans la formation et la formation continue du personnel
qualifié ; d’autre part, nous avons besoin d’accéder librement et facilement au marché du
travail européen » déclare, Marcel Stalder, CEO d’EY Suisse.
L’industrie exige moins d’impôts et de bureaucratie
Les entreprises interrogées à la fin de l’année dernière sont dans l’ensemble satisfaites des
politiques ; par rapport à l’année précédente, leur évaluation est nettement plus favorable : au
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moment de l’enquête, plus d’un tiers des entreprises considérait comme positive la politique
menée actuellement pour les entreprises en Suisse. Seuls 13 % voyaient les impacts négatifs
l’emporter, ce qui est la valeur la plus basse depuis 4 ans. Pour renforcer les entreprises
moyennes, elles sont 57 % à exiger des politiques avant tout des allègements fiscaux et 56 %
l’élimination des contraintes administratives. La troisième exigence qui, avec 38 % arrive
nettement derrière, est la promotion des exportations, suivie des subventions directes pour les
PME (31 %) et la protection face à la concurrence étrangère (29 %). Tout juste une entreprise
industrielle sur dix exige des politiques un assouplissement de la protection contre le
licenciement.
« Nos entreprises ont besoin de conditions-cadres compétitives, à savoir notamment la
sécurité de planification concernant l’environnement fiscal et une diminution des obstacles
bureaucratiques. Il nous faut donc rapidement un nouveau modèle relatif à l’imposition des
entreprises qui suscite l’adhésion de la majorité », explique Marcel Stalder, CEO d’EY.
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