PREMIERE PARTIE. SCIENCE ECONOMIQUE THEME n°1. CROISSANCE, FLUCTUATIONS ET CRISES ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT DURABLE CHAPITRE 3. COMMENT ECONOMIQUE ? EXPLIQUER L’INSTABILITE DE LA CROISSANCE NOTIONS ESSENTIELLES : Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, dépression, déflation ACQUIS DE PREMIERE : inflation, chômage, demande globale VOCABULAIRE 47. Fluctuations économiques : l’ensemble des mouvements de ralentissement ou d’accélération du rythme de la croissance économique, mais aussi de baisse de l’activité économique. 48. Crise économique : Au sens strict, point de retournement du cycle qui marque le passage de la phase d’expansion à la phase de ralentissement de l’activité économique. Au sens large, période de faible croissance économique, de récession ou encore de dépression. 49. Désinflation : Ralentissement de l’inflation. Le taux d’inflation diminue, sans devenir nul ou négatif. Les prix continuent à augmenter mais de moins en moins vite. 50. Dépression : Phase du cycle économique caractérisée par une contraction cumulative de l’activité : baisse du volume de la production, baisse de la demande, baisse des revenus réels, montée du chômage. Cette période doit durer au moins deux ans ; sinon l’on parle de récession (au moins deux trimestres) 51. Déflation : Contraction des grandeurs économiques nominales, baisse des prix, des salaires, réduction de la masse monétaire qui peut s’accompagner d’une contraction des grandeurs réelles, baisse de la demande de la production, de l’emploi etc. 52. Inflation : Déséquilibre économique se traduisant par une hausse continue du niveau général des prix. 53. Demande globale : Somme des emplois possibles des ressources (Production nationale et importations) = Consommations intermédiaires + Consommation effective des ménages + consommation collective des administrations + FBCF + Exportations. 54. Chômage : Ensemble des personnes qui n'exercent pas une activité professionnelle rémunérée, mais qui cherchent à en exercer une et qui sont disponibles pour cela. 55. Croissance potentielle : La croissance économique potentielle est évaluée par le taux de croissance du PIB potentiel, c’est-à-dire du PIB maximal qui pourrait être réalisé grâce à la pleine utilisation des facteurs de production disponibles. Le PIB potentiel est donc une évaluation de la production maximale qu’il serait possible de réaliser sans tension inflationniste ; c’est une mesure des capacités d’offre de l’économie. 56. Croissance effective : La croissance effective correspond à la croissance réellement obtenue par le pays. Elle dépend essentiellement des variations de la demande globale (définition n°53) 57. Choc d’offre / choc de demande : Un choc d’offre ou de demande désigne une variation de l’offre ou de la demande alors même que le niveau général des prix des biens et des services reste constant. INTRODUCTION : FLUCTUATIONS ECONOMIQUES, CROISSANCE EFFECTIVE ET CROISSANCE POTENTIELLE 1) Qu’observe-t-on ? 2) Les fluctuations économiques Q1. A l’aide des mots-clés et de vos connaissances, complétez le schéma n°1 page 1 de la plaquette les « documents du cours » Mots-clés pour le graphique = expansion / récession / reprise / ralentissement / crise Mots-clés pour le texte = dépression / crise / reprise / récession / expansion / ralentissements 3) La croissance économique potentielle et la croissance économique effective 1 Document 1 On définit le PIB potentiel comme le produit intérieur brut qui peut être obtenu durablement, c'est-à-dire sans engendrer de déséquilibre sur les marchés des biens et du travail. Le PIB potentiel fait référence à un sentier de croissance de long terme que l'économie devrait suivre en l'absence de chocs exogènes et de tensions. La croissance potentielle est le rythme de croissance (généralement annuel) du PIB potentiel. Le concept de PIB potentiel est différent de celui du niveau maximal de production réalisable à un instant donné, car il s 'agit d'un niveau soutenable (c'est-à-dire sans accélération de l'inflation et de la croissance des salaires) sur longue période. La distinction entre PIB potentiel et PIB effectif s'accompagne généralement d'une hypothèse très importante supplémentaire : le PIB potentiel est insensible aux accidents conjoncturels, c'est-à-dire aux fluctuations économiques. L'écart entre le PIB potentiel et le PIB effectif est alors la mesure des accidents conjoncturels. Le PIB potentiel est donc le PIB de long terme, dont les évolutions découlent des conditions « fondamentales » de l'offre : productivité des facteurs, accumulation de capital, disponibilité des facteurs de production, et en particulier du travail (taux d'activité, durée du travail, qualification). Par construction, les accidents conjoncturels sont une variable engendrant des fluctuations autour d’une trajectoire de potentiel. T. Jobert, X. Timbeau, L'analyse de la conjoncture, La Découverte, coll. « Repères », 2011. Q1. Définissez le PIB potentiel et au final la croissance potentielle Q2. A l’aide des mots clés suivant : maximal / évaluation de la production maximale / pleine utilisation des facteurs de production disponibles / du stock de capital fixe / population active occupée / productivité globale des facteurs de production / progrès technique / complétez le texte de la page 2 de la plaquette « les documents du cours » Q3. Définissez le PIB effectif et au final la croissance effective Q4. A l’aide des mots clés suivants, ; complétez le texte de la page 2 de la plaquette « les documents du cours » : consommation effective des ménages / administrations / entreprises / Education, Santé, Logement social / Police, Justice, Sécurité intérieure, Les routes, l’éclairage public / PAYER / consommation collective des administrations / les exportations / L’investissement I. LES CHOCS DE DEMANDE A L’ORIGINE DES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES Introduction : qu’est-ce qu’un choc de demande ? Document 2 La distinction entre politiques d’offre et politiques de demande renvoie à une séparation, traditionnelle en théorie économique, entre, d’une part, la croissance tendancielle et, d’autre part, les fluctuations autour de la tendance. Cette distinction est utile dans la mesure où les politiques d’allocation visent à modifier le taux de croissance à long terme, tandis que les politiques de stabilisation cherchent à atténuer les fluctuations à court terme. Schématiquement, les politiques d’offre s’attachent à améliorer la production potentielle de l’économie tandis que les politiques de demande visent à améliorer la production effective au plus près de la production potentielle […]. Des chocs tendent en permanence à éloigner la production effective de la production potentielle, induisant des fluctuations économiques. On appelle « choc d’offre » toute perturbation exogène qui affecte le lien entre capacité de production et prix, par exemple un choc sur le prix des facteurs (par exemple un choc pétrolier) qui affecte le prix de vente à une quantité donnée, ou un choc sur la fonction de production (par exemple un choc de productivité) qui affecte la quantité produite à un prix donné ; de même, on appelle « choc de demande » toute perturbation exogène du lien entre demande et prix, par exemple une baisse de la propension à consommer des ménages. S’introduit ainsi, entre le niveau de production et la production potentielle, un écart de production. A. Benassy-Quéré, B. Coeuré, P. Jacquet, J. Pisani-Ferry, Politique économique, Bruxelles, de Boeck, 2005. Document 3 On appelle choc de demande un évènement qui déplace la courbe de demande globale, tel que la modification des anticipations ou de la richesse ou l'utilisation de la politique budgétaire ou monétaire. La crise de 1929 fut un choc de demande négatif et la dépression prit fin grâce à un choc de demande positif — l'énorme augmentation des dépenses de l'État au cours de la Seconde Guerre mondiale. En 2008, l'économie américaine connut un autre choc