Plaquette de saison 2013-2014 - Comédie Poitou

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comédie poitou-charentes
saison
2o13.14
centre
dramatique
national
direction
Yves
Beaunesne
comédie poitou-charentes
2
l’annonce
faite
goldoni
à marie
3
éditorial
Bob Kennedy disait dans les années 1960 à propos du PIB : « Il ne
tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur
éducation, il n’inclut pas la beauté de notre poésie ou la solidité
de nos mariages, il mesure tout sauf ce qui rend la vie digne d’être
vécue. » Ne donnait-il pas déjà raison à ce qui nous apparaît de plus
en plus, à savoir que la démocratie et l’économie de marché semblent
avoir fusionné en un organisme prédateur dont l’imagination étroite,
indigente, se limite à graviter presque entièrement autour de l’idée
de maximiser le profit ? Ce n’est pas étonnant dès lors s’il y a un
retour des luttes et des contradictions sociales. Protester, c’est refuser
d’être réduit à un zéro et à un silence forcé.
Dans ce contexte, il me semble impératif d’opérer une sorte
de restauration de la représentation : le monde et la raison moderne
peuvent-ils se passer du potentiel de sens contenu dans les grands
poèmes théâtraux, sur lequel se fonde notamment la substance
éthique des Etats de droit et des sociétés démocratiques ? Il faut
réinvestir les récits, les caractères, les personnages et les héros auxquels
on peut s’identifier ou s’opposer. Le refus des protestataires devient
alors le cri sauvage, la colère, l’humour, l’illumination des femmes,
des hommes et des enfants évoqués dans une histoire. L’art doit
être une fête qui réunit ce que l’ordre social divise.
Il faut des lieux de création et de diffusion qui soient des sanctuaires,
dans lesquels les artistes puissent s’exprimer totalement et librement.
Mais l’artiste doit aussi aller dans l’espace des publics, pour toucher
le plus grand nombre. Introduire l’art dans la vie, c’est donner le
goût de fréquenter des œuvres. En favorisant la présence artistique
sur les territoires, on assiste à des connexions passionnantes entre
des œuvres et des publics qui n’ont pas l’habitude de se fréquenter.
Qui ne prend goût pendant l’enfance au livre, au musée ou au théâtre
n’a que peu de chances d’en découvrir les plaisirs à l’âge adulte.
L’appétit pour la culture, c’est à l’école qu’il s’éveille et se forme.
C’est donc une école de spectateurs que nous voulons développer,
et pour cela nous voulons encourager les créateurs qui travaillent
avec nous, comédiens, metteurs en scène, auteurs à investir d’abord
les écoles, puis tous les lieux prêts à dialoguer avec le théâtre,
à se sortir d’eux-mêmes, et nous avec eux. Qu’aux temps durs
qui courent, le théâtre oppose le droit et la capacité pour chacun
de rester vif et inventif. En proposant prioritairement, cette
année, des écritures contemporaines. Créations, rencontres avec
des créateurs et des œuvres, ateliers de pratiques artistiques : les
trois leviers de la démocratisation culturelle seront tenus avec tous
les âges de la vie : le jeune public, les collèges, les lycées, les jeunes
en formation, les adultes, les anciens. A la ville, dans les quartiers
comme à la campagne.
Le désir de théâtre ne connaît pas la nuit.
Yves Beaunesne
4
5
mot du collectif
d’artistes
« Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis ».
(Saint-Exupéry)
L’Intervention © Guy Delahaye
Cette année la Comédie Poitou-Charentes met à l’honneur l’écriture
contemporaine. L’écriture est fascinante, elle nous permet d’entretenir
des conversations à travers les époques et à travers les pays, ce qui
fait que ce que l’homme a découvert une fois, il l’a découvert pour
très longtemps. Chacun, face à une œuvre d’art, qu’elle soit théâtre,
musique, peinture, poème, peut sentir s’éclairer en lui une sorte
de révélation intime. Bien souvent, nous écrivons davantage pour
comprendre que pour expliquer. L’écriture et la lecture repoussent
la tentation de se laisser envahir par la lassitude, l’ignorance, la bêtise,
ombres qui portent le joli nom d’obscurantisme quand on délaisse
le désir de connaître. C’est pourquoi nous nous réjouissons de proposer des textes inédits, et par ailleurs, de pouvoir accueillir dans
les murs de la Comédie un atelier d’écriture destiné aux amateurs.
L’Otage © François Passerini
Mais le théâtre, c’est passer de l’acte individuel à une aventure
collective où nous portons de l’écrit aux oreilles d’une assemblée.
Face à un spectacle, qu’on l’ait aimé ou pas, la profondeur de la
discussion qui s’engage avec nos proches à l’issue de la représentation,
la qualité de l’échange, est d’une étoffe plus singulière que tout notre
plaisant bavardage de la vie de tous les jours. Nous touchons en nous
à ces cordes sensibles et résonnantes, ces cordes faites de liens
tendus entre les uns et les autres. Quoi que nous cherchions à travers
le théâtre – distraction, éclairage, consolation, incandescence, ou que
sais-je – gardons vivante cette archaïque manière de vibrer ensemble.
Carmen © Guy Delahaye
À la vie ! © Philippe Wall
Œdipapa © DR
Hetero © Nicolas Mahu
Né des cheminements et circulations des artistes associés, notre
collectif reflète la diversité des univers et des synergies qui se croisent
dans un lieu de création. Chaque artiste, à sa manière, amène un vent
de curiosité et d’émerveillement, une respiration pour se sentir vivant.
Et, à sa manière, répond aux questions que nous nous posons :
comment faire pour que l’art contemporain soit accessible au plus
grand nombre, sans se demander ce qui va plaire ni donner au public
ce qu’on croit qu’il attend ? Comment fabule-t-on sa vie la dernière
année de son lycée ? Comment raconter son vécu quand on est
à la retraite ? Comment se tissent les liens entre des générations
soi-disant éloignées ? Quelle ventilation faut-il imaginer entre le
soutien à la création et les différents leviers de l’accès à la culture ?
Ce sont des questions de politique culturelle, mais « celui qui ne
s’occupe pas de politique ne s’occupe de rien ». (Aristote) Ce que
l’on ne peut pas faire tout seul, on peut le faire ensemble. Mettre
en commun nos expériences, nos problématiques, produire
des spectacles spécifiques qui réinventent une manière d’écrire
le spectacle. C’est un challenge pour nous, pour tous.
Laure Bonnet
Thomas Condemine
Yves Beaunesne
6
7
l’annonce
faite
à marie
l’annonce
faite à marie
création
Claudel est un de ces cavaliers
qui firent, dès le début du xxe
siècle, le grand écart sur les
côtés de l’échiquier littéraire.
Immense voyageur, c’est un
écrivain qui est sorti toute sa
vie de sa chambre. Il y a chez
lui comme une navigation sur
une mer démontée. Il a inventé
une langue capable de tenir
le passé, le présent et le futur
ensemble, il a redonné à la
langue française des dérapages,
du brut, de l’horizon lointain.
