Journée du 13 Avril 2002

publicité
REPUBLIQUE DU BENIN
PROTOS – COTONOU
FORMATION DES DIRECTEURS ET CADRES DES ONG
PARTENAIRES DE PROTOS-BENIN EN MARKETING
SOCIAL
Rapport de déroulement
Elaboré par :
Gabriel GBEDJISSOKPA
Consultant en management
des projets et des Organisations
Associatives
BP : 809 Ab. Calavi
Tél : 36-15-26 / 95-51-93
AVRIL 2002
Table des matières
INTRODUCTION .................................................................................................................................................. 3
Chapitre I :
GENERALITES .......................................................................................................................... 4
1.1.
JUSTIFICATION DE LA FORMATION ......................................................................................4
1.2.
OBJECTIFS DE LA FORMATION ………………………………………………………………….4
1.2.1 OBJECTIF GENERAL…………………………………………………………………………….4
1.2.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES……………………… ……………………………….…..5
1.3.
PARTICIPANTS .........................................................................................................................5
1.4. EQUIPE D'ANIMATION………………………………………………………………………………6
1.5 METHODES ET TECHNIQUES DE FORMATION UTILISEES…………………………………….6
1.6 PLANNING DE DEROULEMENT DE L'ATELIER……………………………………………………7
Chapitre II : SYNTHESE DU CONTENU DU COURS .................................................................................... 9
2.1.
CHAPITRE INTRODUCTIF........................................................................................................9
2.2.
MODULE1:
COMMUNICATION……………………………………………………………………………….…11
2.2.1 CONCEPT DE COMMUNICATION…………………………………………………………….11
2.2.2 L'ARGUMENTATION………………………………………………………………………..….11
2.2.3 PARLER EN PUBLIC……………………………………………………………………………12
2.2.4 COMMUNICATION INTERPERSONNELLE……………………………………………….…13
2.2.5 PLAIDOYER / NEGOCIATION…………………………………………………...…14
2.3.
MODULE II: MARKETING MERCATILE ET MARKETING SOCIAL.....................................15
2.3.1 LE MARKETING ET LE MARKETING SOCIAL............................…………………………...15
2.3.2 MARKETING SOCIAL…………………………………………………………………………..15
2.3.3 MARKETING DES PROJETS……………………………………………………..…16
Chapitre III : SYNTHESE DES ECHANGES ENTRE PARTICIPANTS ....................................................... 17
3.1.
ECHANGES RELATIFS A L'ARGUMENTATION ................................................................. 17
3.2.PRINCIPALES DIFFICULTES DES PARTICIPANTS EN MATIERE DE PRISE DE PAROLE EN
GROUPE................................................................................................................................................. 17
3.3.
LES PROBLEMES DE LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE DANS LES ONG ... 18
3.4.
¨PLAIDOYER ET NEGOCIATION .......................................................................................... 19
Chapitre IV : EVALUATION DE LA FORMATION ET LECONS TIREES…………………………….…..20
4.1.
EVALUATION DE LA FORMATION ....................................................................................... 20
4.2.
LECONS APPRISES .............................................................................................................. 21
ANNEXES……………………………………………………………………………...….….22
1. LISTE DES PARTICIPANTS………………………………………………………………………….23
2.
3.
QUESTIONNAIRE D'EVALUATION………………………………………………………………...24
FICHE DE PLAN D'ACTION………………………………………………………………………….25
2
INTRODUCTION
Dans le cadre de son programme de renforcement des capacités des ONG
partenaires, PROTOS – Bénin a initié une formation des responsables
(Directeurs Exécutifs, membres des conseils d’Administration- CA) et des
cadres sur le marketing social. Cette formation qui a regroupé une vingtaine de
participants s’est déroulée au Centre de formation de l’ONG GROPERE à
Ouèdèmè Pédah du 8 au 13 Avril 2002. Le présent rapport de déroulement de la
formation s’articule autour des points suivants :
1. Généralités sur la formation
2. Synthèse du contenu de la formation
3. Synthèse des échanges entre les participants
4. Evaluation de la session et leçons tirées
Annexes
3
I-
GENERALITES
1.1 Justification de la formation
La formation des responsables des ONG partenaires de PROTOSBénin en marketing social se justifie par les éléments essentiels ci-après :
 PROTOS dans le cadre de son partenariat appuie les ONG
membres à se doter de plan de développement local. Cet instrument de
travail qui comporte une série d’actions à mettre en œuvre dans les zones
cibles des ONG concernées nécessite pour sa mise en œuvre une
mobilisation active aussi bien des acteurs locaux que des partenaires au
développement. Ceci exige des comportements dans le domaine de la
communication et du marketing social ;
 Actuellement, l’un des points faibles des ONG locales est leur
faible capacité à défendre leurs projets surtout auprès des partenaires pour
obtenir leur accord de financement des actions de développement local.
