Génie Electrique et Informatique Industrielle Université de TOULON et du VAR Institut Universitaire de Technologie SYSTEMES TRIPHASES 1 INTRODUCTION 2 DEFINITIONS 3 LIGNE TRIPHASEE 3 . 1 TENSIONS SIMPLES 3 . 2 TENSIONS COMPOSEES 4 4 4 4 4 COUPLAGES . . . . 1 2 3 4 5 5 5 5 5 5 6 CONVENTIONS DE NOTATION COUPLAGE ETOILE COUPLAGE TRIANGLE ORGANISATION D’UNE PLAQUE A BORNES PUISSANCES . . . . . 1 2 3 4 5 PUISSANCE ACTIVE PUISSANCE REACTIVE PUISSANCE APPARENTE COMPLEXE PUISSANCE INSTANTANEE RELEVEMENT DU FACTEUR DE PUISSANCE SYSTEMES DESEQUILIBRES 6 . 1 COUPLAGE ETOILE AVEC NEUTRE 6 . 2 COUPLAGE ETOILE SANS NEUTRE 6 . 3 COUPLAGE TRIANGLE 7 NOTIONS SUR LE TRANSPORT DE L’ENERGIE ELECTRIQUE M GARNERO SYSTEMES TRIPHASES 1 INTRODUCTION Dans un chapitre précédent nous avons étudié l’alternatif sinusoïdal monophasé. La distribution d’énergie se faisait par une ligne bifilaire comprenant une phase et un neutre. amplitudes sont égales et qu’elles sont décalées les unes par rapport aux autres d’un tiers de période. ω1 = ω2 = ω3 = ω Y1 = Y2 = Y3 = Y θ2 = θ1 - 2π θ3 = θ2 - 2π 3 3 1/3 T 1/3 T y2 y1 y3 Conducteur de protection Phase A t Phase Terre Neutre Bleu Prise monophasée Y3 La distribution triphasée se fait avec trois fils de phase, un neutre et un conducteur de protection. Y1 - 2π 3 2 - 2π 3 Neutre 3 Phases 1 Équilibré direct 3 Conducteur de protection Neutre Bleu Prise triphasée L’utilisation du triphasé à la place du monophasé se justifie par : - Une masse de conducteur plus faible à puissance transportée égale ; - une puissance fluctuante nulle ; - la production de mouvement de rotation plus simple ; - la transformation AC → DC plus performante. Alors que le monophasé convient bien pour les puissances relativement faibles, le triphasé s’impose pour les systèmes industriels « puissants ». On disait, dans les années 50, que les abonnés au triphasé disposaient de « la force ». Elle permettait, dans le monde agricole, d’avoir des scies ou des pompes plus puissantes. Y2 On dit du système ci-dessus, qu’il est « triphasé équilibré direct ». Il est qualifié d’équilibré parce que les amplitudes sont égales et que les déphasages sont d’un tiers de tour. Il est direct parce que l’ordre de succession est 1, 2, 3, 1... Un système pour lequel θ3 = θ2 + 2π est dit « inverse ». θ2 = θ1 + 2π 3 3 De même si les amplitudes sont différentes ou les phases non régulièrement réparties le système est dit « déséquilibré ». Y2 Y3 Y1 Y1 Équilibré inverse Y2 Déséquilibré direct Y3 2 DEFINITIONS Considérons trois grandeurs alternatives sinusoïdales (tensions ou courants) dont les équations horaires s ‘écrivent : y1(t) = 2 Y1 cos(ω1t + θ1) y2(t) = 2 Y2 cos(ω2t + θ3) y3(t) = 2 Y3 cos(ω3t + θ3) Ces trois grandeurs forment un système triphasé lorsque les fréquences et les M. GARNERO Y2 Y1 Déséquilibré inverse Y3 Page : 2 Y1 Y2 Y3 Homopolaire Y1, Y2, Y3 confondus ELT12-1.doc Le triphasé est un cas particulier s’inscrivant dans un cadre plus général du « polyphasé ». Suivant le nombre de phases, on dira du système qu’il est : 1 phase Monophasé 2 phases Biphasé 3 phases Triphasé 6 phases Hexaphasé 12 phases Dodécaphasé q phases q-phasé Les vecteurs de Fresnel sont répartis sur la période et donc déphasé de 2π rad entre eux. q Notons cependant le cas distinct du diphasé pour