le canard

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le canard
La mare est calme. Des roseaux se plient
sous les caprices du vent, on voit de temps à
autre quelques ronds dans l’eau, sans
doute un poisson qui attrape quelque
végétal posé à la surface. Rien ne bouge.
Soudain, un canard arrive. En marchant,
doucement. Et puis, avec un mouvement
d’aile, il se laisse glisser dans l’eau, et le
voilà qui navigue, notre petit canard. Il
trouble le calme platonique et apporte un
peu de vie dans ce drôle d’étang. Il nage un
petit moment, et puis regagne la rive,
s’assied et plonge son bec dans son
plumage. Il dort. Ne le dérangeons pas.
Entrons simplement dans son monde, sans
faire de bruit. Et nous en ressortirons plus
savants.
Les espèces
Les canards peuplent le monde entier, ils sont présents sous de
multiples formes, répartis en espèces bien distinctes, sur les cinq
continents.
palmipède
Les canards font partie de la grande classe des oiseaux, et plus précisément de l’ordre des ansériformes,
qui regroupent tous les oiseaux aquatiques palmipèdes. Cet ordre est divisé en deux familles : les anatidés,
dont fait partie le canard, et les anhimidés, répartis en trois espèces de kamichis qui vivent toutes dans
l’Amérique du Sud. Les kamichis ressemble en apparence aux gallinacés – la famille des poules.
Dans ces deux familles, on peut trouver quarante-cinq genres et cent cinquante et une espèces.
de nombreux anatidés
Les anatidés ne sont pas que des canards, bien au contraire, les oies, les tadornes, les cygnes et bien
d’autres animaux font partie de la grande famille des anatidés. En voici un petit aperçu :
 L’oie pie : l’oie pie est le plus atypique des anatidés. Elle vit dans le nord de l’Amérique et presque
exclusivement herbivore.
 Les cygnes : il existe sept espèces de cygne, que l’on peut trouver sur tous les continents, excepté
l’Afrique et l’Antarctique.
 Les oies vraies : les oies vraies, appelées ainsi pour les différencier de l’oie pie, sont réparties en
quatorze espèces, se trouvant toutes dans l’hémisphère nord. Parmi elles, on relève les bernaches, qui
sont simplement des oies de petites tailles.
canards-ci et canards-ça
« On appelle généralement « canards » les anatidés à silhouette massive, au cou court (à l’inverse des
cygnes), au bec large et aplati muni de lamelles latérales pour filtrer la vase dont ils retiennent les éléments
nutritifs, aux tarses brefs (animaux courts sur pattes), et aux pattes palmées (palmipèdes) ». Voici ce que
nous dit le dictionnaire Larousse. Ce qui ne règle pas vraiment tous nos problèmes, puisque le classement
de ces palmipèdes n’est pas évident du tout.
On pourrait répartir les canards comme ceci :
 Les dendrocygnes : malgré le mot « cygne », on est là en présence de huit espèces de canards,
mais qui possèdent de longues pattes – ce qui ne correspond pas forcément à la définition de base du
canard.
 Les canards-vapeurs : ils sont souvent reliés aux tadornes et sont inaptes au vol, mais ils sont
capables de se propulser avec leurs ailes à plus de 28km/h, comme les roues à aubes des vapeurs, d’où
leur nom. Ce sont d’excellents plongeurs.
 Les canards percheurs : voici un groupe extrêmement hétérogène, où l’on trouve à la fois des oies,
comme l’oie de Gambie, et des canards, comme le canard carolin ou mandarin.
 Les canards plongeurs : on trouve toutes les fuligules (12 espèces), les nettes (3 espèces), les
garrots (3 espèces), les eiders (6 espèces), les macreuses (3 espèces), les harles (6 espèces) et la
harelde (1 espèce) . On les trouve en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, jusque dans les climats les
plus inhospitaliers, mais ils n’hésitent pas à migrer pour aller passer l’hiver dans des zones plus chaudes
– Afrique, Inde.
 Les tadornes : ce sont des oiseaux qui ressemblent physiquement aux canards que l’on voit tous les
jours. Ils vivent essentiellement dans l’hémisphère sud.
 Les érismatures : ce sont des espèces de canards qui sont très peu adaptés à la vie aquatique. La
plupart des espèces sont végétariennes. Il en existe huit espèces.
Et puis voici nos « vrais » canards :
canard
 Les canards de surface : on y compte trente-huit espèces, toutes du genre Anas, regroupant
les
colvert
espèces les plus connues de canards : le canard colvert, par exemple, qui se trouve même en ville et qui
s’est parfaitement adapté aux conditions actuelles. Ce sont des barboteurs qui ont une légère préférence
pour l’eau salée, mais occupent le monde entier. C’est de ceux-ci que nous allons surtout parler…
légendaire canard
Des témoignages archéologiques prouvent que le canard colvert – LE canard par excellence – était déjà
élevé par les Egyptiens ! Il a sans doute été le premier oiseau domestiqué, même avant la poule !
