Le temple hindou Art et religion

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Culture religieuse 4e
Hindouisme Annexe I
Le temple hindou
Art et religion
(D’après Histoire Universelle de l’Art , Larousse, T.3 pp.286)
Le temple hindou représente l’image du cosmos avec toutes ses composantes. Les espaces concentriques
successifs, rectangulaires ou carrés sont délimités par des murs entourant le sanctuaire, ou demeure de la divinité.
Avec sa structure pyramidale le temple ressemble à une montagne, et ses niveaux indiquent les divers ciels
superposés. Le service du temple, les besoins de ses très nombreux prêtres et serviteurs exigeaient la construction
de bâtiments appropriés à l’intérieur de l’enceinte. C’est la raison pour laquelle le temple représente le modèle de la
cité : c’est à sa ressemblance que l’on construira le palais avec un noyau central qui abrite le trône royal le roi étant
sous bien des rapports assimilé à la divinité.
Temples et palais sont très vastes, et doivent disposer de grandes richesses pour subvenir aux besoins des
multitudes qui les entretiennent ; les ressources de certains temples provenaient des revenus de centaines de
villages et d’immenses terres cultivées.
La prépondérance de l’art religieux et l’ampleur même de telles œuvres exigeaient une longue tâche
collective et anonyme. Mais face à leur ambition d’éternité, que comptaient les hommes et le temps ? C’est dire que
nous ignorons pour la plupart du temps les noms de leurs auteurs et combien il est difficile d’établir une chronologie
exacte.
Leur conception théologique et cosmologique confère leur unité à tous les monuments de l’Inde : cette
inspiration se manifeste dans la rigueur du plan et plus précisément, dans les exigences iconographiques. Il s’agit
donc d’un art canonique au sens large du mot et de ce fait, extrêmement unitaire. Les écoles se différencient
cependant par certaines particularités dans l’expression formelle : les écoles du Nord montrent des édifices massifs,
sobres et précis alors que celles du Sud se caractérisent par une recherche de l’exubérance et de la légèreté.
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L’évolution des stupa
(D’après Histoire Universelle de l’Art , Larousse, T.3 pp.287)
Si le bouddhisme fut le premier mouvement religieux à créer des œuvres artistiques il ne fait pas de doute
que ses racines se trouvent dans des traditions antérieures nettement hindoues et par conséquent, brahmaniques :
l’apparition du stupa est l’exemple de cette évolution. A l’origine, il n’est rien d’autre qu’un tumulus imitant la forme
des tombes védiques. La fonction funéraire ayant disparu il commence à revêtir des significations symboliques et à
se compliquer de nouveaux éléments expressifs pour les illustrer.
L’hémisphère posé sur les fondations peut représenter le bol à aumônes du Bouddha, mais très vite ce
simple symbolisme s’est enrichi au point d’atteindre une signification cosmogonique : l’hémisphère est comme l’œuf
d’où va surgir toute vie et il est traversé par le mât du parasol, qui symbolise l’axe de l’Univers. L’enceinte,
matérialisée par une balustrade représente le monde avec ses quatre portes orientées vers les points cardinaux. Le
stupa résume dont la pensée bouddhique et constitue le monument le plus représentatif de cette religion, qui le
diffusera d’ailleurs vers d’autres terres asiatiques.
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La genèse de l’art indien
(D’après Histoire Universelle de l’Art , Larousse, T.3 pp.276)
Les envahisseurs indo-européens descendant en vagues successives des plateaux de l’Iran, étaient des agriculteurs
déjà organisés en sociétés. Ils se donnaient le nom d’Arya ou noble et contribuèrent peut-être à la disparition des
civilisations de l’Indus poursuivant leur avance à travers le « pays des cinq rivières », le Penjab, vers la vallée du
Gange.
Dans cette nouvelle culture, l’abondance des témoignages littéraires contraste avec la relative pauvreté des
matériaux archéologiques et artistiques. Alors que sont élaborés en sanskrit archaïque les Veda, ou livre du savoir (le
Rigveda aurait été composé aux XIe-Xe siècles avant J. C.), et les épopées comme le Mahabharata et le Ramayana,
les vestiges matériels ne commencent à abonder que vers 750 avant J.C. Le bois et l’argile étant les seuls matériaux
utilisés, peu de choses ont survécu des bâtiments et établissements de cette époque védique.
Le pays du moyen Gange était divisé en royaumes dispersés, continuellement en guerre. II existait alors chez
les Arya une division de la société fondée sur les occupations. Plus tard, lorsque le brahmanisme se développa, ces
distinctions se transformèrent en une véritable organisation sociale et politique : les brahmanes membres de la
caste sacerdotale supérieure, les ksatriya, qui constituaient la noblesse militaire, les vaisya membres de la caste
populaire paysanne, enfin les sudra, les serviteurs. Les arborigènes (ou dasyn) divisés en de très nombreuses ethnies
et tribus, n’appartenaient à aucune caste et étaient assimilés à des êtres inférieurs. Selon les codes brahmaniques
tardifs les castes étaient issues du corps de Brahma considéré comme le dieu créateur et le Maître des Veda. Son
culte fut supplanté par ceux voués à Vishnu, dieu de la conservation du monde, et à Shiva dieu de la Destruction et
créateur tout à la fois.
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