Cette situation les place souvent dans une position de faiblesse dans les
négociations avec leurs partenaires ;
 Le processus de décentralisation en cours au Bénin se
concrétisera par l’organisation des élections communales en décembre de
cette année. La loi confère au maire tout le pouvoir de planification des
actions locales et le choix des acteurs devant permettre d’atteindre ce but.
Dans un tel contexte, les ONG doivent mieux que par le passé réaliser des
actions de plaidoyer pour obtenir l’adhésion des élus locaux à leurs
actions.
Eu égard à ces éléments, la formation en marketing social constitue
une priorité en matière de renforcement des capacités des premiers
responsables et cadres des ONG partenaires de PROTOS.
1.2 Objectifs de la formation
1.2.1 Objectif général
Renforcer la capacité des responsables des ONG en matière de
promotion de l’image de leur structure et de mobilisation des acteurs en
vue de l’atteinte de leurs objectifs.
4
1.2.2 Objectifs spécifiques
 Accroître la capacité des participants en matière de
communication et de persuasion
 Renforcer les compétences des responsables d’ONG en
matière d’argumentation pour défendre un dossier ou
une cause ;
 Renforcer les compétences des participants en matière
de plaidoyer ;
 Amener les participants à mieux faire la différence entre
le marketing mercartile et le marketing social.
1.3 Participants
La formation a regroupé vingt participants représentant une dizaine
d’ONG. Le tableau ci-après fait le point des structures représentées et des
participants par structure.
Tableau n° 1 : Structure de la représentation des ONG à la formation
N°
Structures représentées
1
APRETECTRA
2
ARED – BENIN
3
GROPERE
4
ASPIPE
5
GRADID
6
ESAM
7
8
CERIDAA
CIRAPIP
9
10
11
CBDIBA
REPFED
PROTOS-Cotonou
Nombre de Fonction des représentants
participants
2
- Président du CA
- Directeur Exécutif Adjoint
3
- Directeur Exécutif
- Chargé de programme
- Membre du CA
3
- Coordonnateur
- Responsable Aspect Stratégique
- Responsable département Santé
2
- Chargé de mission
- Chargé de la formation et de la supervision des
projets
2
- Directeur Exécutif
- Coordonnateur P3A
2
- Délégué Régional Mono-Couffo
- Responsable Programme/Relations extérieures
1
- Directeur Exécutif
2
- Sécrétaire Exécutif
- Assistant au S.E
1
- Chef d’antenne Mono-Couffo
1
- Chargé de programme et formation
1
Chargé de programme hygiène et assainissement
Source : Liste de présence
5
Il convient de signaler que le représentant du PROTOS a pu suivre le
cours pendant les deux premiers jours. Il en est de même du sécrétaire exécutif
du CIRAPIP. Le point des fonctions des participants révèle que les ONG ont été
représentées dans leur majorité par des responsables devant contribuer aux
prises de décisions en matière d’utilisation des acquis de la formation.
1.4 Equipe d’animation
La formation a été animée par une équipe composée comme suit :
- GBEDJISSOKPA Gabriel, Consultant – formateur.
Spécialiste
en
communication
pour
le
développement ;
- BOYI Bonaventure : Consultant – formateur,
professeur chargé du cours de marketing à
l’Université Nationale du Bénin et à l’Institut
Supérieur Panafricain d’Economie Coopérative ;
- DAGBECOU Dominique, assistant – formateur en
marketing
1.5 Méthodes et techniques de formation utilisées
L’approche de formation utilisée tout au long de la formation est
participative et a privilégié les techniques suivants :
- des brefs exposés introductifs parfois animés avec
l’appui des participants ;
- le brainstorming ;
- des travaux de groupes et restitution en plénière ;
- des jeux de rôle / simulation et des études de cas ;
Ces différentes techniques ont permis de faire de cette formation un cadre
approprié d’échanges entre participants pour construire l’essentiel des acquis de
la formation.
