le financement de l`economie

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ECONOMIE GENERALE - BTS 1ère ANNEE
CHAPITRE XIV
LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE
 Caractériser les formes de financement de l’économie : finance directe et finance indirecte.
 Déterminer le rôle du marché monétaire et celui du marché financier.
INTRODUCTION :
livre Delagrave p. 138 doc 1 sur les capacités et besoins de financement des agents éco
Qui est demandeur de capitaux ? qui est offreur ?
Quel est le rôle de la finance internationale dans ce cas ?
Comment offreurs et demandeur se mettent-ils en relation ?
>> soit directement sur les marchés financiers
>> soit par un intermédiaire (souvent une banque)
I - LES MODES DE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE.
Le financement de l’économie peut être réalisé de manière indirecte ou directe selon qu’il
y ait ou non un intermédiaire entre le demandeur et l’offreur de capitaux.
Schéma tableau : deux solutions de financement.
BANQUE
40%
Demandeurs
de capitaux
Offreurs
de capitaux
Marché
60%
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A – LE FINANCEMENT INDIRECT.
Dans le cas d'un financement indirect, un agent économique intervient
Le financement indirect de l’activité économique implique qu’il y ait un agent économique
particulier (un intermédiaire financier) qui mette en relation le demandeur avec l'offreur
de capitaux.
Cette intermédiation est le fait des institutions financières (les banques) qui d’une part,
collectent l’épargne auprès des ménages, et d’autre part, prêtent aux entreprises les
sommes nécessaires au financement de leur activité.
Une économie qui fonctionne grâce essentiellement au rôle d’intermédiation des banques
est appelée « économie d’endettement ».
B – LE FINANCEMENT DIRECT.
On désigne par financement direct le mécanisme par lequel un agent ayant des besoins de
financement obtient des ressources directement auprès d'un autre agent économique sans
passer par un intermédiaire.
En effet, les institutions financières font payer leur service d’intermédiation financière ce
qui a pour effet de rendre plus onéreux l’opération de financement. Cela entraîne donc un
mouvement de désintermédiation financière.
Pour ce faire, ils vont s’adresser directement aux agents économiques ayant des capacités
de financement sur les marchés financiers.
Lorsque le financement est majoritairement assuré par les marchés financiers on est dans
une « économie de marchés financiers ».
C’est le cas aujourd’hui : La finance directe représentent environ 60% du mode de
financement des agents économiques non financiers (voir document en fin de chapitre)
L'émergence d'une "économie de marchés financiers" repose sur deux éléments :
 la réforme des marchés financiers qui se traduit entre autre par la création d'un
marché unique des capitaux sur lequel peuvent intervenir l'ensemble des agents
économiques et qui est composé de deux compartiments (le marché interbancaire et
le marché des créances négociables
 une augmentation de la concurrence : la loi bancaire du 24 janvier 1984 permet
l'unification des statuts des établissements de crédit (principe d'universalité),
assouplissement puis suppression de l'encadrement du crédit
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II - LE ROLE DES MARCHES DE CAPITAUX DANS LE FINANCEMENT DE
L’ECONOMIE.
On distingue deux types de marchés de capitaux : le marché monétaire à court terme et le
marché financier, marché des capitaux à long terme.
Marché des capitaux à CT
Marché des capitaux à LT
A – MARCHE MONETAIRE
Le marché monétaire correspond au marché des capitaux à court terme. On y échange des
titres courts contre des liquidités.
Ce marché permet aux intervenants de trouver des sources de financement pour des
besoins liés à des décalages de trésorerie à court terme.
Le marché monétaire comprend :
- Le marché interbancaire : Ce marché est réservé aux investisseurs institutionnels,
les banques et les sociétés d'assurance, qui se prêtent des capitaux sur des
échéances de courte durée.
- Le marché de titres de créance négociables (TCN = CT + BT) : C’est un
compartiment du marché monétaire dans lequel les banques peuvent s’échanger
des certificats de dépôts (CT) à court terme mais aussi où des entreprises peuvent
émettre des billets de trésorerie (BT) ou y placer des excédents de trésorerie à cour
terme
Marché des
TCN
Marché
interbancaire
Voir le Delagrave p. 141 document 6 sur les OPCVM, SICAV et FCP.
Dans le cas ou le besoin de financement concerne une échéance plus longue, l'agent en
déficit de financement s'adressera au marché financier
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B – MARCHE FINANCIER ET LA TITRISATION DE L’ECONOMIE
1) Les composantes du marché financier.
Le marché financier est le marché des capitaux à long terme
Sont échangé sur ce marché les titres de valeur mobilière (les actions), mais aussi les créances
à LT (obligations > 7 ans).
Sur le marché financier, les agents économiques peuvent obtenir des capitaux de deux
manières différentes :
 en émettant des actions sur le marché boursier (action = part du capital d’un société,
qui donne droit à un droit de vote et à une part du bénéfice de l’entreprise ou
dividende)
 en émettant des obligations sur le marché obligataire (obligation = part d’un emprunt
donnant droit à la perception d’un intérêt. Le préteur récupère son capital in fine,
lorsque l’obligation arrive à son échéance)
On distingue deux compartiments dans le marché financier :
 le marché primaire sur lequel sont cédés les titres nouvellement émis par les agents
ayant des besoins de financement,
 le marché secondaire (la Bourse) sur lequel ces titres sont échangés entre agents
économiques.
2) Titrisation de l’économie et globalisation financière.
