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Philo question d’examen résolu
Site de la lux
Questions de philosophie
Il y a pas mal de répétitions dans
certaines questions,
Donc faites bien attention à ce que
vous étudiez.
J’espère que ces quelques feuilles
vous aiderons
N’hésitez pas à me faire part des
fautes que vous trouvez ou des
questions manquantes pour que
nous arrivions à former un bon
dossier
Merci
1. Comment s’est fait le passage de l’ère mythique à l’ère philosophique ?
Dans quelles circonstances ?
Expliquez votre réponse en vous référant à Thalet de Milet, Anaximandre et
Anaximène.
La prospérité matérielle du VI siècle avant J.C. constitue un tremplin idéal pour
l’éclosion de la philosophie avec comme facteur déterminant l’acquis culturel de la Grèce
d’alors. La passerelle qui mène à la philosophie est la cosmogonie (genèse du monde). Deux
poèmes d’Hésiode, « les travaux et les jours » et « la théogonie » parlent de la genèse et la
généalogie des dieux, les deux poèmes ouvrent sur la cosmogonie pour déboucher sur une
recherche d’une loi universelle qui régirait le monde et la nature. Cependant, l’explication est
encore mythique. La loi qui dirige le monde est encore religieuse, mais cette ouverture sera la
passerelle qui conduit du pré philosophe au philosophe.
Ce passage est souvent attribué à Thales de Milet (un des 7 sages). Il inaugure la
recherche d’un principe unique de toute chose, de quelque chose qui sous-tend le tout. Une
explication physique se substitue à l’explication mythique. L’Arché (principe de la phusis)
était, selon lui, l’EAU.
Pour Anaximandre, l’Arché de toute chose était l’Apeiron (l’illimité, l’indéterminé,
l’infini…). L’Apeiron n’est pas quelque chose d’abstrait, il contient en lui tous les contraires
et c’est la guerre entre ces contraires qui aurait donné naissance au cosmos.
Pour Anaximène, l’Arché est l’air, vu aussi comme quelque chose d’illimité, ce en
quoi il rejoint l’idée d’Anaximandre.
Ces trois philosophes ont tenté de désigner un principe unique qui fonde et qui régit
tous les étants, de déterminer le Même qui, selon eux, est la base de l’Autre.
Cette recherche du principe physique met fin à l’ère mythique.
2. Le passage de l’ère mythique au questionnement philosophique peut-il être interprété
comme une rupture dans la pensée occidentale ?
Les fondements de l’esprit occidentale : l’ère mythique peut être caractérisée comme
suit : l’individu a sa situation bien déterminé au préalable dans la société, par sa naissance et
par l’intervention active des divinités. Cette croyance fait loi depuis toujours et sans
problème.
Au VIème siècle AC ce sol de croyance de la vision mythique du monde a été
remplacée par un nouveau sol.
A cette époque, les hommes ont comme préoccupation essentielle un questionnement
dont la visée était une véritable mise en question. Le savoir devient recherché pour lui-même.
C’est le passage bouleversant d’une assise stable constituée de convictions pré-établies et
admises une ois pour toutes, à un sol mouvant.
L’interprétation de ce phénomène : c’est l’entreprise de fonder dans un savoir
l’ensemble des convictions qui constituaient le sol de croyance. Il faut maintenant, non plus
admettre, mais le déterminer et le fonder par la pensée. Conscience de la puissance de l’esprit
sur l’être, l’homme est abandonné à la liberté de sa propre pensée, il devient responsable de
lui-même mais également de la destinée de l’humanité. Le rôle de la connaissance devient
fondamental. Ainsi, le sol de croyance de l’époque mythique, un ensemble de convictions
pré-établies doit à partir de maintenant être acquis, élaboré par la pensée théorique.
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3. Où se situe selon vous cette rupture ?
C’est sur la côte Ouest en Asie Mineure que s’est éveillé pour la première fois l’esprit
philosophique. L’acquis culturel et les contacts commerciaux doublés de contacts
scientifiques étaient le tremplin idéal pour l’éclosion de la philosophie.
Les récits épiques d’Homer font preuve de quelques considérations d’ordre
cosmogoniques et d’ordre moral avec une vision du monde qui reste toujours mythique donc
pré philosophique. Quand à Hésiode, ses poèmes plongent encore dans le mythe.
La recherche d’une loi universelle qui régirait le monde et la nature semble être la passerelle
qui mène du pré au philosophique.
Ce passage peut être attribué à l’un des sept sages Thales de Milet qui transmettait sa
sagesse sous forme d’apophtegmes.
4. Hésiode et Anaximandre avaient-ils un questionnement similaire ? Et leurs
réponses ?
Hésiode et Anaximandre font appel o l’Apeiron comme Archè. Leur raisonnement est
similaire. Cosmogonie et archè de la phusis, où le principe d’où tout provient. Dans leurs
réponse, ils divergent : Hésiode cherche l’explication du côté des divinités avec une
explication mythologique de ce qui est physique. Anaximandre parle lui de l’Apeiron.
5. Expliquez votre réponse en vous référant à l’un des trois premiers philosophes.
