Economie / FMI

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Economie / FMI
FMI : Perspectives économiques mondiales
(MFI / 17.04.12) La croissance est plus que disparate selon les différentes régions,
affirme le Fonds monétaire international dans son rapport sur les perspectives
économiques mondiales publié ce mardi à l’occasion des assises de printemps du
Fonds et de la Banque mondiale.
Si les Etats-Unis et l’Europe souffrent toujours de la crise, les pays en transition mais
aussi africains tirent leur épingle du jeu. Le Fonds monétaire international (FMI) met
notamment en cause les difficultés de la Zone euro qui risquent de peser encore un
certain temps. En Asie, le Japon commence à émerger des effets désastreux du
tremblement de terre et du tsunami, ce qui favorise l’activité économique dans cette
région du monde. De même, l’Amérique du Sud connaît une croissance forte
contrairement aux pays des Caraïbes et d’Amérique centrale. Enfin, en Afrique
subsaharienne, plusieurs économies retrouvent une certaine vigueur alors que dans la
région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les troubles sociaux ont pénalisé la
croissance mais des prix du pétrole solides ont favorisé les exportations de brut.
Augmenter la croissance et diminuer la pauvreté
L’Afrique subsaharienne a fait la preuve de performances avec des taux de croissance
proches de la moyenne des dernières années, c’est à dire positifs. La crise mondiale
n’a pas affecté la région de manière significative mais des risques nouveaux sont
apparus notamment l’inflation. Le FMI recommande un retour vers les priorités de la
zone : amélioration des politiques et des cadres institutionnels, une meilleure riposte
aux fluctuations des cours des matières premières et le développement des marchés
financiers. Ces mesures devraient aider l’Afrique à augmenter la croissance et
diminuer la pauvreté.
Si les flux de capitaux privés sont dirigés vers un petit nombre de pays – Ghana,
Maurice, Afrique du Sud –, la région devrait connaître une poursuite de l’expansion
économique à condition que la crise dans les pays développés ne s’aggrave pas.
La croissance devrait atteindre une moyenne de 5,25 à 5,75 % pour 2011-2012 avec
des différences notables entre pays. Largement protégés de la crise en raison de leur
intégration limitée dans l’économie planétaire, les pays à bas revenus connaissent une
croissance d’avant crise. La sécheresse dans la Corne de l’Afrique pèse toutefois sur
les économies de certains pays.
Les économistes du FMI s’attendent en 2012 à une croissance de 6,5 % avec des
avancées au Kenya et en Côte d’Ivoire mais aussi au Niger et au Sierra Leone avec le
développement d’activités pétrolières et minières.
Les producteurs de pétrole africains devraient faire encore mieux : 7,25 % en 2012.
Les pays à revenus moyens confrontés plus directement à la crise doivent encore
récupérer, en particulier l’Afrique du Sud, le géant économique de l’Afrique.
Marie Joannidis
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