OS TRAVAUX PRATIQUES OS 5ème Planta/11-12 1 1 TOUT CE MONDE SI PETIT, PETIT, PETIT, PETIT…. 1.1 Objectifs Via des observations au microscope (frottis, eau ,étang) classer les êtres vivants observés. Via une connexion Internet établir quelques caractéristiques des mêmes échantillons. 1.2 Matériel et méthode 1. 2. 3. 4. lames microscope ordinateurs feuille et crayon 1.3 Déroulement de la manipulation Pour chaque élève étudier un représentant : 5. des Protozoaires 6. des Algues 7. des Bactéries 8. des Champignons A l’aide de votre cours, de la documentation et d’Internet établissez pour chaque être vivant observé un tableau avec : 1. un dessin avec son nom 2. sa classification 3. ses principales caractéristiques (physiologiques, mode de reproduction, mode de nourriture, mode de déplacement,caractéristiques spéciales, etc.). Pour certains microorganismes pathogènes donnez les signes de la maladie provoquée,le mode de transmission, les traitements.Pour les Bactéries précisez la coloration de Gram ainsi que la forme. Mise en commun des résultats. OS 5ème Planta/11-12 2 2 INFLUENCE DE LA TEMPERATURE SUR LES GENES 2.1 But étude des relations génotype-phénotype. utilisation de mutants themosensibles pour montrer que l’expression de certains gènes dépend aussi de l’environnement (ici la température). étude des relations structure-fonction. 2.2 Matériel et méthode Souches de levure [C] Schizosaccharomyces pombe Cette souche présente la particularité de se reproduire par scissiparité (cloisonnement transversal) [Cdc] Schizosaccharomyces pombe cdc2-33 Souche mutée sur un gène impliqué dans la division cellulaire (le gène cdc2). Cette mutation ne s’exprime qu’à partir d’une température donnée (thermosensible) ce qui permet de mettre en évidence que l’expression de certains gènes dépend aussi de l’environnement. Cette mutation allonge le cycle cellulaire et se traduit par une taille des cellules plus longue que la normale et des formes souvent aberrantes. Milieux A lire avant toute manipulation Lorsque l’on manipule des micro-organismes, il faut prendre des précautions qui sont de deux ordres : ne pas contaminer l’espèce étudiée avec des souches externes et ne pas polluer l’environnement avec nos expériences. Ainsi, il est fondamental de respecter certaines conditions expérimentales propres à l’espèce étudiée. Voici quelques règles concernant la manipulation des levures : nettoyage de la paillasse à l’alcool ou à l’eau de javel travail dans un rayon de 30 cm autour de la flamme d’un bec bunsen mains passées à l’alcool, port d’une blouse en coton instruments et milieux stérilisés ouverts et utilisés autour de la flamme ne mettre en contact que des matériels stérilisés entre eux et avec les cellules ; ne pas poser le matériel sur la paillasse ni toucher le col des tubes ou la partie du matériel qui sera en contact avec les levures, les milieux ou les solutions pot avec javel pour récupérer les pipettes usagées éviter lhes mouvements brusques, ne pas parler devant des boîtes ouvertes OS 5ème Planta/11-12 3 les levures sédimentent rapidement, il est donc nécessaire d’agiter les suspensions avant chaque prélèvement noter au marqueur indélébile au dos des boîtes : initiales des binômes et dénomination de la boîte. 2.3 Déroulement de la manipulation 2.3.1 Milieu pré stérilisé à couler : Faire chauffer les bouteilles de milieu au bain-marie bouillant (niveau de l’eau : 1cm au dessus du niveau du milieu) jusqu’à totale dissolution (30 à 60 minutes). Penser à dévisser légèrement le bouchon pour éviter l’explosion. Laisser légèrement refroidir, puis couler 16 à 17 boîtes par bouteille. Soit faire fondre le milieu au micro-ondes, cependant éviter la puissance maximale et surveiller pour éviter les projections (baisser alors la puissance) ; contrôler également l’état du milieu toutes les 30 secondes (agiter par rotation) et penser à dévisser le bouchon. Couler. 