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Les Acteurs de l’Immobilier
Les Acteurs de l’Immobilier
Irlande, la renaissance
d’un château
Au pied des monts Slieve Bloom, à une heure et demie de route
de Dublin, le domaine de Ballyfin, dont l’imposante demeure date
des années 1820, est devenu un hôtel au charme incomparable
et pétri d’histoire. Le pari luxueux du luxe et de la décontraction!
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Les Acteurs de l’Immobilier
Les Acteurs de l’Immobilier
Des hôtels
chargés d’histoire
L’
histoire de Ballyfin se mélange avec celle de l’Irlande.
Propriété de différentes familles au cours des siècles, notamment celle de Wellesley-Poles – la
famille du duc de Wellington –, le
domaine a ensuite appartenu pendant un siècle à la famille Coote,
dont le blason est toujours visible
à l’entrée de Ballyfin. Avec l’accession de l’Irlande à l’indépendance
et les changements politiques,
les Coote vendirent la propriété
aux Frères de Saint-Patrick, qui la
transformèrent en école pendant
presque tout le XXe siècle.
Huit ans de travaux de rénovation
ont redonné toute sa splendeur au
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domaine Ballyfin, qui a rouvert ses
portes il y a un an en tant qu’hôtel
de luxe.
Une fois le portail du domaine
franchi, la voiture s’engage sur une
route qui serpente autour d’un lac
et de champs, dans un silence
complet, troublé seulement par le
bruit d’un envol d’oiseaux. Soudain, à la sortie d’un léger virage,
la demeure de style néo-classique,
construite par les architectes irlandais Richard et William Morrison, se dévoile, imposante et fière,
située juste en face du lac.
Le hall d’entrée donne le ton de la
demeure, richement décorée, dans
un mélange des styles néo-clas-
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sique et empire. Couleurs fortes
– notamment de très beaux tons
d’ocre et de bleu -, dorures, sol en
mosaïque ancienne rapporté d’Italie en 1822 ou encore parquets en
marqueterie comme celui de la
Rotonde, dont le motif est inspiré
du travail de la Cour des Lions de
l’Alhambra de Grenade.
Les quinze chambres distillent
toutes une atmosphère raffinée
et cosy avec des tentures, des lits
à baldaquin et des meubles de
style. La décoration riche, sans
être surchargée, contribue à créer
un agréable sentiment de cocooning.
L’art est omniprésent à Ballyfin,
avec une collection de peintures
retraçant le développement artistique en Irlande, de la moitié du
XVIIe siècle à nos jours. Les portraits de plusieurs membres de la
famille Coote, sur plusieurs générations, ont retrouvé leur place
dans la demeure après près de
nonante ans d’absence. En bas,
à proximité du bar et du spa, se
trouvent des œuvres modernes
du XXe siècle, réalisées par des artistes reconnus comme Mainie Jellett et Louis le Brocquy, mais également par des jeunes au début de
leur carrière.
Mais l’expérience de la vie de
château ne serait pas complète
sans la cuisine du chef Jean-Michel Chavet, un Français qui a
commencé sa carrière en Suisse
avant de tomber amoureux de
l’Irlande, où il est installé depuis
près de vingt ans. Tout en conservant la générosité et l’authenticité
de la cuisine irlandaise, il lui apporte une touche de modernité.
Convaincu qu’un plat réussi commence par des ingrédients de qualité, Jean-Michel Chavet privilégie
les légumes, œufs et fruits du domaine, ainsi que les producteurs
locaux pour la viande et le poisson. n
L’hôtel Ballyfin est membre de
l’association Historic Hotels of
Europe, qui regroupe quelque 700
établissements dans dix-huit pays. Les
hôtels membres sont tous porteurs
de la richesse historique, culturelle et
architecturale de leur pays.
www.historichotelsofeurope.com
www.irlandsbluebook.com
Cécilia Roy
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