La république argentine Argentine Un article de Wikipédia1 L’Argentine, est un pays d’Amérique du Sud partageant ses frontières avec le Chili à l’ouest, la Bolivie au nord-ouest, le Paraguay au nord, le Brésil et l’Uruguay au nord-est et à l'est, et l’océan Atlantique à l'est et à l'extrême sud. Le pays proclama son indépendance le 25 mai 1810 lors de la révolution de Mai, indépendance définitivement acquise le 9 juillet 1816 à San Miguel de Tucumán. Sa capitale est Buenos Aires, sa langue nationale est l'espagnol et sa monnaie est le peso. Son nom Argentine vient du latin Argentum signifiant « argent ». Buenos Aires est la capitale et la ville la plus importante de l'Argentine, c’est aussi la deuxième ville la plus peuplée d’Amérique du Sud (après São Paulo) et une des 16 plus peuplées au monde. Les habitants sont les « Porteños », littéralement « les habitants du port », à ne pas confondre par les « Buenosairiens », habitants de la province de Buenos Aires dont ne fait pas partie la capitale fédérale. Ils sont pour la plupart d’origine espagnole ou italienne et la religion prépondérante est le catholicisme. La grande majorité de la population argentine est d'origine européenne. La religion nationale est le catholicisme. L'Argentine fait partie des pays dits du cône sud et parmi les pays d'Amérique latine, il est celui où la culture européenne est la plus affirmée. L'Argentine est l'un des pays les plus développés du continent latino-américain. Le pays est également la troisième puissance économique d'Amérique latine après le Brésil et le Mexique, que ce soit en PIB nominal ou à parité de pouvoir d'achat (PPA). Le drapeau argentin a été dessiné par le général Manuel Belgrano, les bandes bleues et blanche font référence aux cocardes de la même couleur distribuées le 25 mai 1810 lors du début de la guerre d'indépendance. Le drapeau a été rendu officiel deux semaines après l'indépendance, le 25 juillet 1816, puis en 1818 fut ajouté le soleil dit Sol de Mayo. Jusqu'au 25 juillet 1985, le drapeau avec le soleil, dit drapeau de guerre, était exclusif aux institutions officielles, alors que le drapeau sans le soleil était utilisé pour les manifestations ou institutions n'ayant pas caractère officiel. Désormais, le drapeau avec le soleil est utilisé partout. 1 Le texte dans son intégralité est à consulter sur le site Wikipédia. 1 La république argentine I. CRISE DE 2001 Provoquée par une fuite de capitaux massive pendant les mois d'août, septembre et octobre, la crise est partiellement jugulée par un contrôle drastique des dépôts bancaires, appelé Corralito, basé sur l'obligation d'effectuer toutes les opérations financières à travers les banques et la restriction des retraits d'argent en numéraire. Le gros de la population n'étant pas bancarisé, la perception des rémunérations et salaires devient un véritable casse-tête, ce qui provoque une aggravation drastique de la crise en décembre 2001, provoquant un véritable chaos social, et des émeutes des classes sociales les plus appauvries par la crise. La répression cause 31 morts, le ministre des Finances est relevé de ses fonctions, mais cela ne suffit pas et le président signifie sa démission en s'enfuyant du palais du Gouvernement en hélicoptère. Le gouvernement, le FMI et la parité entre le peso et le dollar américain sont les thèmes les plus critiqués. Le monde entier a été surpris par les événements de décembre 2001. Les médias ont montré un pays caractérisé par les pillages de magasins et les concerts de casseroles des classes moyennes. Mais ces représentations sont simplistes et plus que subjectives. Les émeutes et les mobilisations ne sont pas nées à la fin de l'année 2001. Dès 1989, une vague de saccages de magasins a eu lieu, conséquence de l'hyperinflation. En décembre 1993, le pays a connu des révoltes, notamment à Santiago del Estero. En 1996, les premiers piqueteros établissaient des barrages à Cutral-Co, dans la province de Neuquen. Mais les médias n'avaient laissé que très peu de visibilité à ces mouvements. II. POLITIQUE 1. Répartition des pouvoirs L'Argentine a un régime présidentiel dans une république fédérale. La Constitution argentine de 1853, révisée en 1860, 1866, 1898, 1957 et 1994 dispose que le mandat présidentiel est de quatre ans (renouvelable deux fois). Il y a possibilité de réelection, mais il faut laisser passer 4 ans. Élu au suffrage universel, le président est à la fois à la tête de l'État et à la tête du gouvernement, la présidente actuelle est Cristina Fernández de Kirchner, et cela pour la deuxième fois. La Constitution garantit la séparation des pouvoirs entre l'exécutif, le législatif et le judiciaire. L'exécutif est confié au président, le législatif au Parlement et le judiciaire à la Cour suprême d'Argentine composée de sept membres. Le Parlement est composé de deux chambres : Le Sénat : 72 membres (3 sénateurs par provinces) élus pour six ans. La Chambre des députés d'Argentine : 257 membres élus au suffrage universel, renouvelables par moitié tous les deux ans. Un tiers des candidats doit être féminin. 