Le système financier a connu deux évolutions fondamentales :
 une "titrisation de l'économie" : la collecte de moyens financiers se fait de plus en plus
au travers de la création de titres négociables de la part des agents économiques
(actions, obligations, billets de trésorerie...). La titrisation est le pendant logique de
l’essor de la finance directe au détriment de l’indirecte puisque ce processus de
financement direct se fait obligatoirement via la création de titres de créances …
 une globalisation financière correspondant à l'intégration rapide des marchés
financiers tant au niveau national qu'au niveau international. En effet, les mutations
qui touchent le système financier Français au milieu des années 80 concernent de la
même manière les autres pays développés
La libéralisation croissante des marchés financiers et les innovations techniques (tant au
niveau des produits financiers que des systèmes informatiques) expliquent pour partie
la désintermédiation financière et l’essor des modes de financement direct
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C – LES RAISONS DE L’ESSOR DE LA FINANCE DIRECTE.
A COMPLETER !
L'essor de la finance directe repose tout d’abord sur les limites intrinsèques d'un système
d’"économie d'endettement"
 modification du comportement des entreprises qui cherchent de plus en plus à
s'émanciper de l'intermédiation bancaire
 accroissement des besoins de financement des administrations publiques qui
recourent de plus en plus aux marchés financiers
 apparition de nouveaux produits financiers qui facilitent l'accès direct aux marchés
financiers
Elle est liée à une diminution des contraintes réglementaires, ainsi qu’à un
décloisonnement des domaines d’activités des différentes catégories de
banques et de professionnels de la finance, auparavant plus strictement
délimités. D’où l’usage de l’abréviation « 3D » pour désigner cette évolution :
« déréglementation, décloisonnement, désintermédiation »
THEME
Le développement des marchés de capitaux.
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les grandes dates de la transformation du système financier français ont
ainsi été les suivantes :
-
1983 : création du second marché, permettant la cotation d’entreprises
plus petites grâce à des formalités moins contraignantes ;
-
1984 : loi du 24 janvier unifiant le cadre juridique des activités
bancaires à partir de la notion d’« établissement de crédit », dans le
prolongement de la suppression en 1966 de la distinction entre banques
d’affaires et banques de dépôts ;
-
1986 : création du marché des titres de créances négociables, qui a fait
émerger la notion de « marché monétaire au sens large » ;
-
1986 : création des marchés de produits dérivés MATIF (contrats à
terme ferme) et MONEP (contrats à terme optionnels), fusionnés
ultérieurement dans le cadre d’Euronext ;
-
1987 : début de la privatisation des grandes banques détenues par l’Etat
avec la privatisation en quelques mois de Paribas, du CCF et de la
Société générale (la BNP suivra en 1993) ;
-
1996 : création du « nouveau marché » des valeurs technologiques,
regroupé en 2005 avec le second marché et le premier marché (à la fois
primaire et secondaire) dans le cadre d’Euronext, marché unique des
actifs financiers à long terme issu de la fusion en 2000 des bourses de
Paris, Bruxelles et Amsterdam et de l’acquisition en 2002 du marché
londonien de produits dérivés Liffe.
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Thème 2 des autres BTS : Le développement des marchés des capitaux
Associé aux chapitres sur la monnaie (fonctions, formes, création monétaire et contreparties
de la masse monétaire) ce thème comprend également le chapitre sur le système monétaire et
financier. Celui-ci sera cependant traité en deuxième année dans le cadre de l’étude de la
monnaie, de l’approfondissement de la politique monétaire et le système monétaire
international. On peut cependant développer la réflexion suivante sur ce thème avec un plan
simple en termes de causes et de conséquences.
I – Les raisons de l’expansion du marché des capitaux.
A – Les causes économiques.
Mondialisation de l’activité économique, développement du crédit, nécessité de trouver des
financements pour développer l’activité, évolution rapide des technologies de
communication, forts taux d’épargne dans certains pays riches => nécessité des placements.
B – Les facteurs institutionnels.
Création d’organismes de gestion de titres (OPCVM, SICAV et FCP), politiques de
privatisation des banques, libéralisation des marchés des capitaux (fondamental) au niveau
européen et au niveau mondial et mise en œuvre des marchés internationaux (Matif et
Monep)
C – Les facteurs psychologiques.
Changements des mentalités (ménages de plus en plus attirés par les placements financiers
et « démocratisation » de la bourse), incitations politiques fortes (appel à souscription
d’actions lors des privatisations), hausse des indices boursiers et incitation à la spéculation.
II – Les conséquences de ce nouvel espace financier.
A – Un regain d’intérêt pour les ménages et les entreprises.
Rééquilibrage du patrimoine des ménages vers les placements financiers (> 50% du total)
traditionnellement orienté vers l’immobilier, intérêt grandissant des entreprise pour le
financement boursier (introduction en bourse, appel à l’épargne)
B – De nouvelles règles boursières.
Développement des métiers de la finance, modernisation des marchés boursiers (nouveaux
titres, concentration des places financières, création de marchés spécifiques : ex du nouveau
marché pour les PME), élargissement du nombre d’intervenants sur le marché monétaire.
C – Des marchés complexes difficiles à maîtriser.
Augmentation du niveau d’expertise nécessaire, risques accrus par les mouvements
spéculatifs aux motivations purement financières et non économiques (forte volatilité des
capitaux => cas des fonds de pension, des attaques sur les monnaies), intervention limitée
des Etats (politiques monétaires seulement), instabilité des comportement des investisseurs,
surévaluations possibles de la valeur financière des entreprises => réajustement brutal =
crack boursier (ex de 1987 ou de la bulle Internet de 2000-2001)
Difficulté d’établir des règles internationales => plusieurs « gendarmes » de la bourse (SEC,
Autorité des Marché Financiers qui remplace la COB en 2003), problème des paradis fiscaux
et du secret bancaire.
Temps estimé :
2H00
Livre obligatoire
Pas de transparent
Photocopies à faire
CHAPITRE XIV
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