Chapitre 2 : Climatologie

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Chapitre 2 : Climatologie
Le territoire du bassin versant de la rivière Yamaska profite de conditions climatiques parmi les plus favorables de la
province de Québec. Le climat continental tempéré présent dans le bassin versant est le climat caractéristique du sud
du Québec. Les normales établies à partir des stations d’Environnement Canada situées dans le bassin versant (figure
6) indiquent que les températures moyennes annuelles, estivales et hivernales du bassin sont légèrement moins
élevées que celles mesurées pour la région de Saint-Hubert près de Longueuil (Tableau 2). Les températures
légèrement plus froides sont attribuables à la portion sud-est du bassin versant, située dans le piémont et les
Appalaches (Groison, 2000). La saison de croissance s’étend sur plus de 200 jours, de la mi-avril au début novembre.
Le nombre de degrés-jours de croissance, où la température de l’air atteint le seuil de 5°C, est d’environ 2 000 et de
1 000 degrés-jours pour une température seuil de 10°C. Cela correspond à une valeur de 2 500 à 2 900 unités
thermiques de croissance (UTM) (figure 7). Le territoire reçoit annuellement 1 105 mm de précipitations sous forme de
pluie et de neige. Les vents dominants sont généralement du sud-ouest et ont une force moyenne de 5 à 6 m/s (Atlas
canadien d’énergie éolienne, 2005).
TABLEAU 2 DONNÉES CLIMATOLOGIQUES DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE YAMASKA, 2000
Région
Sorel
Saint-Hyacinthe
Brome
Granby
Sherbrooke
Saint-Hubert
Tº moy.
en juillet
(ºC)
21,2
21,3
19,4
20,1
18,1
20,5
Tº moy.
en janvier (ºC)
-11,2
-9,6
-10,5
-10
-11,9
-10,4
Tº moy.
annuelle
(ºC)
5,75
7,03
5,3
5,9
4,1
5,8
Précipitation
pluie/an (mm)
768
797,62
993,7
941,5
873,9
819,7
Précipitation
Précipitation
neige/an (mm) totale/an (mm)
200
259,92
272,9
291,2
294,3
220,5
971
1 057,6
1 266,7
1 232,6
1 144,1
1 046,2
ADAPTÉ DE MENV, 2005 ET CRIACC, 2005
Les moyennes présentes dans le tableau pour le bassin versant ont été établies à partir de neuf stations
d’enregistrement d’Environnement Canada situées dans ou près du bassin versant : Bonsecours, Brome, Farnham,
Fleury, Granby, Saint-Guillaume, Saint-Hyacinthe 2, Saint-Nazaire et Sorel (figure 6).
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FIGURE 6 LES STATIONS CLIMATOL
CLIMATOLOGIQUES DU BASSIN VERSANT DE LA YAMASKA
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FIGURE 7 LES UNITÉS THERMIQUES DE CROISSANCE DANS LA RÉGION DU BASSIN VERSANT DE LA RIVIÈRE YAMASKA
AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE CANADA, LE SERVICE NATIONAL D’INFORMATION DES TERRES ET DES EAUX, 2006
Selon le Ministère du Développement durable, des Parcs et de l’Environnement (MDDEP), les régions de l’Estrie et de
la Montérégie font l’objet d’un réchauffement climatique notable entre 1960 et 2003. En effet, ces deux régions sont
0
0
soumises à une hausse des températures annuelles moyennes se situant entre 0,5 C et 1,2 C (MDDEP, 2003).
Par exemple, en 2005, la température moyenne à Montréal est de 7,2 et la normale est de 5,5.
2.1 Réchauffement climatique
« Selon un comité international de chercheurs scientifiques, les
températures moyennes à l'échelle mondiale pourraient augmenter d'au
e
moins 1,4 °C à 5,8 °C d'ici la fin du 21 siècle. » (Environnement Canada,
2002). À une échelle plus locale comme dans le bassin de la Yamaska,
même une augmentation de 1°C de la température moyenne annuelle
peut avoir des répercussions sur les écosystèmes. Une variation de
Averses
(Lucille Gagnon© Le Québec en images
CCDMD)
température peut affecter de nombreuses espèces de plantes et
d’animaux et ceux-ci doivent alors s’adapter très rapidement. Des
périodes de sécheresse, de pluie abondante et de canicule sont à prévoir.
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De plus, des températures élevées et continues durant la période estivale favorisent l’eutrophisation des cours d’eau
par le réchauffement de l’eau de surface. L’incidence des catastrophes naturelles et le nombre de décès dus à la
chaleur peuvent aussi être accrus.
Selon certains scientifiques, le réchauffement climatique peut malgré tout avoir certain côtés positifs. En effet, le
potentiel agricole de la Montérégie peut être à la hausse au fil des ans, ce qui
pourrait signifier des rendements augmentant de 4 à 5 tonnes par hectare
(Rochette, 2006). De plus, des températures plus chaudes favorisent la
croissance de plantes dans des milieux jusqu'alors impropres à leur culture.
Bref, on ne peut nier la présence de changements climatiques dans le bassin
versant. Les habitants et les gestionnaires de ce territoire n’auront d’autre
choix que de s’adapter à ces variations du climat. Ils devront aussi continuer
de mettre en place des mesures afin de ralentir les changements climatiques.
Le potentiel agricole de la Montérégie peut
être à la hausse au fil des ans
(CRIFA © Le Québec en images CCDMD)
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Références :
Agriculture et agroalimentaire Canada, Le Service national d’information des terres et des eaux, 2006, Les unités
thermiques moyennes de croissance [En ligne] : http://nlwis-snite1.agr.gc.ca/chu-utm/index.phtml?lang=fr-CA. Visité le
18 mai 2006
Centre de Ressources en Impact et Adaptation au Climat et à ses Changements (CRIACC), 2005. Indices et normales
climatiques
pour
le
sud
du
Québec :
1971-2000.
[En
ligne]
http://www.criacc.qc.ca/villes/normClim_CondMoy_Sud_f.asp. Visité le 30 mai 2006.
e
Environnement Canada, 2002, Notre climat change. EnviroZine, Numéro 21, 20 juin 2002, 2 reportage, [En ligne] :
http://www.ec.gc.ca/EnviroZine/french/issues/21/feature3_f.cfm. Visité le 18 mai 2006
MDDEP, 2003, Évolution des températures au Québec méridional entre 1960 et 2003; Résumé. [En ligne]
http://www.mddep.gouv.qc.ca/chang-clim/meridional/resume.htm. Visité le 18 mai 2006
GROISON, V., 2000. Profil du bassin versant de la rivière Yamaska, Conseil de gestion du bassin versant de la
Yamaska, (COGEBY)
Le bulletin des Agriculteurs, 2002, Nouvel herbicide pour le maïs de DuPont, 22 au 28 avril 2002
ROCHETTE, P., 2006. Le Québec de demain sera la Pennsylvanie d’aujourd’hui!, Le Coopérateur agricole
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