Chapitre 6 : LE SYSTEME PRODUCTIF I. LA NOTION DE SYSTEME PRODUCTIF Le système productif est l'ensemble des agents économiques qui ont une activité de production c'est-à-dire qui crée des biens et services destinés à satisfaire des consommations individuelles ou collectives. Les deux agents principaux sont l'État et les entreprises. La production est la base des relations économiques. Par leur production, les entreprises créent des richesses réparties dans l'ensemble de l'économique sou forment de salaire, profits, placements. Les administrations publiques les secondent en proposant des services non marchands. II. LE DECOUPAGE DU SYSTEME PRODUCTIF 1 LES NOTIONS DE BRANCHE ET DE SECTEUR Très souvent, les entreprises ont plusieurs activités. La comptabilité nationale propose par conséquent deux solution à la classification des entreprises : la notion de secteurs et de branche. Classification Secteur Branche Définition Il regroupe les entreprises qui ont la même activité principale (en % de la production de l'entreprise) Unité de production qui fabrique un produit donné. Une entreprise révèle autant de branche qu'elle a d'activité 2 L'ANALYSE PAR SECTEURS ECONOMIQUES Certains économistes (Jean FOURASTIE est Colin CLARK) ont distingué 3 secteurs dans l'économique : Sectorisation Primaire Secondaire Tertiaires Définition Secteurs qui regroupent les activités liées directement à la transformation du milieu naturel. Secteur composé des activités ayant pour fonction de transformer les matières premières en biens de consommation finale ou en production intermédiaire. Secteurs recouvrant toutes les activités de services. Exemples Agriculture, pêche, activité forestière... Activités industrielles, bâtiment, travaux publics... Commerce, transports, télécommunications... assurances, banques, a. L'EVOLUTION DE CES TROIS GRANDS SECTEURS ECONOMIQUES La production et la population active employée dans chaque secteur évoluent. Secteur Primaire Secondaire Tertiaire Cause La structure de la consommation Effet Sur la production L'augmentation de la production est freinée. Baisse du coefficient budgétaire de l'alimentation. - augmentation forte dans un premier temps de la consommation de biens durables. - puis saturation progressive Augmentation continue de la consommation de services marchands et non marchands. Baisse des effectifs. La production se développe au rythme de la demande. - augmentation des effectifs dans un premier temps. - réduction des effectifs par la suite. Augmentation de la production. Augmentation des effectifs. b. LA PORTEE DE CETTE CLASSIFICATION La distinction en trois secteurs et très controversés. On peut trouver un certain nombre de limites : - secteurs tertiaires hétérogènes. - l'analyse par grands secteurs et trop globales. -1- Sur l'emploi - certaines activités relèvent du secteur quaternaire. III. LES COMPOSANTES DU SYSTEME PRODUCTIF Doc. 3 et 4 1 LE SECTEUR PUBLIC PRODUCTIF EN FRANCE a. LES FONDEMENTS DE LA PRODUCTION PUBLIQUE MARCHANDE En France, l'importance du secteur public est une des spécificités du système productif. Cause de l'intervention de l'État ? Causes économiques * pallier les insuffisances du secteur privé, * assurer l'indépendance nationale, * assurer la sécurité nationale, * sortir de la crise économique, * assurer des investissements dans les secteurs de pointe (recherche) et/ou non rentables à court terme, lutter contre les monopoles. Causes sociales * améliorer le niveau de vie des salariés, * assurer un service public, * assurer un meilleur climat social, * préserver l'emploi et l'intérêt général. b. LE POIDS DU SECTEUR PUBLIC DANS LA PRODUCTION MARCHANDE ET SON EVOLUTION Nationaliser = transférer la propriété du capital d'une entreprise privée à l'État. Doc. TP : Les entreprises publiques par activité économique. Doc. 5 Cf. documents de l'INSEE :TEF 2003-2004 2 QUELS SONT LES TRANSFORMATIONS DU SECTEUR PRIVE PRODUCTIF EN FRANCE ? a. STRUCTURE DU MARCHE Il existe un certain nombre de configurations de marché dans les caractéristiques diffère. Ainsi, on distingue traditionnellement les marchés en situation de concurrence pure et parfaite, et les marchés de concurrence imparfaite. La concurrence pure et parfaite suppose un grand nombre d'offreurs et de demandeurs de taille ceci réduit aucun agent économique ne peut influencer le prix du marché : chaque agent considère le prix (du bien ou du service) comme une donnée du marché. Aucun producteur, par exemple, ne fabrique une quantité suffisante de biens pour parvenir à pratiquer un prix différent de celui du marché : tout producteur doit donc vendre ses biens au prix du marché (fixé par la confrontation des demandes et des offres dans leur totalité). Cette situation sous-entend une information parfaite des agents sur les quantités offertes et échanger sur le marché. Ainsi que sur les prix de ces échanges : par ailleurs, tout agent doit être totalement libre d'entrer sur le marché : aucune entrave (comme une autorisation administrative par exemple) ne doit l'empêcher d'y offrir ses biens et services. Contrairement à cette configuration de concurrence pure et parfaite, la concurrence imparfaite traduit plusieurs configurations de marché très différentes, qui vont du monopole à la concurrence monopolistique, et dans lesquels les firmes