Je me rappelle ce professeur
qui, à la lecture de Animus et
anima de Claudel, nous montrait
la chair de poule qui couvrait
son avant-bras : « Voilà, disait-il,
à quoi on reconnaît le théâtre
vital ». Sa parole est la chair
et le sang donné aux tigres.
Première pièce de Claudel
à être jouée, elle a été amorcée
dès 1892 sous le titre La Jeune
fille Violaine, puis remaniée
en 1911 pour donner L’Annonce
faite à Marie. Au départ, il y
a comme un drame domestique
autour de la rivalité de deux
sœurs : le père soutient Violaine,
l’aînée, la mère, Mara, la cadette,
qui prend à l’aînée son fiancé.
Mais il se passe que Violaine,
malgré la déchéance survenue
après un baiser donné à un lépreux, prête assistance à sa sœur,
et c’est là que tout commence.
Poème inspiré par l’enfance
orageuse de l’auteur, germé
dans la glaise et la tourbe de
son Tardenois natal, écrit avec
ses tourments charnels autant
que mystiques, L’Annonce faite
à Marie est le « drame de la
possession d’une âme par le
surnaturel ». Claudel n’est jamais
franchement dans l’orthodoxie
religieuse, son catholicisme est
beaucoup plus imbibé de rhum
qu’on ne le pense, il y a chez
lui quelque chose d’hérétique
dans le dialogue de la chair
et de la tentation. Et au-delà
de la tragédie familiale, il y a,
comme dans la tradition
hébraïque, le sens caché :
Claudel a cherché l’irruption
du divin dans l’humain
et il l’a trouvée dans l’ébriété
divine de Violaine, touchée
par la passion du Christ.
Claudel n’est pas un défenseur
du « théâtre des symptômes »,
un théâtre du constat qui fait
état surtout de la seule misère
humaine, qui reproduit la violence sans un vrai détournement
créatif, qui se contente de faire
résonner ses doutes sans porter
en lui une forme de reconstruction, de résilience. Sans vouloir
additionner les raisons ou les
non-raisons d’avoir confiance,
il pose la confiance comme
un postulat : la peur ne doit pas
mener les artistes. Les situations
sans solution sont résolues
par les fous, les enfants et les
amoureux comme Claudel.
Il aurait pu faire sienne la devise
de Schiller : « Vivez votre siècle,
mais ne soyez pas sa créature ».
de Claudel
mise en scène Yves
Beaunesne
adaptation et dramaturgie Marion
Bernède scénographie Damien
Caille-Perret lumières Joël Hourbeigt
création musicale Camille Rocailleux
costumes Jean-Daniel Vuillermoz
maquillages /coiffures Catherine
Saint-Sever assistanat à la mise
en scène Marie Clavaguera Pratx
et Amélie Chalmey
distribution Damien Bigourdan,
Judith Chemla, Thomas Condemine,
Jean-Claude Drouot, Fabienne
Lucchetti, Julie-Marie Parmentier
et trois musiciens
production Comédie Poitou-Charentes –
Centre Dramatique National avec le soutien
de la Drac Poitou-Charentes, de la Région
Poitou-Charentes et de la Ville de Poitiers
coproducteurs Le Théâtre d’Angoulême,
Le Moulin du Roc à Niort en partenariat
avec Les Bouffes du Nord
19 › 21.03.14
TAP, Poitiers
8
9
goldoni
goldoni
création
La Comédie Poitou-Charentes
cherchant, sous l’impulsion de
son directeur Yves Beaunesne,
à mettre en place un cycle
de pièces courtes autour des
grandes heures du théâtre,
il nous revient, à nous artistes
associés, de nous rencontrer
et de collaborer pour en créer
le premier maillon.
Nous partageons le désir
de créer un spectacle plein
d’humour et d’énergie. Nous
avons choisi Goldoni car c’est
un auteur qui nous intéresse
et nous avions envie d’éveiller
la curiosité à son égard. Ce
petit gros sympathique qui
ne connaissait rien aux filles,
ce gosse insupportable fugueur
et influençable a, de son vivant,
vu dix-huit éditions de son
théâtre, mis sous presse plus
de cent cinquante comédies,
réussi a réformer la comédie
italienne en en faisant tomber
les masques pour l’emporter
vers plus de sensibilité et
de réalisme. Cet auteur a écrit
pour les femmes, pour les
gondoliers, pour les marchands
laborieux, pour les soubrettes,
pour ceux que la misère oblige
à en servir d’autres sous les
coups de bâtons, et encore
pour les femmes, celles qui
doivent se marier pour survivre,
celles qui rusent, qui se battent,
qui crient dans les rues, celles
qui cancanent, celles qui
jalousent. Il a écrit pour les
comédiens des rôles qu’il voulait
sur mesure et des mécaniques
dramaturgiques complexes
et précises. Réfugié en France
à la fin de sa vie, pensionné
par le Roi, la Révolution coupe
ses moyens de subsistance,
juste avant d’être reconnu
comme un « auteur du peuple »
par la République qui souhaite
continuer à le pensionner.
Le messager arrive trop tard,
Goldoni est mort à Paris dans
la misère. Son destin offre
de multiples portes d’entrées
pour créer ce spectacle.
Pour le travail d’écriture, Laure
Bonnet vise une malicieuse
mécanique quant à la forme, et
à l’image du travail de Goldoni
dans ses œuvres, qui a toujours
cherché du côté de la « comédie
de caractères » des personnages
bien dessinés, dynamiques
et drôles.
texte de Laure
mise en scène
Bonnet
Thomas Condemine
distribution en cours
production Comédie Poitou-Charentes –
Centre Dramatique National avec le soutien
de la DRAC Poitou-Charentes, la Région
Poitou-Charentes et la ville de Poitiers
12.05.14 séance scolaire
› Centre socioculturel
de la Blaiserie
12.05.14 19h30
› Centre socioculturel
de la Blaiserie
13.05.14 19h30
› Centre socioculturel
de la Blaiserie
10
11
rendez-vous à la comédie
L’art et la culture ne sont pas
les souvenirs vieillots d’une
France obsolète. Ils sont florissants, ils donnent des lectures
du monde, ils ouvrent les esprits
et les frontières, ils parlent
à toutes les catégories de la
société. Prendre à bras-le-corps
la modernité artistique dans
toutes ses dimensions, c’est
accompagner le désir d’autres
artistes, c’est être garant du
croisement des formes dans le
spectacle vivant. « Le dialogue
des pluralités produit le changement » (Edgar Morin).
La première mission d’un CDN
est le soutien à la création,
sous toutes ses formes : nous
l’organisons notamment autour
de nos désirs de compagnonnage et de nos propositions
de regards croisés. Avec
comme priorité, cette année,
l’écriture contemporaine.
el m
misanthrope
Cie Sans titre
Production
El M est un texte écrit par
Laure Bonnet, artiste associée
de la Comédie Poitou-Charentes,
en compagnonnage avec la Cie
Sans Titre production. Autour
de ce Misanthrope particulier,
Anne Morel met en scène 5
interprètes : comédienne et comédien, musicienne, rappeur,
clown, Hélène Vieilletoile, Vincent Hesay, Pascale Bertomier,
Mathias Gourdot, et Patrick
Authier.