Au Moyen-Age, une légende racontait que la macreuse – espèce de canard plongeur – naissait
spontanément de certains coquillages ou de végétaux en décomposition. Leur chair étant coriace et
huileuse, bref, d’un goût désagréable, on les considérait comme aliments maigres pour les jours
d’abstinence. Il en était de même pour les bernaches (oiseaux migrateurs apparentés aux oies), que l’on
disait provenir de coquillages du même nom, ou encore, narraient d’autres, de la pourriture du bois des
vaisseaux. Bien que l’on sache aujourd’hui que cela n’est pas vrai, ces oiseaux sont toujours considérées
comme des animaux à sang froid, de chair maigre, par l’Eglise.
Autrefois, un couple de canards mandarins, qui était le symbole de la fidélité, était offert aux jeunes mariés
chinois. Curieuse tradition lorsque l’on sait que les mandarins ne s’unissent que pour une seule saison.
tour du monde
Le canard ne se trouve pas que dans l’étang d’à côté, à Genève, ça, non ! C’est un animal qui a conquit la
terre entière.
Les obstacles naturels tels que les montagnes et les océans ne sont pas des freins pour notre oiseau, qui
peut, en volant, atteindre plus de 110km/h – en nageant, la vitesse n’excède que rarement 5 ou 6 km/h.
On trouve, par exemple, le dendrocygne en Australie et dans les îles d’Asie du Sud-Est (Philippines,
Indonésie, etc.), mais aussi dans les Antilles, en Amérique du Sud, en Afrique et en Inde. Le tadorne, lui,
est répartit dans une grande partie de l’Asie – excepté la bande nordique – et sur quelques îles d’Océanie.
Le canard vapeur peut se voir en Amérique, à la pointe sud de l’Argentine, le canard carolin en Amérique
du Nord – Etats-Unis et sud du Canada –, le sarcelle autant en Amérique du Nord, en Asie, en Chine, au
Japon, dans toute l’Europe et en Russie, le canard de surface, entre autres, à Madagascar. Le canard
colvert est l’un des canards les plus communs et les plus répandus. Il habite essentiellement l’hémisphère
nord, de l’Amérique à l’Asie, colonisant au passage l’Europe entière. Le canard pilet, de genre Anas, ne
craint pas les grands froids : ni l’Alaska ni la côte Nord asiatique ne l’impressionne ! Une espèce de fuligule
vit en Nouvelle-Zélande, une autre en Australie, une autre encore en Amérique du Nord, en Europe, ou en
Asie (fuligule milouinan). Même le Groenland n’est pas boudé par le canard, puisque le harle huppé y est
observable tout au long de l’année sur la côte ouest et qu’il niche sur la côte est.
Bref, le canard a pris possession de notre planète et est devenu l’un des oiseau le plus commun.
un monde de canards
Il fait un froid de canard, alors c’est parfait ! Aventurons-nous dans
leur monde, près d’un étang, et observons la manière dont ils vivent…
un joli plumage
Comme tous les anatidés, le canard est recouvert de plumes, dont la teinte est d’une infinie variété chez
toutes les espèces qui existent.
Le plumage du canard subit de nombreuses mues, tout au long de sa vie. A l’éclosion, le caneton est un
petit oiseau couvert d’un fin duvet. Après une brève période apparaissent ses premières plumes, qui vont
former son plumage juvénile, qui, chez la plupart des espèces, ne diffère pas énormément des plumes de
l’adulte. Chez d’autres, il ressemble à celui de la femelle, ou bien se distingue par d’autres couleurs.
En général, le « poussin » ne l’arbore que quelques semaines. Et puis il se revêt d’un plumage nommé
celui du premier hiver, à la suite d’une mue des plumes du corps et de la tête qui a lieu l’automne. Jusqu’à
l’été suivant, le jeune canard conservera ses rémiges enfantins. Et puis, au cours de son premier été – ou
bien de son deuxième, si l’on compte celui où il n’était qu’un bébé – le canard subit une troisième grosse
mue après laquelle il ne sera quasiment plus possible de le différencier de l’adulte. Parfois, le canard devra
attendre le deuxième hiver, ou bien encore l’été suivant pour pouvoir enfin se montrer sous ses plumes
d’adulte.
Cependant, si la femelle peut à présent compter sur ses plumes, il n’en est pas de même pour Monsieur
Canard, qui, lui n’en aura pas fini avec la perte puis la repousse des plumes. Chaque année, il subit une
mue d’été : tous ses rémiges primaires et secondaires tombent, de sorte qu’il ne peut plus voler pendant
plusieurs semaines. Vulnérable, il se regroupe avec des compagnons et entreprend une migration de mue
pour rejoindre des eaux tranquilles, là où les prédateurs se font rares. Le mâle s’habille d’un plumage terne,
appelé plumage d’éclipse, qui ressemble à celui de la femelle, pendant cette période intermédiaire. Ces
migrations de mue se font parfois, comme chez le fuligule milouin, en groupes de plus de trois mille
individus. Un troupe de 50 000 milouins en mue se rassemble chaque année aux Pays-Bas sur Ijsselmeer,
une vaste étendue d’eau coupée de la mer du Nord par une digue.
