TD4 : Le trouble du développement (Corrections)

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E45SLL1 : Préparation aux études d’orthophonie
TD4 : Le trouble du développement
(Corrections)
1) Répondez de façon courte aux questions suivantes :
a. Qu’est ce qu’un trouble de l’articulation ?
Ce sont des difficultés mécaniques de l’appareil bucco-phonatoire portant davantage sur les consonnes. Ils
se caractérisent par une impossibilité à prononcer correctement un son de façon systématique.
b. Quelles sont les causes pouvant expliquer l’origine des troubles de l’articulation ?
Plusieurs causes peuvent expliquer l’origine des troubles de l’articulation. Il peut s’agir d’une mauvaise
audition (déficit auditif), mauvaise perception (non différenciation de 2 sons voisins). En outre, l’apparition
de troubles de l’articulation peut aussi provenir de maladresses et troubles moteurs de la sphère orobucco-faciale (mauvaise réalisation des mouvements) ou d’une immaturité psycho-affective. Notons qu’ils
sont banals jusqu’à 5 ans, mais qu’ils nécessitent une rééducation au-delà.
c. Quelle différence y a-t-il entre un retard simple de parole et des retards de langage ?
Le retard de parole porte sur la forme phonologique tandis que le retard de langage touche la syntaxe
des phrases (difficultés à associer les mots en phrase et à manipuler les composantes grammaticales) et
éventuellement le niveau phonologique.
d. Quelle est la prévalence moyenne des troubles du langage chez les enfants de 2 à 7 ans ?
« L’estimation de la prévalence des troubles spécifiques du langage chez l’enfant varie selon les études de
moins de 1% à un enfant sur trois. Selon une récente revue systématique de la littérature, la prévalence
médiane chez l’enfant de 2 à 7 ans se situe autour de 6% dont 1% de formes sévères ».
e. Comment se manifestent les retards simples de langage ?
Les premiers mots, les premiers assemblages de phrases ont lieu vers 3 ans (contre 12 à 15 mois
normalement). Les pronoms n’apparaissent que vers 4 ans (au lieu de 3 ans). On observe un retard de
parole avec des mots tronqués (« lola » pour « chocolat »).
f. Quels sont les signes utilisés par les enseignants pour repérer les enfants souffrant de dysphasie ?
Plusieurs signes permettent aux enseignants de repérer les enfants souffrant de dysphasie. On notera
l’absence de langage après une année de petite section (absence ou arrêt du babil, arrêt du développement
langagier, parole inintelligible), un comportement ou modification du comportement (colères, instabilité,
inattention, etc.), des compensations gestuels (pour se faire comprendre) et un comportement verbal (ne
répond pas quand on le sollicite, ne suit pas les consignes).
g. Quelles sont les caractéristiques de la dysphasie ?
Il s’agit d’un handicap sévère de la communication (adulte) associé à des troubles de la motricité et de la
mémoire à court terme. Des marqueurs de déviance (manque du mot, agrammatisme, réductions de
fluence verbale…) sont observables au niveau de la parole et du langage. Le facteur génétique semble
important et des anomalies au niveau cérébral sont visibles.
2) Emission « Le magazine de la santé au quotidien » - dossier : la dysphasie
a. Quels autres troubles accompagnent la dysphasie ?
Les autres troubles qui accompagnent dysphasie sont l’hyperactivité, des relations sociales perturbées, et
une difficulté pour l’abstraction.
b. Quel est l’un des symptômes de la dysphasie dont souffre Dylan ?
Dylan a des problèmes pour se situer dans le temps. Il a du mal à distinguer et les événements qui se
déroulent avant ou après un autre événement.
c. La dysphasie atteint-elle la compréhension ou l’expression d’un message ?
Trouble du langage chez le dysphasique peut se trouver sur ces 2 niveaux : la compréhension et
l’expression d’un message.
d. Comment l’orthophoniste tente-t-elle de corriger certains troubles dont souffre Dylan ?
