St John Perse : Eloges Biographie : 1887 : Pointe à Pitre (Guadeloupe), de son vrai Alexis St Leger Leger (avec ou sans accents, on peut trouver les deux). St Leger : petite terre appartenant à ses parents (vrai nom : St Leger les feuilles) depuis deux siècles. Il est le seul garçon d’une famille de cinq enfants. Son enfance s’est faite avec l’étude de la botanique, de l’astronomie, de l’équitation, et surtout de la navigation et aussi les matières naturelles. Un tremblement de terre a causé beaucoup de problèmes économiques. A cause de ce dernier, en 1999, ils ont du partir pour la France, à Pau. Il va faire de très brillantes études. Il est excellent en composition française, en thèse latine, grecque…Il a eu son bac et a simplifié son nom : St Leger. Il s’associe avec un autre poète Francis Jammes. 1904 : Il débute des études de droit. Et commence sa poésie avec Images à Cruosé publié en 1909 dans la Nouvelle Revue Française (édition reprise par Gallimard) qui va publier beaucoup de romanciers et de poètes. Il travaille sur Pindare et il rencontre en 1905 Paul Claudel (grand auteur de théâtre même s’il est injouable) qui a une sœur célèbre Camille. Paul Claudel a été diplomate. 1907 : mort de son père qui l’oblige à stopper ses études. 1911 : reprise de ses études. Publie Eloges à la NRF (nouvelle revue française) avec André Gide. Se rend à Paris pour choisir une carrière et embrasse la carrière de diplomate. Fréquente le milieu littéraire (Apollinaire, Valéry, A. Breton, Proust…) 1914 : reçu au concours des affaires étrangères 1916 : reste 5 ans en chine pour mission. 1921 : rentre en France 1924 : Publie Anabase, qui a été écrit en Asie. 1925-1932 : taches politiques dans le cabinet d’Aristide Briant. 1933 : ambassadeur des affaires étrangères et s’oppose à la politique d’Hitler 1939 : WW2 s’exile aux USA, déchu de son poste. Soutien De Gaulle et son action. Très admiré aux USA pour son œuvre. Se remet à écrire. Exil, puis Neige et Poème à l’étrangère. 1946 : vent Libération : retrouve ses droits civiques mais reste aux USA, où il a eu son statut de résident permanent. Grand voyageur, surtout en Amérique. 1947 : Amères 1957 : reviens en France, mais se partage avec les USA 1958 : se marie avec une américaine 1960 : prix Nobel de littérature. Chroniques. 1962 : oiseau 1969 : chanter et par celle qui fût là 1971 : chant pour un équinoxe 1975 : meurt Son nom : →Alexis st – léger léger, repris de sa famille paternelle →Alexis léger : nom de diplomate, à partir de 1926 →Saint John Perse : nom de poète. Il dit que son nom lui est venu spontanément, pour ses consonances. Choix personnel. Choix du pseudo : tourne le dos à une partie de son existence, à un paradis perdu. Il axe sa poésie sur autre chose que sa vie, refut d’une dimension d’une dimension autobio de la poésie. Pourquoi « Saint » : dimension sacrée, mystique. Quête du mystère, de la beauté. Rituel, cérémonie religieuse. « Au commencement était le verbe » le verbe désigne la parole. Le langage a un pouvoir. « John » : influence des USA avec rupture avec « saint » et « perse ». façon de célébrer son adoption par les USA. « Perse » → ref au poète Latin « Perse ». Très savant, obscur. → ref à l’orient, la perse. Orient fascinant, barbare. → Couleur bleue perse. Athéna, la déesse aux yeux perts. → tissu peint et imprimé. L’œuvre poétique : Œuvre courte. Poésie de la concentration. Se rapproche de Baudelaire ou de Mallarmé. 