1 / Innovations et évolution économique : le Progrès Technique, clé

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THEME 2 - La relation entre progrès technique et
croissance chez Schumpeter.
Biographie : p ….. Faites ici un résumé :
Schumpeter est qualifié d’hétérodoxe car …
I - Innovations et évolution économique : le progrès technique, clé
de l'évolution économique.
A - L'économie est marquée par l'évolution.
Dans « Théorie de l'évolution économique » 1912, Schumpeter rejette la méthode et les conclusions néoclassiques :
Il critique l’équilibre Walrassien : selon les néoclassiques (Walras ici), l'économie tend vers l'équilibre et vers un système (état)
stationnaire (Ricardo) : appelé « circuit » de l'économie selon Schumpeter. Or Schumpeter constate au contraire une économie
caractérisée par le déséquilibre et la dynamique.
Ainsi au 19ème siècle et 1ère moitié du 20ème, la conjoncture est caractérisée par l'alternance dépression-prospérité. Dans l'analyse
néoclassique Walrassienne, aucune évolution ne peut se faire, alors pourquoi observe-t-on des changements qualitatifs ? (RI ;
innovation, activités nouvelles, industries nouvelles...)
Ainsi pour Schumpeter la question fondamentale de la science économique, c'est celle de l'évolution économique
qu'il définit comme étant à la fois le mouvement à l'intérieur du système capitaliste (c'est à dire à court, moyen et long
terme) et le passage d'un système économique à un autre (Capitalisme  socialisme)
B - L'innovation est à l'origine de l'évolution économique.
Schumpeter réfute l'explication de la croissance en termes d'accroissement de la population et du capital car ils
n'entraîneraient que des changements quantitatifs du circuit économique.
Doc2 p35
Selon lui, « ...l'impulsion fondamentale qui met en mouvement la machine capitaliste est imprimée par... » l’innovation.
Innovation = c’est l’«.exécution de nouvelles combinaisons » ou c’est «établir et mettre en œuvre une nouvelle fonction de
production».
Pour être plus précis, Schumpeter distingue cinq formes d’innovations qui sont :
- Fabrication d'un bien nouveau :
- Introduction d'une méthode de production nouvelle :
- Ouverture d'un nouveau débouché (pour un produit existant) :
- Conquête d'une nouvelle source de matière première ou de produits semi-ouvrés :
- Réalisation d'une nouvelle organisation comme la création d'une situation de monopole (Trust) ou
l'apparition brusque d'un monopole qui provoque de nouvelles structures de marché, Schumpeter parle d’entreprises
« amalgamées » :
N.B. : L’innovation est différente de l'invention scientifique. L’innovation n'implique pas forcément une invention (ex : débouché
nouveau) et réciproquement. Conséquence : l’inventeur peut être souvent différent de l’innovateur (entrepreneur)
1
C - Evolution cyclique et innovation :
1°) Les innovations
d'innovations»...
sont
discontinues,
elles
surgissent
en
«grappes
Doc6 p37
Grappes d'innovations = ………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
Phénomène de« clustering » = « essaimage ». Le lancement réussi d'une innovation provoque un essaim, une grappe
d'imitateurs.
Conséquence : il existe une « Troupe » d’innovateurs, car cela crée de la confiance, la conviction de réussir en suivant les
innovateurs ... Quand une entreprise innove, cela facilite la réussite et l'innovation des autres : Cela crée une dynamique de
l'offre.
Ex. Silicon Valley (informatique) en Californie, cité de Tsukuba au Japon. On parle de technopoles aujourd’hui.
Schumpeter retient trois vagues ou grappes d'innovation: (Sur ce document on a simplifié les dates et « actualisé » avec les périodes récentes)
2°) ... Ce qui explique l'évolution cyclique de l'activité économique.
Comme les innovations apparaissent de façon cyclique (grappes d’innovations), cela explique pour Schumpeter pourquoi la
croissance est elle même cyclique. Schumpeter distingue des cycles plus ou moins longs dans « Business cycles » (1939) :
* Cycles longs (40 - 60 ans) : …….…………... (18921930) qui démarrent avec des innovations majeures.
Représentez ici les deux phases du cycle long chez
Schumpeter :
Plus l'innovation exige des équipements lourds et plus le cycle
sera long.