Ce qui était recherché c’est le principe même du monde que les premiers philosophes
nommaient Archè. Thales de Milet le premier a tenté de substituer à l’explication mythique
de l’origine du monde une explication physique : selon lui : l’Archè est l’eau. La recherche
menée par Thales prend son origine de l’observation des apparences sensibles pour aboutir à
la désignation d’un seul principe actif naturel. D’autres vont le suivrent comment
Anaximandre ou Anaximène.
6. Quel est l’objectif principal de Socrate et quelle est sa méthode ?
Socrate recherchait la vérité par le dialogue. Il est l’inventeur du discours inductif (du
particulier vers le général). Son questionnement concerne surtout l’homme. Le but ultime de
l’enseignement de Socrate est de faire accéder l’homme à la Vertu, au Bien, de l’amener à la
perfection morale par la voie de la Connaissance.
La méthode principale de Socrate était le dialogue en deux étapes :
- L’art d’enseigner par des interrogations ou l’ironie socratique. Cette première étape
consiste donc à faire voir à l’interlocuteur son ignorance. La première attitude à
apprendre est donc l’humilité. Ne pouvant s’en tenir à cette étape négative, il fallait
passer à une étape positive nommée :
- La maïeutique (l’art d’accoucher les esprits) : après la premier étape de déconstruction, il
faut passer l’étape de reconstruction. Par la maïeutique ; Socrate s’emploie à faire sortir
des esprits les notions et les concepts qui y sont enfermés, à faire venir au jour les vérités
qui y sont cachées. Cela présuppose que ces vérités sont déjà en nous.
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Donc, par le jeu des questions, il faut dégager et découvrir dans le dialogue le sol
commun d’où proviennent toutes les opinions diverses, de faire venir à la lumière le concept
général. Ce dernier est ce que nous partageons avec les autres. Il suffit donc comme le dit
l’oracle de Delphes de nous connaître pour le découvrir.
Connais-toi, toi-même.
7. Quel était l’objectif principal de la pensée de Socrate ?
Partant de données particulières quotidiennes qui concernaient son interlocuteur,
Socrate cherchait l’essentiel, le général. Il est l’inventeur du discours inductif qui visait la
détermination conceptuelle du général en visant ce qui était essentiel, ce qui est objectif. Son
questionnement est primordialement anthropocentrique ; il concerne l’homme.
Il faut connaître ce qui est bien pour pouvoir le faire. Pour Socrate, tout péché est un
péché d’ignorance, le véritable mal est le refus de connaître.
Daimonion : Instance supérieure à la raison, conscience morale.
 S’identifie à dieu qui vient à notre secours au moment où les ressources
propres de notre raison sont épuisées.
8. Socrate et Platon affirment que l’homme peut accéder à la connaisse véritable ? Y
arrivent-ils par le même cheminement ?
Connaître véritablement c’est connaître l’essence. Pour Socrate, il faut connaître le
concept général qui est en nous : Connais-toi, toi-même. Pour Platon, les perceptions sont
autant d’occasion pour que l’âme puisse se remémorer la connaissance des Idées.
9. Est-ce légitime d’accuser Socrate d’intellectualisme moral ? Quelle fut la réponse
d’Aristote ?
Oui car pour Socrate, le péché est péché d’ignorance. L’homme commet celui-ci
parce qu’il ne connaît pas. Pour faire le bien, il faut le connaître. L’accès à la vertu suppose
que l’homme se connaisse. La connaissance étant le chemin vers la vertu, la connaissance du
bien est obligatoire. Socrate a été accusé d’intellectualisme moral car l’homme peut
commettre le mal en le connaissant. L’homme se rend compte qu’il y a des situations
externes où la seule raison ne suffit plus à les résoudre, il introduit une instance supérieure à
la raison
La réponse d’Aristote est qu’il ne suffit pas seulement de connaître le bien pour le
faire. Il faut tenir compte du concept de la volonté (nécessaire). La vertu humaine est atteinte
par l’éducation, laquelle est habituée à faire le bien.
Éducation de la volonté  l’homme s’habitue à agir selon la droite raison.
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10. Selon Platon, peut-on connaître véritablement ?
Pour Platon, il existe deux mondes : le monde sensible, perceptible et le monde des
idées.
La véritable connaissance ne peut être puisée dans la perception. Les perceptions ne
sont que des occasions grâce auxquelles l’âme se rappelle la connaissance des idées. C’est la
théorie de la réminiscence : toute connaissance est un souvenir de l’état antérieur ou l’âme
possédait une vue directe des idées. Pour Platon, c’est l’Éros, l’amour des idées qui permet à
l’âme de s’élever à nouveau à la connaissance. Le rapport qui existe entre le monde sensible
et le monde des idées n’est qu’un rapport d’imitation.
On connaît par la réminiscence ou re-souvenir des idées. On peut connaître par intuition
mémorative.
Le monde des idées est intelligible alors que le monde sensible n’est que visible.
Il existe une réalité immatérielle afin d’assurer la connaissance des idées (réalité
métaphysique)

