Planck Etudier les origines de l’Univers Selon le modèle du Big Bang, l’univers actuel a émergé d’un état extrênement dense et chaud, il y a environ 13,7 milliards d’années. Ce modèle s’appuie sur trois « piliers », trois types d’observations : • L’univers est en expansion, les galaxies s’éloignent de nous d’autant plus vite qu’elles sont loin, • L a composition de l’Univers en éléments légers : hydrogène,hélium, deutérium, ne peut s’expliquer que si ces éléments se sont formés lors du refroidissement de l’univers primordial extrêmement dense et chaud, • D ans son enfance, cet univers très dense et chaud était très lumineux. Cette lumière a été considérablement diluée par l’expansion de l’univers. On observe encore son éclat dans tout le ciel, appelé rayonnement fossile cosmologique, dans le domaine des micro-ondes (entre l’infrarouge et les ondes radio). Planck observera les reliques de cette première lumière, connue comme le fond diffus cosmologique, ou le rayonnement cosmique fossile. Planck « photographiera » donc l’univers tel qu’il était 380 000 ans après le Big Bang, bien avant la formation des premières étoiles, galaxies et amas de galaxies. Le satellite balaiera l’intégralité de la voûte céleste avec une capacité de discerner des détails fins et une sensibiilté en température bien supérieures à celles de ses prédécesseurs, les satellites amér icains Cobe 1 et WMAP 2 , lancés respectivement en 1989 et 2001. Planck embarque pour sa mission un télescope d’un diamètre de 1,5 m ainsi que 2 instruments : LFI3, un instrument micro-ondes développé en Italie, et HFI4, un instrument submillimétrique développé sous maîtrise d’œuvre française. © ESA/AOES Medialab, 2008 Le satellite fournira une cartographie du ciel d’une précision sans précédent des inhomogénéités de témpérature et de polarisation du rayonnement cosmique fossile. L’instrument HFI sera en effet capable de détecter des fluctuations de température de l’ordre du millionème de degré autour de la température du rayonnement fossile de 2,7 K, grâce à des capteurs refroidis à seulement 0,1 K au dessus du zéro absolu, soit à - 273°C. De ces données d’une exquise précision, on déduira des informations fondamentales sur la naissance et l’évolution de l’Univers, en particulier sur la période d’inflation qui a suivi le Big Bang pendant laquelle toutes les distances dans l’Univers ont été mulitipliées par un facteur… astronomique. Planck devrait aussi nous apprendre comment de minuscules grumeaux de matière ont pu donner naissance aux galaxies et amas de galaxies sous l’effet de la force de gravité. La définition de la mission résulte de la mise en commun de multiples compétences pour maximiser le retour scientifique final. Le concept de l’instrument HFI découle de l’émergence de techniques instrumentales nouvelles. Elles sont rassemblées dans une architecture totalement novatrice, qui entrelace optique, empilement cryogénique et détection de signaux de très faibles amplitudes (limite de bruit). Cette architecture est le fruit de 15 ans de travail et d’expérience, ainsi que de réflexions sur la transposition des concepts pour l’espace. L’optimisation du retour scientifique requiert de plus la prise en compte globale du contexte astrophysique (émissions autres que celle du rayonnement fossile) et des avancées du traitement des données. Leur conception est issue de la synthèse des acquis de la décennie précédente. Planck sera lancé en avril 2009 par Ariane 5, en compagnie du satellite Herschel, qui va étudier la naissance et l’évolution des étoiles et des galaxies. Les deux satellites seront placés en orbite au 2e point de Lagrange, situé à environ 1,5 millions de km de la Terre et à l’opposé du Soleil. Dans cette position, ils seront plus faciles à refroidir et protégés du rayonnement du Soleil, de la Terre et de la Lune qui pourraient perturber leurs mesures. L a réalisation de Planck a été confiée à Thales Alenia Space sous contrat ESA. Le CNES contribue au financement de la mission via l’ESA et à la réalisation de l’instrument HFI en partenariat avec le CNRS. Planck Initiateur ESA Participants ESA, CNES, Institut d’Astrophysique Spatiale, Agence spatiale italienne, Thales Alenia Space Objectifs Etudier les origines de l’Univers par l’observation du Rayonnement Cosmique Fossile CMB Lancement Avril 2009 sur Ariane 5 1 Cobe : COsmic Background Explorer WMAP : Wilkinson Microwave Anisotropy Probe 2 En chiffres Dimensions Hauteur : 4,20 m Largeur : 4,20 m Masse au lancement 1,8 tonne Charge utile 1 télescope et 2 instruments scientifiques (HFI et LFI) Fréquences 30 à 857 GHz Orbite Point de Lagrange L2 Durée de vie minimale 21 mois 3 LFI : Low Frequency Instrument 4 HFI : High Frequency Instrument Planck balaiera en six mois l'intégralité de la voûte céleste afin d'élaborer la cartographie la plus précise jamais réalisée du fond diffus cosmologique © ESA - image by C. Carreau Planck en essai à l'ESTEC en mars 2008 © ESA Centre national d’études spatiales - Direction de la Communication, de l’éducation et des affaires publiques - Février 2009 - Contact presse : Gwenaelle Verpeaux - tél. 01 44 76 74 04 - 06 10 93 41 38 - e-mail : [email protected] - Images vidéo : tél. 01 44 76 76 87 - e-mail : [email protected] - Visuels disponibles chez Photon : tél. 05 61 47 48 78 - 05 61 47 04 32 - e-mail : [email protected] - Tout savoir sur le CNES ? www.cnes.fr © ACM 2009 - Cnes Toulouse Modèle de qualification du satellite Planck en essai chez Thales Alenia Space © ESA/Thales/JL Bazile