2. macroeconomie

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Dossier révision oral économie
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Macroéconomie – Modèle keynésien
DOSSIER PRÉPARATOIRE AUX RÉVISIONS DE L'ÉPREUVE D'ÉCONOMIE - ORAL DE L'ESM
2. MACROECONOMIE
B. LE MODÈLE KEYNÉSIEN
1- Exercice modèle
Soit une économie dont la demande est définie par ces deux équations: C=0,5Y + 400 et I =0,2Y + 800
1. Commenter les équations
2. a. Déterminer le niveau du revenu d’équilibre, de la consommation, de l’investissement et de l’épargne. Que
constate-t-on ?
b. Si variations de Io = +100, quels seront les effets sur les variables précédentes ? commentez.
3. a. Suite à une détérioration des anticipations des agents, la propension à épargner augmente puisque c = 0,2
(C=0,2Y+400). A quel niveau se fixe les variables ? commentez.
b. Si variation de Io = +100, quels effets sur les variables ? comparez avec les résultats de la question 2 et
commentez.
Résultats :
1.
- La fonction de consommation est de type keynésienne puisque la consommation dépend du revenu courant (Y)
et non du taux d'intérêt; de plus, elle fait apparaître la loi psychologique fondamentale: la propension marginale à
consommer est stable et la propension moyenne décroît avec le revenu.
- La fonction d'investissement fait apparaître une relation croissante entre I et Y: c'est un effet accélérateur
(lorsque le revenu augmente les firmes doivent, au bout d'un moment, investir pour satisfaire la demande supplémentaire;
attention: l'effet multiplicateur nous indique l'effet de I sur Y alors que l'effet accélérateur nous indique l'effet de Y sur I).
2. a : Le niveau de revenu d’équilibre est celui qui assure l’égalité entre l’offre globale (Ys) et la demande globale (DG).
Or, dans le modèle keynésien, l’économie est en situation de sous-emploi, donc les firmes peuvent répondre à la hausse de
la demande. L’offre est alors parfaitement élastique à la demande : si DG augmente, Ys s’adapte. Ce sont donc les
variations de DG qui provoquent celles de Ys. On peut donc poser : Ys = DG = Y.
Yd = Y = C+I = 0.5Y+400+0.2Y+800
Y -0.7Y = 1200
Y = 1/0.3 (1200)
Y = 4000
On déduit C de la fonction de consommation: C = 0.5(4000)+400 = 2400
L'épargne nous est donnée par: Y = C+S donc S = Y-C = 4000 – 2400 = 1600
L'investissement nous est donné par la fonction: I = 0.2(4000)+800 = 1600
b. Pour évaluer les effets de la hausse de l'investissement, on va calculer le multiplicateur d'investissement. Un
multiplicateur est un coefficient qui m’indique par combien sera multiplié le revenu lorsque varie d’une unité un élément de
la demande autonome. Le revenu augmente plus que le montant de la dépense initiale en raison des flux de dépenses que
cette dépense initiale entraîne.
On calcule un multiplicateur en dérivant l’équation du revenu d’équilibre par rapport à la variable dont le niveau change :
multiplicateur d'investissement (k): coefficient qui m’indique par combien sera multiplié le revenu lorsque varie d’une unité le
niveau de l'investissement: dY/dI = 1/1-0.5-0.2 = 1/0.3 = 3.33. Cela signifie que le revenu augmentera de 3.33 unités
lorsque l'investissement augmentera d’une unité.
Δ Y = k. ΔI donc Δ Y = (1/0.3) 100 = +333
donc le revenu sera dorénavant de 4333
On peut calculer le niveau de C, I et S en utilisant la même méthode qu'à la question précédente: C’=2566,50 ;
I’=1766,50=S’ : donc on constate que la hausse de I provoque la hausse de S.
3. a : on utilise la même méthode qu'à la question 2/a avec la nouvelle fonction de consommation et on obtient: Y=2000 ;
C=800 ; I=S=1200 : on retrouve donc un point fondamental du modèle keynésien : le marché des B&S peut être à l’équilibre
mais avec un niveau de revenu plus faible, donc un niveau d’emploi plus bas, du simple fait que la propension à épargner
est plus forte.