Idées : autre réalité que le mon perceptible
 Leur connaissance ne peut être puisée dans les contenus de la perception.
On ne connaît pas de la même façon dans le monde des idées et dans le monde sensible.


Perceptions : occasions grâce auxquelles l’âme se rappelle de la connaissance des
idées.
Réminiscence : toute connaissance est le souvenir d’un état antérieur où l’âme
possédait une vue directe des idées.
Âme humaine, avant d’être liée à un corps, dans une existence immatérielle, a déjà vue
les formes de la réalité.
Idées : réalités supérieures
Cors : tombeau de l’âme.

EROS : force qui nous incite à nous ressourcer. L’âme s’élève à nouveau à la
connaissance de la réalité véritable
Théorie de la formation des concepts par intuition mémorative.
 Rapport d’imitation : entre le monde des idées et le monde sensible.
L’imitation n’est possible que parce que les choses sensibles participent aux mondes des
idées. Le monde sensible est totalement dépendant du monde des idées.
Seul le monde des idées est intelligible, le monde sensible n’est que visible.
Idées : seules réalités véritables.
11. Est-ce légitime de qualifier la pensée de Platon d’idéalisme outré ?
Les concepts généreux de Socrate sont devenus des idées chez Platon.
En donnant une consistance réelle aux Idées, Platon sera obligé dans un premier temps
d’admettre autant d’idées qu’il n’y a de concepts. C’est cela qui vaut à Platon d’être accusé
d’être le défenseur d’un Idéalisme outré.
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Son monde immatériel des idées se peuple donc des archétypes de tout ce qui constitue
le monde sensible. Le monde des perceptions est donc transporté dans un deuxième monde,
le monde supérieur. D’où la question de savoir s’il était nécessaire de penser une deuxième
fois le monde ?
De plus, l’éthique platonicienne se présent comme une morale négative où l’idéal de
sagesse doit être constitué du plus grand retrait possible du monde sensible et l’idéalisation la
plus forte possible de la vie qu’on peut définir par idéalisme outré.
12. Il y a-t-il une évolution dans la pensée de Platon.
L’évolution de la pensée de Platon se situe dans une nouvelle vision du concept cause.
Les Idées ne sont plus vues comme une sorte de cause mécanique des choses sensibles mais
surtout comme une cause finale en vue de laquelle se produit le changement. Il est fort
probable que cette évolution provienne de l’incapacité de la pensée platonicienne d’expliquer
le changement et les caractéristiques des choses sensibles. Les choses sensibles ne
s’épuiseraient donc plus à n’être que de pâles imitations des Idées mais l’Idée serait
maintenant avant tout le modèle vers quoi tend notre existence terrestre.
Tout le monde sensible, tout notre agir est donc téléologique (orienté vers un but). Il
faut tout faire pour réaliser les meilleures imitations des Idées, tout faire pour égaler le plus
possible de Télos (but) que sont les idées. Il faut tenter d’approcher la fin ultime qu’est l’Idée
du Bien. C’est l’idée du bien qui doit régir toute notre vie et tout notre agir.
La fin suprême : le BIEN.
13. Comment Platon concevait-il Dieu ?
Le Dieu philosophe de Platon s’identifie à l’Idée du Bien. Tout doit tendre vers Dieu.
Dieu est cause finale, la mesure de toute chose. Pour tous nos actes, il est la référence. Dieu
est l’objet de la dévotion religieuse, le bien suprême, la fin ultime.
Dieu est également le Démiurge (l’architecte du monde). Au départ, il y avait une
différence entre Dieu et la matière. Dieu a insufflé à la matière existante le principe de
mouvement qui Platon appellera l’âme du monde. Une fois le mouvement acquis, le monde a
été formé par l’architecte qui se servait des Idées comme modèles.
14. Comment Platon concevait-il l’homme, l’âme humaine ?
Platon est le premier penseur à avoir tenté une compréhension philosophique de l’âme
humaine. Cette âme a deux aspects :


Elle est ce qui vit : elle se meut et meut autre chose.
Elle est ce qui perçoit et ce qui veut
Tout ce qui se meut ou meut autre chose est immortel. L’âme est donc un principe
inengendré, donc incorruptible, donc immortelle.
Le fait d’être inengendrée permet à l’âme la réminiscence dont l’oubli est dû à son union au
corps. Liaison provisoire qui permet à l’âme d’appartenir aux deux mondes, le sensible et
celui des idées.
5
Deux essences à l’âme :


le raisonnable du monde des idées (nous, les Idées)
le non-raisonnable du monde sensible avec deux force : une force noble qui tend vers
la raison, à savoir le courage, et une force vile qui s’oppose à la raison, à savoir la
convoitise.
Les états de l’âme et les actes qui y correspondent sont au nombre de trois : la raison,
le courage, la convoitise. Ces trois caractéristiques décrivent la destinée de l’individu.
L’âme qui s’est laissée tenter par la convoitise, en guise de punition, a été enchaînée à un
corps. Son existence ultérieure dépendra de l’effort qu’elle aura fait pour se libérer de la
convoitise au profit de la connaissance des Idées. Ainsi, Platon croit en la métempsychose, où
l’âme peut animer successivement plusieurs corps.
15. Peut-on faire un rapprochement entre sa pensée à ce sujet et son éthique et sa
philosophie politique ?
L’Idée du Bien qui était pour lui en même temps l’Idée du Beau et l’Idée du Vrai, peut
être réalisée partiellement dans le monde sensible. Chacun des trois états d’âme a comme
tâche de réaliser la plus haute perfection possible ici-bas et participer ainsi le mieux possible
au bien suprême.
C’est ainsi que la partie raisonnable de l’âme doit tendre vers la sagesse, le courage
vers la bravoure et la convoitise doit se muer en maîtrise de soi et en modération. La juste
relation entre ces trois vertus doit être assurée par la droiture dont le correspondant idéal est la
justice  notion d’ÉTAT  philosophie politique.
L’éthique de Platon est aussi tributaire de sa métaphysique dualiste. Chaque partie de
l’âme doit réaliser la plus haute perfection possible et ainsi participer le mieux possible au
Bien suprême grâce aux trois états.
Raison
Sagesse
Philosophe
Courage
Bravoure
Auxiliaire
Convoitise
Maîtrise de soi
Gens qui fons les profits
Droiture
(idéal : justice)
Cité Juste
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16. La politique de Platon
L’idéal éthique de Platon est avant tout un idéal politique via l’édification de l’état
idéal. Il y a trois classes qui correspondent aux trois états d’âme :
1. les philosophes avec la raison assument la direction du gouvernement
2. les auxiliaires, la hiérarchie militaire, les fonctionnaires qui doivent seconder les
philosophes en assurant l’ordre intérieur de l’état et le protéger de l’extérieur.
3. les paysans, les marchands qui par la convoitise qu’ils doivent fournir, à l’état, les
moyens matériels et de subsistance par leur travail.
Lorsque les trois classes rempliront leurs tâches, l’état correspondra à l’idéal, la justice.
17. Qu’est ce que connaître pour Aristote ?
Connaître c’est connaître les essences universelles. Le point de départ de la
connaissance est la perfection sensible. L’essence se manifeste dans le sensible à même les
individus. Les sens sont donc le tremplin de toute véritable connaissance. Mais les essences
n’apparaissent pas telles quelles dans la perception sensible. La raison doit les extraire. C’est
donc à la raison que revient la fonction de connaître les essences universelles. Chacun a ses
propres perceptions mais la raison peut les mettre d’accord.
Aristote distingue deux facultés à la raison :