2.3.2 Repiquage des souches : Donner à tous les binômes deux boîtes de pétri divisées en trois parties égales. Au marqueur, diviser les boîtes (écrire au dos de la boîte). Attribuer à chaque quartier une lettre correspondant au nom des souches. Pour chaque souche : avec un ensemenceur stérile, prélever quelques levures en déposant l’extrémité arrondie sur le sommet d’une colonie. Strier ensuite le quartier correspondant sur les deux boîtes de milieu. NB : Iln’est pas nécessaire de prélever beaucoup de levures, une pointe suffit amplement pour ensemencer. NB : Chaque binôme va utiliser trois ensemenceurs : un par souche. Après avoir pris soin de noter les initiales des binômes au dos des boîtes, incuber une boîte à 25°C ou à température ambiante (20-22°C) et une boîte à 38°C. Après 48 heures de culture, conserver les boîtes au réfrigérateur (couvercle vers le bas) jusqu’à la séance suivante. 2.3.3 Observation des souches : Réaliser un montage lame-lamelle des trois souches. Observer la forme des cellules. 2.4 Annexes sur les souches de levures OS 5ème Planta/11-12 4 3 ANTIBIOGRAMME 3.1 Principe Permettre l’isolement de germes présents dans la gorge, leur mise en culture sur le milieu, la sélection d’un type bactérien (E.coli par exemple) et l’observation de l’effet d’antibiotiques sur son développement. Les antibiotiques « déposés » (sous forme de disques imprégnés) sur la gélose ensemencée diffusent selon un gradient de concentration.Une zone d’inhibition se crée alors autour du disque, plus ou moins grande selon la sensibilité de la souche à cet antibiotique.Il est donc possible de définir l’antibiotique le plus efficace contre une souche bactérienne donnée. 3.2 Manipulation Les différentes manipulations doivent être effectuées dans les meilleures conditions de stérilité afin d’éviter une contamination extérieure. Bec Bunsen. 3.2.1 Préparation des boîtes Milieu déjà prêt, placer le flacon dans un bain-marie ou sous un robinet d’eau chaude jusqu’à liquéfaction de la gélose. Répartir dans les boîtes de Pétri stériles. Laisser refroidir. 3.2.2 Prélèvement des germes Le prélèvement s’effectue au moyen d’un écouvillon stérile au niveau du fond de la gorge par exemple. Le prélèvement est ensuite mis en suspension dans une petite quantité d’eau distillée stérile et le tout est ensemencé sur la gélose (utilisation d’une pipette Pasteur au bout fermé et arrondi sur la flamme). OS 5ème Planta/11-12 5 3.2.3 Identification de colonies de la même souche Après 18 à 24 heures passées à l’étuve 37 0 C (boîtes fermées et disposées à l’envers), l’identification de colonies de même souche se fait à la loupe. Les colonies d’E.coli sur la gélose : colonies de 2-3-mm de diamètre, violet très foncé avec souvent un reflet métallique ; par transparence, elles présentent un centre opaque occupant les 3/4 de leur surface. Quelques colonies sont récupérées à l’aide d’un ensemenceur et mises en suspension dans une petite quantité d’eau stérile. 3.2.4 Mise en culture des colonies en présence de disques antibiotiques L’eau stérile renfermant les colonies de bactéries identifiées est étalée sur les boîtes de Pétri précoulée en gélose de Müller-Hinton. Ce milieu est tout particulièrement utilisé dans la recherche de la sensibilité des germes aux antibiotiques. Quatre disques imprégnés d’antibiotiques sont disposés (à l’aide d’une pince flambée)de façon circulaire sur la gélose, à environ 15 mm du bord de la boîte, en veillant à bien les mettre en contact avec la gélose. OS 5ème Planta/11-12 6 Sur chaque boîte :un disque de Pénicilline, un de Streptomycine, un de Bacitracine, un d’Ampicilline suivant le schéma suivant. Les boîtes sont refermées et mises à l’étuve à 37o C pendant 18 heures. 