1ers poèmes sous le titre d’éloges sont consacrés à l’enfance heureuse, au paradis perdu de la Guadeloupe. Nostalgie d’un état de bonheur. Enfant en communion avec le monde (hommes_créatures_plantes) : pour fêter une enfance. Poésie de la célébration. Ressusciter par le langage, grâce à l’éloge, le paradis perdu, ou originel. Embellissement, hyperboles, célébration du corps, de la sensualité, voir érotisme. Tout est beauté, rareté, singularité. Rôle majeur dans la célébration du corps. Ne choisit par le vers, mais les versets. Inspiration épique avec le choix de figures mythiques (Crusoé, Ulysse, Xénophon…). On retrouve le goût de l’amplification, de la récitation, augure de l’épopée. Figure dominante : le poète de l’antiquité. Conteur, poète et prophète. Pluie, Neige et Vent →inspiration d’ordre cosmique, avec réflexion sur la place de l’homme dans l’univers dans des phénomènes qui ne durent pas (pluie, neige et vent). Particularité de sa poésie : les choix poétiques (termes techniques). Le choix du verset : type de mettre qu’on voit dans la bible. Vers long qui peut occuper un paragraphe ou une strophe. Il l’utilise soit de manière dissymétrique (verset d’un mot, d’une phrase, d’une proposition), soit de manière symétrique. Le choix du vocabulaire : précis, techniques, zoologie, cynégétiques (art de savoir diriger un meurtre), géologie, botanique. Mots étrangers. Il les associe à des termes vagues comme des épithètes (verts, vastes…). Goût de la catégorie, comme les 4 éléments. Paysages privilégiés. Cirques montagneux avec leur degré, des cités en ruines, désert d’Asie et d’Amérique. Gigantesques cités en ruines qui surplombent la mer. Pittoresque (Pictore→peintre) : qui mérite d’être peint. Aime ces paysages, mais ne s’attache pas recréer une période précise. Passe d’un continent à l’autre. Essaie de réunir la passé et le présent, le temps et l’espace, l’étrange et l’universel. Conquête technique du monde. Il dit détester les livres. Jeu de structures formelles. Construit selon des procédés homophoniques. Métagrammes (fait de passer d’un moment à un autre en changeant une consonne). Polysémie, étymologie, allitération, … Un seul verset modulé sur certaines consonnes. Organisation complexe. Phrase qui prend appui sur des récurrences. Répétition qui joue un rôle important. Jeu de refrain. Phrase qui évoque un mouvement de flux et de reflux qui évoque la mer, donne au poème un mouvement harmonieux et difficile à cerner. Rôle de la poésie : il célèbre le monde mais surtout la poésie elle-même, sa capacité à faire naitre l’émotion. Incantation. Poème lui-même est un monde et inversement : le monde luimême est un livre. Couches de la Terre → pages à tourner. Composé des éléments qui se mêlent entre eux → texture du texte. Entrelacs. Le texte réuni des éléments disparates. Inventaires du monde, en même temps qu’un travail de linguiste, qui élabore sa propre langue. Sa structure : Il commence par écrits sur la porte, un court poème. C’est l’entrée. Suivi de 9 poèmes d’Images à Crusoé. Titres courts, qui rappellent Robinson Crusoé assez explicitement. Suivent 6 poèmes de pour fêter une enfance. Dépourvus de titre, ici, ce sont juste les 1ers mots. Ce sont les titres de l’éditeur. Les titres sont des chiffres romains. Impression majeure : on a un seul grand poème. Lien entre les poèmes. Point de suspension. Composition circulaire. Clôture. Paradis de l’enfance clos, définitivement fermé. Eloges, composée de 18 poèmes. Ils sont distincts les uns des autres. Plus difficile que pour fêter une enfance. L’éloge est une tradition littéraire depuis l’antiquité. Mode des titres rhétoriques à ses œuvres (Giraudoux : provincial, impromptu de paris. Gide : l’école des femmes). Eloge : célébration, morceau d’apparat. Eloge paradoxale : éloge de la guerre, du réveil matin, du marteau piqueur… donne un ton laudatif au texte. Registre de la louange. Superlatif. Hyperbole. Une phrase résume sa conception de la poésie : « je parle dans l’estime » je parle d’un sujet qui est digne de mon attention et de mon estime.