l’intellect actif : il extrait les essences de nos sensations (il est inengendré et
indestructible), raisonne en fonction de ce qu’il a reçu de l’I.P.
l’intellect passif : il a un rôle réceptif, il reçoit les essences intelligibles (il voit, sent, et
périra avec le corps)
Pour Aristote, la vraie connaissance est donc celle des essence et ce, grâce à
l’extraction : on enlève le secondaire pour dégager l’essentiel.
18. Quelle est la logique d’Aristote ?
De prime abord, l’élaboration de la logique d’Aristote ou aristotélicienne avait une fin
méthodologique. Il fallait d »voiler le chemin grâce auquel pouvait être atteint n’importe
quelle connaissance scientifique. Aristote veut donc établir les règles de l’art.
La logique est propédeutique (enseignement préparatoire à l’enseignement de matière
philosophique)
Il conteste la séparation métaphysique radicale que Platon établit entre l’essence et le
Phénomène, entre l’universel connu par le concept et le singulier perçu. Aristote cherche
l’intelligible dans le sensible. Pour lui, cette démonstration ne peut consister que dans la
déduction du singulier à partir de l’universel.
La déduction est déterminée par la logique. Celle-ci détermine la forme qui permet la
dépendance du singulier à l’universel. Celle forme essentielle est le syllogisme (attention :
chez Socrate on part de l’individu vers l’universel).
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Le syllogisme n’atteint pas le niveau d’universalité qu’Aristote voudrait qu’il atteigne.
Donc, selon Aristote : la science déductive doit partir des principes absolument
indémontrables.
Syllogisme : raisonnement qui conduit à trois propositions : majeure, mineure, conclusion, et
tel que la conclusion est déduite de la majeure par l’intermédiaire de la mineure.
La pro-prédeutique : exploration des forces et des lois de l’activité pesante ( ???)
Sa logique : établissement du rapport entre l’universel et le singulier.
Comment peut-on démontrer quelque chose scientifiquement, c'est-à-dire de
manière universellement valable ?
Concept complexe : L’universel est la cause de ce qui se passe, ce à partir de quoi peut être
expliqué ce qui est perçu.
19. Comment Aristote conçoit-il le changement ?
La questions fondamentale d’Aristote était la même que celle de ses prédécesseurs.
Comment un être peut-il rester le même tout en changeant ?
Pour lui, le seul étant véritablement réel est la chose singulière, l’individu, dit-il, est la
substance. Est donc proprement substance, non pas homme mais tel ou tel individu humain.
Et le caractère essentiel d’être homme qui est commun aux individus réside dans les individus
eux-mêmes. L’essence universelle n’existe que dans la réalité singulière.
Selon Aristote, c’est la substance qui change. Imaginons un tronc d’arbre qui va devenir une
chaise…
Le tronc passe d’un état de privation (de forme) à la possession de cette forme. Le
changement consiste donc en ce qu’une substance déterminée passe d’un état de non-être à la
possession de ce dont elle était privée. Le changement n’est donc possible que pour les
substances qui possèdent un principe d’indétermination (plusieurs possibilités de devenir :
indéterminé). Ce principe est constitué par la matière : c’est en vertu de leur composante
matérielle que les substances corporelles peuvent changer. La matière est ce qui peut
changer, elle est puissance. Le tronc d’arbre peut être une chaise. C’est une chaise en
puissance. C’est cette potentialité qui rend possible le changement. Mais une substance
corporelle ne peut changer qu’à concurrence de ses potentialités qui sont limitées. Un tronc
d’arbre ne peut pas devenir une locomotive.
Pour Aristote, le changement est le passage de la potentialité à l’effectif, de la
puissance à l’acte, ce dernier étant supérieur à la puissance.
Étant véritable
ESSENCE QUI SE DEPLOIE DANS LES PHENOMENES
Le fait de dégager l’essence des réalités singulières : abstraction
L’essence abstraite : réalité uniquement logique, dans la pensée comme dans l’idée.
C’est la substance qui est ce qui conserve son identité à travers tous les changements.
L’essence universelle n’existe que dans les réalités singulières. Si on extrait l’essences des
réalités singulières, elle n’aura plus aucune existence réelle, mais sera seulement logique 
abstraction.
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20. Comment Aristote conçoit-il l’homme ?
Deux types d’hommes pour Aristote


l’homme connaissant (Rappel : connaître c’est connaître les essences universelles. Le
point de départ de la connaissance est la perception sensible. L’essence se manifeste
dans le sensible à même les individus. Les sens sont donc le tremplin de toute
véritable connaissance. Mais les essences n’apparaissent pas telles quelles dans la
perception sensible. La raison doit les extraire. C’est donc à la raison que revient la
fonction de connaître les essences universelles.)
l’homme agissant : Selon Aristote, le fin ultime de tout l’agir humain réside dans le
bonheur de l’homme. Se rendant compte que ce bonheur dépend en partie du destin, il
assigne à son éthique comme seul objet, le bonheur que l’homme acquiert par son
propre agir. Et ce bonheur réside dans le déploiement de son essence propre : la
raison.
La vertu de l’homme consiste donc dans l’agir raisonnable dans le prolongement des
dispositions naturelles et dont l’exercice s’accompagnera de la satisfaction et du plaisir.
Les vertus éthiques résultent de cette éducation de la volonté par laquelle l’homme s’habitue à
agir selon la droite raison. Elles permettront à l’homme de rester toujours dans le droit
chemin. L’homme doit acquérir cette manière de soi par la pratique afin de pouvoir suivre le
raisonnable même quand le désir s’y oppose.
Homme : substance constituée d’une forme et d’une matière.
Âme : force qui se réalise dans le mouvement et les changements du corps organiques.
Incorporelle, elle n’est véritablement réelle qu’en tant que la force qui meut et régit le corps.
Âme intellective : RAISON, possède les questions première.
 Instinct  vouloir
Représentation  Connaissance
21. Peut-on connaître selon Platon et Aristote ?
Pour Platon, il existe deux mondes : le monde sensible, perceptible et le monde des
idées.
La véritable connaissance ne peut être puisée dans la perception. Les perceptions ne
sont que des occasions grâce auxquelles l’âme se rappelle la connaissance des idées. C’est la
théorie de la réminiscence : toute connaissance est un souvenir de l’état antérieur ou l’âme
possédait une vue directe des idées. Pour Platon, c’est l’Éros, l’amour des idées qui permet à
l’âme de s’élever à nouveau à la connaissance. Le rapport qui existe entre le monde sensible
et le monde des idées n’est qu’un rapport d’imitation.
On connaît par la réminiscence ou re-souvenir des idées. On peut connaître par intuition
mémorative.
Le monde des idées est intelligible alors que le monde sensible n’est que visible.
Pour Aristote, connaître c’est connaître les essences universelles. Le point de départ
de la connaissance est la perfection sensible. L’essence se manifeste dans le sensible à même
les individus. Les sens sont donc le tremplin de toute véritable connaissance. Mais les
essences n’apparaissent pas telles quelles dans la perception sensible. La raison doit les
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extraire. C’est donc à la raison que revient la fonction de connaître les essences universelles.
Chacun a ses propres perceptions mais la raison peut les mettre d’accord.
Aristote distingue deux facultés à la raison :


