Chapitre 20

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Chapitre 20
DYNAMIQUE DES SYSTÈMES DE DEUX POINTS MATÉRIELS
20-1 Éléments cinétiques d'un système de points matériels
On considère un système formé de deux points matériels A1, de masse m1, et A2, de masse m2, la
masse du système est M = m1 + m2. Les masses sont bien entendu constantes.
Les définitions et les résultats qui suivent se généralisent à tout ensemble de points matériels.
20-1-1 Centre de masse (ou centre d'inertie) du système





Par définition, le centre de masse est le point G tel que m1 GA1  m 2 GA 2  0 .






O étant un point quelconque, on en déduit : m1 OA1  m 2 OA 2  M OG et pour une coordonnée x de
m x  m2 x 2
G sur un axe Ox : x  1 1
(idem pour y ou z).
M
En dérivant par rapport à la date, et en choisissant O fixe dans le référentiel considéré, on obtient :






m1 v1  m 2 v 2  M v G puis m1 a 1  m 2 a 2  M a G .
20-1-2 Travail du poids du système

Si O est fixe dans le référentiel considéré et si le champ de pesanteur g est uniforme, le travail
élémentaire du poids du système est :








 



 
 

 
W  m1 g .d OA1  m 2 g .d OA 2  g .d m1 OA1  m 2 OA 2   g .d M OG  W  M g .d OG .






La puissance correspondante est donc P  M g . v G .
Tout se passe donc comme si le poids du système était une force unique appliquée en G.
20-1-3 Résultante cinétique (ou quantité de mouvement) du système
C'est par définition la somme des quantités de mouvement des deux points matériels dans le




référentiel considéré : p  m1 v1  m 2 v 2  M v G .
C'est donc encore la quantité de mouvement d'un point matériel fictif qui aurait pour masse la masse
totale du système et qui coïnciderait avec G à chaque instant.
20-1-4 Moment cinétique du système en un point, moment cinétique par rapport à un axe
C'est par définition la somme des moments cinétiques des deux points du système au point considéré





dans le référentiel considéré : L O  OA1  m1 v1  OA 2  m 2 v 2 .





 
 
  
  
En un autre point P : L P   PO  OA1  m1 v1    PO  OA 2  m 2 v 2  donc L P  L O  PO  p .

 


Le moment cinétique par rapport à un axe  orienté par le vecteur unitaire u est la projection sur cet


axe du moment cinétique en en un point de cet axe. Si P   : L   L P . u .
 
 
   
 
 
Si O est un autre point de , on a bien L P . u  L O . u   PO  p . u  L O . u car PO // u implique que








le produit mixte  PO  p . u est nul.


20-1-5 Énergie cinétique du système
C'est par définition la somme des énergies cinétiques des deux points du système dans le référentiel
m1 v1  m 2 v 2
.
2
2
considéré : Ec 
2
20-2 Référentiel barycentrique du système, théorèmes de Kœnig
Les définitions et les résultats qui suivent se généralisent à tout ensemble de points matériels.
20-2-1 Définition du référentiel barycentrique
Le référentiel barycentrique du système est le référentiel où le centre de masse du système est fixe
et qui est en translation par rapport à un référentiel galiléen.
Il est donc en translation par rapport à tout référentiel galiléen.
On le note souvent R* et il est défini par les axes Gx, Gy et Gz parallèles à ceux d'un référentiel
galiléen, par exemple à ceux du référentiel de Copernic.
Le référentiel barycentrique est donc galiléen si et seulement si G a un mouvement rectiligne et
uniforme par rapport à un référentiel galiléen.
20-2-2 Propriétés du référentiel barycentrique
On notera avec * les vitesses, accélérations, résultante cinétique et moments cinétiques dans le
référentiel barycentrique R*.




p *  m1 v1 *  m 2 v 2 *  M v G * mais G est fixe dans R* donc la quantité de mouvement du système


dans son référentiel barycentrique est nulle : p *  0 .