« L’action se déroule non pas
dans les salons de Célimène
mais dans le bar où se produit
Céliman star montante de la
musique. Ce soir-là, Alceste ou
plutôt Altesse pousse la porte
du bar. Altesse c’est l’atrabilaire amoureuse. Elle fait partie
des invisibles, elle veut un
monde juste, un amour pur,
inouï, impensable. Entre elle
et Céliman une histoire
d’amour passionnelle. Arsinoé
est là aussi, ici on l’appelle Sissi.
Son souci : trouver le grand
amour et le père de son futur
bébé. Alceste, lui, également est
présent, le producteur de jeune
talent, le détecteur d’étalon, il
sait faire briller les diamants...
Et puis Phil Philinte ou Philomène on ne sait pas trop, il /elle
est aussi là ce soir. Il /elle est
propriétaire du bar et ami(e)
d’Alceste.
« On ne doit pas comprendre
le monde, on doit uniquement
y trouver sa place .» Einstein
Cinq personnages qui se
questionnent sur leur place
dans le monde et leur rapport
à l’amour.
Altesse et Céliman, deux êtres
séparés par leur rapport
au monde.
L’un est dehors l’autre dedans.
Comment être dans le monde ?
Comment aimer ? C’est quoi
réussir sa vie ? Sont les questions
qui habitent notre EL M.
spectacle théâtral et musical
coproduction Comédie Poitou-Charentes
– Centre Dramatique National, théâtre
de Bressuire, Maison des 3 Quartiers
avec le soutien de la Drac Poitou-Charentes,
la Région Poitou-Charentes, le ville de Poitiers,
le Département de la Vienne
06.11.13 19h30
07 et 08.11.13 20h30
› Centre d’Animation
de Beaulieu
antigone
Théâtre des
quartiers d’Ivry
(lire p. 14 dans la rubrique
Collèges au spectacle)
22.11.13 20h30 › Centre
d’Animation de Beaulieu
ylajali
Cie Incandescence
Un jeune homme marche dans
les rues d’une ville, avec une
couverture sous le bras. Souffrant d’inanition prolongée
et mis à la porte de son logis,
il recherche désespérément
quelque chose à manger.
Envers et contre tout, le jeune
homme tente de survivre, lutte
pour conserver sa dignité. Il se
démène, il se cogne aux murs,
il marche et marche encore
à travers les mêmes rues, rencontrant les mêmes personnes,
s’asseyant ou s’allongeant
sur le même banc. Il marche
dans son cerveau.
Nous pénétrons dans les
« fils embrouillés du réseau
de ses nerfs ». Passé et présent
s’enchevêtrent de manière
troublante. Fantasmes, souvenirs, projections, réalité, rêves...
Ses soliloques et sa narration
sont entrecoupés d’interventions
drolatiques et dramatiques des
autres personnages qu’il rencontre au gré de son errance :
policiers, clochards, employés
et bourgeois. Tous incarnés
par la même personne, le Vieil
Homme.
Et puis il y a une jeune femme,
mystérieuse et imposante, en
qui il reconnaît « Ylajali », qui
personnifie pour lui une sorte
d’amour idéal et de lumière
lui redonnant vie.
Entre les trois figures se met
en place un drame souterrain,
une danse lancinante, tragicomique, avec en arrière-fond,
la Faim qui ronge et dévore
le personnage principal.
Qu’est-ce qui fait marcher
le Jeune Homme ? La Faim
est-elle une allégorie de la Vie
ou de la Mort ? Qui est Ylajali ?
de Jon Fosse d’après le roman
Faim de Knut Hamsun traduction
Gabriel Dufay et Camilla Bouchet
© L’Arche Editeur mise en scène
Gabriel Dufay
distribution Gabriel Dufay,
Muranyi Kovacs, Jean-Paul
Wenzel et Antoine Bataille
au piano musique Antoine
Bataille collaboration artistiques
Pauline Masson scénographie
Soline Portmann assistant
scénographie Benjamin Perrot
création lumières Thierry Fratissier
création costumes Inès Dufay
regard chorégraphique Corinne
Barbara régie générale / plateau
Mariam Rency régie lumières
Sébastien Marc conseiller artistique
Jérôme Bocquet administration
El Mostafa Iklil
production Compagnie Incandescence
coproduction L’apostrophe – scène nationale
de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise, Théâtre
des célestins avec l’aide à la production
dramatique de la DRAC Île de France
avec le soutien de l’Adami et de la Comédie
Poitou-Charentes – Centre Dramatique
National
ce texte a reçu l’aide à la création
du Centre National du Théâtre (CNT)
l’Arche est éditeur et agent théâtral
du texte représenté www.arche-editeur.com
remerciements Michel Archimbaud,
Michel Bataillon, Katharina von Bismarck,
Jean-Pierre Dufay, Laurent Lalanne,
Guri Skoklefald et Charles Tordjman
30.01.14 19h30
31.01.14 20h30
› Centre d’Animation
de Beaulieu
kassandra
fukushima
Cie Jacques
Kraemer
(lire p. 15 dans la rubrique
Collèges au spectacle)
13.02.14 20h30
› Maison des 3 Quartiers
lys martagon
Cie Les Veilleurs
(lire p. 14 dans la rubrique
Collèges au spectacle)
15.05.14 20h30
› Centre d’Animation
de Beaulieu
12
13
les rendez-vous jeune public
L’art révèle à l’enfant l’immensité qui l’entoure et qui l’habite.
Dans son souci de construire
une école du spectateur qui
commence dès le plus jeune
âge, car « aux âmes bien nées,
la valeur n’attend pas le nombre
des années », le Comédie
Poitou-Charentes soutient
depuis un an la Cie Drü qui
proposera une étape de travail
de son projet destiné au jeune
public, et présentera aussi
cette saison une création pour
les enfants de la compagnie
picto-charentaise Métromouvance.
l’hirondelle
trouvera t-elle
le printemps ?
Cie DRÜ
« De retour d’un long voyage,
trois acteurs ont rapporté
avec eux l’histoire d’Hirondelle.
Ils vont rassembler toutes leurs
astuces pour donner vie à ce
récit : contant, interprétant,
manipulant, dansant et chantant
cette fable avec leur(s) étrange(s)
personnalité(s)... Un peu déglingues et surtout passionnées !
Tout commence par le défi du
tsar Bouboutchko, lancé à tous
les hommes du pays : « Celui
qui réussira à se faire aimer
de ma fille, celui qui d’amour
arrivera à faire rougir ses joues,
celui-là pourra se marier
avec elle, qu’il soit prince
ou mendiant ».