Au début de l’hiver, le mâle va acquérir, à la suite d’une mue partielle, son plumage nuptial. Il est alors très
coloré et attire plus facilement les femelles. Chez le canard de genre Anas ou Aythya, le mâle peut
s’accoupler dès le printemps qui suit sa naissance. Mais l’eider, la macreuse, le garrot ou l’harelde devront
attendre presque deux ans avant de tenter la grande aventure qu’est la parade nuptiale.
Sur les ailes déployées d’un canard de surface, on peut voir briller un miroir aux reflets métalliques,
commun aux deux sexes, formés par les rémiges secondaires. Il est différent chez chaque espèce et offre
ainsi à l’individu un signe de reconnaissance, même de nuit. Le canard plongeur ne possède pas de miroir,
mais des zones blanches diversement disposées, repères tout aussi utiles lors de vols nocturnes.
soucieux de son plumage
Monsieur Canard est coquet, si, si. Tout particulièrement le fuligule morillon qui désire, comme ses
confrères, que son plumage soit bien serré, lissé, et graissé soigneusement. Pour effectuer cette toilette, il
se baigne en plongeant d’abord la tête dans l’eau. Puis, il la rejette en arrière, ce qui inonde son corps. Ses
ailes battent l’eau, sa queue frétille joyeusement. Une fois bien mouillé, commence la partie la plus délicate.
Le bec est son principal instrument. Pour atteindre les plumes de la poitrine, voilà notre morillon qui doit
nager sur le flanc, puis se retourner complètement dans l’eau, n’ayant qu’une seule patte pour se maintenir
en équilibre. Finalement, pour se sécher, il n’a d’autre choix que de s’élever quelque peu de la surface de
l’eau, les dernières gouttes retenus à ses plumes s’échappant pour rejoindre le lac. Il lui arrive aussi,
cependant, de faire sa toilette sur le rivage.
Le canard de surface n’a pas tout à fait la même carrure que le canard plongeur. Ce dernier possède une
silhouette plus massive. Lorsqu’il nage, son corps s’enfonce jusqu’à la moitié dans l’eau – la ligne passe au
ras des ailes. Ses muscles sont plus développés, ses os plus lourds, ce qui augmente considérablement
son poids.
drôle de cris
La différenciation entre le mâle et la femelle ne tient pas qu’au plumage, mais apparaît aussi dans les cris.
Le mâle possède une trachée distincte de celle de la femelle, ce qui lui permet d’émettre des sons étranges
lors des parades nuptiales. Son cri est rauque, étouffé.
Le « coin-coin » nasal est particulier à la femelle, mais combien de variantes peut-on en entendre ?
Accompagné de mouvements saccadés du bec, il annonce l’envol imminent. Lorsqu’il se fait plus doux, ce
n’est qu’un bavardage entre amies.
Mais chaque espèce a son bruit particulier. Le canard siffleur tient son nom du sifflement qu’il pousse
pendant la période de reproduction. La sarcelle élégante femelle a un cancanement grave, alors que le
mâle pousse des « rouk, rouk, rouk » très secs. La femelle du fuligule milouin, habituellement silencieuse,
émet un rauque « karr, karr » pendant la parade nuptiale. En effet, il existe des espèces bavardes pendant
toute l’année, d’autres qui préfèrent réserver leurs cris pour des occasions plus particulières.
Le sens de l’odorat du canard est plus développé que celui des autres oiseaux.
harle à la huppe
Le harle est très facilement reconnaissable, grâce à la huppe qui orne sa tête. Mais ce n’est pas sa seule
particularité. Son nom populaire de « bec-en-scie » révèle qu’il porte une rangée de « dents » qui
remplacent les traditionnelles lamelles. Plongeur piscivore, il fait penser à une grèbe. Il est un peu plus
grand qu’un canard « normal ».
Prudent, même méfiant, le harle est pourtant un animal diurne. Il avance rapidement sous l’eau, plonge,
puis réapparaît un peu plus loin. Son bec acéré lui permet de capturer ses proies puis de remonter à la
surface afin de les dévorer tranquillement. Il attrape des poissons, qui font parfois plus de vingt centimètres,
mais aussi des insectes, des larves, des crustacés et des grenouilles.
