SANDESH - n° , sNdez!, 8- Le Message de la Chinmaya Mission (Septembre – Octobre 2011) Hari Om ! Du 5 au 8 septembre, Shrî Swami Tejomayananda, responsable international de la Chinmaya Mission a séjourné à l’ashram de Beau-Bassin à l’île Maurice. Au cours de sa visite, il a commenté tous les soirs le chapitre XIV de la Bhagavad Gîta à Rose Hill, à l’endroit même où Swami Chinmayananda a donné sa première conférence mauricienne. Le matin, une centaine de personnes ont un peu bousculé leur routine pour une classe de 6 à 7 heures, suivie (en option…) d’un petit déjeuner. C’était un petit sacrifice à faire pour un moment de pur Védânta : une magnifique étude pleine d’inspiration et d’intelligence sur une œuvre d’Adi Shankara : Dhanyâshtakam Le départ de Guruji s’est fait juste après une journée de rassemblement où une famille de 200 personnes a partagé chants, discussion et un dernier Samasthi Bhiksha aux allures de pique-nique spirituel… En marge de l’évènement, plusieurs réunions d’organisateurs se sont tenues. L’idée était de réfléchir à mieux relayer le zèle missionnaire de Swami Pranavananda et de lui venir en aide, car son travail est harassant. Ceux qui ont tant reçu de Swamiji doivent à leur tour offrir leur temps, leur talent et leur savoir-faire pour soutenir et propager l’enseignement et la méthode de Swami Chinmayananda et coûte que coûte passer cet héritage spirituel à une nouvelle génération. On ne vit pas avec des excuses… D’ailleurs, en parlant de Swami Pranavanandaji : nous avons l’honneur et le bonheur de recevoir une nouvelle visite du 12 au 22 octobre. Invitez ceux que vous estimez à cette fête de la Connaissance… Avec Prem et Om, Au Service du Seigneur ! Programme : célébrations et causeries à la Réunion: Dim. 16 oct. 10 h à 11 h 30 Swami Pranavananda à Saint-Louis : A quoi sert le renoncement ? Lun.17 au ven. 21 oct. 18 h 30 à 20 h Swami Pranavananda à Sainte-Suzanne – Gîta Yajña Chapitre XV – Le Yoga du Soi Suprême Ven. 21 octobre 18 h 30 à 20 h Spectacle Bharata Natyam Médiathèque de Sainte Suzanne Mar. 25 octobre 18 h 30 à 20 h Shivarâtri mensuel. Dim. 30 oct. et 27 nov. 9 h à 11 h Les dimanches du Védânta à Saint-Louis : Atma Bodh. Les ateliers culturels de Jay Sarasvati YOGA Mercredis 18 h à 20 h (Hatha Yoga) ANGLAIS Samedis 7 h 30 à 9 h (Tous niveaux) TAMOUL Mercredis 16 h à 17 h 30 (Tous niveaux) BALA VIHAR Samedis 9 h à 10 h 30 (Eveil des enfants de 5 à 12 ans aux bases de l’Hindouisme) SATSANGH Samedis 9 h à 10 h30 Bhâgavad Gîta Chapitre II (Le Yoga de la connaissance) Dimanches 17 h à 1 8h Vivre en harmonie. DANSE Mercredis 15 h à16 h30 (Bharata Natyam) SANSKRIT Mardis 18 h 45 à 20h (les mots du Gîta Dhyanam) PEINTURE Samedis 14 h à 16 h (groupe à constituer) Nouvelle parution : Swami Chinmayananda était un géant qui a aidé l’humanité. Des millions de personnes évoluent et profitent encore de son travail. « He did it » est un bel ouvrage fait aux Etats-Unis et très richement illustré qui décrit (en anglais) son oeuvre et ce qu’il a légué au monde. A recommander à tous ses admirateurs et à ceux qui veulent garder de lui un souvenir vivant. (Prix 20 € sur commande) Tout le monde existe, mais bien peu de gens vivent, car pour vivre, il faut avoir un idéal. Swami Chinmayananda Histoire : Jaya et Vijaya Vaïkuntha est le palais