3.2.5 Résultats Durant le temps d’incubation à l’étuve, les bactéries se développent, ce développement va être perturbé par la présence d’antibiotiques : soit destruction des microbes ou inhibition de leur multiplication. Dans le cas d’E.coli, les quatre antibiotiques proposés vont avoir des effets plus ou moins importants sur son développement : plus l’antibiotique est efficace contre la souche, plus la zone claire autour du disque est importante (la concentration en antibiotique étant décroissante). Ordre d’efficacité des antibiotiques sur E.coli : Amp>Strepto>Pénicilline>Bacitracine OS 5ème Planta/11-12 7 4 PRINCIPES DE MICROBIOLOGIE La microbiologie est par définition la science qui s'occupe de l'étude des microorganismes. Ses investigations vont donc principalement la conduire dans l'étude des bactéries, mais aussi dans celle des champignons microscopiques, des levures et des virus. Une partie documentation de ce cours renseignera sur les divers aspects du monde bactérien, quant à la partie pratique, elle permettra de se familiariser avec les techniques de laboratoire de base en bactériologie. 4.1 Techniques de laboratoire : généralités II convient tout d'abord de définir les différences qui existent entre propreté, désinfection et stérilisation. 4.1.1 Propreté : 1. nettoyage des mains avec un savon. 2. nettoyage des outils de laboratoire avec un produit de nettoyage approprié. 4.1.2 Désinfection : 1. utilisation d'un produit désinfecté pour les mains, savon, alcool. On peut désinfecter des graines ou des tissus vivants à l'aide d'eau de Javel, d'alcool d'hypochlorite de calcium ou d'eau oxygénée. 2. on désinfectera son poste de travail à l'alcool, à la flamme du bec bunsen ; on passe également à la flamme les ouvertures et les couvercles dés récipients utilisés en bactériologie. 4.1.3 Stérilisation 1. seul ce dernier niveau peut garantir l'absence de germes vivants. II ne peut évidemment pas être utilisé pour les mains (gants stériles) ou pour la préparation de tissus vivants ! 2. les outils en verre ou en métal, les récipients, les milieux de culture sont stérilisés au moyen d'un autoclave (20 à 30 minutes à 120 °C) ou dans une étuve 600 °C. OS 5ème Planta/11-12 8 Voici deux règles indispensables à retenir en bactériologie : Les germes des microorganismes sont invisibles, seule la stérilisation peut garantir leur destruction. Dès qu'un objet ou une partie d'un objet stérilisé est touché, il n'est plus stérile ! 4.2 Protocole général de travail en asepsie. 1. nettoyer la paillasse ou sa place de travail à l'alcool ou à l'eau de Javel diluée. A l'aide d'une serviette en papier imbibée d'alcool, nettoyer sa place de travail en partant du milieu et en exécutant un mouvement centrifuge sans revenir au centre. 2. allumer le bec Bunsen à portée de main (flamme bleue, hauteur moyenne). 3. placer dans la zone stérile, délimitée par un cercle d'une vingtaine de centimètres autour du bec Bunsen, le matériel à utiliser. 4. le matériel métallique, comme l'anse de platine doit être stérilisé par flambage sur la flamme du bec bunsen. L'anse est portée au rouge jusqu'à sa base ; on passe ensuite le support brièvement sur la flamme jusqu'à la base du manche. 5. en général, pour travailler, la main gauche apporte le matériel à la main droite qui tient l'instrument de pré1évement ou d'ensemencement. 6. les tubes et les flacons, tenus obliquement seront débouchés, ouverture vers la flamme avant et après chaque utilisation et le bouchon sera passé à la flamme avant d'être reposé sur le flacon. 7. on ne dépose pas le couvercle de la boîte de Pétri sur la table. On le tient sur le bord. Pendant que la main droite travaille, la main gauche tient le couvercle, toujours orienté en direction de la table. Dès que la manipulation est terminée, on remet en place le couvercle sans toucher les bords de la boîte. On ne pose en aucun cas un couvercle « face contre sol » ! 