lequel le déphasage vaut π 2 Y2 π Y2 π 2 Y1 Biphasé Y1 Diphasé Remarquons que pour un système q-phasé équilibré, la somme des q composantes vaut zéro (à l’exception du diphasé). Y1 Y1 + Y2 + Y3 = 0 0 Y3 Y2 Y1 + Y2 = - Y3 Ainsi, en triphasé, la somme de deux grandeurs consécutives est égale à l’opposé de la troisième. Notes personnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 LIGNE TRIPHASEE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.1 TENSIONS SIMPLES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Considérons une ligne triphasée composée de quatre fils (un neutre et trois phases). 1 Ligne 2 3 v1 v2 N i1 i2 i3 Charge 3 Phases v3 i N Neutre On appelle tension simple (ou tension étoilée ou encore entre phase et neutre) une tension entre un fil de ligne et le fil de neutre. V1N = V1 M. GARNERO V2N = V2 V3N = V3 Page : 3 ELT12-1.doc Pour une ligne triphasée, les trois tensions simples, forment un système équilibré direct. Elles sont notées avec la lettre v. -V1 V3 U12 U31 -V2 |V1| = |V2| =|V3| = V - π6 Il est logique de prendre la phase 1 comme origine des phases, ainsi : v1(t) = 2 V cos( ωt) → V1 = V.e0j v2(t) = 2 V cos (ωt - 2π ) 3 2 V cos (ωt - 4π ) 3 → V2 = V.e-j 2π → V3 = V.e-j 4π v3(t) = V1 V2 3 3 U23 -V3 En définissant l’opérateur complexe « a » tel que : a = 1.ej 2π nous aurons 3 V2 = a . a .V1= a2.V1 V3 = a.V1 Les courants i1, i2 et i3 sont appelés « courants de ligne ». Si la charge est équilibrée, ils forment eux aussi un système triphasé équilibré direct. Le courant dans le fil de neutre est noté iN. |I1| = |I2| =|I3| = I 3.2 Si l’on détaille la construction de U12 (ou de toute autre tension composée), on constate que : U12 H -V2 TENSIONS COMPOSEES u12 = v1 – v2 u23 = v2 – v3 u31 = v3 – v1 u12 2 u23 3 O u31 2π 3 Le triangle OAB est isocèle. Puisque V2 est déphasé de - 2π sur V1, son 3 π complément est donc de et l’angle BOA en 3 vaut la moitié soit π 6 Si AH est une hauteur du triangle, nous aurons finalement OB = 3 .OA On constate donc que U12 est en avance de π 6 sur V1 et que de plus |U12| = 3 V1 Les trois tensions composées forment donc un N système triphasé équilibré direct déphasé de π 6 en avance sur les trois tensions simples u12 d’amplitudes v1 A V1 OH = OA cos( π ) = OA. 3 et comme OB = 2 OH 6 2 Charge 1 π 3 π 6 On appelle tension composée (ou tension entre phases), la différence de potentiel entre deux fils de phases. Elles sont notées avec la lettre « u ». Sur une ligne triphasée, il y a six tensions composées : U12, U21, U23, U32, U31, U13. Comme elles sont égales et opposées deux à deux, on ne s’intéresse généralement qu’à trois d’entre elles : B v2 3 fois plus grandes. |U12| = |U23| =|U31| = U t U = 3V ϕU12/V1 = - π 6 Pour ligne 230V/400 V on a : V = 230 V et U = 400 V de même pour une ligne 400V. M. GARNERO Page : 4 ELT12-1.doc 4 Notes personnelles COUPLAGES 4.1 CONVENTIONS DE NOTATION Pour la ligne on notera : v les tensions simples u les tensions composées i les courants de ligne. Charge Source Ligne 3 ~ Une charge ou une source triphasée est constituée de trois dipôles identiques (passifs ou actifs). uRU R iRU U D1 uSV S iSV V D2 uTW T iTW W D3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les bornes « d’entrée » sont notées R,S,T, celles de « sortie » U,V,W. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chaque dipôle est soumis à une tension simple. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . uRU = v1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . i1 + i2 + i3 = iN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les courants formant un système triphasé équilibré, la somme des trois courants est nulle. Il n’y a donc pas de courant dans le fil de neutre. Il est donc possible d’enlever ce fil sans que cela ne change rien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . COUPLAGE ETOILE (Y) i1 R 1 v1 iRU i2 v2 uRU D1 1 U uSV S iSV 2 i3 T 3 iTW D2 V uTW M D3 W v3 M 2 3 iN = 0 N N uSV = v2 uTW = v3 Les courants de ligne sont égaux aux courants des dipôles : i1 = iRU i2 = iSV i3 = iTW La loi des nœuds au point M donne : M. GARNERO . Page : 5 ELT12-1.doc 4.3 i1 1 u12 i2 3 u31 i3 1 uRU iRU R D1 U uSV iSV S D2 2 u23 Cherchons ce que vaut le déphasage de I1 sur V1 en appelant ϕ le déphasage de IRU sur URU = U12. Nous avons établi (§3.2) que U12 était en avance de 30° sur V1. (donc V1 est en retard de 30° sur U12). Nous venons d’établir que I1 était en retard de 30° sur IRU. Il y a donc le même déphasage ϕ entre IRU et U12 et entre I1 et V1. COUPLAGE TRIANGLE (D) V 2 uTW T iTW D3 3 U12 + π6 W N ϕ Chaque dipôle élémentaire est soumis à une tension composée. uRU = u12 uSV = u23 |iRU| = |iSV| = |iTW| = J Il est habituel d’appeler J1, J2, J3 les courants élémentaires lors d’un couplage triangle : iSV = j2 iT = j3 Chaque courant de ligne est la composition de deux courants élémentaires. i1 = iRU - iTW V1 ϕ = ϕJ/U = ϕI/V IRU uTW = u31 Les courants dans chaque dipôle ont même module, mais ils sont déphasés de 2π entre eux. 3 iRU = j1 ϕ i2 = iSV - iRU I1 Le déphasage d’un courant de ligne sur une tension simple est le même que celui d’un courant élémentaire sur une tension composée. 4.4 ORGANISATION D’UNE PLAQUE A BORNES W R i3 = iTW - iSV Le neutre ne peut pas être câblé ce qui implique i1 + i2 + i3 = 0 D1 S U D2 V T D3 -ISV I3 Afin de faciliter la réalisation du couplage à l’aide de barrettes, la disposition des trois éléments sur une plaque à bornes industrielle est faite suivant le schéma cicontre. ITW 1 IRU + π6 I2 S 3 R 2 S 3 T W U T U V V -ITW couplage Etoile I1 -IRU Nous constatons que les courants de ligne forment encore un système triphasé équilibré direct. La construction géométrique d’un courant de ligne (composé) est très semblable à celle d’une tension composée. Nous avons de nouveau un triangle isocèle dont l’angle à la base vaut π 6 ce qui permet d’établir : |I1| = |I2| = |I3| = I 3J ϕi1/iRU = + π 6 M. GARNERO 1 W 2 ISV I = R couplage Triangle Au laboratoire, le couplage étant réalisé au moyen de cavaliers, la borne centrale est dédoublée. 1 1 R W R W S U T V 2 2 S U 3 3 T V couplage Etoile couplage Triangle 5 PUISSANCES 5.1 PUISSANCE ACTIVE Le théorème de Boucherot permet d’écrire : Page : 6 ELT12-1.doc P= ∑P k celles de chaque dipôle élémentaire d’une charge triphasée. Pour le couplage étoile : Pk = Vk Ik cosϕk Comme les tensions et les courants sont équilibrés cela donnera P1 = P2 = P3 soit donc : P = 3 P1 = 3 V.I.cosϕ ϕ = 3 U.I.cosϕ ϕ Pour le couplage triangle : Pk = Uk Jk cosϕk P = 3 P1 = 3 U.J.cosϕ ϕ = 3 U.I.cosϕ ϕ Nous constatons que la formule P = 3 U.I.cosϕ ϕ est applicable quelque soir le couplage. 