Le harle huppé est l’une des espèces les plus sociables. On a déjà vu des bandes de milliers d’individus se
regrouper, même si, habituellement, elles ne comptent qu’une trentaine de membres. Oiseau des mers, il
n’est pas rare qu’il gagne des zones plus tranquilles, comme un lac ou un cours d’eau calme, pour nicher –
son nid est généralement construit à terre.
de l’eau
Le canard aime patauger dans l’eau, ce n’est pas nouveau. C’est pour cela que, non satisfait d’avoir envahi
les contrées les plus lointaines, il a décidé de s’installer sur n’importe quel point d’eau ! Le canard de
surface, qui est un gros buveur et doit donc disposer continuellement d’eau douce, opte pour la vase,
habitant marais, prairies inondées, rives des lacs et des cours d’eau, baies et estuaires. Le canard
plongeur, lui, préfère les eaux profondes, où il peut donner libre cours à son instinct naturel de poisson : les
golfes abrités des vents, les cours d’eau lents ou les lacs artificiels lui conviennent parfaitement. On le
trouve parfois en mer, ce qui ne le dérange pas, puisqu’il n’a pas besoin de s’hydrater beaucoup. La
macreuse, par exemple, séjourne en mer, sur la côte ou dans les estuaires. Elle se nourrit presque
exclusivement le mollusques : huîtres, moules et coquillages sont avalés entièrement.
Le tadorne, lui aussi, vit sur la mer, même s’il passe un certain temps sur terre, où il n’a aucun problème à
se mouvoir. Sa vie quotidienne est réglée par les marées. Deux fois six heures d’activité pendant les
basses eaux, deux phases de repos sur le rivage que ne recouvre pas le flot, sur le gazon des polders ou
dans les dunes.
Les espèces de canard vivant en milieu marin ont développé des glandes efficaces, notamment au-dessus
des yeux, qui éliminent le surplus de sel.
Le canard aime bien se grouper avec ses compagnons en période de non-reproduction. L’espèce a
tendance à rester entre elle. Le canard pilet, par exemple, aime bien patauger en bandes, comptant parfois
jusqu’à soixante individus. Le plus sociable reste le fuligule milouin, qui prend plaisir à naviguer sur l’eau en
troupe de plus de cents individus, et qui n’a pas de mal, non plus, à se mêler à d’autres espèces, comme le
morillon. Le canard carolin, lui aussi, est sociable. Ses troupes comptent environ trois cents canards, qui se
déplacent et se nourrissent ensemble. Cependant, en période de nidifications, les groupes se séparent, et
se reforment plus tard.
au repos
Le canard aime se reposer sur la terre ferme, sur un îlot de sable ou de gravier, parfois sur de la glace pour
celui qui habite des zones plus froides. Debout sur ses pattes, ou bien couché, le bec rentré dans ses
plumes, il sommeille. Hélas, bien souvent, un homme, un autre animal ou un quelconque bruit le fera
regagner l’eau, car il est soucieux de sa sécurité.
Certaines espèces préfèrent vivre la nuit, lorsque l’environnement est plus tranquille. La journée, le canard
se cache souvent, trop sauvage pour supporter l’homme. Cependant, il n’existe pas de règles générales et
on peut voir des canards qui se sont parfaitement accommodés à l’être humain et qui sont, par conséquent,
actifs le jour.
êtres hybrides
Les êtres hybrides, chez le canard, sont assez rares dans la nature, mais plus fréquents en captivité. Même
si, d’habitude, un canard plongeur va rester à l’écart d’un canard de surface, car ces deux espèces n’ont
pas les mêmes goûts, il peut arriver qu’il se produise un de ces drôles de croisements. Mais attention :
l’hybride issu du fuligule morillon mâle et d’une femelle de fuligule milouin peut être très différent d’un
hybride issu d’un mâle milouin et d’une femelle morillon.
Le canard carolin et le canard mandarin, deux canards de surface, sont fréquemment élevés en captivité et
se reproduisent très bien… entre eux. Etant donné que ce sont deux très belles espèces – le mâle arbore
un plumage multicolore magnifique – les hommes ont toujours désiré créer un être hybride. Des
accouplements ont eu lieu, mais les œufs qui en résultaient ont toujours été stériles.
L’identification d’un être hybride femelle est assez difficile, étant donné qu’elle ne possède pas de plumage
spécifique. Si, dans la nature, on rencontre un canard bizarre, qui ne ressemble à aucune espèce de
canard connue, on peut alors penser à un être hybride né en captivité et relâché dans la nature… ou bien à
un phénomène !
un oiseau migrateur
Hormis la migration de mue qu’entreprend notre canard en été, il existe d’autres migrations, notamment
pour se rendre dans des endroits plus chauds lors d’hivers glaciaux et d’autres pour atteindre des lieux de
nidification.
Le canard colvert a le vol puissant et soutenu des migrateurs. Il adopte le vol en V renversé habituel et on
peut voir d’autres espèces d’oiseaux se joindre à son beau vol. Cependant, on le considère à tort comme
un véritable migrateur, alors qu’il n’entreprend que de petits trajets, pour fuir les chasseurs ou pour gagner
de nouveaux lieux, mais pas forcément en hiver.
Le canard siffleur, lui, est un véritable migrateur qui arrive chez nous en octobre ou en novembre.