L P *  L O *  PO  p* mais p *  0 donc le moment cinétique du système est le même en tout point

dans le référentiel barycentrique. On le nomme "moment cinétique barycentrique" et on le note L* .



P L P *  L G *  L* .

Entre les vitesses dans R*, on a la relation v 2 *  
2
m1 v1 *2
m 1 v 1 * 2 m 2 m1 v 1 * 2
soit Ec* 
Ec* 

2
2
2
2m 2
barycentrique".
m1 
v1 * . L'énergie cinétique dans R* est donc :
m2
 m1  m 2 v 2 *2
1 
 
2
 m2 
 m2 
1 
 , c'est "l'énergie cinétique
 m1 
20-2-3 Théorèmes de Kœnig
Soit un référentiel R1 en translation par rapport à un référentiel galiléen. R* est donc en translation par
rapport à R1 et R1 est galiléen si et seulement si sa translation par rapport à un référentiel galiléen est
rectiligne et uniforme.

Soit v G la vitesse de G dans R1, c'est aussi la vitesse d'entraînement de R* par rapport à R1.






 


Le moment cinétique en G dans R1 est donc L G  GA 1  m1  v1 *  v G   GA 2  m 2  v 2 *  v G  avec


















m1 GA1  m 2 GA 2  0 donc L G  GA 1  m1 v1 *  GA 2  m 2 v 2 * soit L G  L* .




En un point P quelconque, dans R1, le moment cinétique est L P  L G  PG  p d'où le premier





théorème de Kœnig : L P  L*  PG  p dans tout référentiel en translation par rapport à un référentiel
galiléen.
2
Dans R1,
2






m1  v1 *  v G   m 2  v 2 *  v G 
2



  Ec *  Mv G   m v *  m v *. v
Ec 
 1 1
2 2 
G
2
2


second théorème de Kœnig : Ec  Ec * 
Mv G
2
d'où le
2
dans tout référentiel en translation par rapport à un
référentiel galiléen.
20-3 Forces extérieures, forces intérieures à un système de points matériels
20-3-1 Définitions
Les forces subies par les points matériels d'un système sont de deux types :
Les forces intérieures sont exercées par des points matériels du système.
Les forces extérieures sont exercées par des objets n'appartenant pas au système.
Si des forces d'inertie doivent être prises en compte elles sont assimilées à des forces extérieures.
Le principe des interactions (troisième loi de Newton) implique qu'à toute force intérieure exercée par
le point A1 sur le point A2 du système correspond une force intérieure opposée et de même droite d'action
A1A2 exercée par A2 sur A1.
20-3-2 Résultante des forces, moment résultant des forces en un point
La résultante des forces agissant sur les points matériels d'un système est la somme des vecteurs
correspondant à ces forces.


Si f1 et f 2 sont les forces totales agissant sur A1 et A2 (sommes de forces intérieures, extérieures et



d'inertie si le référentiel n'est pas galiléen), la résultante des forces pour le système est R  f1  f 2 .




Mais les forces intérieures totales subies par A1 et A2 sont opposées : R Int  f 1 Int  f 2 Int  0 .




R  R Ext  f1 Ext  f 2 Ext .







Le moment résultant des forces en P est pour le système : P  PA1  f1  PA 2  f 2 . En un autre














 
point, O, c'est O  OA1  f1  OA 2  f 2  P  OP   f1  f 2  soit O  P  OP  R Ext .







Le moment résultant en P des forces intérieures est P Int  PA1  f1 Int  PA 2  f 2 Int soit encore :







 
P Int  PA1   f1 Int  f 2 Int   A1A 2  f 2 Int mais d'après la troisième loi de Newton, f 2 Int a pour droite











d'action A1A2 et est donc // A1 A 2 donc P Int  0 et P  P Ext  PA1  f1 Ext  PA 2  f 2 Ext .
La résultante des forces intérieures et le moment résultant des forces intérieures en tout point sont
nuls.
20-3-3 Puissance des forces agissant sur le système
La puissance de la force d'inertie de Coriolis agissant sur un point quelconque Aj du système est



  
  2m j  E  v j . v j  0 (un produit mixte est nul si deux des vecteurs sont //).