l’intellect actif : il extrait les essences de nos sensations (il est inengendré et
indestructible), raisonne en fonction de ce qu’il a reçu de l’I.P.
l’intellect passif : il a un rôle réceptif, il reçoit les essences intelligibles (il voit, sent, et
périra avec le corps)
Pour Aristote, la vraie connaissance est donc celle des essence et ce, grâce à
l’extraction : on enlève le secondaire pour dégager l’essentiel.
Pour Platon : l’âme, au travers des perceptions, peut se souvenir (c'est-à-dire qu’elle a
oublié mais elle possède les idées).
Pour Aristote : l’essence se manifeste dans le sensible à même les individus. C’est à la
raison de connaître les essences universelles  2 facultés à la raison  intellect actif et
passif.
22. Est-ce légitime de qualifier la pensée de St augustin de théocentrique ?
Oui, la pensée augustinienne doit être comprise comme une mise en lumière
rationnelle de l’itinéraire de l’âme vers Dieu. Notre intelligence saisit des vérités immuables
qui ne sauraient trouver leur fondement que dans un Esprit supérieur, source première de toute
pensée et créateur : Dieu.
Dieu est l’alpha et l’oméga.
Sa physique a pour objet Dieu en tant que réalité suprême et cause efficient de toutes
les autres réalités du monde corporel et des êtres vivants. Par logique, il entend l’étude de
Dieu en tant que Vérité supérieure, cause exemplaire de toute vérité. Son éthique a pour objet
Dieu en tant que bien suprême, Amour subsistant, cause finale de toute tendance créée.
La logique appartient à trois degrés dans l’activité connaissante de l’homme :



Sensation : l’âme prend conscience de la passion subie par un organe corporel (niveau
de l’opinion).
Science ou raison inférieure : discernement des choses corporelles en vue de l’action.
Sagesse ou raison supérieure : contemplation des vérités éternelles.
Donc la connaissance est ici participation à la lumière divine, Dieu nous illumine.
Conclusion : il fut un grand penseur et sa pensée ne cesse de nous interpeller, cependant sa
synthèse théocentrique est ici participation où tout est ramené à Dieu comme à sa source
et sa fin ultime est contestable.
L’intelligence est capable de certitudes
L’esprit humain est contingent et changeant.
10
23. Dans quelle mesure la théorie de St Augustin est-elle platonicienne ? Quels en sont
les points communs ?
M.I. (Platon)  Dieu (St Augustin)
Vers quoi doit tendre l’homme
Ce sont deux théories dualistes et idéalistes.
Dualistes : Platon voit un monde des Idées et un monde sensible
Augustin voir un monde sensible et Dieu.
Idéalistes : Platon : Vérité = souvenirs de vérités immuables
Augustin : vérité = déposée par un être supérieur.
Saint Augustin reprend au platoniciens la place d’un système philosophique au service de la
sagesse théologique, il tente de subordonner la philosophie à la théologie.
Ils ont tous les deux une idée assez pessimiste du monde car Platon dit que l’idéal de
sagesse s’obtient par un retrait du monde sensible et une idéalisation de la vie et Saint
Augustin affirme que le mal n’a pu être créé que par la volonté de l’homme, pas par Dieu.
Points communs :


la vérité existe mais ils cherchent à des endroits différents. Platon dans un autre
monde et st augustin près de Dieu, l’esprit supérieur.
Leur vision que Dieu en tant que Dieu suprême, cause finale. Ce Dieu de Platon est
cependant un dieu philosophique alors que celui de St Augustin est un dieu religieux.
24. Quelles sont les bases de la science moderne ? (Descartes)
Aux temps modernes, on ne parle plus de théocentrisme mais d’anthropocentriste,
c'est-à-dire la situation de l’homme dans la nature, dans l’univers. L’étude de l’homme mène
à la connaissance de l’univers.
Avant, le principe explicatif était la déduction (Aristote), maintenant, tout est basé sur
l’observation et l’expérience. On passe de la physique qualitative à la physique quantitative.
Il s’agit de découvrir des lois qui régissent les phénomènes. Le monde qui nous entoure est
un monde rationnel et la rationalisation correspond à notre raison.
La nature est écrite en langage mathématique.
Pour Descartes, il faut suivre le droit chemin de la bonne méthode pour distinguer le
vrai du faux, il faut suivre quatre préceptes :




l’évidence : on ne doit accepter que ce qui est évident, éviter toute précipitation.
Accepter que ce qui a été soumis à un examen critique évident et clair.
L’analyse : diviser la difficultés en parcelles pour mieux comprendre.
La synthèse : conduire les pensées par ordre. En commençant par les objets les plus
simples à connaître pour monter vers les objets complexes.
Le dénombrement : contrôler tout ce qui a été fait avant.
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25. Qu’est ce qui nous permet de passer à la philosophie moderne et fondement ?
Le sol de croyance (message du Christ) est remis en question, nouvelle base = connaissance
scientifique, la science positive et exacte est le modèle.