Le fuligule milouin, en migrant, peut couvrir de grandes distances. Un oiseau bagué en Grande-Bretagne a
été retrouvé dans la péninsule du Kamtchatka, qui se trouve au nord-est de la Sibérie, l’été suivant.
filtreur de plantes
Le canard de surface, qui habite dans les milieux vaseux, est également nommé « barboteur ». Il promène
son bec à la surface et filtre l’eau ou la vase, ne retenant que de petites parties de végétaux, qui composent
sa nourriture principale. Ce « garde-manger » est reconnu grâce à ses organes sensoriels des mandibules
et de la langue. Ne déduisons pas de son nom des conclusions trop hâtives : comme son compagnon le
plongeur, le canard de surface peut basculer en avant, agitant ses pattes pour maintenir l’équilibre. Et puis,
il émerge pour reprendre son souffle, et recommence la manœuvre quelques secondes plus tard. C’est un
excellent moyen d’attraper de la nourriture en eau plus profonde. Un plus grand plongeon ? Le caneton de
surface est expert en la matière, l’adulte, lui, n’utilise cette méthode que lorsqu’il ne peut s’envoler, en
période de mue, par exemple, ou bien pour jouer.
Le canard de surface se nourrit parfois aussi sur la terre ferme. Il se rend dans les bois où il se gave de
glands tombés à terre. Attiré par les champs, on en aperçoit aussi en train de piquer dans les céréales. Ce
genre d’expédition reste nocturne : il craint trop d’être surpris ! Le canard pilet, que l’on ne trouve pas dans
nos régions, mais qui est très répandu en Amérique et en Asie, ainsi qu’en Afrique à la saison hivernale, se
joint parfois à des troupes de colvert pour brouter ou encore courir après les insectes.
Le canard colvert, lui, affiche une nette préférence pour les graminées. On estime à 90 % la part végétale
(graines, pousses, feuilles tendres des plantes aquatiques) dans son alimentation, contre seulement 5% de
mollusques (escargots, vers, larves, limaces, mais aussi têtards, grenouilles, petits poissons) et 2%
d’insectes. Un scientifique américain, a, un jour, trouvé un colvert dont l’estomac contenait 72500 variétés
de graines, un autre 102400 de graines de saule !
Le canard pilet est presque entièrement végétarien, ne consommant insectes et mollusques que lorsque sa
nourriture habituelle se fait rare.
Le canard souchet, habitant de l’hémisphère nord et migrateur, a trouvé un truc lorsqu’il se nourrit seul : il
tourne sur lui-même pour faire remonter les petits particules à la surface.
longs plongeons
Le canard plongeur ne se nourrit que rarement des débris qui jonchent la surface de l’eau. Il préfère aller
chercher sa nourriture dans les eaux profondes. La plupart écarte les ailes, en plongeant, ce qui permet à
l’individu de manœuvrer plus facilement lorsqu’il est complètement immergé. Ses pattes sont plus écartées
que celles du canard de surface, ce qui lui rend la marche à terre très difficile ; voilà pourquoi il reste dans
l’eau.
Si le canard de surface peut s’envoler directement, il faut au plongeur une grande distance pour prendre
son élan, ses ailes ayant été considérablement réduites au profit d’un corps plus adapté à la plongée.
Lorsque la nette, espèce de canard plongeur, plonge, ce n’est que pour une durée de dix à quinze
secondes, pour des profondeurs ridicules. Par contre, les plongées du Milouin durent jusqu’à trente
secondes, pour des profondeurs de un à quatre mètres. Le fuligule milouin arrache les feuilles, les racines
et les bourgeons sous l’eau, capture insectes et crustacés.
Le fuligule morillon, lui, peut descendre jusqu’à huit mètres et rester presque une minute sous l’eau, avant
de remonter à la surface reprendre son souffle. « C’est un spectacle amusant de voir ces oiseaux plonger
dans l’eau claire ; l’un après l’autre, parfois en succession rapide, ils basculent en avant avec une
vigoureuse poussée des pattes et descendent rapidement vers le fond. Là, ils explorent le limon, fouillent
du bec la vase molle, retournent les pierres, la tête en bas, le corps très incliné, et godillent vigoureusement
par un mouvement rotatif des pattes étalées, pour se maintenir et se diriger au fond. Ils consomment sous
l’eau les aliments qu’ils ont trouvés, puis remontent sans effort à la surface, comme des bulles d’air » nous
raconte Paul Géroudet, spécialiste des canards et auteur du livre Les palmipèdes, paru aux éditions
Delachaux et Nestlé.
Mais la meilleure plongeuse reste la harelde, canard arctique très vif, peu farouche, qui se déplace très
rapidement. Ses plongées durent entre 10 et 120 secondes en atteignant des fonds de dix à quinze mètres.
On a même trouvé, dans un grand lac américain, plusieurs hareldes qui s’étaient fait prendre dans des filets
à plus de soixante mètres de la surface.