de demande négatif important au moment où le marché immobilier passa de la hausse à la baisse, amenant les consommateurs et les firmes à réduire leurs dépenses. [...] On appelle choc d'offre un événement qui déplace la courbe d'offre globale à court terme, telle une variation des salaires nominaux ou de la productivité. Un choc d'offre négatif augmente les coûts de production et réduit la quantité que les producteurs sont disposés à offrir pour tout niveau général des prix donné, entraînant un déplacement vers la gauche de la courbe d'offre. En revanche, un choc d'offre positif réduit les coûts de production et augmente la quantité offerte pour tout niveau général des prix donné, entraînant un déplacement vers la droite de la courbe d'offre globale à court terme. Les États-Unis ont connu un choc d'offre positif entre 1995 et 2000, au moment où la généralisation de l'usage d'Internet et d'autres technologies de l'information entraîna une forte croissance de la productivité. D'après Paul Krugman, Robin Wells, Macroéconomie, De Boeck Supérieur, 2009. Q1. Définissez : choc de demande 2 A. L’irrégularité de la croissance effective peut trouver son origine dans les variations de la demande 1) Retour sur une équation fondamentale = l’équilibre Ressources-Emplois Q1. A l’aide de vos connaissances de la classe de première écrivez l’équation Ressources-Emploi 2) Les chocs de demande négatifs Document 4 Le marasme économique européen — et américain — se répercute jusqu'en Asie. Pékin doit publier samedi ses statistiques du commerce extérieur de novembre. Les économistes pensent qu'elle montrera sa croissance la plus faible en deux ans. Mais dès hier, le vice-ministre chinois du Commerce s'inquiétait : le rythme annuel de croissance des exportations chinoises a encore ralenti ces dernières semaines, alors que le taux de 15,9 % en octobre était déjà le plus faible depuis novembre 2009, prévenait Chong Quan. « Nos exportations (et nos importations vont faire face à de grands défis l'an prochain. La demande en Europe et aux États-Unis ne connaîtra pas de reprise significative », s'alarme de son côté Wang Shou Wen, directeur des échanges internationaux au ministère chinois du Commerce. [...] La semaine dernière, la Chine a annoncé le premier recul de sa production manufacturière en plus de deux ans et demi, subissant notamment de plein fouet les effets de la crise de la dette en Europe, premier débouché des produits chinois. « La situation grave et complexe de l'économie mondiale se traduira inévitablement par une demande insuffisante. Les entreprises chinoises doivent répondre en améliorant leur compétitivité », avait réagi le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan, promettant de futurs rabais fiscaux aux entreprises exportatrices chinoises. C. De La Guérivière, « La Chine s'inquiète du ralentissement économique de son premier client, l'Europe », Le Figaro, 8 déc. 2011. Q1. Quel est le choc de demande négatif auquel est confronté la Chine, lequel va conduire à un ralentissement des exportations ? Q2. En cherchant d’autres chocs négatifs possibles qui peuvent affecter une économie, complétez le schéma n°4 page 3 de la « plaquette » les documents du cours 3) Les chocs de demande positifs Q1. En cherchant des chocs de demande positifs possibles qui peuvent affecter une économie, complétez le schéma n°6 page 4 B. Analyse des faits 1) La consommation finale des ménages au cœur de la croissance économique durant les 30 glorieuses 2) La croissance économique de la Chine est tirée par un choc positif de demande concernant les … Document 5 Quelques données sur l’économie chinoise de 1988 à 2012 Evolution du PIB (en indices) Evolution des exportations (en indices) Part de l’investissement dans le PIB (en %) Part de la consommation des ménages dans le PIB (en %) 1988 100 100 31 50 1992 155 177 27 47 1996 264 314 33 43 2000 386 518 33 45 2004 2008 2012 603 1016 1442 1234 2976 3900 38 39 47 40 35 35 Source : d’après OCDE Q1. Quelles principales informations pouvez-vous tirer de ce document ? 