Ré-animation de la culture antique : connaissance d’étude favorisé par les écrits
d’Aristote. La sagesse divine ne sera plus l’objet principal de la recherche
 Époque d’une nouvelle foi dans l’homme : culte de l’individualité forte et stimulation
de l’esprit d’entreprise dans tous les domaines, surtout point de vue économique et
scientifique (découvertes et inventions)
 Progrès des sciences positives : astronomie, physique…
Avant : l’essence était le principe explicatif du phénomène
Maintenant : observations et déductions.

deux courants de philosophie : - rationalisme : raison mathématique est le modèle et
cheminement de la connaissance véritable
-empirisme : expérimentation.
Époque de la Renaissance et de l’humanisme, des découvertes, …
26. Selon Descartes, qu’est ce que la Mathesis Universalis ?
La science mathématique par son progrès incontestable servira de modèle scientifique
aux penseurs des temps modernes. Ils s’emploieront à étendre sa méthode également aux
domaines qui n’appartiennent pas à la nature au sens strict.
La méthode cartésienne sera donc élaborée sur le modèle géométrique.
Selon Descartes (il tient cela de Galilée) la nature est écrite en langage mathématique.
Il va donc universaliser cette méthode mathématique, étendre la certitude du raisonnement
mathématique à l’ensemble du savoir et développer ainsi une mathématique universelle ou
une mathésis universalis. La connaissance doit donc passer par les mathématiques.
La nature, le monde, suivent un ordre mathématique. La connaissance devient possible car
notre raison est structurée de manière mathématique.
27. Existait-il pour Descartes une base absolument indubitable pour toute
connaissance ? Si oui, quelle était-elle et par quel chemin va-t-il y arriver ? Quelle est sa
méthode ?
Pour Descartes, le fondement de toute connaissance rationnelle et de la science général
est le COGITO.
La première source de connaissance est la perception par nos sens, mais nos sens
peuvent se tromper
La deuxième source de connaissance est la raison, mais la raison peut se tromper.
Descartes se rend compte alors que seul le doute est indubitable. De plus, en pensant que tout
est faux, il faut bien que le moi, qui pense, soit quelque chose.
« Cogito, ergo sum » ou le principe de la philosophie cartésienne.
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Dès lors, pour Descartes, tout ce qui est clair et distinct est vrai. Le doute prouve la
pensée et la pensée prouve l’existence. Cela suppose que toute l’essence humaine réside dans
la pensée. L’homme est défini comme une chose qui pense (res cogitans).
Donc le moi, qui pense, est le fondement de la philosophie cartésienne. Cette base lui servira
à construire toute sa philosophie sur le modèle de la démonstration.
Son chemin et sa méthode : pour distinguer le vrai du faux, il faut suivre quatre préceptes :




L’évidence : on ne doit accepter que ce qui est évident, éviter toute précipitation.
N’accepter que ce qui a été soumis à un examen critique évident et clair.
L’analyse : diviser la difficultés en parcelles pour mieux comprendre.
La synthèse : conduire les pensées par ordre. En commençant par les objets les plus
simples à connaître pour monter vers les objets complexes.
Le dénombrement : contrôler tout ce qui a été fait avant.
Base indubitable : vérité qui sert de fondement au monde tout entier. Certitude qui résiste à
toute mise en doute. Cette idée fonde tout le mouvement cartésien.
28. Chez Kant, qu’est ce qu’un jugement synthétique à priori (loi scientifique).
Pourquoi les sciences le sont-elles ?
Kant constate que la loi scientifique est plus que l’expérience et sa description. Ainsi,
quand nous énonçons une loi scientifique, elle se rapporte à des faits d’expérience, à de
l’empiriquement constatable, mais en plus, elle réclame pour elle de l’universalité et la
nécessité. Et ces caractéristiques ne sont pas puisées dans l’expérience. Si les lois
scientifiques sont universelles et nécessaires, elles ont besoin d’une autre cause que
l’expérience.
Kant distingue deux sortes de jugements :


les jugements analytiques : dans lequel le prédicat est contenu dans le sujet. Ces
jugements ne nous enrichissent pas, il n’apportent rien de plus à notre connaissance et
sont donc à priori. Par exemple : le triangle a trois côtés.
Les jugements synthétiques : dans lesquels le prédicat apporte une nouvelle
information au sujet et réalise avec lui une synthèse. Ils sont à posteriori parce que
cette nouvelle information est obtenue après l’expérience. Par exemple : le chien dort.
Les lois scientifiques appartiennent aux deux jugements à la fois : d’un côté, ce sont
des jugements synthétiques puisqu’elles enrichissent notre connaissance mais cet
enrichissement n’est pas puisé dans l’expérience car comme nous l’avons vu, l’expérience
n’atteint jamais l’universalité et la nécessité : elles opèrent donc de manière à priori, un trait
caractéristique des jugements analytiques.
C’est pourquoi les lois scientifiques sont donc bien des jugements synthétiques à priori.
Prédicat : second terme d’une énonciation où il est possible de distinguer ce dont on parle et
ce qu’on affirme ou nie ; attribut du sujet.
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29. Comment Descartes conçoit-il Dieu ? Quel est son rôle dans ses idées ?
Dieu est garant de la règle générale. Il garantit que tout ce qui est clair et distinct est
vrai, de part son existence et sa perfection. L’homme est imparfait, mais il a en lui l’idée du
parfait. Or, cette idée ne peut avoir été mise en lui que par du parfait.
Preuves rationnelles :


