CHAPITRE 1 – ETUDE DOCUMENTS DOC1 - LES STRUCTURES DE MARCHE On distingue traditionnellement les marchés en situation de concurrence pure et parfaite, et es marchés de concurrence imparfaite. La concurrence pure et parfaite suppose un grand nombre d’offreurs et de demandeurs de taille réduite qu’aucun agent économique ne peut influencer le prix du marché : chaque agent considère le prix (du bien ou du service) comme une donnée du marché. Aucun producteur, par exemple, ne fabrique une quantité suffisante de biens pour parvenir) pratiquer un prix différent de celui du marché : tout producteur doit donc vendre ses biens au prix du marché (fixé par la confrontation des demandes et des offres dans leur totalité). Cette situation sous – entend une information parfaite des agents sur les quantités offertes et échangées sur le marché, ainsi que sur les prix de ces échanges ; par ailleurs, tout agent doit être totalement libre d’entrer sur le marché : aucune entrave (comme une autorisation administrative par exemple) ne doit l’empêcher d’y offrir ses biens et services. Contrairement à cette configuration de concurrence pure et parfaite, la concurrence imparfaite traduit plusieurs configurations de marché très différentes, qui vont du monopole) la concurrence monopolistique, et dans lesquelles les firmes peuvent agir sur le prix. En situation de monopole, une firme unique offre ses biens ou services sur le marché à une multitude d’acheteurs. Seule sur le marché, l’entreprise peut jouer sur le prix ; elle connaît l’état de la demande (notamment face à une variation du prix), et peut donc choisir le prix et le volume de production qui lui permettra de maximiser son profit. Souvent, le monopole a une origine légale (EDF et la distribution de l’électricité par exemple). Parfois, cependant, le monopole paraît inévitable : lorsque une seule entreprise est capable de produire un bien de façon rentable. Ainsi, certains marchés comme les transports ferroviaires ou la production électrique nécessitent des investissements préalables si importants (construction de rails, de centres électriques) que seule une firme peut produire une quantité suffisante de biens ou de services pour la rentabiliser. La présence de deux producteurs ne permettrait à aucun des deux d’amortir les coûts fixes de production. Dans certains cas, il arrive aussi que de nombreux producteurs concurrentes acquièrent sur un marché un pouvoir de monopole, en proposant chacun des produits différenciés (par leur aspects, leur image, leur marque, leur localisation géographique…) aux acheteurs : la concurrence passe alors, non par les prix mais par la différenciation. Elle est alors qualifiée de monopolistique. Le marché oligopolistique met en relation de nombreux demandeurs et quelques vendeurs, le nombre d’entreprises offreuses est alors si réduit que chacun peut agir sur le prix, mais doit prendre en compte les comportements de ses concurrents. Les Cahiers français, n° 279. Concurrence pure et parfaite Monopole Concurrence monopolistique Oligopole Nombre de demandeurs Nombre d’offreurs Mode d’influence sur le marché des agents économiques Exemples Reproduisez le tableau ci-dessous et complétez le après avoir lu le texte. M. AOURAGH/ 2BTS PME-PMI/ ECONOMIE GENRALE 1 CHAPITRE 1 – ETUDE DOCUMENTS DOC2 - LE ROLE DE L’ETAT CHEZ LES KEYNESIENS Il est considéré comme un agent économique au même titre que les entreprises et les ménages. Les administrations centrales représentent le principal agent « administrations publiques » au côté d’organismes divers, d’administrations publiques locales, et des administrations de Sécurité sociale. L’Etat est à la fois maître de ses traditionnelles prérogatives régaliennes de l’Etat gendarme, mais il a en outre une importante fonction de producteur de biens et services non marchand, mais aussi marchands, indirectement par le biais des entreprises publiques. L’Etat et les administrations publiques effectuent des transferts considérables de ressources de certains agents (sur lesquels ils prélèvent impôts ou cotisation sociales) vers d’autres agents économiques auxquels versent des prestations en nature (remboursement de soins par exemple) ou des prestations financière. L’Etat est un Etat redistributeur. L’Etat et les administrations publiques réglementent la vie économique et sociale. L’activité réglementaire des administrations publiques en général, et pas uniquement celles à caractère économique, exerce une influence sur l’économie. L’Etat est interventionniste. Il n’existe pas d’indicateur unique ou synthétique de l’activité de l’Etat dans une économie. On utilise cependant souvent le taux de prélèvements obligatoires. On peut également utiliser le montant global des dépenses publiques, indicateur imparfait puisqu’il faut également tenir compte de l’activité réglementaire, encore plus difficile à cerner. On appelle Etat providence, un Etat qui tend à se substituer à la société civile dans la plupart des domaines d’activité. Retrouvez les objectifs correspondant à chacun des différents qualificatifs de l’Etat. M. AOURAGH/ 2BTS PME-PMI/ ECONOMIE GENRALE 2