3) La crise des subprimes, un choc de demande …………………… II. LES CHOCS D’OFFRE A L’ORIGINE DES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES Introduction : qu’est-ce qu’un choc d’offre ? Documents 2 et 3 Q1. Définissez : choc d’offre A. La croissance potentielle peut-être affectée par des chocs d’offre 1) Les chocs d’offre négatifs Document 6 Le tsunami du 11 mars 2011 au Japon a provoqué des dommages directs de 16 900 milliards de yens (147 milliards d'euros), sans compter les perturbations pour l'activité économique ni les conséquences de l'accident nucléaire de Fukushima. 3 Cette somme correspond aux destructions subies par les habitations, entreprises et infrastructures de la région du Tohoku (nord-est du Japon), dévastée par un tremblement de terre de magnitude 9 et un tsunami géant qui ont fait plus de 23 000 morts et disparus. Dans le détail, la catastrophe du 11 mars a détruit pour 10 400 milliards de yens de maisons, bureaux, centres commerciaux et sites industriels, 5 200 milliards de routes, terres agricoles, ports et bateaux de pêche, et 1 300 milliards de canalisations d'eau, conduites de gaz, lignes électriques et réseaux de communication. Outre ces dommages directs, le désastre a fortement nui à l'activité économique dans l'ensemble du pays. Les transports ont été perturbés pendant plusieurs semaines dans le Tohoku et dans la mégapole de Tokyo. La production d'électricité a en outre été fortement réduite par l'arrêt d'une quinzaine de réacteurs nucléaires dans le Tohoku, à cause du séisme, et la suspension de nombreux autres dans l'archipel par mesure de prudence. Touchée par ces désastres, la troisième puissance économique mondiale a basculé dans la récession au premier trimestre et les organisations internationales ont nettement réduit leurs prévisions de croissance. « Les destructions du tsunami au Japon chiffrées à 150 milliards d'euros », LeMonde.fr, avec AFP, 24 juin 2011. Q1. Pourquoi peut-on dire que le Tsunami au Japon est un choc d’offre négatif pour l’économie ? Q2. Citez d’autres chocs d’offre négatifs 2) Les chocs d’offre positifs Document 7 Le taylorisme est une méthode de travail qui tire son nom de son inventeur, l'ingénieur américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915). Apparue vers 1880, elle préconise l'organisation scientifique du travail au moyen d'une analyse détaillée des modes et techniques de production (gestes, rythmes, cadences, etc.) visant à établir « the one best way », c'est-à-dire la meilleure façon de produire (définition, délimitation et séquençage des tâches), de rémunérer (passage du salaire à la tâche au salaire horaire), et finalement d'obtenir des conditions propres à fournir le rendement maximum. (…) Pour ce faire Taylor plaide énergiquement en faveur d'une forte clarification dans l'attribution des tâches. Double clarification en réalité, car le travail d'organisation pour être complet doit se déployer selon son point de vue sous deux dimensions complémentaires : La dimension verticale, pour établir une stricte distinction entre d'une part les tâches de conception du travail et de formation et d'autre part celles d'exécution La dimension horizontale, pour décomposer le processus de production d'un bien en une suite de tâches simples confiées chacune à un ouvrier spécialisé. L'objectif est d'identifier la manière la plus efficace de découper le travail. Doivent être chargés de cette mission des ingénieurs qui de manière scientifique vont chronomètrer chaque mouvement élémentaire, éliminer les temps inutiles, étudier les meilleurs outils pour réaliser chaque mouvement, définir un temps optimal pour chaque stade de production, rédiger les recettes de fabrication. Article « le TAYLORISME », Wikipedia Q1. Quel est le choc d’offre positif présenté par le texte ? Q2. Citez d’autres chocs d’offre positifs B. Analyse des faits 1) Les innovations comme chocs d’offre positifs 2) Le pacte de responsabilité ou la recherche