taux d` interet et taux de change

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TAUX D'INTERET ET TAUX DE CHANGE.
Taux de change : De manière générale, le taux de change est le prix relatif d’une monnaie par
rapport à une autre. L’expression “ cours du change ” est une expression synonyme de “ taux
de change ”. Par contre, le taux de change est une notion à bien distinguer de celle de parité :
la parité d’une monnaie par rapport à une autre est le rapport des pairs des deux monnaies, le
pair d’une monnaie étant la définition de la valeur externe de cette monnaie par un certain
poids d’or ou par une certaine quantité d’une devise clé. On ne peut donc parler de pair et de
parité que dans le cadre d’un système de changes fixes : ce fut le cas du SMI mis en place lors
des accords de Bretton Woods. Rappelons que dans ce système, la valeur de référence du
dollar était fixée par son poids d’or le 1 er juillet 1944, soit 888,671 mg, soit 35 dollars pour
une once (35,1035g) de métal fin et que la valeur du franc français était définie par un certain
poids d’or fin. La parité dollar-franc était égale par définition au rapport entre 888,671g et ce
poids, lequel poids variait au gré des dévaluations du franc.
Taux d'intérêt: Un intérêt est ce qui rémunère le capital argent à la différence du profit qui
rémunère le capital investissement. Son taux indique le niveau de la rémunération et, donc, le
prix du capital. Sur la détermination du taux d'intérêt, comme pour la majorité des concepts
économiques, deux tendances s'opposent. La première, dite classique, considère le taux
d'intérêt comme le prix qui égalise l'offre et la demande sur le marché des capitaux. La
seconde, dite keynésienne, considère que ce taux est également dépendant de la quantité de
monnaie en circulation. Cette opposition trouve surtout tribune dans les débats sur l'épargne,
ses déterminants et sa relation avec l'investissement. Mais, indépendamment du débat
théorique, les variations des taux d'intérêt ont beaucoup d'importance pour les acteurs
boursiers et pour les économies particulièrement endettées.
Ptique : Quels sont les liens unissant taux d'intérêts et taux de change. En quoi TI et TC sontils interdépendants et quelles sont les conséquences de ces liens ?
I) Le niveau des prix et ses fluctuations relient ces deux taux.
1) Une notion complexe
Taux de change "au certain" : nombre d'unités de monnaie étrangère que l'on peut obtenir
avec une unité de monnaie nationale : 1Eur=0.95$.
Tx de change "à l'incertain" : nbre d'unités de monnaie nationale qu'il faut fournir pour avoir
une unité de monnaie étrangère ex 1$ =0,95 Eur. Ainsi la hausse de tout prix déprécie la
valeur réelle de la monnaie : la hausse du taux de change correspond à une dépréciation de
la monnaie nationale (et à une appréciation des devises).
Taux de change au comptant ou taux nominal ou taux courant : taux de change utilisé dans les
opérations de change au courant (opérations normales). On a une offre et une demande sur le
marché au comptant, ce qui donne un cours acheteur et un cours vendeur.
Taux de change PPA (Parité de Pouvoir d'Achat) ou théorique : celui qui ne donne aux
différents pays aucun avantage d'origine monétaire : chaque monnaie est censée fournir le
même pouvoir d'HA dans tous les pays. La différence entre ce taux et le taux nominal
s'explique par l'écart d'inflation entre les deux pays. Si les prix st plus élevés en France qu'aux
EU, l'euro donne un pouvoir d'achat plus élevé aux EU qu'en France, si le taux nominal est de
1,05$ pour 1euro. Il y a alors surévaluation réelle de l'Euro.
Taux de change réel : mesure le prix relatif de deux paniers de biens, des pdts nationaux, par
rapport aux produits étrangers en monnaie nationale ; il correspond au rapport de deux
pouvoirs d'achat ; c'est un indicateur de la compétitivité prix du pays. Il mesure le pouvoir
d'HA externe de la monnaie (son pvr d'HA sur les biens étrangers).