Le harle huppé, qui vit à la fois sur les lacs et en mer, dispose d’une grande diversité de proies : saumon,
gardon, épinoche, brochet et anguille en eau douce, harengs, crabes et crevettes en eau salée. Il chasse
parfois à deux ou trois, adoptant des plans stratégiques pour mieux capturer le poisson. Enfin, il termine
son repas par une gorgée d’eau.
une belle parade
Dès l’automne, chez certaines espèces, parfois plus tard chez d’autres, le mâle a revêtu son plumage
nuptial et la parade commence, les couples se forment.
Le mâle nage tranquillement, le cou replié, la tête dans les épaules. C’est la femelle qui va venir le
provoquer, en agitant la tête, tendue en avant. Le mâle réagit, plonge le bec dans l’eau, puis se dresse, il
siffle, grogne. Parfois, plusieurs canards s’agglutinent autour de la cane. Chacun se manifeste
différemment – nage rapide autour d’elle, cou rendu au ras de l’eau, mouillage du bec, plongeon en avant,
l’arrière-train restant dressé hors de l’eau. La femelle doit donc choisir celui dont le plumage lui plaît le plus.
Une fois décidée, les deux tourtereaux s’éloignent.
La monogamie, chez le canard, est la règle. Le couple va rester uni tout l’hiver, ne se quittant pas d’une
semelle. Chez certaines espèces, le couple n’est ensemble que lors d’une saison, chez d’autres, c’est pour
la vie. Il existe cependant des exceptions : le mâle harle huppé est souvent accompagné de deux ou trois
femelles, lors de la saison froide, avec lesquelles il s’accouplera au printemps.
Un jeune canard aura moins de chance de trouver une compagne. La plupart du temps, il ne tentera même
pas sa chance, préférant passer son premier hiver avec d’autres jeunes célibataires. Au printemps, il
cherchera une compagne. Chanceux sera celui qui en trouvera une ! La plupart du temps, il se contentera
d’harceler les femelles des mâles plus âgés, se faisant bien sûr chasser à coups de becs.
Chez le harle bièvre, on peut assister à une nouvelle parade, vers la fin de l’hiver, du mâle qui désire
simplement convaincre sa compagne de s’accoupler. Un nouveau petit spectacle de Monsieur Harle,
tendant le cou à la verticale, émettant de rauques gloussements, se dressant tantôt à demi sur l’arrièretrain, tantôt se dressant horizontalement en caquetant, a lieu. L’accouplement, lui, a lieu, la plupart du
temps, dans l’eau. Le canard possède un pénis érectile, contrairement à la plupart des oiseaux.
Dès le mois de février, un nid commence à se préparer. Au bord des ruisseaux, au milieu des roseaux,
dans les tourbières, sur les îles d’un cours d’eau, mais aussi en plein bois ou dans des parcs, pour les plus
apprivoisés, comme le canard colvert, que l’on rencontre aux alentours des villes. L’endroit qui accueillera
les œufs est fait de plantes et d’herbes sèches. La femelle les disposera, ajoutant quelques-unes de ses
propres plumes, de manière à pouvoir façonner une cuvette dans laquelle elle déposera ses futurs œufs.
un mâle agressif
Le mâle défend son territoire et sa femelle – excepté chez la sarcelle d’hiver qui ne défend absolument pas
son territoire. Si un jeune couple tente d’établir son domaine un peu trop près, il se fera violemment
chasser. Des bagarres éclatent, coups de becs, poitrine contre poitrine, le mâle affronte son rival. La
dispute se terminera par la fuite du perdant. La femelle ne peut pas se déplacer seule, car elle est trop
vulnérable, soumise aux violences des autres canards, surtout des célibataires.
Cependant, il existe des espèces, comme le harle, chez lesquelles le mâle abandonne la femelle dès
qu’elle commence à couver. Notre belle doit alors se défendre seule, choisissant pour nid un tunnel
aménagé dans le couvert végétal, ou alors un vieux terrier de lapin.
La ponte commence dès le mois de mars et se prolonge jusqu’à début mai. On a vu des couples, dont le
nid avait été détruit, nicher encore en juin. Les œufs, de couleur verdâtre, sont au nombre de huit à douze,
mais cela peut monter jusqu’à seize. Une seconde ponte est relativement rare. On a déjà trouvé des nids
de tadornes, qui nichent dans des digues, sous une cavité de pierres ou encore dans une meule de foin,
qui comprenaient plus de trente œufs. On pense que ce sont des pontes qui sont dues à deux femelles
amies, ayant décidé de partager le même nid.
Il est difficile de reconnaître l’espèce à l’œuf, car les coquilles se ressemblent toutes d’un genre à l’autre.
On procédera alors à l’identification des plumes qui jonchent le nid pour savoir de quelle espèce il s’agit.
