CHAPITRE 3 : LA FIBRE MUSCULAIRE UTILISE ET REGENERE L’ATP 3.1 Les muscles Muscles squelettiques (aspect strié, longues fibres parallèles) Muscle cardiaque (aspect strié, fibres courtes ramifiées) Muscles lisses (muscles viscéraux) TD: comprendre l'organisation d'un muscle squelettique Les muscles striés squelettiques (pouvant constitués 45% de la masse corporelle d’un individu, variables en fonction de l’âge et du sexe) sont constitués de deux parties distinctes: le ventre (texture molle et fibreuse à laquelle la myoglobine donne sa couleur rouge) partie contractile et les tendons (texture plus coriace de couleur blanc nacré) assurant la liaison aux os. Le ventre du muscle est constitué de faisceaux de fibres, de fibres musculaires elles-mêmes constituées de myofibrilles. Au regard de leur taille les myocytes sont appelés fibre musculaire. Elles peuvent contenir plusieurs centaines de noyaux disposés à leur périphérie : il s’agit de grandes cellules plurinucléées. Au microscope optique, la cellule apparaît striée longitudinalement et transversalement ; en effet la fibre musculaire ou myocyte est constitué d’unités contractiles constituées de bandes claires et de bandes sombres, de plus chaque myocyte contient plusieurs myofibrilles disposées en parallèles. Chaque unité contractile est appelée sarcomère. Ces derniers sont constitués de myofilaments visibles au microscope électronique ; des myofilaments fins composés d’actine entourant des myofilaments épais composés de myosine. Les zones opaques ou sombres donnent son aspect caractéristique au muscle aux endroits où les myofilaments se chevauchent. Les filaments de myosine se caractérisent par la présence d’un nombre important de têtes, appelé pont d’union, environ 200 par sarcomère. C’est l’union de ces têtes et des filaments d’actines poursuivi par le pivotement des têtes qui génère le rapprochement des extrémités du sarcomère et donc la contraction musculaire. Au microscope, les extrémités d’un sarcomère au repos laissent apparaître une bande claire qu’on appelle « LA BANDE I ». « La strie Z » centrale a la bande I correspond au point d’union des deux sarcomères. « LA BANDE A » qui est centrale correspond a l’emplacement des filaments de myosines. La « ZONE H » et la zone qui correspond a l’absence de filament d’actine c'est-à-dire la zone de non recouvrement de ces myofilaments en absence de contraction. Lors de la contraction il y a disparition de la « ZONE H ». 3.2 La contraction musculaire La myosine forme avec l’actine des ponts d’union (têtes de myosine) qui attirent le myofilament épais entre les myofilaments fins. Par conséquent les lignes Z se rapprochent, alors que la zone H et la bande I se rétrécissent ; le déplacement lié à la contraction résulte donc de l’addition des raccourcissements des sarcomères disposés en série dans les myofibrilles. 3.3 Mécanisme énergétique de la contraction musculaire 3.3.1 Stimulation grâce au déversement du calcium Vue en coupe du dégagement du site de fixation de la myosine grâce au calcium. 3.3.2 Placement de la tête de myosine grâce à l’hydrolyse de l’ATP 3.3.3 Relâchement grâce à la présence d’une molécule d’ATP BILAN : La contraction musculaire est possible grâce évidemment aux différentes structures musculaires mais aussi grâce aux molécules d’ATP qui sont hydrolysées par une ATPase (enzyme) + Mg2+ Sans oublier le dégagement du site de fixation de la tête de myosine sur l’actine par l’arrivée massive de calcium initiée par la commande nerveuse. 3.4 Régénération de l’ATP dans la cellule musculaire L’ATP est régénérée par trois voies métaboliques : 1/ créatine kinase : ADP + PC (phosphocréatine) →ATP +C (créatine) 2/ Glycolyse : Glycogène (n Glucoses) + 3ADP+ 3Pi →2C3 H6 O3 + 3ATP+Ac.lactique 3/ Phosphorylation oxydative (respiration cellulaire) : C3 H4 O3 (acide pyruvique) + 2O2 + 18 ADP+ 18 Pi →3 CO2 + 20 H2 0 + 18 ATP