2 La république argentine 2. Relations internationales L'Argentine est membre permanent du Mercosur (communauté économique des pays de l'Amérique du Sud) avec le Brésil, le Paraguay, l'Uruguay et le Venezuela; cinq autres pays y sont associés : la Bolivie, le Chili, le Pérou, la Colombie et l'Équateur[8]. a) Relation avec les Etats-Unis L'Argentine fut le seul pays d'Amérique du Sud à avoir pris part à la première guerre du Golfe en 1991, mandatée par l'ONU[9]. Elle fut également le seul pays latin à participer à l'opération démocratique à Haïti en 1994-95[10]. Enfin, elle s'engagea dans la force de maintien de la paix des Nations unies (Casques bleus)[11] à travers le monde dont les conflits concernant Salvador-Honduras-Guatemala-Nicaragua, Équateur-Pérou, le Sahara occidental, l’Angola, le Koweït, Chypre, la Croatie, le Kosovo, la Bosnie-Herzégovine ou le Timor oriental. En janvier 1998, en reconnaissance de ses contributions à la sécurité internationale, le président des États-Unis Bill Clinton désigna l’Argentine comme l'un des alliés majeurs horsOTAN[12]. En 2005, l'Argentine fut membre temporaire du Conseil de sécurité des Nations unies[13]. En 1993, l'Argentine lança l'initiative des casques blancs des Nations unies spécialisés dans l'aide humanitaire[14]. b) Relation avec l'Uruguay Depuis 2004, les relations habituellement cordiales entre l'Argentine et l'Uruguay se sont progressivement dégradées à cause de la construction en Uruguay de deux grandes usines de fabrication de cellulose, sur les rives du rio Uruguay qui marque la frontière entre les deux pays. Ce contentieux est surnommé en France la « guerre du papier ». L'Argentine met en avant les dégâts écologiques que subirait le fleuve. La polémique fut alimentée par une escalade de déclarations de la part des deux États, l'Argentine portant l'affaire devant la CIJ en mai 2006, puis l'Uruguay lui emboîtant le pas en novembre 2006. Des blocus routiers en Argentine ont empêché l'approvisionnement en matériaux de construction depuis le Chili, aggravant la situation[15],[16]. Les relations économiques et sociales entre les deux pays se sont améliorées en 2007. Douze pays d'Amérique du Sud ont signé le 8 décembre 2004 la Déclaration de Cuzco visant à la réunion du Mercosur, de la Communauté andine et du Chili, de la Guyana et du Suriname en une seule communauté supranationale, la Communauté sud-américaine des nations (CSN), sur le modèle de l'Union européenne. Cela est devenu UNASUR (Union des Nations sudaméricaines) lors du premier sommet énergétique sud-américain organisé au Venezuela à la mi-avril 2007. En 2005, la ville de Mar del Plata a accueilli le quatrième sommet des Amériques[17], marqué par de nombreuses protestations anti-US[18]. Si bien que l'année suivante, elle mit sa priorité dans les initiatives régionales telles que le Mercosur ou la Banque du Sud après une décennie de partenariat avec les États-Unis. c) Relation avec le Royaume-Uni En contentieux avec le Royaume-Uni, l'Argentine réclame la souveraineté des îles Malouines[19], de la Géorgie du Sud, des îles Sandwich du Sud[20] et des îles Shetland du Sud (ces dernières également revendiquées par le Chili mais les prétentions des trois pays sont gelées depuis la signature du Traité du l’Antarctique) et d'environ 1 million km² du continent Antarctique[21]. Autre sujet de discorde est la frontière avec le Chili, en particulier au sujet du tracé de la frontière extrême sud en Terre de Feu, un traité fut signé en 1984 entre les deux pays au Vatican[22]. 