De plus, la plus forte tendance des ménages à épargner ne leur permet pas d’épargner davantage : au contraire, l’épargne
collective baisse car le revenu global baisse. C’est le paradoxe de l’épargne : plus la collectivité épargne et moins cette
épargne augmente.
b. On utilise la même méthode qu'à la question 2/b et on obtient: k=1,67 donc Δ Y=167 donc Y’=2167 ; C’=833,40 ;
I’=S’=1333,40 : on constate que la hausse de la prop à épargner réduit l’efficacité de la relance.
- Conclusion:
- ce sont bien les variations de I qui provoque celle de S ;
- la volonté d’épargner des agents réduit le niveau du revenu global et donc le niveau de I et de S ; c’est le
paradoxe de l’S.
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- donc l’épargne n’est pas une vertu dans ce modèle. La hausse de la prop à épargner a des effets pervers,
provoquant une baisse du revenu.
2- Exercice modèle
Une économie est décrite par les relations suivantes :
C= 0,8Yd+100 ; I = 100 ; G = 40 ; T = 20
a. Calculer le niveau des grandeurs d’équilibres (Y, C, solde budgétaire)
b. Calculer les multiplicateurs budgétaires et fiscales
c. Si le YPE est Y = 1500, quelles politiques peut-on mettre en œuvre pour l’atteindre ? laquelle doit-on choisir ?
d. Si l’état augmente les dépenses publiques et les impôts de 50, quelles sont les conséquences sur le revenu et le
solde budgétaire ? expliquez.
Correction
a. Le niveau de revenu d’équilibre est celui qui assure l’égalité entre l’offre globale (Ys) et la demande globale (DG). Or,
dans le modèle keynésien, l’économie est en situation de sous-emploi, donc les firmes peuvent répondre à la hausse de la
demande. L’offre est alors parfaitement élastique à la demande : si DG augmente, Ys s’adapte. Ce sont donc les variations
de DG qui provoquent celles de Ys. On peut donc poser : Ys = DG = Y.
Y = C+I+G avec Yd = revenu disponible [ne pas confondre ce Yd avec la DG] = Y - T
Y = 0,8 (Y-20) +100 +100+40
Y = 0,8Y -16+240
Y – 0,8Y = 224 donc Y = (1/0,2) x 224 donc Y = 1120
On peut alors trouver le niveau de la consommation : C = 0,8 x (1120 – 20) + 100 donc C = 980
Le solde budgétaire est la différence entre les recettes de l’état (T) et ses dépenses (G) : SB = -20
L’épargne (S) des ménages nous est donnée par : Y = C+S+T donc S = Y-C-T soit S = 120
On est donc bien à l’équilibre puisque (I-S) = (T-G) : 100 – 120 = - 20 [remarque : lorsque l’état n’intervient pas, l’économie
est en équilibre si I=S. Lorsque l’état intervient ce sont les dépenses totales (privées et publiques donc I+G) qui sont égales
aux ressources totales (privées et publiques donc S+T)]
b. Un multiplicateur est un coefficient qui m’indique par combien sera multiplié le revenu lorsque varie d’une unité un
élément de la demande autonome. Le revenu augmente plus que le montant de la dépense initiale en raison des flux de
dépenses que cette dépense initiale entraîne.
On calcule un multiplicateur en dérivant l’équation du revenu d’équilibre par rapport à la variable dont le niveau change :
– multiplicateur budgétaire (kg): coefficient qui m’indique par combien sera multiplié le revenu lorsque varie d’une unité le
niveau des dépenses publiques : dY/dG = 1/1-c = 5. Cela signifie que le revenu augmentera de 5 unités lorsque les
dépenses publiques augmenteront d’une unité.
– multiplicateur fiscale (kt): coefficient qui m’indique par combien sera multiplié le revenu lorsque varie d’une unité le
niveau des impôts : dY/dT = -c/1-c = - 4 : donc cela signifie que le revenu baissera de 4 unités lorsque les impôts
augmenteront d’une unité (la hausse des impôts provoque une baisse de la consommation des ménages d’où cet effet
récessif).
c. Le niveau de revenu d’équilibre n’a aucune raison d’assurer le plein emploi puisque les firmes embauchent en fonction
des débouchés. Si du chômage existe, l’état doit donc intervenir de façon à stimuler la demande globale :
- Il peut le faire en augmentant ses dépenses publiques. On sait que ∆Y = kg.∆G. Pour que le revenu atteigne un
niveau assurant le plein emploi il doit augmenter de : YPE – Y = 1500 – 1120 = +380. Donc la hausse des dépenses
publiques doit être de : 380 = 5 x∆G soit : ∆G = 380/5 = 76.
