Psychologie du travail I. Introduction à la psychologie du travail Elle s’intéresse aux individus et à leur relation avec l’environnement de travail. Elle s’est développée avec le développement industriel et le développement de la psychologie scientifique. Les objets premiers de la psychologie du travail sont : - Le travailleur - Les outils - Les conditions de travail - Les structures d’organisation Le sens du travail Les différents courants sur la valeur du travail au XXème - Pensée chrétienne : Activité fondamentale de l’homme, il est d’utilité social - Pensée humaniste : Lieu de socialisation, de la formation de l’identité individuelle et collective - Pensée marxiste : Fondamentalement social. Opposition entre le vrai travail (essence de l’homme) et la réalité aliénée du travail. - Méda, 1995 : Emploi et travail, plein emploi et sa remise en cause - Rifkin, 1995 : La fin du travail, l’automatisation va engendrer la raréfaction de l’emploi Peine/Contrainte Contraint à travailler : Caractère forcé Expression de soi/Image positive Contraintes au travail : Cadre contraignant Le travail crée la richesse L’objectif de la psychologie du travail se distingue donc en deux finalités : - Réduction des contraintes - Développement de la personne Les finalités Production VS bien être Les modalités Agir sur les hommes ou sur les structures ? Ou les deux ? Activité Agent Couplage Tâche Eléments essentiels de l’analyse du travail (d’après Leplat, 1997) -1- Pour Leplat, la question centrale est celle du couplage optimal entre l’homme et le travail. On peut donc aborder les modalités de deux façons : - Adapter le travail à l’Homme - Adapter l’Homme au travail II. La psychologie du personnel Homme →Travail Le domaine de la psychologie du personnel - Centrée directement sur la personne du travailleur - Vise tantôt à connaitre le travailleur (diagnostic et pronostic), tantôt à le modifier (ses connaissances, ses conduites), à gérer son insertion et son devenir dans l’entreprise. Les applications - Le recrutement et la sélection du personnel - L’évaluation du personnel - La formation et l’entrainement du personnel - Des actions ciblées sur certaines catégories de travailleurs - La gestion de la carrière A. La sélection du personnel / Processus de pronostic Les tests de sélection - Tests d’aptitude mentale générale - Tests de personnalité - Tests d’aptitudes professionnelles - Questionnaires biographiques - Entretiens individuels ou en groupes - Les tests de simulation - Les centres d’évaluation Le pronostic et la qualité des tests - La fidélité (précision de la mesure, reproductibilité du score) - La validité de contenu, de structure, critérielle - L’objectivité - La sensibilité -2- Du point de vue du candidat - L’acceptabilité - L’équité - L’impartialité - L’utilité Du point de vue de l’entreprise - L’utilité Les remises en question de la perspective classique - Critiques du modèle classique de validation des outils de sélection en terme de validité pronostique - Prise en compte des facteurs situationnels - Intérêt du test en tant qu’outil de diagnostic - Critique du principe d’une sélection qui ne soit fondée que sur l’application de tests (et le modèle analytique sous-jacent) - La place de l’entretien de sélection - Développement de tests « in basket » - Centres d’évaluation - Utilisation de méthodes non validées scientifiquement La recherche en sélection du personnel - Améliorer les qualités psychométriques des tests et autres méthodes - Usage du testing assisté par ordinateur - Développement de tests « adaptatifs » - Etude des biais de sélection – ou du sélectionneur - Usage des TIC : recrutement en ligne B. Evaluation du personnel/Processus de diagnostic Définir les objectifs de l’évaluation : - Objectifs administratifs : recrutement, promotion, licenciement, primes, salaires… - Objectifs développementaux - Objectifs de recherche et de validation L’évaluation des performances en cours de carrière -3- - Critères d’évaluation : quelles tâches sont exécutées et à quel degré d’efficacité ? - Critère ultime : Somme totale des performances de l’individu - Critère réel : pertinence, déficience ou contamination Méthodes