Mais séduire la Princesse
Hirondelle ne sera pas une
mince affaire. Dotée d’une
fortune considérable, certes,
mais surtout d’un fort caractère,
la princesse porte un regard
lucide, cynique et relativement
désespéré sur les hommes et
leurs artifices ; ses prétendants
devraient peut-être y réfléchir
à deux fois ! À l’ombre de son
arbre, seuls les oiseaux
semblent la faire rêver.
Dans ce pays fantastique aux
influences russes, se joue une
quête d’amour : doute, peur,
échec, mensonge, espoir et joie
jalonnent le parcours de la
princesse. Dans ce pays fantastique, si proche de la réalité,
trouvera-t-elle celui qui aura
le pouvoir de lui donner
des ailes ?
L’hirondelle trouvera-t-elle
le printemps ? est une pièce
à la fois romantique et grinçante,
un spectacle tout public,
affranchi de tout didactisme. »
Marie Baxerres
texte Marie Baxerres mise en
scène Marie Baxerres et Scott
Koehler distribution en cours
François Ortéga, Romain Pellet
et Marie Baxerres musique
Guillaume Mika scénographie
Maximilien Pellet et Steven Coeffic
production Drü coproduction Comédie
Poitou-Charentes – Centre Dramatique
National avec le soutien de l’association
Beaumarchais-SACD
25.11.13 séance scolaire
› présentation de travail
25.11.13 19h30 › entrée libre
› Centre d’Animation
de Beaulieu
dors mon petit
enfant
Cie Métromouvance
Trois personnages, trois figures,
trois anges, sont quelque part
et nulle part à la fois. Ils tentent
d’apprivoiser le monde, de
se rassurer, d’apaiser leurs
angoisses et d’appréhender
le phénomène de leur propre
existence…
Nous vous proposons de voyager
dans un monde intermédiaire
à travers 4 points cardinaux,
4 éléments (la terre, l’eau, l’air
et le feu).
Dans ce parcours initiatique
interactif, le « petit » spectateur
se prendra à grandir avec l’histoire et le « grand » à ressentir
ce qui reste d’enfant en lui.
Notre création tend à se saisir
d’un texte, qui n’a d’enfantin
que le titre, pour lui adjoindre
une forme théâtrale qui permette aux enfants d’en accepter
le contenu mystérieux et poétique.
Le Théâtre des mots vient
de trouver corps, l’esprit
de Fosse : l’invisible donne
matière à l’imaginaire
de chacun…
texte Jon Fosse (traduit
du norvégien par Terje Sining,
L’Arche Éditions) mise en scène
Dominique Terrier
distribution Marie Ragu, Bruno
Lecoq, Marion Berthier, Alice
Geairon costumes / travail
plastique Chantal Rousseau
musique Pink Floyd (à l’étude)
assistant artistique Marc
Marchand
coproduction Le Gallia Théâtre, Scène
Conventionnée à Saintes (17), Théâtre
de Thouars, Scène Conventionnée (79)
avec le soutien de la Comédie
Poitou-Charentes – Centre Dramatique
National
L’Arche est éditeur et agent théâtral
du texte représenté www.arche-editeur.com
26.01.14 16h
› Centre d’Animation
de Beaulieu
27.01.14 séances scolaires
› Centre d’Animation
de Beaulieu
14
15
collèges au spectacle
La Comédie Poitou-Charentes
a décidé de mettre au cœur
de ses préoccupations les
questions d’éducation artistique
à destination des collégiens.
Ainsi, en partenariat avec
la Maison des 3 Quartiers,
cette saison, nous proposerons
3 spectacles aux collégiens
accompagnés de temps de
rencontres avec les collégiens
et d’un temps de formation /
rencontre à destination
des professeurs de collège.
antigone
Théâtre
des quartiers d’Ivry
Antigone : « Quel crime si
terrible ai-je commis ? J’ai voulu
donner à mon frère une simple
sépulture ? Ceci est, je le crois,
tout à mon honneur. Et tous
ceux qui m’entendent voudraient
applaudir si la terreur ne les
contraignait à se taire. Voilà bien
le signe de la tyrannie : elle peut
dire et faire tout ce qui lui plaît. »
« Pourquoi une Antigone
palestinienne ?
Parce que la pièce parle de
la relation entre l’être humain
et la terre, de l’amour que tout
individu porte à sa terre natale,
de l’attachement à la terre.
Parce que Créon, aveuglé par
ses peurs et son obstination,
interdit qu’un mort soit enterré
dans le sol qui l’a vu naître. Et
parce qu’il condamne Antigone
à être emmurée. Parce qu’enfin,
après les prophéties de Tirésias
et la mort de son propre fils,
Créon comprend enfin son
erreur et se résout à réparer
l’injustice commise.
Malgré une fuite effrénée des
âmes vers la folie et l’anéantissement, la pièce de Sophocle
est un chant d’amour et d’espoir,
une symphonie des sentiments,
un météore précieux et brillant
incrusté dans le noir du ciel
et qui semble vouloir repousser
l’ombre même de la mort, en
attisant notre goût pour la lutte
et pour la vie. » Adel Hakim
de Sophocle mise en scène Adel
Hakim scénographie et lumière
Yves Collet spectacle en arabe
(surtitré en français)
musiques Trio Joubran texte
arabe Abdel Rahman Badawi texte
français Adel Hakim costumes
Shaden Salim construction décor
Abd El Salam Abdo collaboration
ateliers Jipanco vidéo Matthieu
Mullot et Pietro Belloni avec
les acteurs du Théâtre National
Palestinien : Hussam Abu Eisheh,
Alaa Abu Garbieh, Kamel Al Basha,
Mahmoud Awad, Yasmin Hamaar,
Shaden Salim, Daoud Toutah
coproduction Théâtre National Palestinien,
Théâtre des Quartiers d’Ivry avec l’aide
du Consulat Général de France à Jérusalem,
du Centre Culturel Français Chateaubriand,
du service de coopération italien du Ministère
des Affaires Extérieures, du TAM et du
Groupe des 20 théâtres en Île-de-France.
22.11.13 séance scolaire
à destination des collégiens
22.11.13 › 20h30
› Centre d’Animation
de Beaulieu
kassandra
fukushima
Cie Jacques
Kraemer
Kassandra retrace son histoire,
celle d’une princesse troyenne
devenue prophétesse, ayant
annoncé, sans être crue, la série
des catastrophes engendrées
par la Guerre de Troie, puis
embarquée comme esclave
par Agamemnon et assassinée
par la Reine Clytemnestre.
Au seuil de la mort, elle « voit »
la catastrophe nucléaire vers
laquelle la folie de la possession
et du pouvoir conduit l’espèce
humaine.