1ère preuve de Dieu : L’existence est une perfection, or Dieu, être parfait doit posséder
toutes les perfections donc l’existence, il existe.
2ème preuve de l’existence de Dieu : L’idée que toutes les choses que nous concevons
clairement et distinctement sont vraies n’est assurées que par l’existence et la
perfection de Dieu et par le fait que tout ce que nous connaissons vient de lui.
Dieu garantit aussi la réalité du monde physique. Non pas le monde tel que les sens le
perçoivent mais ce que la raison nous en livre clairement et distinctement, c'est-à-dire pour
Descartes, l’étendue et le mouvement.
Dieu écarte le génie malin, il garantit la règle générale, il garantit que tout ce qui est
vrai existe, est réel.
Dieu garantit l’existence du monde physique mais ne garantit pas le monde tel que nos
5 sens le perçoivent, mais ce que la raison nous livre clairement et distinctement.
30. Distinguer le dualisme chez Platon et Descartes.
Le dualisme chez Platon est un dualisme métaphysique
Le dualisme chez Descartes est un dualisme anthropologique.
Pour Platon : Existence de deux mondes, le monde sensible (perceptible) et le monde
des Idées. La connaissance ne peut être puisée dans le monde perceptible, les perceptions ne
sont que des occasions où l’âme se rappelle des Idées (réalités supérieures). Toutes
connaissances est donc le re-souvenir d’un état antérieur où l’âme possédait une vue directe
des Idées avant d’être unie à un corps. C’est la théorie de la réminiscence. Le monde
sensible est dépendant du monde des Idées dans un rapport d’imitation.
Pour Descartes : l’homme est composé de deux substances bien distinctes : le corps,
partie de l’étendue (res extensa) qui sent, réagit et le fait savoir à l’âme ; Et une âme pensant
et immatérielle, elle est le siège de la pensée et la volonté et donne des ordres au corps.
Ces deux substances sont tout à fait indépendantes. Cependant, ce n’est que de la théorie,
Descartes reconnaît lui-même que cette thèse dualiste n’est soutenable qu’à un niveau
purement rationaliste et théorique. Il se rend compte que dans la vie de tous les jours, il existe
une interaction constante entre ces deux instances.
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31. Qu’entendons-nous par criticisme de Kant ? Que signifie le mot critiquer ?
Le mot critique signifie séparer, juger, mise de la raison en jugement. Kant va amener
la raison au jugement. Pour tout, la philosophie doit répondre à trois questions :
-
Que puis-je savoir ? Critique de la raison pure épistémologie
Que puis-je faire ? (éthique) Critique de la raison pratique
Que m’est-il permis d’espérer ? Critique de la faculté de juger.
Le problème posé dans notre faculté à connaître a été examiné dans la critique de la
raison pure, où il est question de la raison dans son usage théorique. La seule base de notre
faculté à connaître est l’expérience sensible mais les différentes questions de la métaphysique
n’ont pas été posées à savoir : la liberté de l’homme, l’immortalité de l’âme, l’existence de
Dieu.
Critique de la raison pratique : on a répondu aux différentes questions de la
métaphysique, elle ne se base pas sur l’empirisme mais plutôt sur trois postulats : la liberté de
l’homme, l’immortalité de l’âme, l’existence de Dieu qui sont des croyances rationnelles.
La raison pratique exige ou postule le dépassement de l’expérience sensible.
Dans l’homme : connaître théorique et vouloir pratique + sentiments.
32. Descartes et Kant maintenaient-ils l’existence de Dieu et y sont-ils arrivés de la même
manière ? Dieu joue-t-il un rôle différent dans chacune de leur philosophie et Aristote ?
Ils n’y sont pas parvenus de la même façon.
Pour Descartes : il a essayé de démontrer l’existence de Dieu. Sa certitude de départ
est le COGITO. Il constate qu’il n’est pas parfait. Alors il cherche plus parfait que lui qui
vienne d’une entité plus parfaite que lui. Seul Dieu est la réponse. Si Dieu est un être parfait,
alors il existe car, pour Descartes, l’existence est le garant de son concept général : tout ce qui
est clair et distinct est réel et vrai, Dieu en est l’assurance. Dieu garantit la réalité du monde
physique, non pas le monde tel que les sens le perçoivent mais ce que la raison nous en livre
de manière clair et distincte.
Dieu est l’être parfait, il possède toutes les perfections. Son existence est une
perfection et cette perfection permet d’assurer que Dieu existe.
Pour Kant : Le chemin vers Dieu repose sur le deuxième des trois postulats de la
raison pratique, ce postulat est le résultat d’une croyance rationnelle et non le résultat d’une
démonstration scientifique. L’homme qui suit la loi morale et accomplit ses devoirs est digne
d’être heureux ici-bas. Il postule alors d’être heureux dans l’au-delà dans lequel Dieu est
garant de sa récompense.
L’homme qui fait son devoir est digne d’être heureux. Ici-bas, l’accomplissement de
son devoir doit accompagner de bonheur. Il faut qu’il y ait instance qui garantit la
récompense de notre agir par devoir  Dieu DOIT exister.
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33. Selon Kant, quelles sont les instances de la connaissance théoriquement pure ?
Selon Kant, la raison structurée rend possible l’appréhension de la connaissance des choses
sensibles selon trois instances :