céleste où demeure Shrî Vishnu. Le Seigneur y vit avec toute sa suite dans une atmosphère de pure intelligence (Sattva). On y perçoit partout une seule et même réalité et personne n’établit jamais la moindre différenciation. Un jour, les quatre Sanatkumaras, les fils spirituels de Brahma (le Créateur), décidèrent de se rendre à Vaïkuntha pour faire une visite au Seigneur Vishnu. Bien qu’ils soient les plus anciens des êtres vivants, ils avaient toujours gardé l'apparence de petits garçons de cinq ans. C’est leurs immenses austérités (tapas) qui leur valaient cette éternelle jeunesse. Les quatre sages franchirent sans aucun embarras les six premières grilles de Vaïkuntha. Mais à la septième porte ils furent arrêtés par deux anges gardiens. C’étaient des jumeaux, d’aspect lumineux, ornés de couronnes d'or et de nombreuses autres parures étincelantes. Ces deux gardes s’appelaient Jaya et Vijaya (Victoire et Triomphe). Ils arrêtèrent les Sanatkumaras en brandissant leurs masses. Ils croyaient que par jeu, des petits enfants voulaient pénétrer dans le royaume céleste. Les quatre Rishis furent très contrariés de l’incident et leur dirent : «Comment pouvez-vous faire des différences entre les personnes alors que vous résidez à Vaïkuntha, là-même où ne prévaut qu’une uniformité parfaite ? Et comment pouvez-vous craindre qu’un danger puisse menacer votre Maître, alors que l'univers tout entier repose en lui ?... Nous sommes obligés de conclure de votre attitude que vous n'êtes pas dignes de vivre dans ce monde sattvique (pur). Néanmoins, nous ne voulons pas être trop durs avec vous parce que vous êtes tout de même des serviteurs du Seigneur. Notre sentence sera donc de vous faire redescendre sur terre. C’est un monde vil, plein de luxure, de colère et de cupidité. C’est un monde gouverné par la loi du désir, et c’est ce dernier qui fait naître les différences et toutes les divergences, en un mot la dualité... Jaya et Vijaya avaient compris qu’ils avaient commis une grande faute. Ils se prosternèrent immédiatement devant les Sanatkumaras, et déclarèrent, implorant leur pardon : « Que votre volonté soit faite ! Selon votre décision, faites-nous chuter sur la terre au plus vite. La seule grâce que nous vous demandons de bien vouloir nous accorder, c’est que, aussi longtemps que nous séjournerons sur terre, nous puissions toujours nous souvenir de notre Seigneur. » Comme Shrî Vishnu est omniscient, Il savait bien sûr parfaitement ce qui était en train de se passer à la porte de son royaume. Il s’y rendit, accompagné de son épouse Lakshmi. Frappés de stupeur, les Sanatkumaras virent soudain apparaître devant eux Celui sur lequel ils avaient depuis toujours médité dans leur cœur. Ils se prosternèrent humblement avant d’oser regarder cette apparition resplendissante de laquelle ils ne purent plus détacher les yeux. Se prosternant à nouveau devant lui, ils dirent : « O Bhagavân ! Pardonne-nous, d’avoir prononcé cet arrêt envers tes serviteurs. Puisse le sort que nous avons jeté n'avoir aucun effet. » Bhagavân leur répondit: « Tout au contraire, c’est à moi de vous demander pardon, car je suis indirectement responsable de tous les faits et gestes de mes serviteurs. Votre sentence s’accomplira, tout simplement parce que ce n'est pas vous qui l’avez prononcée, mais bien