Le spectacle ambitionne
d’être lyrique, philosophique,
tragique, lié au personnage
de Kassandra (issu de la tragédie
grecque), et à l’évocation
de la dernière en date (il y
en aura d’autres, forcément !)
des catastrophes atomiques ;
après Hiroshima et Nagasaki,
après Tchernobyl, voici
Fukushima… Ceci concerne
fortement notre pays où la
densité des réacteurs est la plus
forte du monde. S’adossant
au plus antique et mythologique,
ce théâtre veut évoquer un
des sujets les plus « brûlants »
de notre temps. Il se veut mise
en garde contre la folie capitaliste, appel, en creux, à l’amour
et à la raison ; un théâtre politique au sens élevé du terme,
dans l’esprit fondateur des
Tragiques grecs.
de Jacques Kraemer librement
inspiré d’Eschyle mise en scène
Jacques Kraemer avec Sophie Neveu
et la voix de Christiane Cohendy
10 › 14.02.14 séances
scolaires à destination
des collégiens
› Maison des 3 Quartiers
13.02.14 20h30 › Centre
d’Animation de Beaulieu
Au cœur de la vallée, dans
la cité, Lys rencontre Démétrio
qui règne sur le bitume avec
un club de golf. Le soir, elle
retrouve une mère essoufflée
par un quotidien qui lui échappe,
une mère qui a encore laissé
« sa tête dans le tiroir de son
bureau ».
Loin de ces réalités, Lys,
elle, contemple. Elle observe.
Elle voudrait rallier ceux
qu’elle aime à sa cause. De
sa bouche apparaît un monde
vivant, joyeux et beau, loin
des réalités que vivent ceux
qui l’entourent. La réalité du
monde du travail pour sa mère,
la réalité du petit écran et
des grands ensembles urbains
pour Démétrio.
lys martagon
Cie Les Veilleurs
de Sylvain
« On oublie vite de voir juste
ce qui nous entoure. » Sylvain
Levey, Lys Martagon
distribution Julien Anselmino,
C’est une invitation à changer
notre regard sur les choses que
lance Lys Martagon, quatorze
ans, « 157 cm de bas en haut
pas moins pas plus ».
La jeune fille comble les silences,
remplit les vides et ne cesse
de nommer les choses, de dire
des mots. Trop de mots pour
qui ne regarde pas autour de
lui, pour qui a depuis longtemps
oublié de juste regarder ce qui
l’entoure...
Levay Mise en scène
Émilie Le Roux assistante
à la mise en scène Fanny Duchet
Théo Kerfridin, Kim Laurent, Anne
Rauturier construction / décoration
Tristan Dubois, Fleur Lemercier
éclairagiste Éric Marynower
15.05.14 20h30
› Centre d’Animation
de Beaulieu
16.05.14 séance scolaire
à destination des collégiens
› Centre d’Animation
de Beaulieu
16
17
territoire en chantiers
La décentralisation et la
démocratisation culturelles sont
des instruments d’émancipation
et de développement pour nos
régions. Elles constituent des
marqueurs de la circulation
de la parole entre concitoyens :
la culture est un plaisir de qui
s’apprend et se transmet. Faire
de la création un bien commun,
mettre au centre du processus
éducatif le désir et l’imaginaire,
c’est donner le choix et c’est
aussi décentrer socialement
et artistiquement par la force
de la médiation culturelle.
Après nos deux premières
saisons riches en découvertes,
nous mettons sur pied
de nouvelles propositions de
rencontres entre nos créations
et le territoire rural et urbain
picto-charentais sous forme
de chantiers à partager.
stage
à destination
des élèves
du conservatoire
à rayonnement
régional (CEPIT)
et en envol
Du roman au plateau
avec Dostoievski, stage encadré
par Thomas Condemine.
stage
à destination des
metteurs en scène
professionnels
Guillaume Lévêque, metteur
en scène, responsable du
département « mise en scène »
à l’ENSATT (Lyon), stage mise
en scène.
« Omniprésente depuis longtemps maintenant, adulée ou
méprisée jusqu’à la confondre
avec une vague émanation
d’idées générales ou d’opinions
– autant de mots qui appartiennent, pourtant, au domaine
de la communication plutôt
qu’à celui de l’art ou de l’artisanat – la mise en scène continue,
encore et toujours, de faire
question. Mais qu’en est-il,
au fond, de sa pratique ?
Comment appréhender ce qui
doit demeurer un acte plutôt
qu’un discours, sans sombrer
pour autant dans l’ornière
infantile et solitaire du créateur
sans tâche, inspiré par on ne
sait qui ou on ne sait quoi… ?
Plus simplement encore, qu’en
est-il exactement du travail réel
et quotidien d’un metteur en
scène – et plus particulièrement
celui en jeu lors de la répétition ?
Ce stage pariera sur l’existence
d’un domaine propre et irréductible à la mise en scène,
et misera gros sur la recherche
et l’élucidation de certaines
cohérences – qu’elles soient
interprétatives, spatiales ou
révélées dans et par la direction
d’acteurs. Parce qu’il ne pourra
s’agir du ridicule de délivrer
des recettes et partant ainsi
toujours d’un texte, il nous
restera à établir des questions
communes afin que puissent
émerger les multiplicités singulières. » Guillaume Lévêque
2 › 20.12.14
Comédie Poitou-Charentes
journée
inter lycées
La Comédie propose chaque
année une journée de rencontres,
débats, spectacles aux lycéens
de la Région. Cette année, nous
proposerons aux lycéens de
découvrir l’univers de Jon Fosse
avec deux compagnies : Cie
Incandescence avec le spectacle
Ylajali de Jon Fosse, mise en
scène Gabriel Dufay, et Cie
Métromouvance avec le spectacle Dors mon petit enfant
de Jon Fosse, mise en scène
Dominique Terrier.
31.01.14 › Centre
d’Animation de Beaulieu
rencontres
d’auteurs
Nous entamons une réflexion
autour des écritures contemporaines et la mise en place d’un
laboratoire dédié aux auteurs
en partenariat avec l’A, Agence
Culturelle du Poitou-Charentes
et l’Union des Foyers Ruraux
à Lezay.
Le premier week-end de laboratoire se déroulera en mai 2014.
Le « Bureau des auteurs » de la
Médiathèque de la Blaiserie est
une collection dédiée au théâtre
qui comprend 2000 textes de
théâtre (contemporain et classique) et 220 DVD.
La recherche est facilitée
grâce au classement par auteur
mais aussi par nombre de
personnages.
La collection est consultable
sur le catalogue de la Médiathèque : www.bm-poitiers.fr
Régulièrement, des « Coups de
théâtre à la Blaiserie » (lectures
de textes) sont organisées pour
tous les publics.
ateliers
de sensibilisation
Tout au long de l’année, les
équipes artistiques liées aux
créations prennent le temps
de la rencontre avec les publics.
Pour un bord plateau, pour
une initiation au théâtre, pour
une découverte des métiers
du spectacle.
le dis donc
en ballade
La Comédie Poitou-Charentes
s’associe à la Cie La Martingale
pour un Dis Donc.
Pour cette première expérience
du Dis Donc à Poitiers, nous
lirons L’Annonce faite à Marie
de Paul Claudel.