La puissance totale des forces d'inertie de Coriolis est nulle.
Pour un solide (système indéformable), la puissance des forces intérieures est :













PInt  f1 Int . v1  f 2 Int . v 2  f1 Int  f 2 Int . v1  f 2 Int . v 2  v1  avec f 2 Int   A1A 2 d'après la troisième loi de







d A1 A 2
d A1 A 2
dA1A 2 
Newton et v 2  v1 
donc PInt   A1A 2 .
mais la distance A1A2 est

dt
dt
dt
constante pour un solide donc PInt  0 . La puissance totale des forces intérieures à un solide est nulle.
Dans le cas d'un système déformable, la puissance des forces intérieures n'est pas nulle,



2





PInt  f 2 Int . v 2  v1   f 2 Int . d A1A 2  f1 Int . d A 2 A1 donc la puissance des forces intérieures est la même
dt
dt


dans tous les référentiels.
On peut donc la calculer dans un référentiel R1 où A1 est fixe ou dans un référentiel R2 où A2 est fixe.


Dans R1

PInt  f 2 Int .v 2

et dans R2

PInt  f1 Int .v1 .
20-3-4 Moment d'une force par rapport à un axe, moment résultant par rapport à un axe


Le moment d'une force (A, f ) par rapport à un axe  orienté par le vecteur unitaire u est la projection
sur cet axe du moment de cette force en en un point de cet axe. Si P   :
 
    
  P . u   PA  f . u .


 
   
 
 
 
Si O est un autre point de , on a bien P . u  O . u   PO  f . u  O . u car PO // u implique que








le produit mixte  PO  p . u est nul.



On voit donc que si la droite d'action de (A, f ) coupe l'axe  ou est parallèle à l'axe ,   0 .

Si la droite d'action de (A, f ) est orthogonale à , son moment par rapport à  se calcule facilement :
H
+
O
.
u

Δ
d
α
A

f

Soit O le point d'intersection du plan  Δ, contenant la droite d'action de (A, f ) , avec  et H la
         
projection de O sur cette droite.    OA f . u   OH f . u . Donc    f d avec   1




Si la force tend à faire tourner dans le sens positif autour de  alors  = 1, sinon  = –1.
La distance orthogonale d = OH de l'axe  à la droite d'action de la force est le bras de levier de la
force.
Le moment résultant des forces agissant sur le système par rapport à , si P   est :




  

  P Ext . u soit    Ext   PA1  f1 Ext  PA 2  f 2 Ext . u


20-4 Les théorèmes de la dynamique pour les systèmes de points matériels
On les écrira ici pour des systèmes de deux points, mais ces théorèmes s'appliquent quel que soit le
nombre de points matériels.
20-4-1 Théorème de la résultante cinétique, théorème du centre de masse
Pour chaque point matériel, on peut appliquer la deuxième loi de Newton (en tenant compte des


d p1 
d p2 
forces d'inertie si le référentiel utilisé n'est pas galiléen :
 f1 et
 f 2 , en additionnant membre à
dt
dt
membre on obtient :


Théorème de la résultante cinétique : R Ext

dp

.
dt

Avec p  M v G , on en déduit :


Théorème du centre d'inertie : R Ext  M a G .
Le mouvement du centre d'inertie du système est celui d'un point matériel fictif qui serait soumis à
la somme des forces extérieures et où serait concentrée toute la masse du système.
20-4-2 Théorème du moment cinétique en un point


d L P d PA1

dt
dt






 m1 v1  PA1  d p1  d PA 2
dt
dt




dp
d PA j  
 v j  v P donc
 m 2 v 2  PA 2  d p 2 avec j  f j et
dt
dt
dt









d LP
 P  v P  p  P Ext  M v P  v G .
dt


Ce résultat se simplifie si v P // v G et en particulier si P est le point G ou si P est fixe dans le
référentiel considéré.