5.2 PUISSANCE REACTIVE Le raisonnement est le même en remplaçant cosϕ par sinϕ ce qui donnera : Q = 3 Q1 = 3 V.I.sinϕ ϕ Couplage étoile : Q = 3 Q1 = 3 U.J.sinϕ ϕ Couplage triangle Q = 3 U.I.sinϕ ϕ quelque soit le montage. 5.3 PUISSANCE APPARENTE COMPLEXE En appliquant toujours la même méthode nous aurons : S = Sk = Pk + jQk ∑ ∑ S = 3V.I.ejϕϕ S = 3U.J.ejϕϕ S = 3 U.I.ejϕϕ En étoile : En triangle : Dans tous les cas S = 3 U.I en rappelant que 5.4 ϕ = ϕJ/U = ϕI/V PUISSANCE INSTANTANEE Considérons une ligne alimentant une charge triphasée. Les courant et les tensions s’écrivent en prenant v1 comme origine des phases : v1(t) = 2 V cos(ωt) i1(t) = 2 I cos(ωt - ϕ) v2(t) = 2 V cos(ωt - 2π ) 3 2 V cos(ωt - 4π ) 3 i2(t) = 2 I cos(ωt - ϕ - 2π ) 3 2 I cos(ωt - ϕ - 4π ) 3 v3(t) = i3(t) = Les puissances instantanées seront p1(t) = v1(t).i1(t) p2(t) = v2(t).i2(t) p3(t) = v3(t).i3(t) p1(t) = 2.V.I cos(ωt).cos(ωt - ϕ) p1(t) = V.I.cos(ϕ) + V.I.cos(2ωt - ϕ) p2(t) = 2.V.I cos(ωt- 2π ).cos(ωt - ϕ - 2π ) 3 3 M. GARNERO Notes personnelles = P1 + P2 + P3 ces puissances étant Page : 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ELT12-1.doc p2(t) = V.I.cos(ϕ) + V.I.cos(2ωt - ϕ - 4π ) 3 p3(t) = 2.V.I cos(ωt- 4π ).cos(ωt - ϕ - 4π ) 3 3 8π p3(t) = V.I.cos(ϕ) + V.I.cos(2ωt - ϕ ) 3 La puissance instantanée totale est la somme des trois, ce qui donne : p (t) = 3.V.I.cos(ϕ) + 0 En effet, les trois termes fluctuants forment un système triphasé équilibré inverse à la pulsation 2ω dont la somme des trois composantes est nulle. ferait fonctionner un ensemble de charges monophasées (non identiques) sur une alimentation triphasée. Les règles de l’art incitent à répartir aussi bien que possible les charges sur chacune des trois phases. Cependant l’équilibre parfait n’est jamais atteint et fluctue au gré des mises en fonctions et des arrêts des éléments. 1 2 3 La puissance fluctuante d’un système triphasé équilibré est nulle. Ceci a pour conséquence que l’énergie s’écoule de façon monotone de la source vers la charge sans avoir de flux et de reflux (du genre trois pas en avant, un pas en arrière). Les transducteurs électromécaniques utilisant le triphasé ne donneront pas d’ondulation de couple, ce qui très intéressant. 5.5 RELEVEMENT DU FACTEUR DE PUISSANCE i2 i1 D1 i’1 v3 Chaque élément est bien alimenté sous une tension simple (230 V sur le réseau industriel 230/400V). Mais les éléments étant différents entre eux, les courants et les déphasages ne seront pas les mêmes. I1 ≠ I2 ≠ I3 et ϕ1 ≠ ϕ2 ≠ ϕ3 Dans ce cas le courant dans le fil de neutre n’est plus nul. V3 I3 V1 I1 IN I2 I3 3 V) I2 V2 i1 3xC QC = - 3Cω ωU2 SYSTEMES DESEQUILIBRES COUPLAGE ETOILE SANS NEUTRE Ce cas se produit lorsque, fonctionnant dans le cas du paragraphe précédent, la connexion au fil de neutre n’est plus opérative (rupture du neutre). Il s’agit donc d’un incident. 1 2 3 COUPLAGE ETOILE AVEC NEUTRE C’est la situation la plus fréquente de déséquilibre. Elle correspond au cas où l’on M. GARNERO i2 i1 Nous ne traiterons ici que les cas où la charge est déséquilibrée. Le réseau d’alimentation délivrant toujours des tensions équilibrées. 