Le FMI jauge l`économie marocaine: les plus et les moins

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Le FMI jauge l'économie marocaine: les plus et
les moins
Deuxième revue de la part d'une équipe du FMI, au sujet de la situation
économique et financière du Maroc. Les satisfecit et les clignotants.
ne équipe des services du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par
U
Jean-François Dauphin, a séjourné au Maroc du 28 mai au 5 juin 2015 pour procéder à
des entretiens avec les autorités sur la deuxième revue des résultats économiques
obtenus dans le cadre de l'accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL)
qui a été approuvé par le Conseil d'administration du FMI en juillet 2014.
es autorités n'ont pas effectué de tirage au titre de la LPL et ont l'intention de continuer
L
de considérer l'accord comme un accord de précaution, à moins que le Maroc soit
confronté à un besoin de financement de sa balance des paiements en raison d'une
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détérioration sensible des conditions extérieures.
Les conclusions préliminaires de cette mission sont les suivantes :
-satisfecit au Maroc, entre autres pour l'amélioration du cadre macro économique, la
réduction des déficits budgétaire et courant (balance des paiements), amélioration des
indicateurs (croissance, inflation, ...), maîtrise de la situation financière et monétaire.
-il faut faire attention au chômage des jeunes, poursuivre les efforts et les réformes,
assouplir la réglementation des changes.
- les risques extérieurs sont toujours présents : retour à la hausse des prix pétroliers,
reprise trop lente dans les marchés étrangers.
À l'issue de la mission, M. Dauphin a publié la déclaration ci-après :
L'économie se redresse et les perspectives macroéconomiques sont favorables,
«
mais restent exposées à des risques extérieurs importants.
«Après avoir ralenti en 2014, la croissance devrait s'établir autour de 5 % en 2015,
portée par une bonne production agricole et une accélération progressive de l'activité
dans les autres secteurs.
La position extérieure s'est améliorée, grâce à la baisse des prix du pétrole et à la forte
«
performance des exportations des secteurs émergents. Le déficit des transactions
extérieures courantes s'est réduit à 5,6 % du PIB en 2014 et devrait continuer de baisser
pour avoisiner 3 % du PIB en 2015.
«Les réserves de change ont continué d'augmenter. Le déficit budgétaire a continué de
diminuer, en particulier en raison des mesures prises par le gouvernement pour réduire
les dépenses publiques. La dette publique a augmenté, mais, à environ 65 % du PIB,
elle reste viable. L'inflation demeure faible, à 1½ %. Cependant, des efforts importants
restent à fournir pour diminuer le chômage, en particulier des jeunes.
À moyen terme, la croissance devrait continuer de s'accélérer, sous réserve d'une
«
amélioration des conditions extérieures et de la mise en œuvre des réformes.
«Les risques d'une période prolongée de croissance lente dans les pays avancés, d'une
remontée des prix de l'énergie ou d'une augmentation de la volatilité sur les marchés
restent considérables, et appellent à la poursuite des efforts visant à renforcer la
résilience de l'économie.
La réduction des vulnérabilités extérieure et budgétaire au cours des deux dernières
«
années a été permise par une action volontariste de politique et de réforme
économiques. Des progrès considérables ont été accomplis dans la réforme du système
des subventions, ce qui a permis de réduire son coût et les risques budgétaires y
afférents.
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«Au même moment, les programmes sociaux dans les domaines de la santé et de
l'éducation ont été étendus. L'adoption d'une nouvelle loi organique des lois de finances
en mai 2015 constitue une étape importante dans l'amélioration du cadre budgétaire.
Dans le même sens, il est important de réformer dans les meilleurs délais le système
des retraites afin d'en assurer la viabilité tout en en étendant la couverture.
«L'orientation de la politique monétaire demeure appropriée. Le rééquilibrage récent des
pondérations de l'euro et du dollar dans le panier auquel le dirham est rattaché
correspond à la structure actuelle des échanges extérieurs du Maroc.
«Un assouplissement du régime de change, en coordination avec les autres
politiques macroéconomiques, soutiendrait la stratégie gouvernementale de
diversification des produits et des marchés d'exportation, et aiderait l'économie à mieux
absorber les chocs.
«Il est également nécessaire de continuer d'améliorer le climat des affaires, la
transparence, la concurrence et la gouvernance afin de rehausser davantage la
compétitivité, de favoriser une croissance plus forte et plus riche en emplois, et de
réduire la pauvreté.
Le secteur financier reste sain et résilient, grâce à la solidité du cadre de
«
réglementation et de supervision. Bien qu'en augmentation, les créances en souffrance
restent à un niveau bas et bien provisionnées. La mission salue les efforts déployés
par les autorités pour continuer d'améliorer le cadre de politique financière. Après
l'adoption d'une nouvelle loi bancaire en novembre 2014, la mission attend avec intérêt
l'adoption de la loi révisée sur la banque centrale».
e Conseil d'administration du FMI avait approuvé un accord de 24 mois au titre de la
L
ligne de précaution et de liquidité pour un montant équivalent à environ 5 milliards de
dollars (550 % de la quote-part du Maroc) en juillet 2014 (voir communiqué de presse
n°14/368). Il a achevé la première revue de l'accord le 6 février 2015 (communiqué
de presse n°15/39).
e FMI précise que les communiqués de presse publiés en fin de mission par les
L
services du FMI incluent des déclarations qui expriment leurs observations préliminaires
au terme de leur séjour dans un pays. Les opinions exprimées dans ce communiqué
n'engagent que les services du FMI et ne sont pas nécessairement celles du Conseil
d'administration. À partir des conclusions préliminaires de la mission, les services du FMI
prépareront un rapport qui, sous réserve de l'approbation de la Direction, sera présenté
au Conseil d'administration pour examen et décision.
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