La schizophrenie 2014

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LA(es) SCHIZOPHRENIE(s)
Introduction
• Pathologie psychiatrique potentiellement grave, chronique
• Plusieurs formes cliniques, plusieurs modes évolutifs
possibles.
• Pas de lésion cérébrale identifiée
• Processus complexe d’interactions
gènes/cerveau/environnement
– Étape 1 : anomalies modérées du développement cérébral qui vont
prédisposer le futur adulte à la SCHZ
– Etape 2 : facteurs de stress (événement aigü, ambiance stressante chronique,
utilisation de toxiques) qui va induire l’entrée dans la maldie (crise
psychotique)
– Etape 3 : crise psychotique qui dure ou qui se répète; Cela va fragiliser le
cerveau et le rendre plus sensible aux facteurs de stress
2
Epidémiologie
•
•
•
•
1% de la population générale
Débute le plus souvent chez adulte jeune
Sexe ratio 1
Trouble de la personnalité antérieur fréquent, non
systématique
–
–
–
–
–
–
Croyances bizarres
Perceptions corporelles inhabituelles
Méfiance
Vie affective et sociale pauvre
Comportement excentrique
…
3
Début aigu (1/3)
• Bouffée délirante aiguë = état délirant brutal avec
d’importantes hallucinations et des troubles du
comportement
• Trouble de l’humeur (manie ou dépression) atypique
• Troubles des conduites ou du comportement avec
bizarrerie
• Tentative de suicide.
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Début progressif (2/3)
• Fléchissement scolaire inexpliqué
• Modifications de l’affectivité: froideur, retrait social, isolement
affectif
• Conduites addictives
• Troubles du comportement : bizarrerie, croyances atypiques
• Apparition progressive d’idées délirantes, d’hallucinations ou de
symptômes dépressifs atypiques
• Impressions de modifications corporelles (signe du miroir). Sentiment
d’étrangeté de dépersonnalisation.
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Tableau clinique
Les symptômes de la schizophrénie se regroupent dans
trois syndromes
• Syndrome délirant.
• Syndrome dissociatif.
• Syndrome autistique.
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Syndrome délirant
• Le délire est paranoïde
• Caractère illogique, impénétrable,
• Adhésion souvent forte, parfois relative.
• Chronicité, parfois émaillée d’exacerbations aiguës
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Le délire
• Thématiques multiples :
– idées délirantes d’influence (pensées ou sentiments imposés ou
suggérés, actes ou impulsions imposées, etc.).
– dépersonnalisation (impressions de transformation corporelle :
dysmorphophobie, troubles de l’identité, angoisse de
morcellement).
– persécution
– Très variables selon les individus
8
Le délire
• Mécanismes multiples (polymorphe). Aucun n’est spécifique
et tous peuvent se rencontrer :
– Hallucinations AUDITIVES, cénesthésiques.
– Automatisme mental
• Discours délirant flou, incohérent.
• Angoisse associée, majeure, pouvant entraîner des troubles du
comportement auto- ou hétéro-agressifs
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Le syndrome dissociatif
• Perte de cohésion et d’unité de la pensée.
• Les idées ne s’enchaînent plus de manière logique,
efficace : discontinuité du cours de la pensée.
• La dissociation (phénomène intrapsychique)
s’exprime au niveau clinique par la discordance
(symptômes).
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La discordance
• Ambivalence :
– affective (amour/haine, attirance/répulsion…)
– de la volonté (ambitendance : le patient veut 2 choses
contraires à la fois)
– intellectuelle (2 concepts opposés sont exprimés)
• Bizarrerie (idées étranges, baroques)
• Impénétrabilité (discours, conduite énigmatiques)
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Conséquences sur la parole
• Discours allusif, peu compréhensible.
• Barrages : brèves suspensions du discours, non
motivées, dont le sujet est conscient mais
auxquelles il est indifférent.
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Conséquences sur les affects
• Indifférence affective et expériences affectives intenses :
incapacité à moduler des affects contradictoires.
• Réactions émotives inappropriées, paradoxales,
imprévisibles.
13
Comportement
•
•
•
•
Maniérisme, préciosité, attitudes empruntées.
Sourires immotivés, non adaptés / situation.
Négativisme, réactions d’opposition.
Troubles des conduites : actes insolites, étranges,
voire dangereux.
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Syndrome autistique
• Barrière opaque établie par le sujet entre son monde
intérieur et le monde extérieur.
• Hermétisme et vide psychique apparent.
• En fait : vie imaginaire et émotionnelle parfois
intense.
• Altération profonde de la notion de réalité.
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Atteinte des fonctions supérieures
• Classiquement, pas d’atteinte des capacités intellectuelles,
mais difficulté dans leur utilisation.
• Pas de trouble de la vigilance
• Troubles cognitifs
Difficultés de concentration,
Troubles attentionnels,
Difficultés de traitement du contexte,
Troubles des fonctions exécutives : ce qui nous permet de nous
adapter à une situation nouvelle.
• Trouble de la cognition sociale
•
•
•
•
16
Formes cliniques: schizophrénie
paranoïde
• Forme la plus fréquente.
• Délire et hallucinations au 1er plan.
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Formes cliniques: l’hébéphrénie
•
•
•
•
•
Dissociation et autisme au 1er plan.
Pas ou peu de délire ou d’hallucinations
Les affects semblent éteints.
Impression d’une importante détérioration (démence).
Pronostic médiocre.
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Autres formes cliniques
• Schizophrénie simple : Pas de délire ni d’hallucinations. Peu
de dissociation et d’autisme = forme peu grave
• Héboïdophrénie : pseudo-psychopathie dissociée.
• Trouble schizo-affectif : présence conjointe de symptômes
affectifs ou thymiques (maniaques, dépressifs ou mixtes) et
de symptômes schizophréniques
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Evolution
• Taux de mortalité élevé (10% de décès par suicide)
• Par poussées : réapparition du délire, des hallucinations,
des troubles du cours de la pensée, des symptômes
thymiques (formes paranoïde et schizo-affective).
• Continue : régression, incohérence idéo-verbale majeure.
Symptômes installés.
• Mixte : fond symptomatique permanent (symptômes
négatifs en particulier) et recrudescences transitoires
(symptômes productifs).
20
Evolution
• 30% des patients ne présenteront plus de signe patent de
la maladie et auront une insertion socio-professionnelle
considérée comme normale.
• 50% des patients présenteront une forme intermédiaire
(accès récurrents ou symptomatologie modérée)
• 20% présenteront une forme grave de la maladie
nécessitant une hospitalisation prolongée ou du moins le
maintien dans un milieu exerçant une surveillance
permanente.
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Types évolutifs de la schizophrénie
Début
1
Type d'évolution
Etat terminal
10 %
2
15 %
3
24 %
4
12 %
5
10 %
6
10 %
7
6%
8
5%
9
5%
J.M. Azorin – L'Encéphale 2005
Evolution de la symptomatologie
avec l’âge
On retient classiquement
• Atténuation de la symptomatologie positive:
délire, hallucinations, dissociation
• Aggravation de la symptomatologie négative:
repli autistique
• Aggravation des altérations cognitives:
fonctions exécutives, mémoire
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