Créé en 2010 par Jérôme Rouger
et Patrick Ingueneau (Cie La
Martingale – www.lamartingale.com), le Dis Donc est un
atelier de lecture théâtral au
principe simple : lire ensemble
une pièce de théâtre, sans
spectateur. L’essentiel n’est pas
la qualité de la lecture, mais
bien de permettre à chacun
d’éprouver le théâtre par la
lecture à voix haute, en toute
simplicité.
Inscription gratuite mais obligatoire.
Lieu communiqué sur inscription.
17.03.14 19h
ouvert à tous › durée 2h
18
19
territoire en chantiers
atelier régulier
d’écriture
Nouveau ! La Comédie vous
donne rendez-vous tous les
mois pour un atelier d’écriture
mené par Laure Bonnet,
auteure associée à la Comédie
Poitou-Charentes.
« Je propose aux amateurs
curieux de se frotter à leur désir
d’écriture en buvant une tasse
de thé un atelier mensuel tous
les 3èmes lundi du mois de 19h
à 23h entre septembre et juin,
soit 10 séances. L’objectif est
de produire sur l’année un texte
de 10 à 20 pages : nouvelle,
pièce en un acte, scénario de
court-métrage...
Chaque séance aura deux parties :
une première partie de réflexion
autour d’un point « technique »
(construire un personnage, un
plan, un dialogue, une description...), et la deuxième partie
sera consacrée à la découverte
de l’avancée du travail de chacun, accompagnée de conseils
individualisés pour poursuivre
le texte.
Ces séances d’ateliers ne seront
pas des moments pour écrire,
ou peu. Les temps d'écriture
devront se prendre à part.
L’université Inter-âges propose
une conférence autour
de Claudel et L’Annonce faite
à Marie.
Je vous invite donc à vous
inscrire et à venir la tête vide
et un crayon en poche dès le
16 septembre. » Laure Bonnet
Claudel et L’Annonce faite
à Marie : une dramaturgie
« novatrice ».
Inscriptions par téléphone
dès le 2 septembre.
tarifs : étudiants, demandeurs
d’emploi 150 € pour l’année
tout public 200 € pour l’année
Chaque participant sera invité
au spectacle de son choix organisé
par la Comédie dans la saison
et pourra prétendre au tarif réduit
de 9 € pour les autres spectacles.
conférences /
débats
Camille et Paul Claudel,
deux figures de la modernité
Intervenants Didier Gaudichon,
conservateur au musée La Piscine
de Roubaix et spécialiste de
la fin du xixème siècle et Yves
Beaunesne, directeur de la
Comédie Poitou-Charentes,
metteur en scène.
En écho à L’Annonce faite
à Marie mis en scène par
Yves Beaunesne cette saison,
la Comédie Poitou-Charentes
et le musée Sainte Croix
proposent une conférence
sur les parcours artistiques
de Camille et de Paul Claudel.
13.03.14 18h30 › auditorium
du Musée Sainte Croix
› entrée libre sur réservation
Conférencière :
Françoise Dubor
On connaît Claudel catholique,
mais avec L’Annonce faite
à Marie, on peut le découvrir
sous un tout autre visage,
moins connu : il est l’auteur qui
a réécrit chacune de ses pièces,
influencé par la peinture dans
ses pièces, qui a relevé le défi
de l’irreprésentable et a pris
au sérieux les enjeux de la scène
en tenant compte des dernières
nouveautés technologiques
de son temps. Il superpose plusieurs scènes, dans son écriture
même, qui existent simultanément et travaillent toutes
de concert, s’interpénètrent
et se répondent, en fondant un
dialogue dramatique d’autant
plus moderne et novateur qu’il
ne touche pas qu’au discours
mais aussi aux formes. Cette
conférence évoquera la mise
en scène proposée par Yves
Beaunesne et exposera
les spécificités de cette pièce
que Claudel a réécrite, fait plus
rare, tout au long de sa vie.
Informations et inscriptions :
Université Inter-âges,
Pascale Lucquiaud 05 49 45 33 83
20.03.14 14h
› entrée libre sur réservation
lieu à determiner
collecte de récits
en milieu rural
Après avoir sillonné le
département des Deux-Sèvres
avec le spectacle À la Vie ! en
2013, Laure Bonnet débutera
une nouvelle collecte de récits
en milieu rural au printemps
2014 auprès du personnel
soignant.
partage de l’outil
La Comédie Poitou-Charentes
développe une politique de
mise à disposition de la salle
de répétition à destination
des compagnies de la Région.
Elle propose également aux
compagnies et aux maisons
de quartiers de Poitiers des
prêts de matériel technique.
Dans le cadre des soutiens
à la création, nous accueillerons
cette saison les compagnies
Sans Titre Production, Drü
et Métromouvance. La Comédie
accueillera également en résidence de création la compagnie
lauréate du festival Passe-Portes
2013
festivals
Chaque saison, la Comédie
Poitou-Charentes s’implante
en milieu rural en s’associant
à un festival de la Région
Poitou-Charentes. Après le
Nombril du Monde en 2011
et Passe-Portes en 2012, les
discussions vont bon train
avec de nombreux partenaires
du territoire pour la saison
2013-2014.
comédie poitoucharentes en bus
S’ancrer sur un territoire,
c’est aussi savoir ce qui existe
ailleurs…
La Comédie Poitou-Charentes
propose chaque année une sortie
lors de reprises de spectacles
ou de créations à ne rater sous
aucun prétexte. Après On ne
badine pas avec l’amour à la
Comédie Française et Carmen
à l’Opéra Bastille, la Comédie
vous réservera une surprise
pour la saison à venir dont
elle vous fera part au début
de l’année.
20
21
au répertoire
à la vie !
de Laure Bonnet
Pour construire ce spectacle,
j’ai rencontré et interviewé
103 personnes dans les DeuxSèvres, en résidence soit
dans des maison de retraite,
soit dans des structures type
centres sociaux-culturels.
J’ai voulu faire connaissance,
et aborder le passé, le présent
et le futur. Qu’est-ce qu’ils ont
reçu et qu’est-ce qu’ils aimeraient
laisser ? Comment voient-ils
le monde dans lequel ils vivent ?
Qu’est-ce qui les fait rire ?
Comment, en l’espace d’une
vie, on est passé du lavoir au
salaire pour la femme, de la
faux à l’ordinateur, du fermage
au GAEC… Comment ils ont
construit, inventé, lutté, aimé.
Je leur ai demandé ce qui rend
heureux et « C’est quoi la vie ? »
question colonne vertébrale
du projet.