3 La république argentine III. GÉOGRAPHIE 1. Données générales L'Argentine est longue de 3 700 kilomètres du nord au sud et de 1 400 kilomètres de l'est à l'ouest. Le territoire peut être divisé en quatre zones distinctes : les plaines fertiles de la Pampa au centre du pays, le plat pays de la Patagonie au sud (s'étendant sur un gros quart sud du pays (28 %), jusqu'à la Terre de Feu), les plaines sèches du Gran Chaco au nord et enfin la région très élevée de la cordillère des Andes à l'ouest le long de la frontière avec le Chili dont le mont Aconcagua culmine à 6 960 mètres. Le point culminant de l'Argentine est le mont Aconcagua (étant aussi le point culminant des Amériques), a contrario la dépression la plus profonde d'Amérique est le site appelé Laguna del Carbón à 105 mètres sous le niveau de la mer à Santa Cruz, enfin le centre géographique du pays est localisé dans la province La Pampa. Le climat est typique de façade orientale des continents, on rencontre un climat subtropical humide dans le nord et aride/subantarctique dans l'extrême sud du pays. 2. Climat Vu l'extension du pays (8e au monde, 5 fois la France), les différences d'altitude (de -100 m à presque 7 000 m) et la longueur du pays (du 22° parallèle, correspondant à la ville de La Havane, jusqu'au 55° parallèle, correspondant à Copenhague, Moscou et la baie d'Hudson), une énorme variété de climats coexistent au pays. Le nord est pratiquement tropical, quoique absolument toutes les régions du pays peuvent voir le mercure descendre à 0 °C parfois. Le centre-nord et l'ouest vivent des journées de chaleur insupportable l'été: la moyenne atteint 36 °C dans certains endroits, avec des températures de 45 °C possibles. L'hiver, le grand nord a des moyennes d'autour de 20 °C le jour, et de 10 °C la nuit, avec des périodes de 30 °C en alternance avec des journées assez froides qui peuvent même rester en dessous de 10 °C, et des nuits proches de 0 °C. Les précipitations varient de 2 500 millimètres dans la jungle de Misiones, à 1 000 mm dans le Gran Chaco, et seulement 100 mm dans les régions les plus arides à l'ouest. L'extrême sud mérite une note à part, car si les hivers sont semblables à ceux de l'ouest de la Patagonie, avec beaucoup de pluie, neige et mélanges, la particularité du climat est l'absence de l'été: au mois le plus chaud, la moyenne du jour atteint seulement 14 °C, alors que celle des nuits est de 5 °C. Il est très courant de voir des journées à 7 °C en plein été, et des chutes de neige ne sont pas à exclure. De plus, aux mois d'été on peut s'attendre à avoir 3 ou 4 journées ensoleillées par mois, avec une quinzaine de journées de pluie, et une douzaine de journées nuageuses. IV. CULTURE L'Argentine est un pays de musiciens, en particulier à travers le tango. La littérature argentine, de langue espagnole, a acquis une véritable indépendance vis-à-vis de l'Espagne durant le XIXe siècle, et son représentant le plus célèbre, Jorge Luis Borges, jouit d'une reconnaissance internationale. 1. Langue Même si l'espagnol est la seule langue officielle au niveau fédéral, quelques centaines d’indigènes parlent encore des langues amérindiennes : le quechua dans les régions andines 4 La république argentine du Nord-Ouest et le guarani dans les provinces de Misiones et de Corrientes (le guarani est co-officiel dans ces provinces). À noter qu'entre l'Espagnol à Buenos Aires et celui d'Espagne il y a quelques légères différences phonétiques, notamment la prononciation du « ll » et du « y » qui se prononcera comme un « ch » légèrement affaibli (entre le « ch » et le « j » français) en Argentine au lieu de « y » en Espagne. La langue italienne est omniprésente en Argentine, et l'accent italianisant prévaut au quotidien. L’apprentissage de l'anglais, du français et du portugais[39] sont obligatoire dès le deuxième cycle scolaire. 2. Religion La principale religion est le catholicisme (qui est la religion d'État), mais des communautés de religions catholique, juive, protestante et musulmane vivent en communauté sans réel problème. La constitution garantit, en effet, la liberté de culte. L'Argentine possède la plus importante communauté juive d'Amérique latine avec environ 230 000 personnes croyant en la Torah, mais également la plus importante communauté musulmane d'Amérique latine. 3. Traditions culinaires a) Le « Maté » Le maté est une infusion traditionnelle issu de la culture des indiens Guaranis consommée en Argentine. C'est une part très importante de la culture, et il est fréquent de voir des personnes boire le maté dans la rue. La plante utilisée, la yerba maté , parfois appelé « thé du Paraguay », « thé des Jésuites » ou « thé du Brésil », est une espèce sud-américaine dont les feuilles, que l'on torréfie et pulvérise, fournissent, infusées dans l'eau chaude, une boisson stimulante, aux effets semblables à ceux du café ou du thé. Cette boisson, consommée chaude et parfois froide, de goût fort et amer, est préparée avec des feuilles de yerba maté. Elle se boit dans une calebasse grâce à un tube métallique qui