Taux de change réel au certain= niveau des prix nationaux (P) /niveau des prix étrangers
(P') (en une même unité monétaire). Quand le taux réel s'élève, la compétitivité prix se
détériore, elle est liée positivement au niveau des prix étrangers et négativement au niveau
des prix nationaux et au taux de change nominal.
Le taux d change réel est stable si les variations du tx de ch nominal compensent exactement
l'écart d'inflation. Si P et P' st constants ou évoluent au même rythme : tx de ch réels et nom
évoluent de concert
Si P augmente + que P' : appréciation du change réel si le ch nominal reste constant ou
dépréciation du change nominal pour un change réel constant. ( Les 2 taux évoluent
différemment).
Pour les petits pays, "preneurs de prix" (price takers) P' est donné. Pour atteindre le taux de
change réel d'équilibre et si on veut défendre le taux nominal, il faut ajuster par P (AGIR
SUR L INFLATION). Si on ne peut pas agir sur P, il faut modifier le taux nominal : (en
changes fixes= DEVALUATION OU REEVALUATION).
En fonction de la théorie de la PPA, le tx de ch réel doit ê égal à 1 (ou ê au moins stable dans
le tps).
Stabilisation de la Balance des paiements :
En changes flottants : loi de l'O & D détermine l'équilibre, et le taux nominal variant permet le
rééquilibrage de la Balance des paiements ;
En changes fixes : la banque centrale défend le cours officiel de sa monnaie en intervenant sur
le marché. Il y a ajustement par les prix en changes flottants et ajustement par les quantités en
changes fixes.
Quand la variation du taux de change réel exprime une détérioration de la compétitivité prix,
pour la rétablir, soit on mène une pol. de désinflation compétitive (ajustement par le taux de
change réel) ; soit on modifie le taux de change nominal en pratiquant la dévaluation :
ajustement par le tx de ch nominal.
Monnaie forte : 3 conceptions :
-une monnaie est forte car son pvr d'ha est plus élevé à l'étranger que dans le pays (P>P')
- Monnaie forte est une monnaie qui rend fort car son tx de ch nom est surévalué : handicap pr
les entr qui les pousse à ê + compétitives, importation de désinflation et aide à la lutte contre
la hausse des prix cercle vertueux à l'allemande.
-Une monnaie est forte parce que l'éco est forte càd compétitive grâce à un écart d'inflation
favorable et à un système pdtif efficace. L'éco bénéficie d'une meilleure compétitivité –prix
grâce à une inflation moindre...
La politique de mon forte peut être un moyen de lutter contre l'inflation (conception 2)
Elle peut aussi ê un objectif que l'on vise par une pol de désinflation en recherchant un taux
d'inflation inférieur à celui des autres pays et une adaptation cstte de l'app pdtif à la D mdiale.
2) On voit que l'évolution des taux de ch est fortement corrélée à l'inflation : celle-ci entraîne
une dépréciation du taux de change réel. Malheureusement, cette même inflation redoutée est
elle même liée aux variations du taux d'intérêt.
Taux d'intérêt et inflation : Taux d'intérêts nominaux faibles endettement ou surendettement
 inflation  taux d'intérêts réels négatifs ou nuls Croissance économique (cercle
vertueux comme pendant les 30 glorieuses).
De la même manière, Taux d'intérêts nominaux élevés  inflation moindre risque de
manque à croître pour l'économie (peu d'It) et stagnation….
Donc il semble que les politiques de change (commerciales) et les politiques de relance par la
baisse des taux d'intérêts soient opposées. Par exemple une hausse des taux d'intérêt permet
d'attirer Kx étrangers ( rééquilibre de la balance commerciale) et le taux de change peut se
redresser.
Cette opposition est d'autant plus forte qu'il existe des hiérarchies dans les taux d'intérêts.