Ex =……………………………………………………
…………………………………………………………
Les innovations apparaissent en grappes. Conséquence : la grappe
d’innovation provoque une phase d’expansion.
Ici phase d'expansion (A) (20-30ans) jusqu'à maturité et
épuisement (B) de l'innovation.
* Cycles intermédiaires (Cycles de 6 à 11 ans) :
Juglar.
Les innovations sont moins importantes, induites (par effet d'entraînement) par des innovations majeures.
Ex : incrémentales (ABS, DVD...) ou mineures (auto, monospace).
Donc une phase longue de prospérité (phase A Kondratiev) connaît des mouvements moyens de récession / prospérité (idem
pour B).
* Il existe des cycles encore plus courts : 3 à 4 ans : cycle Kitchin.
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Ainsi un Kondratiev contient à peu prés 6 Juglar et un Juglar
contient à peu prés 3 Kitchin.
Quand on additionne les 3 cycles = évolution irrégulière et
heurtée de l'économie.
BILAN:
Au total Schumpeter démontre la corrélation entre les phases de prospérité
économique et les grappes d'innovations (révolutions technologiques) qui
sont des « vagues d'innovations ».
En effet les cycles économiques de longue durée (Kondratiev) s'expliquent
en grande partie par le progrès technique et les innovations qui surgissent
en grappes. Si la production est cyclique, c'est parce que les innovations
sont cycliques. Les grappes d'innovations représentent ainsi « la
respiration de l'histoire » mais sont facteur de destruction créatrice :
II - Cycles et destruction créatrice.
L’activité cyclique implique un processus incessant de destruction créatrice (DC) :
« La destruction créatrice est un processus interne au capitalisme qui révolutionne incessamment de l'intérieur la structure
économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs.
Ce processus de destruction créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme: c'est en elle que consiste, en dernière
analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré s'y adapter »
A- La destruction créatrice existe dés le début du cycle : période
d'expansion et d’essor du cycle (phase A).
La phase « A » de prospérité du cycle est celle où se diffusent les innovations. Les entrepreneurs innovateurs investissent
d'abord, puis commencent à être imités. Les secteurs innovants exercent des effets d'…………………….. sur les autres
secteurs. Analyser les cycles économiques est inséparable de l'analyse de la DC qui a deux dimensions :
Effets en termes de « Création » :
Un cycle long démarre avec une période d'essor. Cet essor est impulsé par une …………. d'innovations qui provoque un
processus de « mutation industrielle ». Ce processus « imprime l'élan fondamental», les innovations sont créatrices de
nouvelles activités. Les entreprises innovantes conquièrent ces nouveaux marchés et réalisent des profits, par contre les
entreprises qui n'innovent pas enregistrent des pertes, peuvent même disparaître.
Innovations  augmentation des dépenses et prospérité. Baisse du chômage, hausse salaires > hausse prix donc
hausse du pouvoir d’achat. « Avalanche de biens de consommation qui approfondit et élargit définitivement le courant du
revenu réel ». Conséquences :
- approfondit : amélioration du « niveau d'existence des masses » donc des niveaux de vie des classes populaires.
Ex : « L'achèvement capitaliste n'a pas consisté spécifiquement à accorder aux reines davantage de ces bas (de soie), mais
à les mettre à la portée des ouvrières d’usine, en échange de quantités de travail constamment décroissantes ».
- élargit : nouveaux modes de vie caractérisés par de nouveaux types de consommation (cf. impact de l’automobile).
Les innovations créent en effet de nouveaux besoins (cf. filière inversé de Galbraith : ce n’est pas le consommateur qui
impose ses besoins à l’entreprise mais l’entreprise qui crée de nouveaux besoins).. Csq : diversification de la consommation.
L'apparition de nouvelles entreprises facilite la création de nouvelles entreprises (cf. « troupes d’innovateurs » et imitation)
et crée une dynamique de l'offre.
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 Effets en termes de « Destruction » : Mais l'essor, la prospérité entraîne aussi des effets destructeurs. Cf.
destruction créatrice :
Les entreprises innovantes provoquent une «concurrence destructrice» à l'égard des anciennes entreprises  « élimination
des éléments périmés» cf. ………………………………………………………………………….....
Conséquence : disparition d’activités (friches industrielles, faillites), et des emplois associés, d'autant plus que les facteurs
de production sont mobilisés par les entreprises innovantes.