d’un choc positif d’offre Document 8 Qu’est-ce que le Pacte de responsabilité et de solidarité ? Le 31 décembre 2013, lors de ses vœux aux Français, le président de la République propose un Pacte de responsabilité, destiné à redresser la compétitivité des entreprises et à faire reculer le chômage. Il doit permettre de gagner 0,5% de croissance et créer 200 000 emplois à l’horizon 2017. Ce pacte consiste tout d’abord à accentuer la baisse des charges permise par le CICE * , en accordant 10 milliards de réduction supplémentaire. De plus à ces 30 milliards de réduction de charges pour les entreprises, la fiscalité pesant sur celles-ci sera modernisée et réduite (à hauteur de 10 milliards d’euros) : la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) assise sur le chiffre d’affaires sera réduite à partir de 2015 puis supprimée totalement à l’horizon 2017. Le taux de l’impôt sur les sociétés, de 33,3% actuellement, sera abaissé en 2017 et ramené à 28% en 2020. La surtaxe de 10,7% sur cet impôt, instaurée en 2011, sera supprimée dès 2016. Un volet "solidarité", en faveur du pouvoir d’achat des ménages modestes lui est ensuite ajouté. Au total près de 5 milliards d’euros de mesures en faveur des ménages modestes doivent être prises d’ici 2017. Il était notamment prévu de diminuer dès le 1er janvier 2015 les cotisations salariales versées par les salariés rémunérés au niveau du Smic afin de leur procurer 500 euros par an de salaire net 4 supplémentaire. Cette mesure, jugée contraire à la Constitution par le Conseil constitutionnel (décision du 6 août 2014) ne sera pas mise en œuvre. ** (*) Le CICE est un avantage fiscal octroyé aux entreprises employant des salariés. Il a été lancé en 2013, à la suite du rapport de Louis Gallois sur la compétitivité de l’industrie française remis au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, le 6 novembre 2012. Financé par la hausse de la TVA appliqué au 1er janvier 2014, le CICE devait représenter 12 milliards. (**) Dans sa décision, le Conseil constitutionnel estime que ces dispositions instituent "une différence de traitement, qui ne repose pas sur une différence de situation entre les assurés d'un même régime de Sécurité sociale". Les cotisations salariales d'assurancevieillesse et d'assurance-maladie "sont des versements à caractère obligatoire ouvrant des droits aux prestations et avantages servis par les branches vieillesse et maladie", rappelle-t-il. Le gouvernement entend passer par la voie fiscale pour contourner cette censure. L'exécutif proposera à la rentrée des "mesures alternatives de même ampleur" et "reste déterminé à augmenter le pouvoir d'achat des revenus modestes et moyens", selon les ministères des Finances et des Affaires sociales. Ces mesures alternatives viendront "amplifier" l'an prochain le "dispositif de baisses d'impôt déjà annoncé" par l'exécutif pour les particuliers. Q1. Pourquoi peut-on qualifier le pacte de responsabilité de choc d’offre positif ? 3) Le TSUNAMI au Japon comme choc d’offre négatif III. LES CHOCS D’OFFRE ET DE DEMANDE SONT LIES A. Un choc d’offre peut in fine entraîner un choc de demande 1) Un choc d’offre positif peut entraîner des chocs de demande positifs Q1. Complétez le schéma n°8, à l’aide des mots-clés suivants : Gains de productivité massifs ; Innovations majeures ; Hausse du pouvoir d’achat ; Hausse du taux de croissance potentiel ; Hausse de la consommation ; l’investissement ; Hausse des exportations / baisse des importations ; Hausse du taux de croissance effectif Hausse de 2) Un choc d’offre négatif peut entraîner des chocs de demande négatifs Q1. Complétez le schéma n°9, à l’aide des mots-clés suivants : Baisse des profits ; Chocs négatifs d’offre ; Hausse du coût des consommations intermédiaires ; Hausse des salaires supérieure à la hausse de la productivité du travail ; Hausse du coût salarial unitaire ; Ralentissement du pouvoir d’achat ; Chocs négatifs de demande B. Un choc de demande peut in fine entraîner des chocs