Les difficultés de Dylan proviennent notamment du fait qu’il a du mal à analyser ce qu’il entend.
L’orthophoniste ralentit son débit de parole lorsqu’elle s’adresse à lui afin qu’il puisse bien prendre
conscience des sons utilisés pour chaque mot.
e. Quels sont les différents acteurs pouvant intervenir dans le cas d’une dysphasie ?
Les différents acteurs pouvant intervenir dans le cas d’une dysphasie sont : le pédopsychiatre,
l’orthophoniste, l’ergothérapeute et un spécialiste en psychomotricité.
f.
A l’âge adulte, les personnes ayant souffert de dysphasie dans leur enfance ont-elles un discours
intelligible ?
1% des adultes ayant été dysphasiques n’est pas intelligible, 1 autre pourcent est très intelligible, le reste se
situant entre les 2.
3) Emission « Journée contre la dyslexie» - dossier : la dysphasie
a. Qu’appelle-t-on les « dys » ?
Dans le vocabulaire des orthophonistes, il s’agit du groupe de troubles suivants : la dyslexie, la
dysorthographie, la dyscalculie, la dysphasie et la dyspraxie.
b. Qu’est ce que la dyspraxie ?
Il s’agit d’un trouble de la plannification, de la préprogrammation des gestes. L’enfant atteint de dyspraxie
a par exemple du mal à tirer un trait avec une règle, à découper du papier avec des ciseaux…
c. Quels sont les risques, pour un enfant, si le repérage de la dyspraxie n’a pas eu lieu précocement ?
L’enfant risque de se marginaliser par rapport à ses camarades. Un échec scolaire pouvant aller jusqu’à la
déscolarisation de l’élève s’il n’est pas pris en charge constituent le risque essentiel pour un enfant atteint
de ce trouble.
d. De quoi souffre Lucie ? Quels sont les symptômes observables chez elle ?
Lucie souffre de dysphasie, dyspraxie et de dyslexie massive. Le diagnostic de ses troubles a été fait très
tardivement, même si des signes précurseurs, comme sa façon de pédaler sur un tricycle, de marcher et le
fait qu’elle s’est mise à parler tardivement étaient observables.
4) Lire le texte suivant
5) Questions :
a. A quoi peut être due la surdimutité ?
La surdimutité peut avoir pour origine la surdité de l’enfant car, pour parler, il faut aussi d’abord pouvoir
entendre des modèles.
b. Qu’est ce que le mutisme ?
Le mutisme est le fait qu’une personne qui avait appris à parler ne s’exprime plus oralement. Le mutisme
peut être total ou électif.
c. Quelle est la différence entre un mutisme total et un mutisme électif ?
Le mutisme total apparaît généralement de manière brutale, après un événement traumatisant ou ayant
une forte charge émotionnelle (agression, deuil, séparation, etc.). Il s’agit d’un état souvent transitoire, qui
dure de quelques jours à quelques semaines. Le mutisme électif, en revanche, ne se manifeste que dans
certaines conditions ou vis-à-vis de certaines personnes : le plus souvent il apparait dans le cadre familial
où l'enfant ne parle qu'aux personnes familières.
d. Quel traitement employer dans le cas d’un mutisme électif ?
Dans le cas d’un mutisme électif, une psychothérapie individuelle peut s’avérer utile pour l’enfant. La
thérapie peut aussi concerner l'entourage familial et social (thérapie mère-enfant, thérapie familiale,
soutien au milieu scolaire,…). Dans certains cas, un séjour en hôpital de jour de pédo-psychiatrie peut être
proposé.
e. Qu’est-ce que le syndrome de Landau-Kleffner ?
Le Syndrome de Landau-Kleffner consiste en une régression du langage accompagnée de crises
d’épilepsie qui atteint les enfants âgés entre 2 et 8 ans. L'expression du langage se détériore au point
que l'enfant devienne mutique. L’enfant perd alors la possibilité de communiquer.
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