SANDESH - n° 6 - CHINMAYA MISSION REUNION

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SANDESH
- n°
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6-
Le Message de la Chinmaya Mission
(Juin-Juillet 2011)
Hari Om !
L'homme a réduit le règne minéral, végétal et animal au simple rang d’un stock de matières premières qu’il faut
transformer et s’approprier pour mener à bien une action industrielle créatrice de « richesses »… La croissance
démographique incontrôlée et la brutalité avec laquelle notre planète est traitée pour faire face aux besoins
exponentiels des hommes aboutiront à une confrontation désormais inéluctable entre des soucis économiques
toujours plus impérieux et une approche plus humaine et respectueuse de l’environnement. Gageons que ce sera le
thème des prochains combats politiques et sociétaux.
La spiritualité établit une hiérarchisation du plus lointain vers le plus proche, du plus grossier vers le plus subtil. Et il
est recommandé d’être le plus attentif à ce qui nous est le plus immédiat. On en conclut que l'intériorisation prime
sur toute entreprise visant à modifier l’environnement. Quant à la démarche introspective proprement dite, elle
n'est en rien laissée au hasard. Une progression vers ce qu’il y a de plus intime en nous est souvent tracée.
Selon le Védânta, l'individu est un composé de cinq couches de matière d'une subtilité croissante. L'introspection
consiste donc à s'éloigner le plus possible des modalités corporelles (annamaya kosha) avec ses fonctions
physiologiques (prânamaya kosha), pour se diriger vers une réalité intérieure plus subtile : l'esprit, avec ses
fonctions psychologiques (manomayakosha) puis cognitives (vijnânamaya kosha). Enfin, par delà tout
individualisme égocentré, la conscience universelle ou énergie vitale (ânandamaya kosha) doit retenir toute
l'attention de celui qui veut prendre en main son destin.
Est-ce cela le signe d'une indifférence à l'environnement naturel et économique ? Sûrement pas mais dans la
démarche traditionnelle le fondement de la relation de confiance et d'amour que l'individu doit entretenir avec son
environnement passe par la bonne qualité de la texture mentale de l'homme. Celle-ci est aussi importante si ce n'est
plus que l'action qu'il accomplit. La démarche traditionnelle est tout, sauf de l'indifférence, car elle prête une
attention extrême à l'intention et au comportement de chaque individu face au monde vivant.
Galilée disait : « donnez-moi un point d'appui et je soulèverai le monde ». Le Védânta ne dit pas autre chose, sauf
qu'il précise que ce point d'appui doit nécessairement se trouver à l'intérieur de l'esprit de chaque individu…
En ce milieu d'année, la Chinmaya Mission nous invite à réfléchir sur la relation réelle que nous entretenons avec le
monde et à l'importance qu'il y a à conserver un esprit dynamique, pur et sain.
Avec Prem et Om, Au Service du Seigneur !
 Programme : prochaines célébrations et causeries à l’Ashram :
Mercredi 29 Juin
Vendredi 15 Juillet
Dimanche 24 juillet
Dimanche 31 Juillet
Lundi 3 Août
18h30-20h
18h30-20h
8h30-11h
18h30-20h
18h30-20h
Shivaratri (Pujya et Prâsad)
Guru Purnima (Shri Veda Vyâsa Jayanthi) (Naissance de Veda Vyâsa)
Védânta à Saint-Louis - ATMA BODH – d’Âdi Shankaracharya
Shivaratri (Pujya et Prâsad)
Shri Swami Chinmayananda Maha Samadhi (Pujya, causerie et Prâsad)
 Programme : Activités hebdomadaires à l’Ashram
YOGA
TAMOUL
ANGLAIS
BALA VIHAR
SATSANGH
DANSE
PEINTURE
SANSKRIT
Mercredi
Vendredi
Samedi
Samedis
Samedi
Dimanche
Mercredi
Samedi
Mardi
18h à 20h
18h à19h30
7h30 à 9h
9h à 10h30
9h à 10h30 :
17h à 18h :
15h à16h30
14h à16h
18h45 à 20h
(Hatha Yoga et initiation à la méditation)
(Tous niveaux)
(Tous niveaux)
(Eveil des enfants de 5 à 12 ans aux bases de l’Hindouisme)
Bhâgavad Gîta Chapitre II (Le Yoga de la connaissance)
Vivre en harmonie (Discussion – questions/réponses)
(Bharata Natyam pour fillettes et jeunes filles)
(Peindre sa Divinité sur un support durable)
(Pour comprendre le support des textes sacrés)
L'indifférence donne un faux air de supériorité.