Bref : destruction des structures anciennes. Le capitalisme est un système marqué par cette DC.
Donc l’innovation entraîne l’obsolescence des anciens procédés et produits.
B - La dépression apparaît comme le processus normal de résorption
(et liquidation) de l'économie.
Selon Juglar « la seule cause de la dépression, c'est l'essor... ». Schumpeter reprend cette formule! Bref, il est normal
qu'après l'essor, le cycle se retourne (phase B). Les crises seraient un « mal » nécessaire à la santé et à la revitalisation du
capitalisme.
Raisons de la crise et de la dépression :
- Hausse du nombre d’entreprises sur le marché qui imitent les entreprises innovantes : arrivée des « 2nds couteaux » ...
Conséquence : hausse de la concurrence (plus d’offre sur le marché) qui devient une «guerre au couteau »» ! Or, la
demande va ralentir (saturation) quand l'innovation s’est diffusée au plus grand nombre, les débouchés s’épuisent d'où une
baisse des prix de vente qui provoque une baisse des profits …   faillites, banqueroutes…
- Les anticipations des entreprises peuvent accélérer ce mouvement quand elles baissent leurs investissements et leur
activité avant que l'essor n'ait atteint son point culminant (pessimisme prématuré).
- Avec la croissance et l'expansion  hausse de l’utilisation du travail (baisse du chômage) et du capital. Ce qui entraîne
une hausse des coûts des facteurs de production : Cela ampute les profits.
Donc : Baisse de l'activité, des prix et hausse du chômage crise et phase B du cycle.
Mais à terme cela favorisera la recherche d'innovation comme issue à la dépression (et la mobilisation des facteurs de
production disponibles....). De nouvelles innovations sont nécessaires pour entamer un nouveau cycle.
BILAN : Le capitalisme n'est pas « l'état stationnaire équilibré » évoqué par les classiques et néoclassiques. Ce qui définit le capitalisme,
ce sont les cycles de ce processus incessant de destruction créatrice qui révolutionnent de l'intérieur les structures économiques.
Remarque : Donc les innovations, le progrès techniques sont les causes endogènes de la croissance (et de la crise !), contrairement à ce
que pensaient les néoclassiques qui estimaient que le progrès technique est exogène à l'activité économique. C'est à dire qu'il n'est pas
explicable par les SES.
III - Le rôle de l'entrepreneur et l'imperfection de la concurrence.
Un petit schéma résumant les causes des cycles :
Entrepreneur (et troupe d’innovateurs)  innovation (et grappes d’innovation) évolution économique (cycle et DC)
A- Le rôle central de l'entrepreneur.
 Schumpeter distingue :
- l'entrepreneur : dont la fonction est d'entreprendre, exécuter de nouvelles combinaisons, innover.
- le capitaliste : dont la fonction est d'avancer les fonds nécessaires à l'innovation.
L'entrepreneur peut être ou ne pas être le propriétaire de l'entreprise, c'est à dire capitaliste. S'il n'est pas capitaliste (ex.
ingénieur, manager, artisan, Taylor…), il ne supportera pas les risques liés à l'échec, en cas de réussite, les profits ne lui
reviennent pas toujours...Donc, ce n'est pas seulement l'attrait du profit qui motive l'entrepreneur-innovateur.
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Il distingue aussi l'entrepreneur «innovateur» de 1' «exploitant pur et simple» qui vit des combinaisons existantes, qui
travaille dans la « routine », qui n’est qu’un « copieur » des innovations qui ont du succès.
 Portrait de l'entrepreneur chez Schumpeter : Modèle « idéalisé » dont il a exagéré les traits marquants. (C'est à
dire idéal type de l’entrepreneur, il s’inspire de Weber qu'il connaît).
Le rôle de l'entrepreneur consiste à réformer ou à révolutionner la routine de production, il fait partie d'une petite élite
des pionniers qui affrontent le risque, alors que la masse des chefs d'entreprise n’est que des gestionnaires et des imitateurs.