La femelle va couver pendant vingt-huit jours – jusqu’à cinq semaines chez le harle – et ne s’absente que
pour s’ébrouer ou se nourrir. Lors de ces brèves escapades, elle recouvre ses œufs de duvet. Précaution
parfois insuffisante en tenant compte de l’excellente vue de la corneille. S’il y a un danger, elle s’éloigne du
nid, et feint la blessure, afin de détourner l’attention du prédateur de son cher trésor. Des scientifiques ont
plusieurs fois vu des femelles imiter un canard mourant, tout en allant le plus loin possible de son nid, pour
protéger ses œufs.
Les œufs éclosent tous en même temps et la femelle entreprend alors de laver ses petits, avant de les
conduire au point d’eau le plus proche. Chez le canard colvert, où le nid se trouve dans un arbre, il n’est
pas rare que les jeunes doivent faire un saut pour gagner la terre, saut qui fait parfois plus de trois mètres.
Mais les poussins sont si légers, qu’ils n’en ressortent même pas une plume abîmée.
Dans l’eau, la femelle les prend sous son aile, ou bien les laisse la suivre tranquillement. Le mâle va se
cacher dans les roseaux ou entreprend une migration de mue.
La femelle va donc s’en occuper seule sans relâche. Chez le harle, les nichées se rassemblent et les
dames célibataires se « rendent service » : plusieurs vont à la chasse, tandis qu’une seule femelle garde
les petits de ses compagnes.
De nombreux dangers guettent les jeunes. Renards, hermines, rats et rapaces se Bébé
nourrissent
volontiers de
du fuligule
canetons. Chez le canard colvert, les pertes peuvent atteindre cinquante pour cent. Au milouinan
bout de deux mois,
les jeunes commencent à voler et laissent donc partir leur mère, qui va entamer sa mue d’été.
Le dendrocygne, lui, a des mœurs de reproduction qui diffèrent un peu de celles des autres canards. Les
adultes s’unissent pour la vie entière et le mâle couve également ses œufs, qui, pouvant atteindre le
nombre de quinze, mettent parfois plus de deux semaines à être déposés. Les jeunes grandissent
lentement et restent souvent avec leurs parents jusqu’à la saison suivante de nidification.
Et les jeunes s’en vont pour une nouvelle vie, qui durera parfois trente ans chez le canard colvert, 20 ans
chez le fuligule, 10 ans chez le harle, et seulement 3 ans chez le dendrocygne – qui peut atteindre 20 ans
en captivité.
protection
Malheureusement, actuellement, de nombreux canards sont en voie de
disparition, menacés par la pollution, la chasse intensive… Il est
encore temps de les sauver.
traqués
Certes, les canards sont les proies des corneilles, des faucons, des busards, et même des renards. Mais
leur plus grand prédateur reste l’homme, qui, lorsqu’il ne pollue pas leur environnement au mazout ou ne
construit pas à côté de chez eux, va les traquer, son fusil sur l’épaule.
Les canards attirent les chasseurs, tout spécialement les canards de surface, les plongeurs étant délaissés.
Sur les rives de la mer du Nord, on les capture en masse pendant la nuit dans les « canardières ». Ce sont
de grands filets où des milliers d’oiseaux perdent leur vie chaque année.
Dans les étangs, ils se font fusiller, piégés par des « appelants » apprivoisés ou empaillés qui les ont attirés
vers une hutte camouflée. Dans les grands lacs ou sur la mer, ce sont des canots automobiles munis de
fusils à longues portées – presque des canons – qui accomplissent le travail de chasse. Dans les marais,
les jeunes qui apprennent à peine à voler ne sont plus tranquilles, dérangés par les battues. Et dans les
marécages, il n’est pas rare de trouver des chasseurs qui, de nuit, parcourent les rivages.
Chaque année, ce sont des dizaines de milliers de canards colverts qui sont tués par les chasseurs. De
plus, ils sont souvent victimes d’une intoxication par le plomb, due à l’indigestion de plombs de chasse qui
sont perdus dans la nature et qui s’insèrent dans les aliments qu’ils absorbent.
On peut aussi se rappeler d’un jour de 1947, où trois chasseurs japonais ont tué près de 10 000 sarcelles
élégantes. Aujourd’hui, celles qui ornaient le Japon en hiver en bandes de plus de 100’000 individus
chacune ne sont plus que 50 000 dans le monde entier.
trop confiants
Certaines espèces de canard ont été semi-domestiquées par les populations qui les entourent. Ainsi, l’eider
à duvet, par exemple, qui vit dans des pays nordiques, comme les côtes de Scandinavie, de Finlande ou
d’Estonie, pond à proximité des maisons. Son duvet est très recherché par les habitants, qui n’hésitent pas
à piller le nid des plumes, dont la femelle couvre ses œufs, pour l’obliger à se dépouiller à nouveau. De
plus, ces canards ne craignent plus les hommes et sont donc abusés par les chasseurs, dont ils sont trop
souvent les victimes ; ces « accidents » se produisent surtout au Sud, lorsque les plus jeunes viennent y
passer leur premier hiver.
