LA POLITIQUE EXTERIEURE DE LA FRANCE DEPUIS 1945

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LA POLITIQUE EXTERIEURE DE LA FRANCE DEPUIS 1945
Introduction
Au sortir de la guerre, la France a perdu son statut de grande puissance qu’elle avait au début du 20 ème siècle. Humiliée par la
défaite de 1940 et par l’épisode de la Collaboration, menacée de perdre ses colonies, tenue à l’écart des grandes conférences
d’après guerre, elle semble être dominée totalement par les deux Grands (Etats-Unis et URSS).
Par une politique extérieure bien menée, la France a pu, depuis 1945 retrouver une partie de son prestige d’antan et se faire
une place de choix dans la politique et l’économie internationales. Ce retour sur la scène diplomatique internationale s’est fait
par étapes progressives.
Tout d’abord la France a tenté de s’accrocher à son passé glorieux en protégeant son empire colonial mais a du se résoudre à
entrer dans l’Alliance atlantique pour préserver quelque peu de cette grandeur perdue. Puis, grâce à De Gaulle, la France a
affirmé son indépendance vis-à-vis des Etats-unis. Enfin, après de Gaulle, la France a semblé accepter son rang de
« puissance moyenne » et a tout investi dans la construction européenne pour devenir actuellement l’un des piliers de la
communauté.
I/ 1945-1958 : La France à la recherche de sa grandeur d’antan
A/ Elle est admise de justesse dans le camp des vainqueurs
-Collaboration
-Absence Yalta, Potsdam, Rivalités de Gaulle/ Roosevelt
- Les Américains lui concèdent une zone d’occupation de l’Allemagne
-Adhésion au bloc occidental : plan Marshall, Otan, OECE…
B/ Elle reste aussi très attachée à son empire colonial
-1946 : la 4ème République prévoit l’Union Française
-Attrait indéniable des colonies : source de Main d’œuvre, de Mat 1ere…
-Guerre coloniales et émeutes : Indochine, Algérie, Madagascar, Maroc, Tunisie…
C/ L’Europe : une opportunité d’affirmation
-1951 CECA-1952 CED-1957 Euratom et Traité de Rome
II/ De Gaulle et le désir d’affirmer l’Indépendance de la France
A/ Redonner à la France sa grandeur passée
- A travers le règlement des questions coloniales Afrique Noire 1960, -Algérie 1962
-En affirmant son opposition aux Etats-Unis : Vive le Québec libre, discours de Phnom Penh, visite à
Moscou, RU « cheval de Troie des Etats-Unis en Europe »…
B/ Son moyen : la politique d’indépendance nationale
C/ Autre moyen : affirmer le rôle européen de la France : veto de l’entrée du RU, PAC en 1962
III/ Depuis le milieu des années 70, la France s’est résolue à accepter son statut de puissance
moyenne
A/ Privilégier la construction européenne :
-résultat de la crise économique qui l’a forcé à se retirer de la scène internationale
-VGE (père de l’actuelle constitution européenne) oeuvrera pour que le Parlement européen soit élu au
suffrage universel direct : cela sera chose faite pour la première fois en 1979 !
-Le partenariat franco-allemand (Mitterrand/ Kohl permettra : l’Acte unique 1986 qui donnera
l’ouverture totale au libre échange le 01/01/1993, le Traité de Maastricht en 1992 pour l’Euro et le Traité
d’Amsterdam signé par J.Chirac en 1997 pour renforcer la solidarité entre les états membres face à la
mondialisation et à l’intégration des pays d’Europe de l’Est dans l’Union.
-Nouvelle constitution : nouveau défi
B/ aider au développement du Tiers-monde :
-Coopération avec les anciennes colonies d’Afrique Noire (notamment au sein de la francophonie ( 150
millions de personnes). Ex : Alliance française).
-Annulation de la dette de certains pays
-Intervention des troupes françaises dans le cadre ou non de l’ONU ( ex : Côte d’Ivoire)
C/ retour relatif de la solidarité envers les Etats-Unis :
-Réintégration dans l’Otan 1996
- Mais refus d’aide aux EU lors de l’intervention en Irak en 2003 avec Chirac
-Sarkozy : 2009 retour total dans l’OTAN( réouverture des bases en France), intervention en Libye via coalition
internationale 2011
La France ne prétend plus être une grande puissance. Elle a tout de même du mal à trouver sa place sur la scène internationale
et le nouvel ordre mondial né de la fin de la Guerre Froide et l’effondrement du bloc soviétique. La construction européenne
reste sa planche de salut…le référendum à venir semble déterminant.
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