d LP
Théorème du moment cinétique :
 P Ext si P est fixe ou si P est le point G (ou si v P // v G ) .
dt
20-4-3 Théorème du moment cinétique dans le référentiel barycentrique
Dans le référentiel barycentrique le moment cinétique est le même en tout point (moment cinétique

d L* 
 G Ext .
barycentrique) donc, le théorème du moment cinétique s'appliquant en G, on peut écrire :
dt
20-4-4 Théorème du moment cinétique par rapport à un axe

Si l'axe  de vecteur unitaire u est fixe et passe par P, ou s'il passe par G, en prenant alors P en G,


dL 
d LP
  Ext .
on a
 P Ext et en projetant sur  :
dt
dt
20-4-5 Théorème de l'énergie cinétique
Le théorème de l'énergie cinétique s'applique à chacun des points matériels constituant le système :
dEc 1
dEc 2
 P1 : puissance de la force totale subie par A1 et
 P2 : puissance de la force totale subie par
dt
dt
A2. En ajoutant membre à membre on obtient :
dEc
 P dEc  W Ec  W .
Théorème de l'énergie cinétique :
dt
Dans le cas général, il faut prendre en compte les forces intérieures et la force d'inertie d'entraînement
mais pas la force d'inertie complémentaire car sa puissance est nulle.
Si le système est indéformable (solide) :
dEc
 PExt dEc  WExt Ec  WExt .
dt
20-4-6 Énergie potentielle interne du système


Si les forces intérieures au système f 1 Int et f 2 Int sont conservatives (interaction gravitationnelle ou
électrique...) le travail des forces intérieures est égal à la diminution de l'énergie potentielle interne du
dEp Int
système : WInt = – dEpInt . PInt  
.
dt




On a vu que dans R1 où A1 est fixe PInt  f 2 Int . v 2 et dans R2 où A2 est fixe PInt  f1 Int . v1 .
L'énergie potentielle interne se confond avec l'énergie potentielle de A2 dans un référentiel où A1
est fixe ou avec l'énergie potentielle de A1 dans un référentiel où A2 est fixe.
Si une force extérieure est conservative, on dira qu'elle dérive d'une énergie potentielle externe.
20-4-7 Théorème de l'énergie mécanique
Le théorème de l'énergie cinétique peut s'écrire, en distinguant les forces non conservatives des forces
conservatives : dEc = WIntNC + WIntC + WExtNC + WExtC soit dEc = WNC – dEpInt – dEpExt.
On définit l'énergie mécanique par E = Ec + EpInt + EpExt .
dE
 PNC E  WNC .
Théorème de l'énergie mécanique : dE  WNC
dt
On peut aussi parler d'énergie mécanique interne : EInt = Ec + EpInt, on a alors E = WIntNC + WExt ...
20-5 Système isolé de deux points matériels en interaction conservative, mobile équivalent
20-5-1 Conservation de la quantité de mouvement
Le système est isolé si les forces extérieures sont absentes ou si leur résultante est nulle et leur
moment résultant nul.
On remarque que si la résultante est nulle il suffit que le moment résultant soit nul en un point pour
qu'il le soit partout.