8. pour sortir un outil d'un sachet de stérilisation, on ouvre ce dernier du coté du manche sur une distance d'environ deux centimètres. On rabat les deux côtés du sachet sans effleurer leur partie interne puis on extrait délicatement l'outil. Il ne faut pas le mettre en contact avec quoi que ce soit. 9. avant toute manipulation, se laver soigneusement les mains en utilisant une brosse à ongles puis les passer à l'alcool à 70° et les laisser sécher. 10. au cours des manipulations, il faut éviter de bouger et de parler pour ne pas projeter de microorganismes et ne pas porter ses mains à la bouche. Se laver soigneusement les mains après les manipulations. La réussite de toute manipulation de microbiologie est conditionnée par la parfaite asepsie du matériel et des milieux utilisés. Toute dérogation aux règles précédentes a les plus grandes chances de se traduire par des contaminations des cultures rendues ainsi inutilisables. Il est donc absolument impératif de suivre ces règles. OS 5ème Planta/11-12 9 OS 5ème Planta/11-12 10 5 PRODUCTION D’AMYLASE, MISE EN EVIDENCE DANS DES BACTERIES DU SOL L’amidon est une matière première (base alimentaire) bon marché pour les processus de fermentation. Voir l’annexe sur la nature et l’utilisation de l’amidon dans l’industrie. 5.1 Principe L’amidon est un polymère de glucose arrangé soit de manière linéaire (amylose) soit de manière ramifiée (amylopectine). Ces polymères sont décomposés par des amylases extra-cellulaires produites par différents types d’organismes, comprenant des bactéries et des champignons. De nombreux microorganismes sont criblés pour déceler les plus aptes à une production commerciale d’enzymes. 5.1.1 Objectif Il s’agit de cribler les microorganismes naturels du sol pour leur production d’amylase. 5.1.2 Matériel - boîtes de Petri, contenant 15-20 ml de milieu nutritif amidonné et agarosé, préparés à base d’agar commercial additionné de 0,2% d’amidon soluble. - 1 g de sol sec prélevé à 10 cm de surface. - une solution d’iode, préparée en Préparation anticipée : dissolvant 1 g de cristaux d’iode et 2 g - La solution d’iode doit être préparée 1 jour à l’avance (dissolution des cristaux d’iode); de iodure de potassium dans 300 ml - Les milieux nutritifs d’agar et d’amidon et les bouteilles d’eau d’eau distillée. stérile doivent être préparés 1 jour avant; - Les échantillons de sol doivent être auparavant séchés à l’air; - 15 ml d’eau distillée stérile - Les tiges de coton peuvent être stérilisés par autoclave durant 15 minutes à 121 °C ; - tiges de coton stérile - Préparation et inoculation des boîtes de Petri : 45 minutes ; - Observation des résultats 2 à 3 jours après : 15 minutes. - marqueurs indélébiles 5.1.3 Procédure 1. Placer 1 g de sol sec dans 15 ml d’eau distillée stérilisée. 2. Inoculer les boîtes de Petri agarosées à l’aide de tiges de coton stériles trempées dans la suspension de sol. 3. Marquer la boîte de Petri avec ses initiales, la date et la source de l’inoculum. 4. Incuber les boîtes inoculées renversées pendant 2-3 jours à 30 °C. 5. Verser délicatement la solution d’iode sur toute la surface de la boîte de Petri. Les molécules d’iode colorent l’amidon en bleu-noir. La présence de taches claires indique que l’amidon a été dégradé par les microorganismes. OS 5ème Planta/11-12 11 Sites d’action des enzymes sur l’amylopectine Les unités glucose dans l’amylose et l’amylopectine sont liés par des liens α(1→4) ; dans l’amylopectine, les branches latérales sont liées à la chaîne par des liens α(1→6). Les principales amylases disponibles sur le commerce sont : α-amylase : elle hydrolyse les liens α(1→4) dans les polymères de glucose, mais uniquement à l’intérieur de la chaîne, et laisse des chaînes plus courtes. Extraite à partir de Bacillus spp. β-amylase : elle hydrolyse les liens α-(1→4) dans les polymères de glucose, cassant successivement les unités maltose à la fin des chaînes. Elle ne peut pas passer sur les liens α-(1→6). Extraite de l’orge et du malt. amyloglucosidase : elle casse les liens α-(1→4) , libérant progressivement les unités glucose à la fin des chaînes. Elle hydrolyse également les liens α-(1→6), mais lentement. Extraite des champignons Aspergillus spp. et Rhizopus oryzae. pullulanase : elle hydrolyse les liens α-(1→6). Extraite des bactéries Bacillus acidophilus et Klebsiella pneumoniae. Source : http://www.eibe.info/ OS 5ème Planta/11-12 12 6 LEVURES ET FERMENTATION La levure ordinaire du Boulanger (S. cerevisiae) est incapable de fermenter le lactose. C’est l’enzyme -galactosidase qui doit casser le lactose en glucose et galactose.Les levures immobilisées avec cet enzyme sont capables de grandir dans un milieu qui contient du lactose. Des deux sucres formés par l’action de l’enzyme, c’est le glucose qui est utilise préférentiellement.Une fois que la source de glucose s’est tarie, la levure utilise alors (en ajustant son métabolisme) le galactose. L’activité de la levure est observée en mesurant le volume de CO2 émis durant la fermentation. 6.1 Principe Dans ce travail nous allons immobiliser des levures et de la -galactosidase dans une solution d’alginate de sodium. Puis immersion de ces « levures immobiles » dans un milieu qui contient du lactose ou du glucose. Le phénomène de fermentation et la production de CO2 liée seront observés via des ballons (gonflage ou non de ces ballons). Ne pas oublier de mettre au point des contrôles négatifs pour cette expérience. 6.2 Protocole Préparation de la levure “immobilisée” 1. Mélanger 25 grammes de levure sèche avec 25 ml d’eau distillée dans un petit bécher, couvrez et laissez 10 minutes à température ambiante (ta). Un autre groupe fera la même chose avec 25 gr de levure fraîche. Un autre groupe avec un contrôle négatif (discuter de ce que l’on va choisir comme substance). 2. Préparer la solution de calcium chloride (1.5% CaCl2, 100 ml pour chaque échantillon). 3. Mélanger la solution d’alginate de sodium (15 ml de solution à 4%) et l’enzyme dans un autre bécher . Y incorporer 10 ml de la suspension de levures. 4. Mettre la solution levure/enzyme/alginate dans une seringue et ajouter doucement, goutte par goutte, dans la solution de calcium chloride. 5. Laisser les gouttes de levures solidifier pendant 10 minutes. 6. Séparer les pellets de la solution en les passant dans une passoire à thé, les stocker dans de l’eau stérile. Préparation des milieux de culture 1. Préparer 500 ml de chacun des milieux liquide pour levures ( 500 ml d’un milieu avec glucose et 500 d’un milieu avec lactose). OS 5ème Planta/11-12 13 Cette préparation doit se faire dans des conditions stériles (rincage de la verrerie avec eau de Javel diluée, rinser avec de l’eau distillée); travail avec bec Bunsen. milieu glucose : 500 ml eau distillée, 10 g glucose, 5 g extrait de levure, 5 g peptone. milieu lactose : 500 ml eau distillée, 10 g lactose, 5 g extrait de levure, 5 g peptone. Mise en présence des levures et des milieux 1. Mettre le même nombre de pellets dans chacun des milieux. 2. Boucher le sommet de l’Erlenmeyer avec un ballon et observer l’évolution de la réaction (production de CO2 et “gonflage” du ballon). Bien rendre hermétique la fermeture avec du Parafilm. Annexe 1. L'alginate de sodium : Tout d'abord l'alginate de sodium (E401) ou polymannuronate sodique, de formule NaC6H7O6 est un additif alimentaire utilisé dans beaucoup de domaines. Les additifs alimentaires sont des produits ajoutés aux denrées alimentaires commerciales destinés à l'alimentation humaine et/ou à l'alimentation animale. Sa masse molaire est de 198,1 g/mol et sa température de fusion est supérieure à 