La sensibilité : elle est la faculté par laquelle nous sont donnés les objets sur lesquels
pourra porter notre connaissance
L’entendement : la fonction est d’unifier, lier, synthétiser et ordonner les impressions
sensibles fournies par la sensibilité qui sent l’entendement resteraient une cohue
d’impression. Son rôle est de pouvoir passer ainsi des jugements purement empiriques
aux jugements scientifiques. Entendement : capacité d’émettre des jugements
scientifiques.
La raison : l’esprit humain tend par nature à unifier toujours d’avantage les
phénomènes et aspire à passer à des plans de réalité de plus en plus englobant avec
l’espoir d’arriver un jour à un principe explicatif de tout. La raison tend donc vers un
idéal de savoir total absolu et pleinement achevé.
Par l’intermédiaire de nos sens, nous recevons un ensemble d’impressions sensibles (matière
de notre connaissance)
Tous les objets sensibles nous sont donnés comme spatio-temporels.
Espace temps
Cadre a priori dans lequel l’objet se manifeste à nous.
FORMES A PRIORI DE LA SENSIBILITE
 L’objet n’existe que tel que nous le percevons  phénomène
34. Quel est le fondement moral de Kant ? Quels sont les traits caractéristiques de
l’éthique de Kant ?
Le point de départ de Kant est qu’il recherche ce qui est commun à tous les hommes.
C’est la bonne volonté. La bonne volonté liée au devoir, c’est la morale du devoir, c’est un
impératif (seule chose que tout le monde s’accorde à trouver parfaitement bonne (la volonté)).
Il distingue deux impératifs :


L’impératif hypothétique : commandement avec restriction et condition.
L’impératif catégorique : qui s’impose à nous sans condition.
La loi morale n’est liée à aucune condition
La loi morale est au-dessous de l’empirisme, elle est de portée universelle et ne sait
venir que de la raison pratique. La raison pratique est de portée universelle et recouvre
l’horizon métaphysique et les thèses métaphysiques en se basant sur trois postulats :


La liberté de l’homme : l’homme est libre quand aucune condition n’est imposée. La
loi morale exige la capacité de pouvoir nous élever au dessus de nos conditionnements
et d’en triompher.
L’existence de Dieu : L’homme qui suit la loi morale et qui accompli ses devoirs est
digne d’être heureux dans le monde d’ici-bas. Il postule alors de l’être dans l’autre
monde dans lequel Dieu est garant de sa récompense.
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
L’immortalité de l’âme : la correspondance entre la vertu et le bonheur n’étant pas
réalisable ici-bas l’est dans l’autre monde d’où la déduction que l’âme est immortelle,
il s’agit d’une croyance rationnelle.
35. Quelle est la fonction (quels sont les traits essentiels) de la raison pratique ?
L’usage théorique de la raison ne constitue qu’un des usages de notre raison à côté duquel il
faut reconnaître l’usage pratique. Ainsi la raison pratique exige, postule le dépassement de
l’expérience sensible qui mènera Kant à l’adhésion aux trois thèses classiques de la
métaphysique à savoir : l’existence de Dieu, l’immortalité de l’âme, la liberté de l’Homme.
Voilà le projet de la critique de la raison pratique.
Kant constate que les lois morales tiennent toute leur valeur du fait qu’elles sont universelles
et nécessaires, c'est-à-dire indépendante de toute condition empirique.
Kant constate également qu’il n’y a qu’une seule chose que tout le monde s’accorde à trouve
parfaitement bonne à savoir la bonne volonté. Le propre de la bonne volonté est, pour Kant,
la pureté de l’intention qui l’anime : le devoir doit être fait pas devoir. La notion kantienne de
bonne volonté est donc liée essentiellement à celle du devoir.
Kant distingue deux types d’impératifs :


l’impératif hypothétique dont le commandement est soumis à certaines conditions ou
restrictions.
L’impératif catégorique, au-dessus de toute condition empirique comme la loi morale
indépendante de toute détermination sensible. Cette loi morale se présente ainsi
comme pourvue d’une valeur et d’une portée universelle.
Loi fondamentale de la raison pratique : « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté
puisse valoir toujours aussi comme principe d’une législation universelle »
L’impératif catégorique est donc bien une loi universelle. Or l’universel et le nécessaire ne
pourraient être tirés de l’expérience (une morale tirée de l’expérience ne saurait être qu’une
morale de situation). Le caractère universel et nécessaire de la loi morale ne sait donc
provenir que de la raison pratique. Les lois morales sont donc de ce fait strictement à priori.
Selon Kant, l’exigence inconditionnelle incluse dans l’impératif catégorique nous amène à
pose un certain nombre de concepts pratiques qui sont autant de thèses métaphysiques :
postulats de la raison pratique :



La liberté humain : la notion même du devoir moral, en tant qu’il s’impose à moi
comme impératif absolument indépendant de tout conditionnement empirique, postule
la liberté de l’homme. (« Ne mens pas » implique la possibilité de mentir).
L’existence de Dieu : ici-bas l’accomplissement du devoir est rarement accompagné
du bonheur. Il doit donc exister une instance qui garantit la récompense de notre agir
par devoir. Donc Dieu doit exister.
L’immortalité de l’âme : comme correspondance entre la vertu et le bonheur n’est pas
toujours réalisé dans le monde ici-bas, il faut donc supposer qu’elle se réalisera dans
un autre monde ; la raison pratique postule ainsi l’immortalité de l’âme.
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36. Comment peut-on connaître pour Descartes et Kant ?
Pour Descartes : la raison est l’ordre mathématique et la nature est écrite en langage
mathématique. L’homme est capable d’une véritable connaissance car celle-ci est du même
ordre que les mathématiques.
Pour Kant : la raison rend possible l’appréhension et la connaissance des choses
sensibles selon trois instances :



La sensibilité : elle est la faculté par laquelle nous sont donnés les objets sur lesquels
pourra porter notre connaissance
L’entendement : la fonction est d’unifier, lier, synthétiser et ordonner les impressions
sensibles fournies par la sensibilité qui sent l’entendement resteraient une cohue
d’impression. Son rôle est de pouvoir passer ainsi des jugements purement empiriques
aux jugements scientifiques. Entendement : capacité d’émettre des jugements
scientifiques.
La raison : l’esprit humain tend par nature à unifier toujours d’avantage les
phénomènes et aspire à passer à des plans de réalité de plus en plus englobant avec
l’espoir d’arriver un jour à un principe explicatif de tout. La raison tend donc vers un
idéal de savoir total absolu et pleinement achevé.
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