Dans un référentiel galiléen Rg : R Ext  0  p  M v G est constante.
Dans un référentiel galiléen la quantité de mouvement est constante et G a un mouvement
rectiligne uniforme.
Le référentiel barycentrique est donc en translation rectiligne uniforme par rapport au référentiel Rg,

avec une vitesse d'entraînement v G . Le référentiel barycentrique est galiléen.
20-5-2 Conservation du moment cinétique barycentrique

d L* 
On a vu que
 G Ext et, le référentiel barycentrique étant galiléen, il n'y a pas de forces d'inertie
dt



à prendre en compte. Le système étant isolé, G Ext  0 donc L* est constant .
Le moment cinétique barycentrique est constant.
20-5-3 Conservation de l'énergie mécanique barycentrique
Les seules forces à prendre en compte sont les forces d'interaction conservative entre les deux points
matériels A1 et A2 qui dérivent de l'énergie potentielle Ep = EpInt = Ep* indépendante du référentiel puisque
le travail des forces intérieures ne dépend pas du référentiel.
Dans le référentiel barycentrique il n'y a pas à prendre en compte de forces d'inertie (celles-ci sont
souvent non conservatives) puisque le référentiel barycentrique est galiléen.
L'absence de forces non conservatives implique que l'énergie mécanique est constante dans le
référentiel barycentrique : E*  Ec *  Ep est constante .
20-5-4 Réduction du problème à deux corps à un problème à un corps
20-5-4-1 Mobile équivalent (ou mobile réduit)

En l'absence de forces extérieures (système isolé), A2 n'est soumis qu'à la force intérieure f 2 exercée


sur lui par A1 et A1 n'est soumis qu'à f 1   f 2 .
Dans un référentiel galiléen (barycentrique par exemple), on a donc




 f 2  m1 a 1 (1) et f 2  m 2 a 2 (2) en combinant ces deux équations : m1 (2) – m2 (1) on obtient :


m1 m 2 d 2 A 1 A 2 
  
m1 m 2  a 2  a 1   m1  m 2  f 2 soit encore :
 f2 .
m1  m 2 dt 2






Le mobile équivalent est par définition le point A tel que GA  A1A 2 de masse µ 
m1 m 2
m1  m 2

appelée masse réduite, soumis à la force f 2 qu'exerce A1 sur A2.











En notant les vecteurs positions dans R* r1  GA1 , r2  GA 2 et r  GA  r2  r1 pour le mobile



d2 r
équivalent, on a bien µ 2  µ a  f 2 pour le mobile équivalent dans le référentiel barycentrique
dt
(galiléen).
On peut donc obtenir par intégration de cette relation le mouvement du mobile équivalent dans R*.
20-5-4-2 Homothétie des trajectoires dans le référentiel barycentrique






m  m 
m 
m 
G étant le centre de masse : m1 r1  m 2 r2  0 donc r1   2 r2 et r  r2 1  2   2 r2   1 r1
µ
m1
 m1  µ

donc r2 

µ 
µ 
r et r1  
r .
m2
m1
Les trajectoires de A2 et de A1 dans le référentiel barycentrique sont donc homothétiques de celle
µ
µ
du mobile équivalent dans des homothéties de centre G et de rapports
et 
respectivement.
m2
m1
Les relations d'homothétie pour les vitesses et pour les accélérations dans le référentiel barycentrique


µ  
µ 
µ 
µ  
a , a1  
v , v1  
v et a 2 
a.
sont obtenues par dérivation par rapport au temps : v 2 
m2
m2
m1
m1
Par exemple, avec une trajectoire elliptique pour le mobile équivalent et m2 = 2 m1 :
A1

v1

f1
G


f2
v2

A2
v

f2
A
20-5-4-3 Constantes du mouvement du mobile équivalent
Le mobile équivalent est donc soumis à une force dont la droite d'action passe par G, fixe dans R*;
c'est un mouvement à accélération centrale donc un mouvement plan qui suit la loi des aires...