peuvent agir sur le prix. En situation de monopole, une firme unique offre ses biens ou services sur le marché à une multitude d'acheteurs. Seul sur le marché, l'entreprise peut jouer sur les prix : elle reconnaît l'Etat de la demande (notamment face à une variation du prix). Et peut donc choisir le prix et le volume de production qui lui permettra de maximiser son profit. L'entreprise peut même aller jusqu'à pratiquer des prix différents suivant les catégories d'acheteurs, au suivant la quantité achetée (on parle alors de monopole « discriminant »). Souvent, le monopole à une origine légale (EDF et la distribution de l'électricité à exemples) ou historiques (la SEITA et la distribution de cigarettes). Parfois, cependant, le monopole paraît inévitable : lorsqu'une seule entreprise est capable de produire un bien de façon rentable. Ainsi, certains marchés -comme les transports ferroviaires ou la production électrique -nécessite des investissements préalables si important (construction de rails, de centrales électriques) que seule une firme peut produire une quantité suffisante de biens ou de services pour les rentabiliser. La présence de deux producteurs ne permettrait à aucun des deux d'amortir les coûts fixes de production. Dans certains cas, il arrive aussi que de nombreux producteurs concurrents acquièrent, sur un marché, à pouvoir de monopole, en proposant chacun des produits différenciés (par leur aspect, leur image de marque, leur localisation géographique...) Aux acheteurs : la concurrence passe à leur, non par les prix, mais par la différenciation : elle est alors qualifiée de monopolistique. Le marché oligopolistique met - quant à lui - en relation de nombreux demandeurs et quelques producteurs ou vendeurs : le nombre d'entreprises « aux fraises » est alors si réduit (comme c'est notamment le -2- cas pour la construction automobile en France) que chacune peut agir sur le prix, mais doit prendre en compte les comportements de ses concurrentes (le profit de chacun en dépend). Les firmes se partagent le marché se trouvent donc devant l'alternative de s'entendre les unes avec les autres (cartel, entente) ou de se livrer une concurrence acharnée. Offreurs Un Quelques-uns Grand nombre demandeurs Un Grand nombre Monopole bilatéral Monopole Monopsone Oligopole Concurrence Dans le cadre d'une concurrence pure et parfaite, toutes les entreprises sont dans la même situation. Toutefois ce modèle est peu réaliste. Dans la réalité, la stratégie de l'entreprise doit tenir compte de l'Etat du marché sur lequel elle intervient. Ce marché varie en fonction du nombre d'offreurs et du nombre de demandeurs. Offre des entreprises demandes des entreprises Un seul acheteur Plusieurs acheteurs De nombreux acheteurs Une seule entreprise présente sur le marché Plusieurs entreprises Monopole bilatéral Monopole contrarié Monopole Monopsone contrarié Oligopole bilatéral Oligopole De nombreuses entreprises Monopsone Oligopsone Concurrence b. LE PHENOMENE DE CONCENTRATION Processus de regroupement de plusieurs entreprises en une seule afin de bénéficier des avantages liés à une plus grande taille. Causes : c. LES CARACTERISTIQUES DE LA CONCENTRATION La concentration peut prendre la forme : -d'une fusion entre deux entreprises donnant naissance à une nouvelle, -d'une absorption : absorption d'une entreprise par une autre plus puissante, comme c'est souvent le cas à la suite d'une offre publique d'achat (OPA) en bourse (une société rachète les actions d'une autre société). Il s'agit alors d'une fusion absorption ou fusion acquisitions. d. L'INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION 1) LES RAISONS Les causes de l'implantation à l'étranger Considérations liées aux coûts Considérations liées au marché est à l'environnement de la filiale marché concurrentiel moins important Travail : les salaires sont moins élevés ainsi -3- que les charges. Matière 1ère et produit finis. Plus de coût de transport. Capital : taux d'intérêt plus intéressant. avantage de la localisation près du marché (connaissance des besoins et des circuits de distributions. Importance de l'environnement : législation fiscale avantageuse, qualité des infrastructures 2) LES MODALITES DE L'INTERNATIONALISATION S'internationaliser, c'est élargir son champ d'activité au-delà du territoire national. Les entreprises ont recours à trois types d'investissements directs à l'étranger (IDE) : La concentration De l'opération d'absorption, de prise de contrôle, de fusions d'entreprises de pays différents (ex. : prise de participation de Renault dans Nissan) Les accords industriels Création de filiales communes entre entreprises de nationalités différentes Les créations de sites Création d'une filiale industrielle ou commerciale sans rachat d'entreprises locales : implantation de Toyota dans le nord de la France 3) LES ENJEUX DE LA MONDIALISATION Les Firmes multinational (FMN) sont des firmes de grande tailles implanter dans plusieurs pays. Certaines sont devenues des entreprises trans-national (FTN) c'est-à-dire qu'elles organisent leurs développements directement à l'échelle mondial ces FMN et FTN font l'objet de critiques : exploitation des pauvres sans réinvestissement des bénéfices, création de chômage dans les pays délocaliser en raison de la délocalisation -4-