Michel Papin DDE Fiche de lecture Sources : Alternatives Economiques N°173 Septembre 1999 "Business Cycles" Joseph Aloïs Shumpeter 1939 Le texte d'Alternative Economique est une étude critique sur les cycles de Kondratiev et les réflexions qui en découlent. En plus on ajoutera à cette première source un ouvrage de Joseph Aloïs Shumpeter "Business cycles" pour compléter la première source Kondratiev, en analysant sur une très longue période l’évolution de prix, des salaires, et des taux d’intérêt, aurait repéré des phases de croissance et de dépression d’une durée de 25 ans chacune dans l’économie des 4 pays les plus développés au début du siècle dernier (Etats Unis. - FRANCE ANGLETERRE- ALLEMAGNE). Il a identifié 2 cycles dont les points de départ sont la révolution industrielle française et la découverte des mines d’or en Californie et en Australie (1847) et le début d’un 3ème cycle à la fin du 19ème siècle. Kondratiev affirme que la cause serait l’excès d’investissement qui est généralement le point de départ des cycles de croissance, entraîné par la concurrence entre les entreprises dans le système capitaliste. Ainsi ces dernières veulent s’approprier la demande. Cependant cette explication ne prouve ni la durée ni la datation des cycles. L’analyse de Schumpeter Économiste et sociologue autrichien (1883-1950), exilé aux États-Unis au moment de la montée du nazisme, il analysa l’évolution du capitalisme après avoir été initié à l’économie par les néoclassiques autrichiens. Dès 1911, il insiste sur l’importance des innovations et des entrepreneurs pour expliquer les cycles de croissance. (Business cycles 1939) Le rôle de l’innovation En 1939, dans son ouvrage "business cycles", il attribue l’existence des cycles à la dynamique de l’innovation dont il existe cinq types : nouveaux produits et nouveaux procédés de production, nouveaux modes d’organisation du travail, nouveaux débouchés et découverte de nouvelles matières premières. De plus, ce progrès technique apparaît par vagues avec l’apparition de grappes d’innovations majeures suivies d’innovations mineures. Ces nouvelles découvertes seraient donc le point de départ nécessaire à la croissance, et la phase d’expansion du cycle serait due à la période nécessaire à l’assimilation, la diffusion et l’amortissement de ces nouvelles conditions. D’autre part, la phase B de récession serait la conséquence d’une trop grande concurrence et se caractériserait par le remboursement des dettes (purge économique et financière). Les différents cycles et leurs origines La révolution industrielle à la fin des années 1780 a été causée par la découverte de la machine à vapeur. Ensuite à la fin des années 1840 il y a eu le développement du chemin de fer et de la sidérurgie. Puis à la fin des années 1890 on a assisté à la découverte du moteur à explosion, de l’électricité, de la voiture et au développement des industries chimiques. A la fin de la première guerre mondiale, une nouvelle méthode de production est mis en place (fordisme), une nouvelle source d’énergie (pétrole), et les débuts de l’aviation et des procédés électronique. Ainsi, tous les 50 ans, une nouvelle phase de croissance économique apparaît, grâce à un certain nombre d’innovations majeures. Les cycles d'aujourd'hui sont-ils moins longs ? Selon certains observateurs, les années 90 marqueraient le début d’une nouvelle phase A pour l’économie mondiale qui se développerait autour de l’essor des industries de l’information. De ce point de vue, il est possible que la durée des cycles Kondratieff diminue d’un cycle à l’autre. Ainsi, la grosse croissance américaine débutée en 1992 serait la conséquence du développement des technologies de la cinquième vague en cours dans ce pays, à contrario de la situation de ses concurrents. Cette accélération des cycles proviendrait d’une hausse de l’investissement dans le domaine de la recherche et du développement et d’une intensification mondiale de la concurrence, ce qui pousserait les entreprises à innover. En conséquence du raccourcissement des cycles, La phase B aurait débuté vers 2005. Ainsi on voit par cette article et l'ouvrage de Shumpeter que l'innovation est un moteur de croissance indéniable, pour nous qui travaillons pour Europcar c'est une manière d'expliquer la croissance du marché de la location, car la location est une forme d'innovation. En effet c'est un relatif nouveau mode de consommation ou l'usage prend le dessus sur la propriété pure.