 µ2 µ2   
 r  v
Le moment cinétique barycentrique du système est L *  r1  m1 v1  r2  m 2 v 2  

 m1 m 2 



donc L *  r  µ v : Le moment cinétique barycentrique est égal à celui du mobile équivalent..
L'énergie cinétique barycentrique du système est Ec* 
2
2
 µ2 µ2  v 2
m1 v1
m v

 2 2  

2
2
 m1 m 2  2
soit
µv 2
: L'énergie cinétique barycentrique du système est égale à celle du mobile équivalent.
Ec* 
2
La puissance des forces intérieures au système dans le référentiel barycentrique est
 
 



 
P *  f1 . v1  f 2 . v 2  f 2 . v 2  v1  soit P *  f 2 . v , c'est la puissance de la force appliquée au mobile


équivalent. La force étant radiale W* = f2r dr est la diminution de l'énergie potentielle (interne) du système,
identique à la diminution de l'énergie potentielle du mobile équivalent dans le référentiel barycentrique
Donc l'énergie potentielle d'interaction du système (indépendante du référentiel) est l'énergie
potentielle barycentrique du mobile équivalent. Elle ne dépend que de r. Ep*  Ep (r ) .
L'énergie mécanique barycentrique du système est donc celle du mobile équivalent :
µv 2
E* 
 Ep (r ) .
2


Comme on l'a vu précédemment, E* et L *  µ C sont des constantes du mouvement .
20-5-4-4 Cas où l'une des masses est très supérieure à l'autre
Si m1 >> m2 alors on peut faire les approximations µ = m2 et G est confondu avec A1 et le mobile
équivalent est confondu avec A2.
C'est le cas si l'on étudie, en négligeant l'attraction par les autres astres, l'interaction entre un satellite
artificiel et la Terre ou l'interaction du Soleil avec la Terre. Par contre, pour étudier le mouvement de Jupiter,
la planète la plus massive, autour du Soleil, ou, à fortiori, pour un système d'étoiles double, on ne peut pas
confondre G avec le centre de l'un des astres.
20-5-4-5 Mouvement du centre attracteur
Si A1 (m1) et A2 (m2 < m1) forment un système isolé en interaction gravitationnelle, le mouvement du
m1 m 2
mobile équivalent A dans le référentiel barycentrique est celui d'une masse µ 
de vecteur position
m1  m 2
m1m 2 
µm1  m 2  
u


G
ur .
r
r2
r2
Tout se passe dans le référentiel barycentrique comme si le mobile équivalent A, de masse µ était
attiré par une masse m1 + m2 placée en G.
Le mobile équivalent décrit une conique dans le référentiel barycentrique et A1 et A2 décrivent des
coniques homothétiques...






GA  A1A 2  r u r soumise a une force f 2  G




Mais GA  A1A 2 donc ce mouvement est donc aussi celui de A2 dans le référentiel d'axes parallèles
à ceux du référentiel barycentrique (galiléen) d'origine A1.
Le mouvement de A2 dans le référentiel d'origine A1 d'axes parallèles à ceux d'un référentiel
galiléen, est donc celui qu'aurait une masse µ attirée par une masse m1 + m2 placée en A1, si 1e
référentiel était galiléen,
Par exemple, pour le Soleil (S de masse mS et Jupiter (J de masse mJ), le référentiel barycentrique est
pratiquement le référentiel de Kepler pour lequel l’origine des axes est le centre de masse du système solaire
(les autres planètes ayant des masses bien plus petites, G est pratiquement le centre de masse du système
solaire). Le mouvement de Jupiter dans le référentiel de Copernic, où c'est le centre du Soleil qui est fixe, est
le même que celui du mobile équivalent au système Soleil - Jupiter attiré par une masse mS + mJ placée en
S.
La trajectoire dans le référentiel de Copernic est donc une ellipse dont S est l'un des foyers. Son demi
grand axe, a, dans ce référentiel sera donc donné par la loi de Kepler :


G m S 1  m J 
3
G m S  m J  
a
 mS 

2
2
T
4
4 2
m
1
Dans le cas de la planète la plus massive, Jupiter, la correction est encore faible car J 
m S 1047
La correction est bien entendu indispensable dans le cas d'un système du type "étoile double".
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