objectives : - Nombre d’accidents par an - Nombre d’incidents par an - Jours de retard par an - Productivité Les méthodes d’évaluation - Individuelles - Comparatives - Par plusieurs évaluateurs L’évaluation à 360 degrés fournie par : Le supérieur Les subordonnés Les pairs ou les clients L’évalué lui-même Biais dans l’évaluation - Tendances de réponse : indulgence, sévérité, tendance centrale - Effet de halo - Erreur de similarité - Erreurs dues au temps - « Critère unique », « évaluation qui conforte un jugement à priori » Acceptabilité de l’évaluation - - Modèle du feed-back Acceptation du message, de l’information Crédibilité de la source Justice organisationnelle Justice distributive Justice procédurale -4- III. Le stress au travail Distress Stress négatif Stress dysfonctionnel Inhibition de l’action Eustress Stress positif Stress fonctionnel Stress Stimulus (Modèle de Karasek) Processus (Modèle de Kahn et Byosière) Analyse des stresseurs Analyse des « échanges » entre les stresseurs et la personne Résultat (Approche médicale du stress) Analyse des effets des stresseurs L’approche médicale du stress 3 phases : - Alarme - Résistance - Epuisement Inconvénients de l’approche médicale - Quels sont les stresseurs ? - D’où viennent les stresseurs ? - Que se passe-t-il pour la personne ? - Toutes les personnes réagissent-elles de la même manière aux différents stresseurs ? - Quelle remédiation proposer ? Modèle de Karasek Exigences de la tâche Latitude de décision au travail Faible Elevé Faibles Elevées Tâche passive Tâche à hautes tensions ROUTINE STRESS NEGATIF Tâche à basses tensions Tâche active ENNUI STRESS POSITIF Modèle de Kahn et Byosière -5- Antécédents d’organisation Facteurs de stress liés à la tâche Variables situationnelles Variables personnelles Stress perçu au travail Réactions de stress à court terme Conséquences de stress à long terme Le burnout Le burnout est un état de fatigue ou de frustration lié à l’engagement pour une cause, un type de vie ou une relation qui n’a pas apporté la gratification attendue. Emotionnel Cognitif Comportemental Somatique Perte de l’estime de soi, sentiment d’échec, etc. Troubles de l’attention, de la mémoire ; difficulté de prendre des décisions Retrait social, changements de croyances & d’opinion, cynisme, alcool, médicaments, etc. Fatigue, céphalées, mal de dos, allergies, etc. Il s’installe en 4 étapes : - Idéalisme : Energie et ambition, se consacre à son travail, même si très exigent - Plafonnement : malgré ses efforts, les résultats ne sont pas à la hauteur de ses attentes ; peu de reconnaissance de la part de l’organisation → efforts redoublent - Désillusion : idem + fatigue et frustration - Démoralisation : « au bout du rouleau » ; perte de tout intérêt au travail et à l’entourage -6- IV. La psychologie ergonomique Travail → Homme Domaine de la psychologie ergonomique - Réalisation effective du travail - Aspects opératoires et techniques - Aspects opératifs et cognitifs - Conception et amélioration des structures de production - Gestion des risques, sécurité Quatre démarches ergonomiques (Faverge) - Une ergonomie des gestes et des postures - Une ergonomie informationnelle - Une ergonomie des systèmes - Une ergonomie heuristique Reformulation en trois démarches - Une perspective physique (s’intéresse aux caractéristiques anatomiques, anthropométriques, physiologiques et biomécaniques de l’homme en rapport avec le travail physique) - Une perspective systémique et/ou organisationnelle (S’intéresse à la question de l’optimalisation des systèmes socio-techniques, ce qui inclut leurs structures organisationnelles, les politiques d’entreprise, les processus) - Une perspective cognitive (Son but est d’améliorer le travail humain, sur les aspects cognitifs) L’interaction Homme-Machine ou IHO Trois approches - Recommandations, standards, normes ISO, critères de conception d’interface Mayhew Scapin - Etude de l’utilisabilité (Degré selon lequel un objet peut être utilisé, par des utilisateurs identifiés, pour atteindre des buts définis avec efficacité, efficience et satisfaction dans un contexte d’utilisation spécififé) - Acceptation et appropriation des technologies (TAM) Perception de la facilité d’utilisation Intention d’utilisation Usage Perception de l’utilité -7- V. L’analyse du travail 4 types de déterminants - Les déterminants propres à l’opérateur - Les déterminants sociaux et relationnels - Les déterminants matériels et situationnels - Les déterminants techniques Activité Agent Couplage Tâche Eléments essentiels de l’analyse du travail (d’après Leplat, 1997) Les différentes étapes «de la tâche à réaliser à la tâche réalisée » 1. Tâche à réaliser pour le concepteur 2. Tâche prescrite par l’organisateur/prescripteur (Tâche affichée-explicite-tâche attendue-implicite) 3. Tâche prescrite pour l’agent 4. Tâche redéfinie 5. Tâche actualisée 6. Tâche effective (exécution 7. Tâche réalisée pour l’agent (auto-contrôle) 8. Tâche réalisée pour l’analyste (contrôle) L’activité - Quatre composantes : Composante physique, motrice Composante informationnelle Composante régulatoire Composante cognitive La tâche réelle est une réinterprétation, par l’opérateur, de la tâche prescrite dans un processus de négociation interne prenant en compte les coûts de l’exécution de la tâche par l’opérateur, les -8- contraintes de la situation, de l’opérateur et de la tâche, les gains pour la structure et pour l’opérateur. La régulation - La régulation en boucle longue : Les informations sont prises sur les sorties du processus Produit Système de transformation Résultat Comparaison à la norme - La régulation en boucle courte Des signes précoces sont prélevés sur le processus ou ses entrées, permettant de prédire l’évolution du système et d’agir avant que les écarts ne se manifestent Sécurité au travail - - Protection au travail Accidents du travail et maladies professionnelles Fonds d’indemnisation ou de réparation Prévention des risques professionnels Eviter, éliminer et réduire les risques Campagne de prévention Le risque est un construit cognitif et social Accidentabilité au travail - Conception unicausale (début du XXème) Postulat d’une prédisposition aux accidents Processus de sélection (tests psychométriques) Postulat Attitude de prise de risques Processus de formation pour agir sur les attitudes - Conception multicausale Taux de fréquence et taux de gravité Etudes de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier Approche systémique L’accident est défini comme un symptôme de dysfonctionnement Etude au travers des interactions homme-système Analyse par l’arbre des causes Si on connait les explications d’un événement, on peut inférer sur les conséquences d’un événement similaire et donc anticiper des facteurs de risques et prévenir. -9- Typologie des erreurs - Erreur de routine, de règles, de connaissances Erreur de planification de l’action, erreur dans l’exécution de l’action Fiabilité Capacité d’avoir les moyens (cognitifs ou organisationnels) de réaliser sa tâche en sécurité et de façon efficace et, en relation avec la tolérance du système, de récupérer une erreur ou un incident éventuels. Gestion des risques - La psychologie et sécurité au travail : gestion des risques La psychologie du personnel : la formation La psychologie des organisations : introduction Biais perceptifs Il existe un certains nombre de biais perceptifs susceptibles de générer des attitudes défensives et de provoquer des attitudes négatives vis-à-vis de la sécurité. - Illusions positives : Vision positive qui empêche les personnes de réaliser qu’elles sont aussi vulnérables qu’autrui et les amènent parfois à prendre des risques appréciables - Biais de supériorité ou de surconfiance : la plupart des personnes, lorsqu’elles se comparent aux autres, s’estiment meilleures, plus habiles ou plus aptes à faire face aux situations, particulièrement face aux risques. - L’optimisme comparatif et l’illusion de contrôle : certaines personnes entretiennent l’illusion qu’elles pourront contrôler les situations dangereuses ou éviter les événements fâcheux, plus qu’autrui. La formation du personnel La notion de compétence « Ensemble stabilisé de savoirs, savoir-faire, de conduites-types, de procédures standards, de types de raisonnement, que l’on peut mettre en œuvre sans apprentissage nouveau » Elle est la