Toujours est-il que la politique monétaire est souvent contrariée par les enjeux commerciaux
(et vice-versa).
II) Leur interdépendance constitue une contrainte pour les économies
1) Améliorer le taux de change (fins commerciales) est difficile :
Asselain, dévaluations rendues inefficaces par l'inflation :Cf histoire éco de la France tome 2
p 59 : Dévaluation du 26 sept 1936 laisse une marge de 15% pour absorber la hausse des prix
intérieurs (objectif : améliorer balance des paiements). Le retour de l'inflation par la suite
annule les effets bénéfiques de la dévaluation (courbe en J en "tôle ondulée").
2) Impossibilité de mener la politique monétaire adaptée à la conjoncture intérieure :
Pour garder une compétitivité prix élevée, et préserver l'équilibre commercial, il faut
empêcher la baisse des tx d'î ce qui peut nuire au dynamisme de l'économie. Mécanismes
selon lesquels la hausse des taux d'î provoque la croissance par relance et la baisse entraîne un
ralentissement.
3)Hiérarchie des TI renforce les problèmes :
Elle profite à certains, comme les EU. Liée à la puissance économique financière du $ et de
wall-street. Surtout en régime de changes fixes : Les EU créent de la monnaie et font porter
aux autres pays le poids de leur inflation. Ces pays ne peuvent pas faire jouer leur politique
monétaire dans des objectifs internes car ils sont contraints de stabiliser leur taux de change
par rapport au $. Ainsi comme le dit Artus, seuls les Eu font jouer leur politique monétaire en
fonction d'objectifs internes. Comme on l'a vu, pour atteindre le taux de change réel
d'équilibre il faut si l'on veut préserver le taux nominal, jouer sur l'inflation. Mais si la pol
mon est paralysée, la seule solution est de jouer sur le taux nominal et donc de dévaluer ou de
réévaluer.
III) Existe-t-il des solutions pour se libérer de cette contrainte ?
1) Il semble possible de faire en sorte d'abaisser le poids de la contrainte extérieure et donc
d'affirmer son autonomie et sa liberté. Si un Etat n'a plus à répondre aussi fortement de la
moindre variation de son taux de change (sauf toujours pour le commerce extérieur qui en
dépend fortement), il pourrait plus à son aise faire jouer la politique mon pour la régulation
économique intérieure. Ex : Constitution d'une zone monétaire indépendante, l'UE, avec une
monnaie forte et unique, l'Euro. Même si les contraintes ont été internes à la zone pendant la
phase d'ajustement des monnaies par rapport à l'Allemagne, les pays membres n'étaient pas
libres de mener une pol mon intérieure. L'interdépendance entre TI et TCh était encore
paralysante. Aujourd'hui avec la monnaie unique, le pb est plutôt de coordonner les PM entre
elles par rapport à un taux de change commun à la zone monétaire.
2) Une solution nationale à l'opposition entre pol mon sur TI et pol com sur TCh?
Si les taux de change augmentent, la compétitivité prix en pâtit. Il est,dans certains cas,
impossible de mener une PM de relance car l'inflation générée par la baisse des taux d'intérêt
nuirait davantage à cette compétitivité. Pour sortir du cercle vicieux de la courbe en J en "tôle
ondulée", une des solutions serait d'améliorer la compétitivité hors prix. Cela revient à assurer
par exemple une meilleure spécialisation, ou bien à miser sur la qualité hors prix des
marchandises.
CCL : Dilemme assez difficile à résoudre, il existe néanmoins des moyens de le rendre moins
nocif pour l'économie, notamment en modifiant les paramètres de sa compétitivité, ou en
faisant diminuer le poids de la contrainte extérieure qui tend à aggraver la situation.
Remarque : Le I)1) est très long, mais les mécanismes des taux de change sont assez
complexes, donc pour bien comprendre le lien TI / TCh c'était préférable de le développer,
j'espère avoir été assez claire.
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