MISE EN EQUATION D`UN SYSTEME MECANIQUE EN ROTATION

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MISE EN EQUATION D'UN SYSTEME MECANIQUE EN ROTATION
Pour le système mécanique suivant :
Réducteur
Γm
fm
Jm
ω
f
J
→ Ecrire les équations de bilan énergétique et en déduire l'équation différentielle liant
le couple Γm appliqué à l'entrée et la vitesse angulaire de sortie ω.
→ Déterminer la fonction de transfert correspondante (entrée Γm, sortie Ω).
Le réducteur a un rapport (n), ce qui signifie que si on note ωm la vitesse de rotation de l'arbre
moteur, alors on a : ω = ωm / n
RELATION entre le principe fondamental de la dynamique et les bilans à
partir de l'énergie cinétique
Pour les systèmes mécaniques en translation on considère un élément de masse m, et
pour les systèmes en rotation un élément d'inertie J.
Bilan général :
dE cinétique
dt
+ ΣQi − ΣQ j
=
+ ΣM i − ΣM j
Pour un système en translation :
1
mv2
2
Q = quantité de mouvement = v.F
Ecinétique =
où v est la vitesse du système,
où F est une force appliquée au système.
Le bilan s'écrit donc :
1

d  mv 2 
2
 = +ΣvF − ΣvF
i
j
dt
[
]
1 dv 2
m
= v + ΣFi − ΣFj (la vitesse est la même pour un élément de masse m donnée)
2
dt
1
dv
i.e.
m 2v
= v + ΣFi − ΣFj
2
dt
Après simplification par v, on obtient :
dv
m
= + ΣFi − ΣFj
dt
c'est-à-dire le principe fondamental de la dynamique.
i.e.
[
]
Pour un système en rotation :
1 2
Jω
2
M = moment cinétique = ω.Γ
Ecinétique =
où ω est la vitesse de rotation du système,
où Γ est un couple appliqué au système.
Le bilan s'écrit donc :
1

d  Jω 2 
2
 = +ΣωΓ − ΣωΓ
i
j
dt
De la même manière que pour le système en translation, on obtient :
dω
J
= +ΣΓi − ΣΓj
dt
c'est-à-dire le principe fondamental de la dynamique.
CORRECTION
Γm
fm
ΓI/II
Jm
ΓII/III
ω
f
Système I
J
Système
II
Système III
Détermination du nombre d'équations différentielles à considérer.
On repère 2 éléments qui stockent/déstockent l’énergie :
L'arbre moteur d'inertie Jm → sous-système I
L'arbre de sortie d'inertie J → sous-système III
On repère 1 élément qui transmet la puissance sans pertes :
Réducteur de rapport (n)
→ sous-système II
Bilan pour le sous-système I
On utilise le principe fondamental de la dynamique. On cherche les termes faisant
varier la vitesse de rotation de l'arbre moteur, ωm :
• entraînement de l’arbre moteur : couple Γm, signe "+" (l'entrainement fait
augmenter la vitesse).
• frottements visqueux proportionnels à la vitesse : fmωm, signe "-"
(résistance à la rotation qui fait diminuer la vitesse).
• Le couple à l’interface arbre moteur (sous-système I) /réducteur (soussystème II), ΓI/II. Fait-il ↑ou ↓ la vitesse ? L’arbre moteur entraîne l’arbre
de sortie, ce qui se traduit par une résistance à l’entraînement de l’arbre de
sortie vue par l’arbre moteur à travers le réducteur sous la forme d’un
couple résistant ΓI/II ⇒ ΓI/II a un signe "-" (négatif).
D'ou l'équation différentielle suivante :
Jm
dω m (t )
= + Γm (t ) − f mω m (t ) − ΓI / II (t )
dt
Bilan pour le sous-système III
On utilise le principe fondamental de la dynamique. On cherche les termes faisant
varier la vitesse de rotation l'arbre de sortie , ω :
• frottements visqueux proportionnels à la vitesse : f*ω, signe "-" (résistance
à la rotation qui fait diminuer la vitesse).
• Le couple à l’interface réducteur (sous-système II) / arbre de sortie (soussystème III), ΓII/III. Fait-il ↑ou ↓ la vitesse ? L’arbre de sortie est entraîné
par l’arbre moteur. Par conséquent, ΓII/III est l’effet d’entraînement de
l’arbre moteur sur l’arbre de sortie à travers le réducteur ⇒ ΓII/III a un
signe "+" (positif).
D'ou l'équation différentielle suivante :
J
dω (t )
= ΓII / III (t ) − fω (t )
dt
Bilan pour le sous-système II
La puissance à l’entrée du réducteur est intégralement transmise à la sortie du
réducteur, c'est-à-dire :
ω m (t )ΓI / II (t ) = ω (t )ΓII / III (t )
avec la propriété du réducteur : ω (t ) =
ω m (t )
n
Equations différentielles de bilan et calcul de la fonction de transfert :
dω m (t )