combinaison de trois facteurs : - Le savoir agir - Le vouloir agir - Le pouvoir agir Apprentissage Amélioration stable du comportement, des conduites ou des activités intellectuelles, attribuables aux interactions de l’individu avec son environnement physique ou social. Les formes d’apprentissage : - 10 - - Apprentissage associatif Apprentissage par la découverte Apprentissage par imitation Apprentissage par problème Les styles d’apprentissage - Divergent - Assimilateur - Convergent - Accommodateur VI. La psychologie des organisations Une organisation est un système socio-technique qui rassemble des hommes et des femmes, des techniques, des outils et un cadre bâti. Travail → Homme : Connaitre le fonctionnement humain pour y adapter des structures d’organisation Homme → Travail : Déterminer quel serait l’homme adapté à telle forme d’organisation Le domaine de la psychologie des organisations - Importance de la dimension organisationnelle - Aspects fonctionnels (tâches à réaliser), relationnels et psychosociaux Les principaux thèmes de la psychologie des organisations - La motivation Le leadership Le stress professionnel La structure organisationnelle Le développement organisationnel Les aspects culturels Les aspects socio-organisationnels de l’automatisation L’informatisation L’étude de modes particuliers d’organisation Les relations sociales au travail et le travail en équipes La communication Taylor : Organisation scientifique du travail - Analyser les tâches - Les simplifier, parcelliser - Fournir des règles d’accomplissement des tâches - Sélectionner les travailleurs. - Former les travailleurs aux tâches - Rémunérer selon la performance afin de les motiver à produire - Distinguer entre le superviseur et le supervisé - 11 - - Distinguer entre le concepteur du travail et l’exécutant Les conséquences - Parcellisation des tâches et travail à la chaine - Appauvrissement de l’activité - Activité répétitive - Brise l’unité conception/exécution - Conditions de travail pénibles Fayol : Organisation administrative de l’entreprise - Division du travail en départements spécialisés - Unité de commandement (le travailleur ne reçoit d’ordre que d’un seul supérieur hiérarchique) - Bureaucratisation - Les directions familiales cèdent la place à des états-majors de collaborateurs - Mise en place de règlements formels Les théories de la motivation au travail La motivation est une modification de l’organisme qui le met en mouvement jusqu’à réduction de cette modification Les théories de contenu Elles visent à identifier et définir les forces qui poussent un individu à agir d’une certaine manière et/ou à adopter une attitude particulière Maslow 5. Besoins d’actualisation (De réalisation de soi, de développement de soi) 4. Besoins d’estime de soi (Reconnaissance de soi à ses propres yeux et aux yeux d’autrui) 3. Besoins d’appartenance sociale 2. Besoins desécurité 1 .Besoins physiologiques - 12 - Alderfer 3 types de besoin : - Besoins d’existence (physiologiques et sécurité) - Besoins de sociabilité (sociaux et estime de soi) - Besoin de croissance (recherche de défis, développement des capacités personnelles) McClelland 3 types de besoin : - Besoin de réalisation - Besoin d’affiliation - Besoin de pouvoir Herzberg Deux catégories de facteurs motivent les individus : - Facteurs d’hygiène Correspond aux niveaux inférieurs de la hiérarchie de Maslow Liés au contexte de travail Salaire, conditions de travail - Facteurs de motivation Correspond aux niveaux supérieurs de la hiérarchie de Maslow Liés au contenu du travail Considération, responsabilités… Hackmann, Oldham Facteurs de motivation : Les caractéristiques de la tâche : - Variabilité des compétences - Identité de la tâche - Sens de la tâche - Autonomie - Feed-back Parker, Wall & Cordery - Les antécédents - Les caractéristiques - Les résultats du travail - Les mécanismes liant caractéristiques du travail et résultats du travail - Les facteurs de contingence affectant les liens entre les caractéristiques des tâches et les résultats - 13 - Les théories des processus Elles tentent d’expliquer comment les forces qui animent un individu vont agir, comment elles interagissent, ce