L'entrepreneur-innovateur est donc l'agent du changement. Et surmonter les résistances liées à la routine suppose des
aptitudes…
Motivation de l'entrepreneur (cf. angle « culturel ») :
L’entrepreneur n’est pas uniquement mû par l’appât du gain. Le capitalisme crée une nouvelle attitude mentale (différent de
l’homo œconomicus), l’entrepreneur « veut remporter des succès ; veut créer des structures nouvelles... », « Rêve et
volonté de fonder un royaume ... un empire qui donne l'espace et le sentiment de puissance... La fonction de l’entrepreneur
ne consiste pas essentiellement à inventer un objet ou à créer des conditions exploitées par l'entreprise, mais bien à aboutir à
des réalisations.
Ex. Alfred Krupp (1812-1887) : concentre verticalement ses entreprises et met en pratique le nouveau procédé de
fabrication de l'acier imaginé par l'anglais Henry Bessemer. Leclerc = commerce breton au départ… Henry Ford,
Steven Jobs qui crée Apple en 1976, Bill Gates (Microsoft), Roland Moreno qui crée la carte à puce…
L'entrepreneur se caractérise par son attitude : c’est un « chevalier du capitalisme », « aventurier »
- goût du risque, il agit dans « l’incertain », espoir de succès mais risques d’échec total, donc il a de l’audace, « sort des
sentiers battus », c'est à dire brise la routine.
- « joueur de poker ». Il a de l'intuition (sur les goûts des consommateurs).
- travailleur, forte « capacité de travail »...
- « C'est un chef », il a une puissance de commandant, il a la capacité de surmonter les résistances de ses pairs et de
son environnement, cela exige une personnalité et un caractère particulier « héroïque », « révolutionnaire » de l'économie.
B – Le capitalisme n’est efficace qu’en raison des libertés qu’il prend
à l’égard de la concurrence.
L’entrepreneur profite d’une rente de monopole temporaire. En effet l’innovation permet une rente de situation
c'est-à-dire une situation de monopole permettant un « surprofit » tant que l’innovation n’est pas imitée, et c’est légitime car
l’entrepreneur doit être récompensé pour sa prise de risque et pour les coûts mis en œuvre pour innover.
Finalement, pour Schumpeter, la situation de monopole et la grande entreprise ne sont pas aussi nocives que le
pensaient les néoclassiques car cela facilite l’innovation et son financement. « Nous sommes obligés de reconnaître que
l’entreprise géante est finalement devenue le moteur le plus puissant du progrès économique et, en particulier, de
l’expansion à long terme de la production totale ». L'entreprise géante peut effectuer des investissements importants
contrairement aux petites entreprises en situation de CPP. Enfin la grande entreprise peut répartir les coûts de mise en œuvre
de l’innovation sur une grande échelle de production contrairement aux PME. (phénomène
d’………………………………………)
La protection de l’innovation (par des brevets par exemple) est ainsi souhaitable, ce qui s’oppose par conséquent à la
concurrence. Ainsi Schumpeter estime qu’il faut s’accommoder d’une concurrence imparfaite sur le marché.
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C - Le crépuscule de la fonction d’entrepreneur
Pour Schumpeter, le capitalisme conduit inévitablement au succès des grandes entreprises, gérées par des chefs
d'entreprises, simples administrateurs, et appartenant à des rentiers capitalistes, véritables propriétaires des entreprises.
Or, selon Schumpeter, la grande entreprise étouffe l’imagination et l’innovation. C'est le règne des cadres gestionnaires,
des experts anonymes et des bureaucrates, plus soucieux de s'assurer une carrière stable, un revenu régulier et une position
sociale avantageuse que de prendre des risques.
Le progrès technique devient toujours davantage l'affaire d'équipes de spécialistes entraînés qui travaillent
Prosaïsme :
sur commande et dont les méthodes leur permettent de prévoir les résultats pratiques de leurs recherches.
caractère de ce
Au « romantisme » des aventures commerciales d'antan succède rapidement le « prosaïsme », en notre temps qui est plat,
monotone,
où il est devenu possible de soumettre à un calcul strict tant de choses qui naguère devaient être entrevues
vulgaire
dans un éclair d'intuition géniale (image militaire : on passe de Napoléon stratège de génie à l’état-major qui
planifie…). Ainsi, le progrès économique tend à se dépersonnaliser. Le travail des bureaux et des commissions tend à se
substituer à l'action individuelle. Le processus d’innovation devient une routine planifiée et organisée, le fruit d’un calcul
rationnel des risques que l’on veut minimiser.