6.1 D3 iN 6.2 6 v2 D2 N Le problème est le même qu’en monophasé. Un mauvais facteur de puissance (< 1) conduit à avoir un courant en ligne trop élevé. La solution, comme en monophasé, consiste à compenser la surconsommation d’énergie réactive en ajoutant des condensateurs. La puissance réactive apportée par un condensateur étant proportionnelle au carré de la tension, il vaut mieux faire un couplage triangle. Ainsi, à capacité égale, QC sera trois fois plus grande (puisque U = v1 i3 D1 N vMN v1M i3 D2 v2M D3 v3M M L’absence du neutre impose que la somme des trois courants I1, I2, I3 soit nulle. Page : 8 ELT12-1.doc Le point M, milieu de l’étoile, n’est plus au potentiel du fil de neutre. Il apparaît une tension VMN entre M et N. Les tensions aux bornes des éléments, ne sont plus les tensions simples : V1M ≠ V1N V2M ≠ V2N V2M ≠ V2N En écrivant la loi des mailles on peut obtenir : V1M = V1 - VMN ou V1 = V1M + VMN V2M = V2 - VMN ou V2 = V2M + VMN V3M = V3 - VMN ou V3 = V3M + VMN V3 V3M V1M o’ VMN o V1 V2M V2 Les tensions étoilées s’obtiennent facilement dans un repère de centre O’ décalé du repère de centre O de telle sorte que O’O = VMN On constate que le système de tensions n’est plus équilibré. Certains nodules ont augmenté, d’autre ont diminué. L’augmentation constatée peut provoquer une destruction du dipôle concerné. C’est pourquoi l’étoile déséquilibrée sans neutre est dangereuse. Pour calculer la tension VMN, on peut utiliser le théorème de superposition et chercher la contribution à VMN de chaque phase prise séparément. Il faut ensuite faire la somme des trois contributions. Une autre « technique » consiste à mettre à profit le théorème de Thévenin/Norton. La tension VMN est celle qui apparaît lorsqu’on débranche le neutre. Elle correspond à la f.e.m. de Thévenin entre les bornes M et N. Cette dernière vaut le produit du courant de Norton par l’impédance interne. VMN = ETh = ZN.JN Le courant de Norton est le courant de courtcircuit entre M et N. Il n’est rien d’autre que le courant de neutre lorsque celui-ci était branché. L’impédance interne de Norton est celle vue entre M et N lorsque les sources ont été rendues passives. M. GARNERO Page : 9 Notes personnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ELT12-1.doc 6.3 COUPLAGE TRIANGLE 1 2 3 j1 u12 j3 j2 D1 D2 u23 u31 D3 N Le déséquilibre de la charge fait que J1 ≠J2 ≠ J3 il en est donc de même sur les courants de ligne. -J2 I3 J3 J1 I2 -J3 -J1 J2 I1 I3 I2 La composition se fait comme en équilibré i1 = j1 – j3 i2 = j2 – j1 i3 = j31 – j2 L’absence de neutre impose que la somme des trois courants de ligne soit nulle. 7 NOTIONS SUR LE TRANSPORT La production d’électricité se fait dans les centrales en triphasé généralement sous 20 kV. Le transport à longue distance se fait en très haute tension 400 kV afin d’avoir des pertes en ligne et une masse de conducteur la plus faible possible (triphasé trois fils). Le réseau national 400 kV interconnecte entre eux les sous-réseaux régionaux 225 kV. Dans un sous réseau le transport est effectué en 90 ou 63 kV. La livraison est faite en 20 kV pour les gros consommateurs et en 400 V triphasé ou 230 monophasé pour les particuliers. 2 G cos 30° = 3G 30° G G 30° 60 G G M. GARNERO Page : 10 ELT12-1.doc U32 V3 U12 I3 ϕ J3 30° J1 30° V1 ϕ I1 I2 J2 V2 U23 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 -0,5 -1,0 -1,5 -2,0 M. GARNERO Page : 11 ELT12-1.doc