qui fait que tel individu adopterait tel comportement plutôt qu’un autre. Théorie de l’équité (Adams) INPUT : Temps, efforts, compétences, expertise, engagement, créativité Individu Organisation OUTPUT : Salaire, avancement, stabilité, formation, avantages Théorie des objectifs à réaliser (Locke) - L’homme serait essentiellement mobilisé – et donc mobilisable- par des objectifs difficiles à atteindre, mais réalistes, et auxquels il adhère - Il s’agirait dès lors pour l’entreprise de créer des conditions compatibles avec ce principe : fixer des objectifs clairs, précis, difficiles, mais atteignables, et acceptés par ses membres Théorie de l’expectative (Vroom) - Théorie basée sur la rationalité des décisions - Les individus, en général, et au travail en particulier, feraient des choix essentiellement rationnels de conduites, en vue d’atteindre leurs objectifs personnels - L’individu développe des attentes vis-à-vis du travail - La valence est la valeur attribuée à ces conséquences - L’expectation est l’appréciation par l’individu de ses propres capacités à réaliser une performance par ses propres efforts - L’instrumentalité est l’estimation par l’individu des récompenses acquises s’il atteint un certain niveau de performance - Modèle multiplicatif : la valeur de la motivation nulle d’un des 3 éléments réduit à néant la force de la motivation Implication au travail L’implication au travail se définit comme le degré auquel l’individu s’identifie à sa tâche, a l’intention d’y être actif et considère ses activités professionnelles comme importantes pour sa valeur personnelle. - 14 - Typologie de Sainsaulieu - La fusion : la vie au travail a une signification pour elle-même, nombreuses relations peu axées sur la différenciation - La négociation : activité professionnelle = moyen de réalisation d’objectifs personnels et collectifs, nombreuses relations axées sur la confrontation et l’échange - Le séparatisme : activité professionnelle = moyen d’ascension professionnelle, relations avec peu d’acteurs, différenciation - Le retrait : activité professionnelle = moyen de réaliser une autre vie, relations superficielles et peu recherchées Les styles professionnels (Karnas et Nkombondo) - Le style intégré : attribution d’une signification du travail en vue de la réalisation d’objectifs personnels, le travail n’impose pas de restriction à l’expression de soi - Le style fonctionnel : le travail est une nécessité, expérience d’un sentiment de dépendance - Le style instrumental : impossibilité d’être soi-même dans la situation de travail, valeur instrumentale du travail pour la réalisation d’objectifs personnels Composantes d’implication (Morrow) - Implication dans l’organisation - Engagement dans le travail - Implication dans la carrière - Approbation de l’éthique de travail (mesure dans laquelle un individu valorise le travail comme une fin en soi ou encore le degré auquel une personne croit dans l’importance du travail lui-même) Implication organisationnelle (Allan et Meyer) Implication affective : identification et attachement émotionnel à l’organisation Implication normative : Attitude de loyauté vis-à-vis de l’entreprise, dépendant d’un sentiment d’obligation morale à son égard Implication de continuation : Fondée sur les coûts provoqués par la rupture du lien contractuel avec l’entreprise Leadership et management Pouvoir : Capacité d’un individu d’influencer les conduites d’un autre individu Autorité : Pouvoir « reconnu » par ceux sur lesquels il s’exerce - Pouvoir par estime personnelle - Pouvoir par les compétences - Pouvoir par le charisme - Pouvoir en vertu d’une tradition à laquelle on adhère - Pouvoir institutionnalisé, défini par des règles de fonctionnement acceptées ou imposées aux membres d’un groupe - 15 - Yukl Le leadership est un processus qui affecte : - La perception des événements par ceux qui suivent un leader - Le choix des objectifs pour le groupe ou l’organisation - L’organisation adoptée pour atteindre les objectifs - Le maintien de relations de coopération au sein de l’équipe de travail et l’engagement des personnes extérieures au groupe et à l’organisation pour les soutenir et coopérer. Approches