La fonction d’entrepreneur-innovateur est appelée à disparaître (« crépuscule ») et donc le capitalisme aussi puisqu’il est
dynamisé par les entrepreneurs.
IV – La portée de l’analyse de Schumpeter.
A – L’importance de la Recherche -Développement dans la croissance :
 Les théories de la croissance ont longtemps estimé que la croissance de longue période était « exogène », c’est à
dire que ses déterminants, ses causes étaient extérieures à la sphère économique :
Ainsi, pour les (néo)classiques raisonnant en termes d’équilibre de marché et de stabilité, la croissance proviendrait
essentiellement de la hausse des quantités de travail liée à la croissance démographique ( plus de travailleurs) et du
progrès technique.
Or, le progrès technique a été considéré longtemps par les sciences économiques, particulièrement l’école
néoclassique (R.Solow), comme ……………, c’est à dire « extérieur » à la sphère et l’analyse économique (à l’image des
changement de la météorologie qui ne concernent pas les sciences économiques). Il était considéré comme un
« …………. », bref il était inexpliqué ! Il « tombait ………… », il était lié à l’état des sciences, l’intelligence des
hommes… Au total on a l’image d’une « croissance exogène », liées à des variables extérieures à l’économie.
 Ce n’est qu’à partir du 20ème siècle (cf. Schumpeter) que l’économie prend conscience que le progrès technique est
aussi lié aux décisions et activités économiques des agents économiques (cf. entrepreneur-innovateur).
Dans les années 80, les théories de la croissance endogène développent cette idée et renouvellent l’analyse de la croissance
en utilisant une définition large du PT (qui incorpore la RD, la formation, les expériences et savoir-faire …):
Le progrès technique n’est plus un résidu, il peut être expliqué. En effet, le progrès technique est le produit de la
croissance elle-même en même temps qu’il en est à l’origine. La croissance est un phénomène cumulatif : elle provoque
l’accumulation du PT qui elle-même suscite la croissance (voir schéma à compléter).
D’une part, la croissance économique donne les moyens de financer un effort de recherche important et « quand on cherche,
on trouve ». D’autre part, les innovations s’enchaînent les unes aux autres, une innovation donne des idées à d’autres
chercheurs, dans d’autres secteurs, pour d’autres produits (cf. Schumpeter) : image de l’« accélération » de l’innovation car
l’importance du stock des idées et innovations antérieures facilite et stimule l’apparition de nouvelles.
6
Ainsi Paul Romer montre que le rythme de la croissance à long terme dépend du PT
qui résulte lui même de l’activité des chercheurs (RD) et du stock de connaissances
(capital humain) dont ils disposent.
Or le nombre et l’activité des chercheurs dépendent de la probabilité de gains qu’ils
peuvent espérer, et si ils sont rapidement dépouillés du résultat de leur RD (ex : un
logiciel ou médicament nouveau peuvent être facilement copiés), alors cela
décourage les chercheurs et la RD, activité risquée et très coûteuse.
Conséquence : il faut limiter ce risque par des droits de propriété intellectuelle
(………….., copyright) donnant à l’innovateur un ………….. provisoire (avant
qu’elle tombe dans le domaine public), c’est donc l’absence de concurrence (ou
concurrence imparfaite) qui rend possible l’innovation.
croissance
……….
……….
En outre, quand la RD enrichit un fond commun de connaissances (ex : recherche
fondamentale et découvertes) qui créent des externalités positives donc profitables à
tous les chercheurs, entrepreneurs … il faut en faire supporter le coût à la collectivité.
Ex : le financement de la recherche fondamentale est public.
Au total, les théories de la croissance endogène montre que l’Etat doit jouer un rôle
actif en termes de protection de l’innovation, de financement de la RD, de formation
de la population (pour augmenter le capital humain) afin de la rendre apte à mettre en œuvre l’innovation.
Finalement, la concurrence imparfaite est nécessaire tandis que la concurrence (parfaite) et la main invisible ne suffisent
pas à assurer une croissance maximale à long terme.