Moi, qui parlait à travers vous. Jaya et Vijaya naîtront bien sur terre en tant qu’asuras, mais leurs esprits, bien que noyés dans la colère et la haine, resteront constamment centrés sur Moi. » Il dit ensuite à ses deux soldats: « Allez de l'avant et n'ayez aucune crainte. Tout se passera bien pour vous. Les temps viendront bientôt où je viendrai personnellement vous délivrer. Alors, l'esprit purifié par vos épreuves, vous reviendrez à Vaïkuntha vous remettre à mon service. » Soudain toute lumière disparut des visages de Jaya et Vijaya… Leur regard était devenu terne et lugubre. Ils descendirent sur terre dans la semence de Kâshyapa et de là, furent transférés dans le ventre de Diti… (Tiré du Bala Bhagavatam) La seule loi qui soit immuable, c'est que le changement est perpétuel Swami Chinmayananda Questions fréquentes sur l’Hindouisme : 18 – Qu’est-ce que sont les Upa-Védas, combien y en a-t-il et de quoi traitent-ils ? Les Upa–Védas ou Véda-upāngas (appendices) sont des écrits rattachés aux Védas. Il y en a quatre rattachés à chacun des quatre Véda : Au Rig Véda on rattache l’Ayur Véda, ou science de la santé et de la médecine Au Yajur Véda, le Dhanur Véda, qui est l'art militaire Au Sama Véda, le Gandharva Véda, qui regroupe les connaissances scientifiques et la musique A l’Atharva Véda, le Sthāpatya Véda, traité d'architecture, construction et génie mécanique. 19 – Qu’est ce que sont les Védāngas ? Il y a six Védāngas qui sont des branches additionnelles des Védas : Chandas ou prosodie (science du métré poétique et art de réciter) Kalpa ou agencement des sites religieux et des rites Nirukta étymologie védique Shikshā ou phonétique Vyākarana ou grammaire 20 – Quelles sont les écoles de philosophie dans l’Hindouisme ? Il y a six Darshanas ou écoles dans la philosophie Hindoue. Chacune est indépendante des autres mais toutes reconnaissent les textes sacrés des Védas comme faisant autorité. Le Nyāya du sage Gautama : est le système Hindou de la logique. Le Vaisheshika du sage Kannadā : est la théorie atomiste de la structure de l’univers. Le Sānkhya du sage Kapila : traite la relation entre la Nature et l’Esprit à l’origine du monde. Le Yoga du sage Patanjali : enseigne la maitrise de soi par la transformation du mental. Le Mīmānsā du sage Jaïmini : traite du ritualisme (méthode et pratique des rituels) dans les traités appelés Karma Kānda connus aussi sous le nom de Pûrva Mīmānsa. Le Védānta du sage Krishna Dvaipāyana Bādarāyana Vyāsa (ou sage Véda Vyâsa) : cette école fait une interprétation philosophique et théologique des Upanishads. Le Védānta est aussi connu sous le nom d’Uttara Mimānsa. 21 – Que veut dire Védānta ? Le terme Védānta signifie : Véda + anta, « la fin des Védas » qui signifie littéralement la partie finale des Védas mais aussi fait référence au but final indiqué dans les Védas : Brahman. Vede sidhyati sidhānta iti Védanta : « les conclusions philosophiques auxquelles on arrive avec, par et au moyen des Védas » Dialogue de Sagesse : On entend souvent les gens dire : « personne ne m'aime », alors que le monde est rempli d'amour. Mais généralement nos cœurs ne sont pas ouverts pour l'amour. Ils lui défendent d'entrer, et pour lui la porte de nos cœurs reste à jamais close. Or personne d'autre que nous ne peut l'ouvrir car c’est une porte qui