universalistes Considération et structure Un facteur structure - La mesure dans laquelle le leader définit et organise le contenu des relations de travail entre lui-même et ses subordonnés - Planifier le travail à exécuter, assigner des tâches précises à chacun, s’assurer qu’il est bien compris, veiller à ce que les règles concernant les procédures à suivre et le niveau de performance exigés soient suivies… Un facteur considération - La mesure dans laquelle le leader témoigne de la considération à ses subordonnés - Favoriser le développement de relations chaleureuses avec ses subordonnés, développer la confiance mutuelle, écouter ses subalternes, les autoriser à participer aux prises de décision… K.Lewin 3 styles de leadership : - Le style démocratique - Le style autoritaire - Le style laisser-faire Blake et Mouton Modèle dans lequel le comportement du chef est caractérisé par l’attention que ce dernier apporte, d’ une part à la production, d’autre part à la satisfaction des besoins de l’homme. - Le style idéal serait celui qui maximise l’attention portée sur ces deux dimensions. - Se fondent sur une représentation des besoins et des attentes du subordonné (autonomie, développement du personnel, reconnaissance, participation...) - Recommandent l’adoption d’un style d’encadrement qui tient compte de ces besoins. - Répercutent les résultats d’un ensemble de recherches sur la psychologie individuelle (exemple : motivation...), sur les groupes, la relation d’influence... Fiedler L’efficacité du leader dépend de la correspondance entre un style de leadership et un type de situation - 16 - Hersey et Blanchard – Théorie du cycle de vie Il y a lieu de tenir compte de la maturité du subordonné Quatre styles successifs : (a) Un style qui, à maturité faible, met peu l’accent sur les aspects liés au développement et besoins personnels et beaucoup sur les aspects de tâche (b) Un style qui progressivement porte plus d’attention aux aspects personnels, tout en restant vigilant sur les aspects de production (c) Un style qui relâche l’attention sur les aspects de production mais tout en conservant une présence pour les questions de besoins personnels (d) Enfin, avec les subordonnés atteignant les niveaux de maturité les plus élevés, un style qui relâche l’attention sur les deux dimensions Vroom et Yetton Un leader efficace doit savoir adapter son style aux exigences de la situation House La théorie « trajectoire-objectifs » - Relation entre le comportement du supérieur et les attitudes et attentes des subordonnés - Le style du leader : - Directif Supportif Adaptatif Orienté vers la réalisation Trois dispositions des subordonnés : Satisfaction à l’égard du subordonné Acceptation du leader Attentes des subordonnés Leadership transactionnel V Transformationnel Leadership transactionnel - Leader et subordonnés échangent des comportements, des récompenses sans que cette transaction génère une relation forte et durable entre eux - Le leader reconnait que le salarié a des attentes de récompenses et il veillera à ce qu’elles soient satisfaites si la performance est élevée. Leadership transformationnel - Processus de mobilisation réciproque - Le leader reconnait les besoins du salarié mais ne se contente pas de les satisfaire. Il s’efforce aussi de les développer et d’amener le salarié à voir au-delà de son intérêt immédiat. - 17 - Quatre facteurs du leadership transformationnel : - Dimension charismatique chez les personnes qui apparaissent et agissent comme un modèle et qui sont capables de faire partager leur vision - Capacité à inspirer et à entrainer positivement ceux qui les suivent vers des missions ou des buts - Considération accordée aux autres en les traitants individuellement, en reconnaissant leurs besoins et en les traitants avec respect - Source de stimulation intellectuelle pour autrui par sa manière de renouveler la vision des anciens problèmes et de conduire les autres à repenser leurs pratiques Le leader transformationnel met l’accent sur ce que le travailleur peut faire pour son organisation Le leader transactionnel met au contraire l’accent sur ce que l’organisation a mis en place pour le salarié - 18 -