(I ) J m dt = Γm (t ) − f mω m (t ) − ΓI / II (t )

dω (t )
(III )
J
= ΓII / III (t ) − fω (t )

dt
(II ) ω m (t )ΓI / II (t ) = ω (t )ΓII / III (t )

ω (t )
ω (t ) = m
 Avec
n

[1]
Ω( p )
, on peut directement prendre la transformée de
Γm ( p )
Laplace, plutôt que de passer par l’équation différentielle entrée/sortie.
Pour obtenir la fonction de transfert
TL( [1] ) ⇔
 J m [ pΩ m ( p ) − ω m (0)] = Γm ( p ) − f m Ω m ( p ) − ΓI / II ( p )
 J [ pΩ( p ) − ω (0)] = Γ

II / III ( p ) − fΩ( p )

Ω( p )n = Ω m ( p )
Ω( p )ΓII / III ( p ) = Ω m ( p )ΓI / II ( p )
TL( [1] ) ⇔
⇔
⇔
⇔
 J m pΩ m ( p ) − J mω m (0) + f m Ω m ( p ) + ΓI / II ( p ) = Γm ( p )
 JpΩ( p ) − Jω (0) + fΩ( p ) = Γ
II / III ( p )

Ω( p )n = Ω m ( p )

(p)
Γ
Ω( p )
ΓII / III ( p ) = II / III
ΓI / II ( p ) =
Ω m (p)
n

1
Γm ( p ) = J m pΩ( p )n + f m Ω( p )n − J mω m (0) + [JpΩ( p ) + fΩ( p ) − Jω (0)]
n
J
f 
J


Γm ( p ) =  J m n +  pΩ( p ) +  f m n + Ω( p ) − J mω m (0) − ω (0)
n
n
n



J
f 
J

Ω( p ) J m n +  p +  f m n +  = Γm ( p ) + J mω m (0) + ω (0)
n
n 
n


La transformée de Laplace du système [1] devient :
caractérise la réponse libre
e la réponse forcée
J
caractéris
J mω m (0) + ω (0)
Ω( p )
1
1
n
=
+
J
f  Γm ( p ) 
J
f 
Γm ( p ) 


 J mn +  p +  fmn + 
 J mn +  p +  fmn + 
n
n
n
n




Le terme correspondant à la réponse libre est noté "PCI" pour Polynôme aux
Conditions Initiales.
Le terme correspondant à la réponse forcée, noté "FT", est la Fonction de Transfert du
système. Il correspond au cas où l'on suppose les conditions initiales identiquement nulles (CI
≡ 0), c'est-à-dire à PCI = 0.
Dans notre cas, CI ≡ 0 signifie ωm(0)=0 et ω(0)=0.
Lorsque l'on cherche la FT d'un système, on suppose les CI ≡ 0 dès le début du calcul
de la transformée de Laplace. Cela permet de simplifier les calculs.
Remarque sur le réducteur :
On a
i.e.
Or
D’où
ω(t) = ωm(t) / n
Ω( p ) 1
=
Ω m (p) n
Ω( p )
Ω( p ) Ω m ( p )
=
.
Γm ( p ) Ω m ( p ) Γm ( p )
Ω m (p)
1
1
=n
=
J
f  
J 
f 
Γm ( p )



 Jmn +  p +  fmn +   Jm + 2  p +  fm + 2 
n
n 
n 
n 



Si l’on considère le schéma suivant :
Γm
fm + f/n2
ωm
2
Jm + J/n
Ω m (p)
1
=
J 
f 
Γm ( p ) 

 Jm + 2  p +  fm + 2 
n 
n 


On constate que les deux fonctions de transfert sont égales.
Le système a pour FT :
En conclusion : dans le cas d’un système avec réducteur sans pertes, on peut directement
écrire la FT sur l’arbre moteur (sortie = ωm) en ramenant à l’entrée les éléments (inertie,
frottements, …) de l’arbre de sortie divisés par n2.
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