L’information du patient Centre Hospitalier de Dunkerque - Principes généraux - Le médecin doit à son patient une information loyale, claire et appropriée sur son état de santé, ainsi que sur les investigations, soins et traitements qu’il lui propose. Le principe est qu’il n’y a pas de consentement ou de refus éclairé sans information préalable. L’obligation d’information incombe à l’ensemble des professionnels de santé dans le cadre de leurs compétences et dans le respect des règles professionnelles qui leur sont applicables. Le devoir d’information concerne, outre les conséquences et complications éventuelles des actes et traitements envisagés, tous les risques graves, y compris ceux exceptionnels, susceptibles d’avoir une incidence sur la décision du patient. L’information délivrée est adaptée au patient et tient compte de sa personnalité, de son état psychologique et de sa réceptivité. Le médecin peut limiter l’information dans le cas d’un diagnostic ou d’un pronostic grave, à condition que cette décision s’appuie sur des raisons légitimes et qu’elle se justifie par le fait que l’intérêt du patient l’exige. Les professionnels de santé s’assurent de la bonne compréhension du patient quant à l’information qu’ils lui délivrent. La demande d’information du patient est facilitée et encouragée à toutes les étapes de sa prise en charge. Les professionnels de santé, tenus contractuellement à une obligation particulière d’information envers le patient, doivent être en mesure de prouver l’exécution de cette obligation. La preuve peut être rapportée par tous les moyens (« faisceau de présomptions »). L’information du patient nécessite temps et disponibilité ; Elle est délivrée dans un contexte de confidentialité et d’intimité satisfaisant. L’information orale est privilégiée. Elle peut toutefois être complétée par la remise de brochures. Dans tous les cas, qu’elle soit orale ou accompagnée d’un écrit, l’information présente les mêmes qualités : elle repose sur des données valides, elle est hiérarchisée, adaptée et accessible au patient. Quatre circonstances, que le médecin évalue en conscience, peuvent justifier l’exonération du devoir d’informer le patient. Ces exceptions peuvent être liées au patient lui même (refus d’être informé - intérêt thérapeutique et moral du patient) ou être liées aux circonstances (urgences - patient hors d’état d’exprimer sa volonté). Le caractère médicalement nécessaire d'une intervention ne dispense pas le praticien de son obligation Lorsque le patient n’est pas en mesure d’exprimer sa volonté, les professionnels assurant sa prise en charge veillent à informer ses proches, sauf urgence ou impossibilité. Le patient peut désigner par écrit une personne de confiance qui sera consultée au cas où il serait hors d'état d'exprimer sa volonté et de recevoir l'information nécessaire à cette fin. Cette désignation est révocable à tout moment par le patient. Le patient est en droit de refuser d’être informé par les professionnels de santé intervenant auprès de lui. Ce refus doit toutefois être consigné par écrit. L’information du patient est un préalable au recueil de son consentement1 mais n’a toutefois pas vocation à le convaincre. Le patient demeure libre de ses choix et de ses décisions. 1 Pour certains actes, le consentement doit être recueilli de manière spécifique : C'est le cas pour la recherche biomédicale, le don ou le prélèvement d'organes, l'utilisation des produits du corps humain, l'assistance médicale à la procréation et le diagnostic prénatal. CHD 460k Charte de Confidentialité Centre Hospitalier de Dunkerque - Principes généraux - Le secret professionnel s’impose à tous les personnels, stagiaires et étudiants du Centre hospitalier de Dunkerque. Le secret concerne tout ce qui est porté à leur connaissance, directement ou indirectement, dans l’exercice de leur activité, c’est-à-dire tout ce qu’ils ont vu, entendu, compris ou qu’il leur a été confié. Accueil Circulation de l’information Sous toutes ses formes (physique et téléphonique) et en toutes circonstances ( urgences, admissions, hospitalisation, consultation…), l’accueil du patient doit préserver son intimité et sa vie privée. L’utilisation des appareils de communication (téléphone, interphone, portable…)doit être faite de manière à ce que l’entourage ne perçoive pas de propos confidentiels. Les patients peuvent exprimer le souhait d’être hospitalisés anonymement ; ce souhait doit être respecté. La circulation en interne ou en externe des documents nominatifs et confidentiels doit être maîtrisée. Séjour Durant son séjour, toutes les informations concernant le patient, qu’elles soient personnelles, médicales ou sociales doivent demeurer confidentielles. Communication Toute communication, directe ou téléphonique, concernant l’hospitalisation ou la venue d’un patient doit se faire avec circonspection et de façon aussi neutre que possible. Les médecins sont seuls habilités à donner des informations à caractère médical. Aucune communication ne doit être transmise à la presse sans en informer la direction. CHD 460k Visites Un patient peut demander à ne pas recevoir de visites en général ou d’une personne en particulier. La discrétion des patients et visiteurs à l’égard des autres hospitalisés doit être surveillée. Le règlement intérieur du Centre hospitalier de Dunkerque affirme tous ces principes.