L'indifférence des hommes fait parfois plus de ravages que leur haine.
Joseph Joubert
Sagesse éternelle
 Un symboles sacré associé au Seigneur Ganesh : Agni, le Feu.
ॐ अग्निगर्वग्निदे नमः
ॐ सोमसूर्यवग्निलोचनयर् नमः
Om agnigarvacchhide Namah
Om soma surya agni lochanaya Namah
Le Seigneur a détruit l'ego du feu. De la même façon, il détruit notre ego, ce qui nous purifie.
Les trois yeux du Seigneur sont le soleil, la lune et le feu. D'un seul regard, Il peut détruire
toutes nos erreurs : le Seigneur met en œuvre une puissante énergie, capable de réduire en
cendres toutes nos mauvaises actions (karmas) et de détruire tout notre destin résiduel si nous
acceptons d’exposer nos erreurs à Sa flamme purificatrice.
 Histoire : Le premier Avatâr divin : Vâraha
Brahma est le Créateur de l'Univers tout entier. Il a créé le premier homme et la première femme.
L'homme s'appelait Swayambhuva Manu et sa femme Satarupa. Le Créateur leur commanda de prospérer
et de se reproduire. Manu, s'inclinant devant son créateur, lui dit : « 0 mon Père, je vais bien sûr obéir à tes
ordres et engendrer des enfants, mais dis-moi : où vais-je bien pouvoir accomplir tout cela ? Bhu (la terre)
est engloutie au plus profond de l'océan du Prâlaya (la dissolution, la nescience)… Tu es le seul à pouvoir
la ramener à la surface des eaux, et par conséquent j'ai grand besoin de ton aide….»
Brahma s’interrogeait à ce qu’il convenait de faire pour satisfaire cette demande légitime… Pendant
qu’il réfléchissait profondément, un sanglier, pas plus gros que la taille d’un pouce, sortit soudain de sa
narine droite.
Immédiatement, il commença à grandir et grandir jusqu'à atteindre une taille gigantesque. Le Sanglier
se mit ensuite à pousser des grognements et des hurlements effroyables. En entendant les cris, les habitants
du ciel, terrorisés et frappés de stupeur, se prosternèrent devant lui. Ils avaient tout de suite compris qu’ils
étaient en face du premier Avatâr (la première incarnation) de Sri Narâyana, et que ce dernier avait choisi
d’assumer cette forme pour sauver le monde.
Le sanglier plongea instantanément au plus profond des océans. Cet animal qui est un excellent nageur,
a comme vous le savez, un odorat particulièrement développé. En l'utilisant, il fut capable, même au fond
de l’eau, de flairer l’endroit où se trouvait Bhu, la terre égarée…
Tandis qu’il la soulevait pour la ramener à la surface, il fut attaqué par le féroce roi de Daitya,
Hiranyaksha, ce qui eut pour effet de rendre le sanglier fou de rage. Il le piétina et le déchira de ses
défenses tranchantes, puis, avec une douceur retrouvée, ramena la terre à la surface de l'eau. Là, il
s’immobilisa. Il la soutenait, délicatement posée, en équilibre sur ses défenses puissantes….
Les dieux, qui observaient la scène, se répandirent en chants et en louanges en l'honneur de Sri
Nârâyana.
Mais vous vous demandez peut-être qui était Hiranyaksha? Nous l’apprendrons bientôt…
(Tiré du Bala Bhâgavatam)
Ce tirage de Sandesh a été rendu possible par le soutien de :
L’Amicale des Hindous de France
Contacts : Shanker : 0692 95 19 40 - Jivaradjan : 0692 52 56 40 - Narendra : 0692 76 57 52
La grandeur ne se trouve pas dans ce que l'on fait, mais plutôt dans la manière dont on
le fait.
Swami Chinmayananda
 Questions fréquentes sur l’Hindouisme :
Les précédents numéros de Sandesh s’étaient attachés aux concepts fondamentaux de l’Hindouisme.