6
1.6 Planning de déroulement de l’atelier
Journée de 8 Avril 2002
9h – 10h 30 :
Prise de contact
- Connaissance mutuelle
- Recueil et intégration des attentes
10h 30 – 12h 30 : Introduction générale au marketing social
- Débat sur l’introduction
12h 30 – 14h 30 : Pause déjeuner
14h 30 – 16h : Module I - Communication
Thème1: Concept de communication
Journée du 9 Avril 2002
8h – 10h 30 : Thème II – Argumentation
10h 30 – 12h30 : Echange sur le thème
12h 30 - 14h00 : Pause déjeuner
14h - 17h30 : Etude de cas sur l’argumentation
Journée de 10 Avril 2002
8h – 10h 30 : Thème III – Parler en public
10h 30 – 12h30 : Echange sur le thème
12h 30 - 14h00 : Pause déjeuner
14h - 16h : Thème IV- Communication interpersonnelle
16h
- 17h
: Etude de cas sur les problèmes de la communication
interpersonnelle au sein
des ONG
Journée de 11 Avril 2002
8h – 10h 30 :
Suite de l’étude des problèmes de communication
interpersonnelle au sein
des ONG
10h 30 – 12h30 : Plaidoyer et Négociation
12h 30 - 14h00 : Pause déjeuner
7
14h
- 17h30 : Travaux de groupe sur le plaidoyer et la négociation
Journée du 12 Avril 2002
8h – 10h 30 : Marketing mercantile / marketing social et marketing des projets
10h 30 – 12h30 : Suite marketing des projets
12h 30 - 14h00 : Pause déjeuner
14h - 17h30 : Echange sur les problèmes de marketing social dans les ONG
Journée du 13 Avril 2002
8h – 11h 30 : - Synthèse générale du cours
- Elaboration du plan d’action pour l’utilisation des acquis
- Evaluation de la session
11h 30 – 12h30 : Clôture
Départ des participants
8
II SYNTHESE DU CONTENU DU COURS
2.1 Chapitre introductif
L’introduction au cours a permis d’harmoniser les points de vue sur l’essentiel
de départ : c’est-à- dire le marketing et le marketing social.
Le marketing peut se définir comme l’ensemble des actions engagées sur
le marché d’un produit donné, le marché étant le lieu de rencontre entre vendeur
et acheteur d’un produit. Le marketing social n’est rien d’autre que l’ensemble
des actions sociales entreprises pour vendre un produit social. Les domaines
d’action du marketing social sont divers et on peut retenir en guise d’exemple :
la construction d’UVS ;
L’assainissement de l’environnement ;
Le forage de puits ;
L’aménagement des pistes ;
La sensibilisation sur les IST/SIDA ;
La prise en charge des personnes handicapées ;
La vulgarisation de nouvelles techniques de
production ;
- L’alphabétisation fonctionnelle ;
- L’assistance à l’enfance malheureuse ;
- Etc….
-
Les activités sociales que mènent les ONG se rapportent aux éléments suivants :
 La
construction
d’infrastructures
communautaires ;
 La maîtrise d’ouvrage
 Les alternatives de solutions aux problèmes de :
socio-
 Pauvreté
 famine
 santé publique et santé de la reproduction
 pression démographique
l’environnement
et
dégradation
de
9
 Le parrainage
 L’appui au renforcement organisationnel
 La réduction des inégalités entre hommes, femmes,
vieux et jeunes (genre)
 La promotion des activités d’épargne et crédit
 L’assistance rapide en situation d’urgence (incendies,
inondation)
Malgré la diversité du champ d’action du social, trois groupes d’acteurs restent
déterminants dans le marketing social. Il s’agit de :
- la communauté : consommateur direct du produit
social ;
- les partenaires au développement : Il s’agit des
ONG du nord, des projets et des institutions de
coopération bilatérale ou multilatérale qui
soutiennent les actions des ONG
- les acteurs de l’ONG : les membres fondateurs et le
personnel.
Toutes les actions de marketing social impliquent à la fois ces trois
publics-cibles à travers un dispositif de communication/persuasion actif.
Le marketing est un état d’esprit, une démarche spécifique et un ensemble
de techniques. La démarche marketing comporte trois étapes qui sont :
1ère étape : Partir des groupes sociaux ciblés pour identifier leurs besoins
et leur faire connaître les besoins jusque là inconnus des populations. Cette étape
est celui de l’étude de marché social.
2e étape : Préparer les actions sociales adaptées aux résultats de l’étude de
marché social. A cette étape les acteurs de l’ONG reviennent dans leur
organisation pour préparer les actions à mettre en œuvre (les projets) et
mobilisent les ressources pour la réalisation avec l’implication des bénéficiaires.
3e étape : Servir par l’offre d’actions sociales. Les services doivent
satisfaire les groupes ciblés. Il faut mesurer le degré de satisfaction et apporter
au besoin des correctifs.