J’ai construit une mosaïque
d’extraits de toutes ces réponses,
comme autant de pièces d’un
puzzle qui cherche au final à
dessiner un croquis mouvant
et sensible d’une vision de la vie,
de leurs vies qui renvoient à nos
vies. Avec l’aide du musicien
Eric Proud (présent sur le
plateau avec son accordéon et
sa guitare électrique, symboles
de deux époques), des comédiens Maïa Commère et Rémi
Labrouche, et sous un éclairage
fabriqué par Baptiste Lechuga,
nous célébrons à notre manière
cette merveille indéfinissable,
parce que « putain !… la vie...
même si j’ai dit qu’il faudrait
la reprendre à l’envers, c’est
quand même merveilleux. »
Laure Bonnet.
texte et mise en scène Laure
Bonnet, d’après une collecte
de paroles anonymes dans
les Deux-Sèvres
musicien Eric Proud distribution
Maïa Commère et Rémi Labrouche
création lumière Baptiste Lechuga
durée forme courte 1h, forme
complète 1h30
production Comédie Poitou-Charentes –
Centre Dramatique National avec le soutien
de la Drac Poitou-Charentes, de la Région
Poitou-Charentes, de la Ville de Poitiers
et du Conseil général des Deux Sèvres
avec le soutien de La Maison Pour Tous
de Aiffres, l’Union Régionale des Foyers
Ruraux à Lezay, des centres socioculturels
de Nueil les Aubiers et de Mauléon ainsi
que les EHPAD de Mougon, Coulonge
sur l’Autize, Ménioute et Lezay.
l’intervention
de Victor Hugo
Marcinelle et Edmond
forment un couple amoureux
mais miséreux. Marcinelle est
dentellière, Edmond peint des
éventails. Ils n’ont à se partager
qu’un morceau de pain et le
souvenir douloureux de leur
petite fille, morte à l’âge de deux
ans parce que le médecin n’est
pas arrivé à temps. « On ne se
presse pas pour les pauvres. »
Et c’est cette même pauvreté
qui met leur amour à rude
épreuve. La pièce s’ouvre
ainsi sur une scène de jalousie
mutuelle : il lui reproche de
regarder avec un peu trop
d’attention les beaux hommes
riches ; elle a peur qu’il ne cède
au charme des belles toilettes
d’une de ces dames, n’ayant
elle-même rien à lui offrir, si
ce n’est la vue de sa robe
de toile souillée… La rupture
de leur couple est proche
quand font irruption dans leur
vie Mlle Eurydice, chanteusedanseuse de théâtre, et son
baron du moment, le riche
et excentrique M. Gerpivrac.
Marcinelle et Edmond sont
alors tous deux tiraillés entre
la fidélité à leurs origines
modestes faites de bonheurs
simples, et l’attrait éblouissant
d’une vie luxueuse que leur
fait entrevoir cette nouvelle
rencontre.
mise en scène Yves
Beaunesne
genre théâtre spectacle tout public
à partir de 12 ans durée 1h15mn
distribution Mélissa Barbaud,
Damien Bigourdan, Laure Bonnet,
Philippe Faure accordéoniste Eric
Proud collaboration artistique Marion
Bernède scénographie Damien
Caille-Perret costumes Jean-Daniel
Vuillermoz création maquillages /
coiffures Catherine Saint-Sever
création lumières Jérémie Papin
œdipapa
ou comment
porter les crimes
de ses pères
de Laure Bonnet
Une jeune femme, seule en
scène, nous raconte, avec l’aide
de ses marionnettes, l’histoire
tragique de sa famille, les Labdacides. Et quelle histoire !
Elle est Ismène, petite sœur
d’Antigone et fille d’Œdipe.
Chacun sait ce qui fut prédit
à celui-ci : « Tu assassineras
ton père et coucheras avec
ta mère », et ce qu’il advint
de cette prédiction…
On sait moins en revanche
qu’« Œdipe » signifie en grec
« pieds enflés », car son père
les lui fit transpercer avec une
pointe de fer avant de l’abandonner aux bêtes sauvages. Cela
afin de conjurer la prophétie.
Guidés par la jeune Ismène,
qui se fera tour à tour narratrice,
interprète et marionnettiste,
nous marcherons dans les pas
du fils de Laïos, au gré des
pérégrinations de ses pieds
meurtris. Le metteur en scène
et scénographe Damien CaillePerret a imaginé une installation
où les marionnettes déambulent
sur une table ronde comme
le monde, à l’image du périple
d‘Œdipe. Avec lui, nous irons
à la rencontre d’hommes, d’oracles, de devins et de chimères
sur les traces de la malédiction
familiale. Au plateau également,
un poste de télévision nous
rapportera les dernières rumeurs
de ces temps mythologiques.
genre théâtre spectacle tout public
à partir de 12 ans durée 40 min
texte, jeu et manipulation Laure
Bonnet mise en scène,
marionnettes, scénographie, vidéo,
musiques additionnelles Damien
Caille-Perret construction du décor
Patrick Poyard
spectacle de la compagnie des Têtes en Bois
coproduit et créé au Nouveau Théâtre / CDN
de Franche-Comté production déléguée
Comédie Poitou-Charentes – Centre
Dramatique National
roméo et juliette
de William
Shakespeare
Au plus proche du texte du
génial William Shakespeare,
c’est une version bilingue
plongée dans la « belgitude »
avec des Capulet flamands et
des Montaigu wallons. Je pars
du rapport d’amour-haine
qui existe depuis des décennies
entre les deux communautés
belges pour extrapoler à partir
de ce laboratoire microcosmique
européen qu’est la Belgique
avec son Prince. Pour raconter
l’histoire universelle que
Shakespeare a écrite autour
des personnalités complexes
de Roméo, sorte d’ado
pré-Hamlet, et Juliette, une
si jeune femme qui a un désir
de connaître démesuré.
Deux tout jeunes gens qui
naissent dans des familles aisées
et rivales, mais où il y a plus
d’épines que de pétales. Des
Capulet du Nord, sans doute
de nouveaux riches au bon sens
trempé dans un réalisme issu de
décennies de lutte pour l’identité flamande, des Montaigu
du Sud empêtrés dans les privilèges d’une vieille aristocratie
wallonne à la française. Des
langues différentes mais une
même lutte contre les occupants
espagnols, français, hollandais,
allemands... Et surtout un même
partage, entre fourmis et cigales,
des grands courants spirituels
et artistiques qui ont traversé
l’histoire de leur pays et que
Shakespeare n’aurait pas reniés :
l’expressionisme, le surréalisme,
le fantastique… Mais des voisins
qui s’entre-déchirent malgré
leurs bonnes volontés. Même
tout petit, le pays de la capitale
de l’Europe reproduit l’éternel
conflit entre le nord et le sud…
C’est l’exploration de l’attirance humaine pour la chute,
liée à la liberté en un lien terriblement secret et dangereux.