Nous allons maintenant aborder Ecritures Sacrées qui en sont le fleuron :
15 – Qu’est ce qui différencie les deux catégories de textes sacrés Hindous : Shruti et Smriti ?
Les textes sacrés des Hindous se rattachent tous à deux grandes catégories, la Shruti et la Smriti. Les
Hindous croient que les shrutis sont d’origine divine et sont éternelles tandis que les smritis sont faites
par les hommes et transmises de génération en génération, selon les besoins des époques. Les shrutis
traitent des principes fondamentaux qui valent pour tous les âges, alors que les smritis traitent des
applications pratiques tirées de ces principes éternels en fonction des temps qui changent. En fait, il y a
un fond de Shruti dans chaque religion.
Le mot shruti, « ce qui est entendu » fait référence aux Védas. Le mot smriti, « ce qui est mémorisé » fait
référence à des codes de conduite, tirés de textes comme le Manu Smriti qui devraient guider la vie des
hommes.
16 – Que veut dire Véda ?
Le mot veda vient de la racine vid, « connaître ». Le sens littéral de Véda est : « livre de connaissance ».
C’est un recueil qui contient la connaissance sacrée mais aussi séculaire.
17 – Combien y-a-t-il de Védas, de quoi traitent-ils et de quelles parties sont-ils composés ?
Le veda c’est un seul livre de connaissance divisé en quatre parties, mais on nomme aussi Véda chacune
des quatre parties et ce sont :
- Rig Veda : les hymnes de louanges ou cantiques. On le considère comme le plus vieux livre connu
de l’humanité et aussi un des plus précieux recueils de connaissance.
- Yajur Veda : recueil de formules et d’instructions pour la préparation et l’accomplissement des
rituels et des cérémonies.
- Sâma Veda : les chants et mélodies qui doivent être chantés au cours des rituels, avec toutes les
intonations et modulations spécifiques. C’est le plus volumineux des quatre Védas.
- Atharva Veda : les formules mystiques ; la connaissance tantrique ou ésotérique qui a ouvert la
voie à la science moderne en Inde.
Chaque Véda comprend trois sections, à savoir :
- Samhitâs : la partie qui contient les mantras et qui est constitué d’hymnes à la gloire des dieux
Védiques
- Brâhmanas : la partie rituelle qui traite de la méthode avec laquelle accomplir les rites Védiques
- Aranyakas : la partie contemplative, celle qui comprend les Upanishads.
 Dialogue de Sagesse :
Au cours d'une séance de questions-réponses, un visiteur demande : « Quelles différence y a-t-il entre les
pauvres et les riches ? » Le maître répond : « Les pauvres n'ont pas le choix... » Devant cette réponse
elliptique, la personne interroge à nouveau : « Et de quel choix disposent les riches ? » Le maître répond :
« Ils ont le pouvoir de s’offrir leur prochain tracas…. »
 Livres :
Dernière parution : « Pourquoi devons ? » Un petit recueil décrivant les différentes pratiques et gestes
symboliques de l'Hindouisme. Au prix de trois euros, inutile de s'en priver,ni d’en priver ses amis…
L'esprit de l’Advaïta n'est pas de se tenir loin des choses mais plutôt de se mettre en
harmonie avec toute chose.
Swami Chinmayananda

Le coin du sanskrit : La méditation priée sur la Bhagavad Gîta ou Gîta Dhyânam (Suite et fin)
parazyRvc> sraejmml< gItawRgNxaeTkq<
nanaOyankkesr< hirkwasMbaexnabaeixtm!,
laeke s¾n;qœpdErhrh> pepIyman< muda
ÉUyaÑartp»j< kilmlàXv<isn> ïeyse. 7.
