I. Une nouvelle forme de préjugé. II. L`hypothèse de contact. 1

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Psychologie sociale expérimentale des préjugés.
11/01/03
La réduction des préjugés. Cours 5.
I. Une nouvelle forme de préjugé.
Voir TD sur le racisme flagrant et le racisme latent ou trouver l’article dans Racisme et Modernité.
II. L’hypothèse de contact.
Nous sommes dans un modèle du sujet empiriste, on module le préjugé en modifiant l’observation d’autrui.
En 1954, Allport dit que le contact interpersonnel n’est pas suffisant en soi pour réduite le préjugé (dans sa
définition, le stéréotype est une croyance erronée et donc le préjugé qui en découle n’en est pas moins faux).
En 1978, Cook fait ressortir quatre conditions nécessaires au fonctionnement de l’hypothèse de contact :
1. Le soutien institutionnel.
Il faut que les institutions applique une politique antidiscrimination, à l’école par exemple. Ce soutient
institutionnel fournit également un soutient normatif et des explications. On peut aussi s’attendre à des
phénomènes de rationalisation post-comportementale (dissonance cognitive).
2. Le contact doit favoriser la connaissance interpersonnelle.
La fréquence des contacts doit être élevée afin de créer un fort potentiel de rencontre et ces contacts doivent être
personnalisés. On s’attaque ici au traitement des informations infirmatoires en se servant de la théorie attractivité
similarité.
Le busing est une tentative d’application de ce principe : Au USA, on mixe les populations à l’intérieur de
l’école, le bus scolaire doit d’abord prendre les élèves du quartier noir puis ceux du quartier blanc, cette méthode
est coûteuse car au lieu d’aller à l’école en vingt minutes, les enfants mettent une heure.
Ce qui est étrange de la part des instituteurs qui refusent cette expérience c’est leur apparente sympathie à
l’égard des connaissances interculturelles via le jumelage distant (Genre échange entre un petit bosniaque et un
américain mais entre un noir du quartier voisin et un petit blanc).
Quels sont les effets de cette mixité ? Certains recherches démontrent que cela fonctionne plutôt mal : Hamilton
et Bishop étudie 200 familles de blancs dans un quartier résidentiel de Santa Barbara, Californie. Une famille
noire est censée venir s’installer sous peu, les expérimentateurs mesurent les attitudes envers les noirs avant leur
installation puis longitudinalement pendant au cours de l’année 1976. Il constate une baisse importante de la
réticence des familles blanches voisines de la famille noire au bout de trois mois, par contre pour les familles
vivant plus loin dans le quartier, cette diminution des attitudes négatives est plus lente : On a un changement
mais pas de contact.
2. Egalité de statut.
Cette égalité ne peut pas être décrétée partout mais dans la mesure du possible elle permet de diminuer les
attributions externes.
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11/01/03
La réduction des préjugés. Cours 5.
3. Créer des situations de contact coopératif.
Ce n’est pas la coopération en soi qui est agissante, elle est nécessaire mais non suffisante. Worchell, Andreoli et
Folger, 1977, reprennent les expériences de Sherif : Ils mettent deux groupes en situation d’hostilité puis de
coopération comme chez Sherif, ce qu’ils changent en revanche c’est l’issue de la coopération : Eche ou réussite
(Sherif ne s’y était pas intéressé). En cas d’échec, la coopération n’a pas d’effet, les frontières du groupe ne se
dissolvent pas, il faut que la coopération soit une réussite.
Si toutes ces conditions sont remplies est-ce que le problème existe encore ? Par nécessairement. Il faut
contraindre la réalité sociale pour diminuer le préjugé puisqu’il en le reflet. Dans les pays ségrégés (Irlande ou
Israël) il y a plusieurs tentatives courageuses et relativement encourageantes.
III. Changement des stéréotypes et généralisation du changement (fusion partie 3 et 4).
Trois approches :
1. Boewer et Miller 1984 : La décatégorisation (proche de l’hypothèse de contact).
Il faut favoriser les contacts individualisés afin de ne pas catégoriser les personnes avec lesquelles on interagit,
ces auteurs tentent de créer une certaine color blindness (aveugle à la couleur). Ici on essaye de faire abstraction
des différences.
2. Gaertner et Devidio : La recatégorisation, 1993.
Dans la filiation de Sherif, ils pensent que pour modifier le stéréotype il faut que les gens se situent à un niveau
d’abstraction supérieur, il faut qu’ils accèdent à une métacatégorisation. Leurs idées rappellent Sherif et ses buts
supraordonnés. Ils essayent d’attenuer les différences. Mais se pose le problème de la généralisation : Comment
généralise-t-on à partir du moment où on fait abstraction des différences ? On ne peut pas lutter en faisant
abstraction.
3. Hewstone et Hinckle, 1990. Brown, 1986.
Il faut rendre saillante les limites de son identité afin de ne pas la perdre. Des changements s’opéreront à partir
du moment où on affirme son identité y comprit dans les rapports interindividuels.. C’est un modèle
multiculturaliste qui s’oppose au color blindness de Boewer et Miller. Cette théorie peut être tout à fait gênant
pour les membres de groupes victimes de préjugés puisqu’ils doivent sans cesse se considérer comme les
représentants de l’identité groupale.
THE END !
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