ne s'ouvre pas de l'extérieur: la seule poignée se trouve à l'intérieur. Nous sommes la seule personne présente dans nos cœurs, et on y reste inconsciemment enfermés, on appelle sans cesse les autres pour qu'ils viennent nous délivrer. Personne ne peut faire çà… Arrêtez de crier ! Une fois pour toutes, trouvez la poignée et tournez-la. Ô... Voilà que la porte s'ouvre, et instantanément vous recevez une bouffée d'air frais qui vous emmène de partout le merveilleux parfum de l'amour. Ouvrez votre cœur ! Accueillez l'amour ! Le tirage de ce Sandesh a été rendu possible grâce au sponsor de : Amicale des Hindous – Famille MAYANDI-SHIVANI Ne mettez jamais la clé de votre bonheur dans la poche de quelqu'un d’autre ! Swami Chinmayananda Le coin du sanskrit : Bhâgavad Gîta, chapitre I(suite) AÇ zUra mhe:vasa ÉImajuRnsma yuix, yuyuxanae ivraqí Ô‚pdí mharw>. 1-4. atra śūrā maheṣvāsā bhīmārjunasamā yudhi | yuyudhāno virāṭaś ca drupadaś ca mahārathaḥ ||1-4|| atra śūrāḥ maha-iṣvāsāḥ : il y a des héros, de grands archers bhīmā Arjuna samāḥ yudhi : à Bhima et Arjuna égaux au combat yuyudhānaḥ virāṭaḥ ca drupadaḥ ca: Yuyudnana et Virata et Drupada mahā rathaḥ : le grand conducteur de char 1-4 - Voici leurs grands héros, de puissants archers. Ils valent au combat Bhîma et Arjuna. Il y a Yuyudhana, Virata et Drupada, le grand combattant sur char. x&òketuíeiktan>kaizrají vIyRvan!, puéijTk…iNtÉaejí zEByí nrpug < v>. 1-5. dhṛṣṭaketuś cekitānaḥ kāśirājaś ca vīryavān | purujit kuntibhojaś ca śaibyaś ca narapuṃgavaḥ ||1-5|| dhṛṣṭaketuḥ cekitānaḥ kāśirājaḥ ca vīryavān : Dhrishtaketu, Chekitâna et le roi de Kâshî, très fort purujit kuntibhojaḥ ca śaibyaḥ ca nara puṃgavaḥ : Purujit et Kuntibhoja, et Shaibya, héros des hommes 1-5 - Dhrishtaketu, Chekitâna et le vaillant roi de Kâshî, Purujit et Kuntibhoja, et encore Shaibya, le meilleur des hommes. yuxamNyuí iv³aNt %ÄmaEjaí vIyRvan!, saEÉÔae ÔaEpdeyaí svR @v mharwa>. 1-6. yudhāmanyuś ca vikrānta uttamaujāś ca vīryavān | saubhadro draupadeyāś ca sarva eva mahārathāḥ ||1-6|| yudhāmanyuḥ ca vikrānta uttamaujāḥ ca vīryavān: et Yudhâmanyu le fort et Uttamaujâ le viril: saubhadraḥ draupadeyāḥ ca : le fils de Subhadra et les fils de Draupadi sarva eva mahārathāḥ : tous de grands combatants en char 1-6 - Yudhâmanyu le fort et le brave Uttamaujâ, le fils de Subhadra (Abhimanyu, fils d'Arjuna et Subhadra), et les cinq fils de Draupadi, tous de grands combattants en char. ASmak< tu ivizòa ye taiÚbaex iÖjaeÄm, nayka mm sENySy s<}aw¡ taNävIim te. 1-7. asmākaṃ tu viśiṣṭā ye tān nibodha dvijottama | nāyakā mama sainyasya saṃjñārthaṃ tān bravīmi te ||1-7|| asmākaṃ tu viśiṣṭā* ye: mais les nôtres qui sont exceptionnelment* puissants tān nibodha dvijottama : eux, pour information, ô meilleur des deux-fois nés, nāyakaḥ mama sainyasya : les capitaines de mes soldats saṃjñārthaṃ tān bravīmi te : pour information je les mentionne à toi 1-7 – Mais je te cite aussi, pour ton information, O meilleur des deux fois nés, ceux qui sont nos champions, les chefs de mon armée. On ne va jamais aussi loin que quand on ne sait pas où on va… Christophe Colomb CHINMAYA MISSION REUNION - Centre d’Etudes Védantiques - Vijnana Nilayam - (Ass. Loi 1901) – 10, rue Sainte Vivienne - Quartier Français – 97441 Sainte Suzanne - La Réunion - tél. 0262 58 24 39 – 0692 82 90 00