300°C. L'alginate de sodium est constitué d'alginate et de sodium et est composé d'unités d'hydrates de carbone reliées ensemble pour former une chaîne. Il se présente dans le commerce sous forme de poudre blanche, inodore et sans saveur, très soluble dans l'eau. Il est extrait d'algues brunes qui poussent dans les eaux froides d'Irlande, d'écosse, d'Amérique du Nord et du Sud, d'Australie, de Nouvelle Zélande, d'Afrique du Sud. L'alginate de sodium a plusieurs utilisations notamment dans l'alimentation. En effet l'alginate de sodium peut agir en gélifiant, il permet transformer la texture d'une boisson en éliminant les protéines indésirables ou, dans certains cocktails dits de "mixologie moléculaire", l'alginate de sodium donne une texture semblable au caviar (c'est-à-dire semblable à de petites billes solides qui éclatent en bouche). On le trouve également dans les produits allégés, les surgelés, la pâtisserie, la mayonnaise, les sauces de salade, les conserves de légumes et de viande et les potages. De plus, il entre avec le citrate de sodium et le phosphate de sodium, dans la composition des fromages fondus. Il est également utilisé comme produit "coupe-faim" dans les produits hypocaloriques. L'alginate de sodium est aussi utilisé en médecine notamment comme médicament pour favoriser la digestion. Il intervient également dans la fabrication de produits de moulage OS 5ème Planta/11-12 14 dentaires. Enfin, on l'utilise souvent dans l'industrie textile, il agit en effet comme agent d'impression à sec. 2. Le processus de sphérification : Nous allons maintenant étudier le processus proprement dit de sphérification. L'alginate de sodium est soluble dans l'eau et peut être mélangé à de nombreux jus et purées de fruits ou de légumes différents. Lorsque l'alginate de sodium goutte dans une solution contenant des ions calcium (Ca2+), chaque ion calcium repousse deux ions sodium (Na +). De plus la molécule d'alginate contient de nombreux groupements hydroxyde (OH-) qui peuvent s'associer à des cations. OS 5ème Planta/11-12 15 Quand l'alginate est associé au sodium, cela forme une chaîne très flexible ; cependant, lorsque le sodium est remplacé par du calcium, chaque ion Ca 2+ s'associe à deux chaînes d'alginate, les liant ensemble. Les chaînes deviennent moins flexibles et forment un vaste réseau. 3. Protocole expérimental : formation de billes d'alginate de sodium à la grenadine Nous allons donc procéder à la formation de billes d'alginate de sodium à la grenadine grâce à la sphérification. Ingrédients : - pour le sirop : • 1g d'alginate • 100ml de sirop de grenadine (soit 50ml d'eau et 50ml de sirop) - pour le bain de calcium : • 10g de chlorure de calcium dilué dans 100ml d'eau Enfin, nous aurons également besoin d'eau distillée pour rincer les billes. Ustensiles : • une balance • un bécher • un mixer • un cristallisoir • une seringue • une passoire ou d'un filtre . OS 5ème Planta/11-12 16 1. Préparer le mélange eau-alginate de sodium-sirop en ayant pesé l'alginate dans un grand bécher. 2. Passer le mixer plongeant pour éviter les agglomérats. 3. Préparer le bain de calcium dans un cristallisoir avec les bonnes doses. 4. Verser une partie mélange eau-alginate de sodium-sirop dans une seringue. Laisser ensuite tomber au goutte à goutte le liquide dans le bain de calcium. 5. Après l'effet du chlorure de calcium sur la surface de la goutte, les alginates durcissent en surface. Il est ensuite absolument nécessaire de rincer à l'eau claire ou à l'eau distillée les billes obtenues notamment à l'aide d'une passoire ou d'un filtre. OS 5ème Planta/11-12 17 Les billes obtenues sont ainsi entourées d'une fine pellicule étanche qui enferme le liquide qui sera libéré par cassure. On peut les servir en accompagnement ou en décoration d'un cocktail ou dessert. OS 5ème Planta/11-12 18