INTRODUCTION Générale Introduction générale Abondante ou rare, l’eau disait Léonard de Vinci, "est la force conductrice de la nature". La santé et le bien être de l’humanité, tout comme la survie des écosystèmes de la planète, reposent sur l’eau. Et pourtant, la rareté et le mauvais emploi des réserves d’eau douce mettent notre avenir en péril. L’eau n’a-t-elle pas été considérée comme un don du ciel inépuisable et gratuit ? L’humanité pourrait manquer d’eau durant ce siècle ou du moins la ressource risque de devenir inaccessible dans certaines zones de la planète. L’Algérie en est un, Elle est confrontée à un manque d’eau important dû à la semi-aridité de son territoire, aux faibles précipitations, et à la sécheresse qui sévit d’année en année face à des besoins qui ne cessent d’augmenter. L’eau devra être mobilisée et préservée, à défaut tous les efforts de développement seront stoppés.(Khaldi,2005). Au cours de la dernière décennie, la problématique des changements climatiques a été reconnue comme l’un des problèmes majeurs du développement à l’échelle locale et régionale voire même à l’échelle internationale, aux côtés du développement durable, de la préservation et de la protection de l’environnement. La plupart des sujets de préoccupation recouvrent ou convergent vers le domaine de la gestion des ressources en eau. De fait, la tendance actuelle est de considérer que les réponses au changement climatique font partie intégrante de la prise de décision sur la gestion durable des ressources en eau (par. ex. concernant les interactions terre – eau - environnement). Ces réponses devraient aussi être intégrées dans la planification nationale du développement économique, social et régional, et harmonisées avec d’autres activités de gestion des ressources et de l’environnement, tant en pratique qu’au niveau de la prise de décision.(Khaldi, 2005). En Algérie, il est admis que des mesures sont nécessaires pour améliorer la capacité à s’adapter à la variabilité hydrologique et aux phénomènes extrêmes (inondations et sécheresses) observés aujourd’hui dans des circonstances dynamiques (notamment les pressions actuelles dues à la démographie, à l’économie, à l’utilisation des terres et au développement régional), de même que pour réduire les vulnérabilités significatives de la société, de l’économie et de l’environnement aux impacts futurs. La question de l’eau constitue un défi permanent pour les pays de l’Afrique du Nord en général et l’Algérie en particulier. La demande est en constante augmentation, notamment pour le secteur de l’agriculture qui absorbe plus de 87 % du potentiel disponible. Par ailleurs, et à l’instar des pays riverains de la Méditerranée, le développement socio-économique des pays de cette région s’est accompagné d’une profonde modification des rapports que l’homme entretient avec la ressource en eau. La dépendance par rapport aux eaux de surfaces et souterraines est extrêmement variable d’un pays à l’autre. La question de l’eau ne peut être réduite à un simple aspect d’insuffisance des réserves disponibles. Dans les zones semi arides du Sud de la méditerranée, la 1 faiblesse des précipitations et leurs distributions aléatoires se traduisent souvent par une situation de contrainte hydrique. Il est donc important de connaître la relation qui relie les deux paramètres pluie - débit pour pouvoir mettre à la disposition des planificateurs un outil «simple» permettant l’estimation ou la prévision des débits pour les études d’aménagement futures de la région. En effet, les modèles hydrologiques qui ont vu le jour au cours de ces vingt dernières années, constituent des outils incontournables en regard de la relation pluie – débit, qui essaye de simuler la transformation de la pluie en débit par des modèles mathématiques devenus très répandus grâce à l’accroissement des capacités de calcul et l’amélioration de l’outil informatique. Dans cette étude, nous allons appliquer les modèles du Génie rural « GR » du CEMAGREF (GR1A, GR2M, GR4J) sur le bassin versant d’Oued Sebdou (TafnaNW Algérie). L’objectif est de trouver les paramètres optimaux de chaque modèle qui permettent une meilleure simulation afin d’apprécier les débits simulés pour la prévision et ou la prédétermination. Le mémoire est structuré en quatre chapitres : Le premier chapitre, donne une présentation du site d’étude, ainsi qu’un aperçu géologique et morphologique sur le bassin versant. Le second chapitre, traitera l’étude climatique et hydrologique du bassin versant d’Oued Sebdou dans laquelle nous allons essayer de mettre en évidence la variabilité climatique de la région Dans le troisième chapitre, nous présentons l’état de l’art de la modélisation pluie-débit. Le quatrième chapitre porte sur l’application du modèle GR1A, GR2M et GR4J sur les données relatives au bassin versant d’Oued Sebdou, où, nous essayerons dans cette partie d’évaluer les performances de ce modèle pour simuler les débits. Enfin, une conclusion générale où sera présentée une synthèse des résultats de cette étude. 2