Mais, surtout, il y a dans la pièce
un paradoxe assez phénoménal,
qui tient à l’énergie cathartique
que porte le motif tragique :
la puissance de ces jeunes gens
contient une force spirituelle
qui permet de ne pas désespérer
du monde.
de William Shakespeare
mise en scène Yves Beaunesne
distribution Laurens Aneca,
Simon Baetens, François Beukelaers,
Evelien Bosmans, Matilde Casier,
Olivier Constant, Bien De Moor
Patrick Descamps, Sophia Leboutte,
Thomas Mustin, Els Olaerts, Gilian
Petrovski, Chris Thys, Mout
Uyttersprot
traduction (avec la participation
de Alain Van Gruchten) adaptation
et dramaturgie Marion Bernède
scénographie Damien Caille-Perret
assistante scénographie Johanna
Daenen création lumières Jérémie
Papin création musicale MLCD
(My Little Cheap Dictaphone)
avec la participation de Elke de Mey
création costumes Jean-Daniel
Vuillermoz stagiaire costumes
Mathilde Giraudeau son
Jean-Damien Ratel création
coiffures et maquillages Catherine
Saint-Sever assistanat à la mise
en scène Marie Clavaguera Pratx,
Sébastian De Witte, Amélie Chalmey
travail corporel Jean Gaudin
direction technique Baptiste Bussy
régie générale et son Olivier Pot
régie lumière Pascal Laajili régie
plateau Eric Capuano habilleuse
Catherine Bénard
production Comédie Poitou-Charentes –
Centre Dramatique National avec le soutien
de la Drac Poitou-Charentes, de la Région
Poitou-Charentes et de la Ville de Poitiers
coproduction Le Théâtre de la Place à Liège,
Le Grand Théâtre de Luxembourg, Le Centre
Dramatique National des Alpes – Grenoble
avec le soutien de L’Atelier Théâtre Jean
Vilar de Louvain-la-Neuve
ces quatre spectacles
sont disponibles en tournée
22
23
la comédie
en région
novembre
06 à 19h30,
EL M-Misanthrope,
Cie Sans titre production,
Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
07 › 08 à 20h30,
EL M-Misanthrope,
Cie Sans titre production,
Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
19 › 21 Roméo et Juliette
Théâtre de la Coupe d’Or,
Rochefort
22 Antigone de Sophocle,
collèges au spectacle,
Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
22 à 20h30, Antigone
de Sophocle, Centre
d’Animation de Beaulieu,
Poitiers
25 L’Hirondelle trouvera
t-elle le printemps, Cie DRÜ,
séance scolaire, Centre
d’Animation de Beaulieu,
Poitiers
25 à 19h30, L’Hirondelle t
rouvera t-elle le printemps,
Cie DRÜ, Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
décembre
mars
informations pratiques
décembre
02 › 20 Stage professionnel
de mise en scène dirigé par
Guillaume Lévêque, Poitiers
11 › 12 Création de L’Annonce
faite à Marie, scène nationale
d’Angoulême
17 Le Dis Donc en ballade,
en partenariat avec la Cie
La Martingale, Poitiers
19 › 21 L’Annonce faite
à Marie, TAP, scène nationale
de Poitiers
25 › 26 L’Annonce faite
à Marie, La Coursive, scène
nationale de la Rochelle
tarifs
17 › 18 Roméo et Juliette,
L’Apostrophe, Cergy-Pontoise
janvier
26 à 16h, Dors mon petit
enfant, Cie Métromouvance,
Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
27 Dors mon petit enfant,
Cie Métromouvance, séances
scolaires, Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
30 à 19h30, Ylajali
de Fosse, Cie Incandescence,
Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
31 à 20h30, Ylajali
de Fosse, Cie Incandescence,
Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
31 Dors mon petit enfant,
Cie Métromouvance et Ylajali,
Cie Incandescence, journée
inter lycées, Centre
d’Animation de Beaulieu,
Poitiers
février
10 › 14 Kassandra Fukushima
Cie Jacques Kraemer,
collèges au spectacle, Maison
des 3 Quartiers, Poitiers
13 à 20h30,
Kassandra Fukushima
Cie Jacques Kraemer,
Maison des 3 Quartiers,
Poitiers
18 › 20 Roméo et Juliette,
scène nationale d’Angoulême
mai
12 Goldoni, séance scolaire,
centre socioculturel
de la Blaiserie
12 › 13 à 19h30, Goldoni,
centre socioculturel
de la Blaiserie
15 à 20h30, Lys Martagon,
Cie Les Veilleurs, Centre
d’Animation de Beaulieu,
Poitiers
16 Lys Martagon,
Cie Les Veilleurs, collèges au
spectacle, Centre d’Animation
de Beaulieu, Poitiers
23 › 24 L’Annonce faite
à Marie, Moulin du Roc,
scène nationale de Niort
3,50 € Bourses Spectacles
7 € Adhérents Beaulieu,
étudiants, demandeurs d’emploi
9 € Adhérents maisons
de quartiers, TAP, intermittents
du spectacle, groupes, séniors
15 € Plein tarif
abonnement 3 spectacles
18 € Adhérents Beaulieu,
étudiants, demandeurs d’emploi
23 € Adhérents maisons
de quartiers, TAP, intermittents
du spectacle, groupes, séniors
40 € Plein tarif
la comédie
en tournée
octobre
03 › 12 Roméo et Juliette,
Théâtre de la Place, Liège
15 › 25 Roméo et Juliette, Salle
Aula Magna / Atelier Théâtre
Jean Vilar – Louvain la Neuve
novembre
12 › 13 Roméo et Juliette,
Grand Théâtre du Luxembourg,
Luxembourg
25 › 26 Roméo et Juliette,
NTGent, Gand
29 Roméo et Juliette,
Le Prisme, Elancourt
l’équipe
directeur
janvier
Yves Beaunesne
07 › 31 Roméo
et Juliette, Le Public, Bruxelles
administratrice
Isabelle Hermann
février
directeur technique
01 › 15 Roméo
et Juliette, Le Public, Bruxelles
mars
27 › 28 Roméo et Juliette,
Le Bateau Feu,
Bray Dunes / Dunkerque
avril
15 L’Annonce faite à Marie
Comédie Poitou-Charentes,
Théâtre en Dracénie,
Draguignan
juin
24 › 30 L’Annonce faite
à Marie, Théâtre des Bouffes
du Nord, Paris
juillet
1 › 20 L’Annonce faite
à Marie, Théâtre des Bouffes
du Nord, Paris
er
plus d’informations
comedie-pc.fr
Baptiste Bussy
médiatrice culturelle
Karen Talbi
chargé de la diffusion
et des relations avec le public
Benjamin Bedel
comptable
Véronique Chauvineau
secrétaire
Véronique Epistolin
L’équipe remercie les artistes
et les techniciens intermittents
du spectacle qui œuvrent à ses
côtés tout au long de la saison.
Comédie Poitou-Charentes
Centre Dramatique National
66, boulevard Pont-Achard
86000 Poitiers
tél. 05 49 41 43 90
fax 05 49 41 03 73
email [email protected]
www.comedie-pc.fr
conception graphique :
malte martin atelier graphique
assisté par vassilis kalokyris
impression : moutot
photographie 4e de couverture :
Roméo et Juliette © Guy Delahaye
La Comédie Poitou-Charentes
est soutenue par :
DRAC Poitou-Charentes – Ministère
de la Culture et de la Communication
Région Poitou-Charentes
Ville de Poitiers
comédie poitou-charentes
24
centre dramatique national
direction Yves Beaunesne
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