Aujourd’hui, partout où l’eider est protégé – essentiellement dans les pays du Nord –, il prospère et sa
population augmente raisonnablement.
Au milieu du dix-neuvième siècle, le nom anglais du canard siffleur, « wigeon », était utilisé pour désigner
les simplets et les fous. Pourquoi ? Sans doute parce que ce canard, trop habitué à l’homme, lui accordant
trop vite une confiance qu’il ne mérite pas, était très facile à tuer. On pensait donc qu’il était « stupide » de
se « laisser massacrer par les chasseurs ».
Le dendrocygne, lui, est victime des pesticides. Ce canard a l’habitude de brouter, comme une oie, et se
régale des plantations, au malheur des agriculteurs qui le considèrent comme nuisible. Mécontents depuis
que la réglementation au sujet des pesticides est devenue plus sévère, ils le chassent sans relâche, ce qui
n’est pas trop difficile, puisqu’il vole lentement.
Il est amusant de constater que le canard mandarin est en train d’être exterminé dans sa région d’origine
d’Asie de l’est, alors qu’il pullule en Grande-Bretagne et au Japon, là où il a été introduit. Tout cela à cause
de la déforestation et des destructions dues aux chasseurs et aux collectionneurs.
de trop belles plumes
Les espèces de canards les plus colorées attirent toujours des collectionneurs peu respectueux. Le déclin
du canard carolin, par exemple, a commencé à la fin du dix-neuvième siècle, quand ses plumes ont été
utilisées pour orner les chapeaux, ou encore pour faire des mouches artificielles pour la pêche. Aujourd’hui,
heureusement, son avenir est quasiment assuré, bien que le drainage des marais ait fait régressé les
populations du sud. De plus, la déforestation a réduit considérablement la reproduction, puisque le canard
carolin a besoin de cavités – souvent dans les arbres – pour construire son nid. Un vaste programme
d’installation de nichoirs a été mené pour contrer la disparition de l’espèce. Cela a très bien fonctionné et
les nichoirs sont fréquemment utilisés par les couples carolins, qui les préfèrent même parfois aux cavités
naturelles.
trop de pollution
Nombreux sont les canards qui sont victimes de la population. Cependant, il existe aussi d’autres cas, chez
lesquels on note une formidable adaptation.
Par exemple, on trouvait, il n’y a encore pas si longtemps de cela, environ 30 000 fuligules milouinans à
Firth of Forth en Grande-Bretagne. Ces canards se nourrissaient de déchets de distilleries et de vers vivant
dans les égouts qui se déversaient dans la mer. Un programme de réduction de la pollution a été mis en
place quelques temps plus tard et… la population de fuligules a diminué !
en savoir +++
Le canard est un sujet passionnant, vous avez pu le remarquer tout au
long de ce document. Petit aperçu pour ceux qui veulent passer des
amateurs aux professionnels.
à observer
Le canard est un animal certes discret, voire même farouche, mais, grand avantage, il vit dans nos régions.
Pas besoin donc d’économiser pendant quatre ans pour se payer un voyage qui nous permettra de voir les
magnifiques coloris des canards asiatiques. Non, rendez-vous simplement au bord du lac Léman, et
regardez…
multicolores
J’aurais aimé pouvoir décrire plus précisément les plumes des canards, et surtout, pouvoir ajouter de belles
photos. Hélas, ce magazine en noir et blanc ne les aurait pas rendues correctement et parler de coloris
dans le vide n’est jamais très intéressant. Alors si vous aussi, vous partiez à l’aventure ?
Avant toute chose, munissez-vous d’un guide. Je vous recommande le Guide des Canards, des Oies et des
Cygnes qui répertorie toutes les espèces d’ansériformes, développant pour chacune d’entre elle plusieurs
points, dont son lieu de vie, ses mœurs, son plumage…
Vous pourrez bien vite repérer ceux que l’on peut trouver dans nos régions – nous qui avons de la chance
d’avoir un lac. Parmi eux, le canard colvert, le plus connu, que vous avez sans doute déjà eu le loisir
d’apercevoir, mais aussi le harle huppé ou encore le canard souchet et son long bec en spatule.
Certaines espèces ne viennent que pour hiverner chez nous, quittant ainsi leurs côtes scandinaves et
russes pour venir passer un hiver plus doux.
jolies surprises
Peut-être vous ennuierez-vous bien vite, au bord de votre lac ou de votre étang, et repartirez chez vous à la
quête d’activités plus dynamiques. Ou bien alors, au contraire, trouverez-vous qu’observer les canards est
passionnant – attention toutefois à ne pas les déranger – et vous découvrirez une nouvelle passion : les
canards, ou une dérivation, telle que la peinture. Quoi de plus merveilleux que de peindre, lors d’un froid
matin d’automne, un étang où les canards fanfaronnent, avant d’aller se reposer sur la berge, le bec dans
les plumes.
Bonne observation !
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