- l’état peut aussi baisser ses impôts de façon à stimuler la consommation des ménages : on sait que ∆Y = kt.∆T ;
donc : 380 = -4 x ∆T donc ∆T = - 95
On constate que la dépense publique est plus efficace que la baisse d’impôt ; il choisira donc la 1ère.
d. Si ∆G = 50 et ∆T = 50, alors le solde budgétaire reste au même niveau (-20). Par contre, le niveau du revenu d’équilibre
va changer : ∆Y = kg x ∆G + kt x ∆T = 5x50 + (-4x50)= 50. Le revenu augmente donc du niveau de la dépense publique, ce
qui s’explique par le fait que l’effet multiplicateur de G est plus fort que l’effet multiplicateur fiscal (théorème d’Haavelmo).
3- Exercice entraînement (sujet du concours 2010)
Soit une économie caractérisée par les relations suivantes.
· C = cYd + C0 avec 0 < c < 1
· M = mY + M0 avec 0 < m < 1
· Yd = Y – T
· T = tY + T0 avec 0 < t < 1
Les autres composantes traditionnelles, Investissement (I), Dépenses publiques (G), et Exportations (X) sont considérées
comme autonomes, indépendantes du revenu [elles seront donc notées I0, G0, X0]
1°) Exprimez le revenu d’équilibre en fonction des paramètres du modèle macroéconomique.
2°) On suppose que les données sont les suivantes : c= 0,8 ; m = 0,05 ; t=0,1 ; T0 = 200 ; G0 = 1400 ;
1120 ; I0= 1000 ; X0 = 800 ; M0 = 200
· Calculez le revenu d’équilibre.[Y = 12 000]
· Étudiez le solde budgétaire et le solde commercial.
C0 =
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3°) Le revenu permettant d’assurer le plein emploi est 14000. Comment l’atteindre ? Vous étudierez les
différentes solutions qui vous paraissent possibles en analysant leurs conséquences. [dG = 660 ; dT = -825]
4- Exercice entraînement
Sachant c = prop marginale à consommer = 0,5 et Co = consommation incompressible = 200;
Io = investissement = 400; Go = dépense publique = 200;
t = propension à imposer = 0,4 et To = impôt incompressible = 100;
f = propension à transférer = 0,2; Fo = transfert autonome = 50;
Xo = exportations = 200; m = propension à importer = 0,1 et Mo = importation incompressible = 200
a. Écrire l’équilibre global, en faisant apparaître le multiplicateur global (sous forme littéraire)
b. Calculer le revenu d’équilibre et le multiplicateur de dépenses global [Y = 1107,14 ; k = 1,43]
c. Si ΔTo = 50, de combien le revenu va-t-il varier ? [dY = -35,71]
5- Exercice entraînement
Une économie ouverte en situation de sous-emploi keynésien est décrite par les équations suivantes:
C = 0,8Yd + 800; T = 0,4Y; F = 187,5; Io = 1000; Go = 1600; Xo = 200; M = 0,2Y + 150
a. Calculer la valeur du revenu d’équilibre [Y = 5000]
b. Le revenu de plein emploi est égal à 6000.
- De combien faut-il augmenter les dépenses publiques pour parvenir au plein emploi si aucun impôt
nouveau n’est crée ? [dG = 719,42]
- De combien faut-il augmenter les transferts publics pour parvenir au plein emploi ? Pourquoi cette
politique est-elle moins efficace que la précédente ? [dF = 900,90]
6- Exercice entraînement
Soit le modèle suivant: C = 0,8Yd + 20;
T = 0,25Y;
I = 0,1Y + 100; G= 170;
X=50; M = 0,2Y
1. Calculer le revenu d’équilibre ainsi que C*, I*, T*, M* et Yd* [Y = 680]
2. Exprimer et calculer les multiplicateurs de dépenses budgétaire et fiscal.
3. Si le revenu de plein emploi est Ype = 720, comment l’état peut-il l’atteindre ? quelle solution choisira-t-il ? quel sera
l’effet sur l’équilibre budgétaire ? [dG = 20 ; dT= -25]
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