8 Attitudes, postures et gestes liturgiques

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8. Attitudes, postures et gestes
Attitudes, postures et
gestes liturgiques
Par notre posture, notre tenue du corps, nous montrons ce que nous
vivons intérieurement et croyons au fond de notre coeur. Nous
montrons notre respect face à la maison de Dieu par une attitude digne.
Quand nous nous déplaçons dans le choeur, tout le monde le voit. Si
notre attitude inspire le respect nous aidons les fidèles à mieux
participer à l'Eucharistie. Cela vaut aussi pour la participation aux
réponses (en même temps que les fidèles) et le chant. Certains chants
accompagnent les actions liturgiques. Quand les servants sont occupés
par ces actes à poser (comme au moment de la présentation des
offrandes), ils ne peuvent pas chanter, mais dans les autres moments,
les chants qui sont pour tous sont aussi pour les servants. Les acolytes
doivent participer activement aux prières et aux chants qui conviennent
au peuple et donner ainsi un bon exemple et un
témoignage de foi.
Au cours de l'eucharistie nous nous tenons debout:
S Du début (de la procession d'entrée) à la fin de la
Prière d'entrée;
S De l'acclamation à l'Évangile (Alléluia) à la fin de la
prière universelle (sauf durant l'homélie pendant
laquelle on s'assied);
S Durant la Prière eucharistique et la préparation de la
Communion;
S De la Prière après la Communion, à la fin de la célébration.
Durant l'Eucharistie, le servant adopte
différentes attitudes et postures. Nous présentons ici des attitudes habituelles, mais qui
peuvent varier selon les circonstances et les
coutumes paroissiales:
C Être debout est la posture liturgique par
Source: 7
excellence. L'homme ressuscité se
tient debout devant Dieu. Cette attitude montre notre disponibilité à être
ce que le Christ souhaite de nous. Être
debout indique notre attention et notre
respect. Rester debout longtemps durant une liturgie relève parfois de l'art.
Il y a une différence énorme entre un
servant qui s'accote et s'appuie sur un
mur ou un meuble et celui qui se tient
bien droit....
Manuel du servant de messe
Neophyte
p. 71
Manuel du servant de messe
Neophyte
p. 72
8. Attitudes, postures et gestes
8. Attitudes, postures et gestes
C Être agenouillé (à genoux) est la posture de l'adoration. Cela
exprime l'humilité et la soumission. L'agenouillement peut
aussi indiquer que nous sommes repentants et que nous
demandons pardon. Parfois certaines personnes, pour se lever
après l'agenouillement se courbent complètement pour
s'appuyer. Se lever avec le dos bien droit a bien meilleure allure!
Source: 3
C Être assis est la posture de recueillement et d'écoute. Rappelle-toi que de la nef, tous peuvent te voir et t'observent. Ce
n'est pas très inspirant pour eux de voir
une personne dans le choeur qui soit pas
attentive aux lectures ou à la prédication.
On dit qu'on peut « lire » sur la figure des
servants quand ils sont concentrés ou non:
des fois on les voit regarder le décor ou
examiner une à une les personnes présentes d'autres fois on les voit dormir ou
Source: 7
« cogner des clous », d'autres fois encore
on en voit un qui montre clairement que la prédication ne
l'intéresse absolument pas.
Les servants peuvent s'agenouiller durant la Consécration c'est
la posture d'adoration devant ce grand Mystère de notre foi.
Durant la Messe, nous sommes assis:
S pour écouter avec respect les premières lectures et le
psaume;
S durant l'homélie (le sermon, la prédication);
S pour prier en silence après la Communion;
Quand ils sont assis, les servants posent leurs mains sur les
genoux. Ils ne croisent pas les jambes.
Manuel du servant de messe
Neophyte
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Manuel du servant de messe
Neophyte
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8. Attitudes, postures et gestes
8. Attitudes, postures et gestes
C La génuflexion signifie que tu te fais petit devant le Seigneur.
C'est une posture de respect, d'adoration et d'humilité. Nous
faisons la génuflexion en entrant dans une chapelle ou une
église, là où il y a le Saint Sacrement (la présence réelle du Christ).
C Incliner le corps redit l'honneur que nous devons à Dieu. Je
salue Dieu quand je m'incline ainsi.
Les servants peuvent s'incliner:
S quand ils saluent l'autel (quand il n'y a pas de tabernacle ni de Saint Sacrement);
S durant la Consécration s'il n'est pas possible d'être à
genou;
S quand ils reçoivent une bénédiction, quand ils passent
devant l'autel.
Comme servant, tu t'agenouilles ou fait la génuflexion avec le
prêtre qui préside, face au Tabernacle (où on garde le Corps du
Christ sacramentel) au début et à la fin de la messe.
La génuflexion se fait comme suit: on plie les genoux, le genou
de droite allant toucher au sol, le genou de gauche restant
au-dessus du sol. On effectue ce mouvement en gardant le
corps bien droit et les mains jointes sur la poitrine ou jointes
posées sur le genou gauche. La position du corps se doit d'être
bien tenue, la tête et le tronc droits et les pieds joints.
C Incliner la tête exprime la révérence. Il y a toujours eu une
différence entre la simple inclinaison de la tête et l'inclinaison
profonde de la tête aux épaules.
On peut faire la révérence:
S quand on entend le nom du Père, du Fils et de l'Esprit
Saint ou quand on entend le nom de Jésus ou de Marie;
S quand tu offres quelque chose au prêtre, par exemple:
les burettes. Tu peux alors faire une petite inclinaison
de la tête avant de te retirer;
S après avoir encensé quelqu'un.