d’offre 1) Un choc de demande positif peut in fine entraîner des chocs d’offre positifs ou négatifs Q1. Complétez le schéma n°10, à l’aide des mots-clés suivants : Hausse du pouvoir d’achat / Hausse ou Baisse du taux de croissance potentielle / Incitation à la hausse de la croissance effective / Baisse du coût relatif de la formation / Hausse du coût moyen de production / Accroissement de la productivité du travail 2) Un choc de demande négatif peut entraîner un choc négatif d’offre Document 9 Les effets des crises économiques et financières sur la croissance potentielle sont incertains et ambigus Les effets d’une crise peuvent transiter par trois canaux : - l’accumulation du capital : au-delà du recul de l’investissement lié au repli des carnets de commande des entreprises (effet dit accélérateur), la crise financière peut provoquer un resserrement du marché du crédit, via une réduction de la quantité de crédits alloués et une augmentation du coût du capital du fait d’une hausse des primes de risque. S’y est ajoutée dans le cas présent l’anticipation d’une réglementation financière plus sévère après la crise ; - la mobilisation du travail : à court terme, la crise s’accompagne de destructions d’emplois. À moyen terme, cette hausse conjoncturelle du taux de chômage peut devenir structurelle en éloignant définitivement des actifs du marché de l’emploi, en particulier des travailleurs peu qualifiés ou qualifiés dans des métiers dont la demande se réduit. Par ailleurs, la réallocation des emplois des secteurs les plus touchés par la crise vers les secteurs moins atteints peut augmenter le chômage frictionnel, à court et moyen terme. Enfin, la hausse conjoncturelle du chômage peut aussi aboutir à une baisse du taux de participation au marché du travail ou au contraire inciter les ménages à augmenter leur offre de travail pour compenser d’éventuelles pertes de revenus. Les variations de taux de participation au marché du travail peuvent également avoir des effets sur le capital humain. Un effet positif peut être attendu et le niveau de formation peut augmenter si les jeunes prolongent leurs études pour retarder leur entrée sur le marché du travail en période de crise. À l’inverse, les périodes de chômage de longue durée peuvent s’accompagner d’une dépréciation du capital humain ; - la productivité globale des facteurs : les effets de la crise sur la productivité globale des facteurs (PGF) sont délicats à prévoir. Des réallocations des facteurs de production entre secteurs peuvent se produire notamment de l’industrie vers les services, où les gains de productivité annuels sont traditionnellement plus faibles dans le cas de la France. En outre, la crise pourrait provoquer une diminution temporaire de l’investissement en R & D ou un déclassement accéléré du capital, conduisant à une baisse des gains de progrès technique sur le moyen terme. A contrario, la crise peut favoriser le mécanisme de destruction créatrice à la Schumpeter : les 5 entreprises les plus innovantes ont tendance à remplacer les entreprises les moins réactives du marché. La crise, en accélérant ce processus, favoriserait alors les gains de productivité. France 2030 : cinq scénarios de croissance, B.Coeuré et V. Chriqui Centre d’analyse stratégique – Direction du Trésor 3 - Avril 2011 Q1. Soulignez dans le texte les passages principaux qui montrent que le choc de demande négatif lié à la crise des subprimes s’est transformé en choc d’offre NEGATIF IV. CYCLE DE CREDIT ET DEFLATION PAR LA DETTE A. Cycle de crédit, euphorie des affaires, retournement du cycle, déflation par la dette et reprise 1) Présentation d’un cycle de crédit Document 10 La genèse de la crise se situe donc dans la phase d'essor caractérisée par une confiance sans réserve dans l'avenir qui conduit à des excès et à des imprudences quant à l'octroi des crédits par les banques et quant à la demande de crédit des agents. En effet, durant cette période, la croissance forte et soutenue de la demande entraîne une hausse