(Mettez une * aux arguments déjà évoqués par Schumpeter)
B – Les effets de la taille de l’entreprise sur l’innovation :
Doc 12 p40. Q1 :
Q2 :
Q3 :
Q4 :
Beaucoup d’innovations résultent d’une recherche méthodique, planifiée et demandant des moyens dont dispose les
grandes entreprises. Schumpeter craignait que le capitalisme concentré (concentration des entreprises) se révèle moins
inventif qu’un système de petites unités où l’intérêt personnel est très fort. Or, les grands groupes ont prouvé leur capacité à
innover, à prendre des risques (ex : Toyotisme, Airbus et le A380, Renault et la Logan…). Contrairement à l’analyse de
Schumpeter, le capitalisme est capable de s’adapter à de nouvelles situations sans perdre son dynamisme, sait surmonter les
crises.
L’entrepreneur Schumpetérien correspond à un cas de figure particulier
où un coup d’audace bouleverse les conditions de marché. Il en existe encore.
Ex: Dyson (aspirateur sans sac, système du « double cyclone »).
Et les PME restent malgré tout innovantes. C’est le modèle « Silicon Valley »,
(technopole au sud de San Francisco), qui regroupe des entreprises de haute
technologie. Exemples de PME (au départ): Apple, Microsoft, google….
Les PME sont innovantes car elles ont des structures légères, et sont plus souples
que les GE, plus flexibles pour s’adapter rapidement à une demande nouvelle.
Donc, il est difficile de parler du déclin des petits entrepreneurs innovateurs.
7
C - persistance de cycles économiques liés aux changements
technologiques ?
* Les néo-Schumpetériens estiment que les trente glorieuses ont été portées par une grappe d’innovations
(Fordisme notamment) qui s’essouffle à partir des années 70 sans être relayée par de véritables nouvelles innovations
majeures… La crise a été présentée comme le point de retournement d’un cycle long.
* Or ceci n’est pas vérifié, au contraire on constate l’essor et diffusion de l’informatique, de la robotique, de
nouveaux matériaux, des biotechnologies.
source : Alternatives économiques n°53 H.S. 2002.
Faîtes une phrase avec la valeur entourée.
Quel(s) enseignement(s)
document ?
peut-on
tirer
de
ce
Que déduire de ce graphique concernant la durée des
cycles impulsés par le progrès technique ?
En fait ne pourrait-on pas affirmer, qu’au contraire, la crise est due à cet important PT qui induit une destruction créatrice
trop forte et rapide pour laisser le temps à l’économie de se restructurer en douceur?
Les plus critiques à l’égard de la théorie des cycles de Schumpeter estiment qu’historiquement, rien ne permet de dire que
les innovations apparaissent « en grappes » et de façon discontinue. Les innovations apparaissent régulièrement. Donc la
question de l’existence des cycles est délicate …
* Les technologies de l'information et de la communication (TIC), nouvelles technologies de l'information et de la
communication (NTIC) : nouvelle révolution technologique ?
Remarque : En 1987, l’économiste Robert Solow fit remarquer que l'introduction massive des ordinateurs dans l'économie ne se
traduisait pas par une augmentation statistique de la productivité  paradoxe de Solow, formulé sous la forme « You can see the
computer age everywhere except in the productivity statistics ». (Vous pouvez voir l'ère informatique partout, sauf dans les
statistiques de la productivité »).
Il s'explique par le décalage dans le temps entre l'investissement en connaissances et son impact, dû au temps de formation et aux
effets d'obsolescence. Aujourd'hui Solow a reconnu que son paradoxe n'existait plus car le retour d'une productivité record dès 1995
le contestait.
L’informatique et Internet représentent certainement des innovations majeures et une grappe
d’innovations qui ont déjà transformé les façons de produire (ateliers à commande numérique
dans l’automobile), mais aussi de travailler (développement du télétravail), de consommer (l’ecommerce, e-bay), de communiquer (MSN, email), d’apprendre (encyclopédies ou cours en
ligne !) ….etc. Les modes de vie sont bien en train de se modifier.
Grâce à Internet les entreprises peuvent être mises en relation: le B2B : business to business càd
relations entre entreprise via Internet …on peut ainsi connaître très rapidement les fournisseurs,
et leurs prix. Le réseau intranet au sein des E permet la mise à disposition très rapide de
l’information (gain de temps  hausse de la productivité).
l’interface WIMP (Windows, Icons, Menus,
Pointing device), innovation issue de
l’équipe de recherche du Xerox Parc dans
les années 1970et reprise par Steve Jobs
8
fondateur d’Apple
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