sert aussi de filtre, la bombilla. Pour le savourer, les gauchos s'organisent en cercle où le maté passe de main en main selon un rituel très précis qui invite par exemple les participants à faire circuler la calebasse dans le sens antihoraire afin de faire passer le temps moins vite. Cette boisson traditionnelle symbolise par ses rites de consommation la fraternité et l'hospitalité des gauchos. b) L' « asado » En Argentine le terme asado se réfère non seulement à une grillade en tant que telle mais aussi à l’acte social, à la réunion où l’on mange de la viande (blanche ou rouge) ou des choripanes (sandwiches avec une saucisse). Ces viandes sont cuites et grillées horizontalement « à la parilla » ou verticalement, « en croix ». L’asado est presque le « plat national » de l’Argentine. Il existe même des « asadores », personnes spécialisées dans l’art de cuisiner un asado. c) Le « dulce de leche » Le dulce de leche, (« la confiture de lait ») est une spécialité sucrée sans véritable origine puisqu'il existe des recettes similaires dans toutes les parties du monde, mais est extrêmement apprécié en Argentine. Il s’agit d'un mélange de lait et de sucre (300 g à 500 g par litre de lait) porté à ébullition, puis cuit à feu très doux jusqu’à épaississement et obtention d’une couleur caramel. Il est très utilisé dans les pâtisseries ou tout simplement comme confiture. 5 La république argentine 4. Symboles nationaux Le drapeau de l'Argentine, créé par le héros national Manuel Belgrano, a inspiré plusieurs peuples latino-américains dans le choix de leur propre drapeau. Il fut en son temps adopté par les Provinces unies d'Amérique centrale, et c'est pour cela que les drapeaux du Salvador, du Honduras, du Nicaragua et du Guatemala sont très semblables au drapeau argentin. La fleur nationale de l'Argentine est le ceibo, dont le nom scientifique est Erythrina crista-galli. Elle fut déclarée comme telle le 23 décembre 1942 par le décret 13 847 du pouvoir exécutif. L’oiseau national est le hornero ou Furnarius rufus, sympathique oiseau que l'on retrouve dans toutes les villes argentines et qui y construit de curieux nids. La pierre nationale est la Rhodochrosite. Le tango. L'essentiel de la poésie argentine est fait de tangos qui clament le mal de vivre. À la fois musique, chant et danse, cette conception du monde est née dans les bas-fonds de Buenos Aires au début du XIXe siècle. V. ÉCONOMIE L'Argentine est un pays industrialisé souvent considéré comme émergent même si certains organismes ne reconnaissent pas cette définition, le pays ayant été un des plus riches de la planète jusqu'au début du XXe siècle mais étant souvent frappé par des crises économiques comme en 1989 ou en 2001. L'Argentine fait partie du G20. Souffrant d'inflation et de difficultés financières, le pays doit souvent faire appel aux organisations économiques internationales tel que le FMI. L'Argentine est la deuxième puissance économique d'Amérique du Sud derrière le Brésil en termes de PIB nominal. Le pays possède une importante richesse agricole, de nombreuses capacités industrielles et un certain potentiel minier. Pourtant, l'Argentine connaît d'importants problèmes économiques. Le chômage et le bas niveau de vie continuent de marquer le pays, pourtant largement plus développé que les autres nations du tiers monde. L'Argentine dispose de nombreuses richesses naturelles et d'une main-d'œuvre très qualifiée, d'une agriculture orientée vers l'exportation et d'un tissu industriel diversifié. Jusque dans les années 1950, à son apogée économique, l'Argentine était l'un des pays les plus riches du monde. Son PIB par habitant le positionnait au douzième rang mondial, juste devant la France[24],[25]. Malgré ces atouts, l'Argentine a accumulé à la fin des années 1980 une lourde dette externe (dette qu'elle ne compte rembourser qu'en partie, « 10 % »), l'inflation atteignait 100 % par mois et la production avait considérablement chuté. Pour lutter contre cette crise économique, le gouvernement de Menem a lancé une politique de libéralisation du commerce, de déréglementation et de privatisation. En 1991, le gouvernement décida d'ancrer le peso argentin au dollar américain et limita par une loi la croissance de la masse monétaire à la croissance de réserves monétaires. L'instabilité politique et économique ont plongé l'économie argentine dans l'enfer d'une crise sans précédents . Cette crise a mené plus de 50 % de la population sous le seuil de pauvreté. Des manifestations ont alors été organisées, suivies de pillages de magasins. 6