C Changer de place est un acte en soi. Bien souvent on surprend
des commentaires sur la façon qu'a quelqu'un de se déplacer.
La personne intéressée est souvent surprise des commentaires.
"C'est vrai que je me déplace ainsi.? Jamais je n'avais su ça.
Jamais je ne m'en suis rendu compte." Qui n'est pas surpris de
sa propre voix sur un répondeur? Qui n'est pas étonné de soi en
se voyant sur un film? Telle est ma voix? Telle est mon
apparence? À cause de cela, de se corriger les uns les autres
peut être un grand service que se rendent les servants si cela est
Manuel du servant de messe
Neophyte
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8. Attitudes, postures et gestes
8. Attitudes, postures et gestes
fait avec un sens critique et un désir de permettre à l'autre de
s'améliorer. Il convient d'accepter les remarques: « Malgré mes
meilleures intentions, je croyais marcher comme il faut et voilà
qu'on me dit que ce semble peu solennel. Je croyais me tenir
bien droit debout, mais voilà qu'on me dit'que je ne suis pas
ainsi. »
C Joindre les mains est une posture d'oraison (de
prière). C'est la posture normale du servant durant
la célébration. Les mains doivent toujours être
libres. Garde-les jointes sur la poitrine.
Les déplacements ne sont pas seulement des passages d'un lieu
à un autre pour chercher ou prendre quelque chose. L'action
même de marcher signifie quelque chose en liturgie. Par
exemple, l'entrée solennelle: ce n'est pas seulement une entrée,
mais une procession d'entrée qui est un élément du rituel
liturgique. S'avancer jusqu'à l'autel peut prendre un certain
temps. Ce n'est pas l'objectif "d'arriver à l'autel"
qui compte, mais par-dessus tout d'entrer en
célébration. Les servants ne doivent pas se presser
pour avancer en procession, surtout quand le
choeur de chant fait partie du groupe.
C La main sur la poitrine: tu peux le faire quand tu
offres quelque chose au prêtre avec la main droite, l'autre peut
reposer sur ta poitrine.
C Se taper la poitrine exprime le repentir (le regret et le désir de
se reprendre à l'avenir). Par ce geste nous confessons nos
fautes et nous nous avouons pécheurs. C'est important de le
faire lentement et de façon détendue. Il ne faut pas se taper la
poitrine très fort, c'est un geste symbolique.
Nous nous tapons la poitrine durant l'acte pénitentiel, au début
de la messe, durant le "Je confesse à Dieu..." en synchronisation
avec "j'ai péché, en parole, en action..,"
Ce n'est pas si difficile d'adapter le pas à un groupe, mais
c'est différent de "changer de lieu" et d'avancer en procession.
Si tu te presses et que les fidèles te voient, tous se presseront
aussi. Dans la préparation du futur servant, il faut penser
inclure des exercices aussi simple que celui de traverser le
choeur de façon adéquate. Il est évident que les servants ne
doivent jamais se retirer durant une célébration.
C Faire le signe de croix (se signer de la croix). La croix et le
signe de croix sont semblables: le signe par excellence des
chrétiens. Il faut le faire sans se dépêcher. Espérons que les
servants le feront en même temps que le prêtre. Le signe de
croix se fait sur soi-même, en commençant par le front, puis la
poitrine et l'épaule gauche et ensuite l'épaule droite, en utilisant
la main droite. On se signe de la croix au début et à la fin de la
célébration.
Rappelle-toi: quand tu changes de place, fais-le lentement et
avec dignité. Sans courir!
Il y a aussi la forme triple: on trace avec le pouce droit une
petite croix sur le front, sur la bouche et sur la poitrine. La
forme triple est utilisée avant la proclamation de l'Évangile.
Manuel du servant de messe
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Manuel du servant de messe
Neophyte
p. 78
8. Attitudes, postures et gestes
8. Attitudes, postures et gestes
Autres postures, attitudes et gestes de la liturgie
Les postures suivantes correspondent presque toutes au prêtre qui
préside. Il est toutefois bon que les servants en connaissent la
signification.
C Se prostrer c'est s'étendre au sol face contre terre. Il est évident
que cette posture exprime l'humilité
et l'indignité face à Dieu. Le prêtre
se prostre lors de la célébration de
l'après-midi du Vendredi Saint. Il
s'est prostré aussi lors de ses ordinations diaconale et presbytérale. Dans
certaines congrégations, les religieux
qui font leurs voeux perpétuels se prostrent aussi.
Prostration lors d’une ordination
Source: 10
Source: Inconnue
Manuel du servant de messe
Neophyte
p. 79
Manuel du servant de messe
Neophyte
p. 80
8. Attitudes, postures et gestes
C On impose les mains pour signifier la transmission de la Grâce
ou le don de l'Esprit Saint. On peut imposer les mains à une
seule personne ou à toute une assemblée. Le prêtre impose les
mains dans tous les Sacrements: Baptême, Eucharistie, Mariage, lors de l'absolution (dans le Sacrement de la Réconciliation) et avant d'oindre (marquer d'huile) un malade ou un
moribond. L'évêque impose les mains au confirmant ou à
l’ordinant (au diaconat ou au sacerdoce). Les parents peuvent
aussi imposer les mains à leurs enfants pour les bénir (cf
tradition du nouvel an).
Imposition des mains
lors d’une ordination
Source: 4
C Le prêtre baise l'autel qui est symbole du Christ, tout comme
le livres des Évangiles (évangéliaire) et la croix. C'est un signe
d'affection et de gratitude, de respect et de vénération, un
témoignage d'adhésion et de réconciliation.
C Signer de la croix quelqu'un d'autre ou quelque chose pour le
bénir.
Manuel du servant de messe
Neophyte
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