des prix et des salaires (cercle vertueux), mais qui tend à s'accélérer par la spéculation. Partant, le comportement des commerçants et des industriels n'est plus principalement motivé par la satisfaction des besoins effectifs mais par l'anticipation de la poursuite voire de l'amplification de cette hausse des prix. Cette course aux profits les amène à recourir à des crédits de complaisance, leurs dépenses n'étant plus réglées sur leurs revenus mais sur l'augmentation du cours des valeurs. Cette «euphorie» (essor des affaires, accumulation rapide et aisée du capital industriel et commercial, montée de la bourse...) se traduit par une sous-estimation des risques et une hausse du financement externe des agents (recours au crédit) et la crise qui en résulte s'inscrit alors comme la sanction d'une demande artificielle due à un abus du crédit et à la spéculation. Juglar observe ainsi, avec une grande régularité de 1800 à 1862, pour les trois pays concernés, que « le développement exagéré des escomptes et la diminution de la réserve métallique des banques» caractérisent les phases d'essor, et que symétriquement «la diminution des escomptes et l'abondance de l'encaisse» marquent les phases de dépression. Il suffit alors pour discerner une phase d'essor de connaître le montant des escomptes d'un pays, et cette phase se terminera lorsque la structure des portefeuilles des banques révélera un progrès rapide de la spéculation et du surcrédit. La précipitation vers la crise s'explique comme suit : afin d'honorer leurs traites arrivant à échéance, les agents sollicitent à nouveau les banques, mais ces dernières, dorénavant conscientes des déséquilibres de leurs portefeuilles et donc de leurs vulnérabilités face aux risques de défaillance des emprunteurs, rationnent toute offre additionnelle de crédit en élevant les taux d’intérêt. Face à cette situation, les agents, confrontés à leurs besoins croissants de liquidités, sont contraints de réaliser, même à perte, les marchandises stockées et leurs valeurs mobilières : c'est «l'effroi qui s'empare de l'opinion publique». Or, les actifs ne sont liquides que s'il n'y a pas prépondérance de vendeurs, ce qui n'est plus le cas, d'où un risque important d'effondrement du prix des actifs et des cours boursiers, une baisse générale de l'efficacité marginale du capital et un arrêt de l'investissement. Durant la phase de dépression, le désendettement s'amorce doublé d'une résorption progressive des capacités de production excédentaires, et les prix baissent jusqu'à ce qu'ils permettent un relèvement de la demande, améliorant ainsi le bilan des firmes. Juglar insiste sur la nécessité de mener jusqu'au bout cette phase de liquidation, véritable acte chirurgical, pour restaurer la confiance. En effet, une liquidation partielle n'amène pas «la suppression de toute la partie malade, et, répandant dans les relations une incertitude générale, empêche le retour de la confiance dans l'avenir» Crises et cycles économiques, Philippe GILLES, Armand Colin, 2009 Q1. Après avoir lu le texte, complétez le schéma n°11 à l’aide des mots-clés suivants : EXPANSION : forte croissance économique par la demande, hausse des prix et des revenus Euphorie et spéculation à la hausse sur les prix des biens et des actifs, prises de risques excessives par les entreprises, les banques, les ménages. REPRISE quand la déflation permet une nouvelle hausse de la demande Retournement du cycle : CRISE Accumulation du capital, surinvestissement, difficultés à rembourser Vente des biens et des valeurs mobilières et immobilières, DEFLATION, faillites, désendettement, chômage RECESSION Voire DEPRESSION Eclatement des bulles, Baisse des prix, hausse des taux d’intérêt, Restriction de crédits 2) La déflation par la dette Q2. A l’aide des mots-clés suivants complétez le schéma n° 14 nouvelle baisse des prix / consommation / dette réelle / taux d’intérêt réels / ventes / faillites / chômage / l’investissement / payer leurs dettes B. Analyse des faits 6