pārāśaryavacaḥ sarojamamalaṁ gītārthagandhotkaṭaṁ
nānākhyānakakesaraṁ harikathāsambodhanābodhitam
loke sajjanaṣatpadairaharahaḥ pepīyamānaṁ mudā
bhūyādbhāratapaṇkajaṁ kalimalapradhvaṁsinaḥ śreyase
päräçarya vacaù: des paroles du fils de Parasara (Vyâsa)
sarojam amalaà gétä artha : (sur ce lac) est apparu le lotus de la signification de la Gita
gandhaù utkaöaà : au doux parfum
näna akhyänaka kesaraà : avec beaucoup d’histoires pour étamines
hari kathä sam-bodhanä-bodhitam: le discours de Hari l’a pleinement épanoui
loke sat-jana ñaö-padaiù : dans ce monde, les êtres purs, (les abeilles) aux six pieds,
ahaù-ahaù pepéyamänaà mudä : jour après jour la butinent joyeusement
bhüyäd1 bhärata paìkajaà2 kali mala : ce lotus2 du Mahâbhârata va être1
kali mala pradhvaà-sinaù : des maux du Kâli Yuga le destructeur
çri yase : le suprême bien
7 - Sur le vaste lac des paroles de Vyâsa (le fils de Parasara), a fleuri le lotus immaculé de la Gītā, message au
doux parfum. Tous les récits en sont les étamines, et les déclarations de Krishna (Hari), l’ont pleinement
épanoui. Chaque jour, des abeilles enivrées le butinent : ce sont les bons de ce monde. Ce lotus du
Mahâbhârata est un trésor absolu pour ceux qui veulent en finir avec les imperfections de l'Âge Sombre.
mUk< kraeit vacal< p¼‚< l'œ"yte igirm!,
yTk«pa tmh< vNde prmanNdmaxvm!. 8.
mūkaṁ karoti vācālaṁ paṅguṁ laṅghayate girim|
yatkṛpa tamahaṁ vande paramānandamādhavam||8||
mükaà karoti väcälaà : le muet devient éloquent
paìguà laìghayate girim : le boiteux franchit les montagnes
yat kåpä : par Sa grâce
tam ahaà vande : cela je salue
parama änanda mädhavam : Mâdhava, Suprême Béatitude
8 – Par Sa seule Grâce, Il rend le muet éloquent et fait franchir des montagnes à l’impotent. Je salue Krishna
(Mâdhava), la Joie Suprême.
y< äüa vé[eNÔéÔmét> StuNviNt idVyE> StvE>
vedE> sa¼pd³maepin;dEgaRyiNt y< samga>,
XyanaviSwttÌten mnsa pZyiNt y< yaeignae
ySyaNt< n ivÊ> surasurg[a devay tSmE nm>.8.
yaṁ brahmā varuṇendrarudramarutaḥ stunvanti
divyaiḥ stavaiḥ vedaiḥ sāṇgapadakramopaniṣadairgāyanti yaṁ sāmagāḥ
dhyānāvasthitatadgatena manasā paśyanti yaṁ yoginoyasyāntaṁ na viduḥ surāsuragaṇā devāya tasmai namaḥ
yaà brahmä varuëa indra rudra marutaù : Celui que Brahma, Varuna, Indra, Rudra, les Maruts
stunvanti1 divyaiù stavaiù2: louent2 (avec) des hymnes1 divins
vedaiù sa-aìga-padaù kramaù: les récitants du Sama Véda dans les métrés Pada et Krama
upaniñadaiù gäyanti yaà sämagäù : les Upanishads le chantent correctement
dhyäna avasthita tat gatena manasä : par la méditation avec leur esprit tendu vers ce but
paçyanti yaà yoginaù: celui que voient les Yogis
yasya antaà na viduù sura asura gaëä : dont la fin n’est pas connue par les hordes de Dévas et de Démons
deva-aya tasmai1 namaù : envers1 (ce) Dieu, salutations
9 – Tous les dieux : Brahma, Varuna, Indra, Rudra et les Maruts Le louent avec leurs hymnes divins. Les
récitants du Sama Véda L’invoquent correctement dans les Upanishads avec différents métrés. Les Yogîs Le
voient quand leur esprit tendu vers un seul but est absorbé en parfaite méditation. Ses limites ne sont
connues ni des légions divines, ni de celles des ténèbres. Salutations à ce Dieu primordial.
CHINMAYA MISSION REUNION - Centre d’Etudes Védantiques - Vijnana Nilayam - (Ass. Loi 1901) –
10, rue Sainte Vivienne - Quartier Français – 97441 Sainte Suzanne - La Réunion - tél. 0262 58 24 39 – 0692 82 90 00
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