10
Cet exposé introductif a embrassé tout le contenu de cours et a visé à
susciter la curiosité chez tous les participants pour mieux réagir tout au long de
la formation.
2.2
Module 1 : Communication
2.2.1 Concept de communication
La communication est fondamentale à la vie de l’homme en société. Elle
est verbale ou non verbale. Le processus de communication comporte les
cinq étapes que voici :
- l’émission du message par l’émetteur ;
- le codage (transformation des idées à émettre en
symbole, image, forme ou langage)
- la transmission du message : elle se fait par un
canal donné (moyen de transmission)
- le décodage du message par le récepteur ;
- le feedback ou la réponse du récepteur qui devient
en même temps émetteur.
La communication vise plusieurs objectifs parmi lesquels on retiendra
l’information / formation de l’interlocuteur, la persuasion de
l’interlocuteur et la recherche de son adhésion à une idée ou une cause
donnée.
Pour une bonne communication, les acteurs des ONG doivent :
 bien préparer les messages à émettre
 bien choisir les canaux et les moments les plus appropriés
 s’assurer que le décodage de leur message a été parfait
 tout mettre en œuvre pour recevoir le feedback.
2.2.2 L’argumentation
L’argumentation est la construction d’un ensemble cohérent de preuves visant à
obtenir l’adhésion d’une personne ou d’une communauté autour d’une idée ou
d’une cause déterminée. L’argumentation fait appel à trois paramètres qui sont
les suivants :
11
1. l’argumentation est un processus qui consiste à justifier
- à étayer
- à établir des relations de causes à effet
- à soutenir une idée ou une cause
2. l’argumentation vise à obtenir un résultat donné qui peut être :
- convaincre l’autre ;
- le faire adhérer
3. l’argumentation doit présenter des caractéristiques appropriées qui
sont :
-
la clarté ;
la pertinence ;
la précision ;
la cohérence ;
la logique.
A partir de ces trois paramètres la définition suivante a été formulée par les
participants : l’argumentation est « la construction d’un ensemble de
raisonnements logiques et cohérents développés avec des preuves pertinentes
pour justifier une cause ou une idée afin de convaincre et d’obtenir l’adhésion
d’un interlocuteur (individu ou communauté).
Une argumentation réussie exige des dispositions préalables suivantes.
- Connaître son interlocuteur (son identité, ses
croyances, ses attentes, ses expériences et ses
relations avec l’extérieur)
- Connaître soi-même (ses forces et ses faiblesses,
ses propres capacités, les opportunités et les
menaces de son environnement)
- Préparer ses arguments de manières à renforcer son
image de marque à travers les échanges
2.2.3 Parler en public
La prise de parole en public est une activité quotidienne des ONG et
principalement des responsables et des animateurs. C’est une activité qui permet
de révéler ou confirmer sa personnalité, manifester sa compétence, faire
apprécier son niveau de culture.
12
Pour réussir la prise de parole en public, il faut prendre les dispositions
suivantes :
 A la phase de préparation de la prise de parole
Il faut trouver des éléments de réponse aux questions suivantes :
-
A qui dois-je parler ? (profil de l’auditoire)
Que dois-je transmettre ? (contenu du message)
Que vise-je ? (objectifs et effets recherchés)
Comment dois-je me comporter pour transmettre
mon message ? (style)
Où se déroule l’exercice ; la réunion ? (lieu)
Combien de temps me faut-il pour transmettre mon
message ? (temps)
Quels supports dois-je prévoir pour illustrer mon
message ? (visualisation si possible du message)
Quels exemples pourrai-je donner pour rendre mon
message vivant et captivant (dynamisme du
message)
 A la phase de la prise de parole (déroulement)
- je dois me concentrer sur le message à transmettre
pour éviter les phénomènes du trac ;
- je dois être posé et m’assurer que le public
m’écoute
- je dois balayer de regard le public
- je dois être détendu et montrer mon intérêt pour le
message et le public ;
- je dois utiliser des mots et des expériences avec le
maximum de précision ;
- je dois observer des temps de respiration (pause)
utiles pour moi et pour le public ;
- je dois enregistrer les réactions du public et rectifier
le tir éventuellement.
2.2.4 Communication interpersonnelle
La communication interpersonnelle personnelle est celle qui s’établie
entre deux ou plusieurs interlocuteurs. Au sein de l’ONG, la communication
13
interpersonnelle se développe dans les deux sens : la communication verticale ;
elle est soit de haut en bas ; soit de bas en haut en considérant l’organigramme
de l’ONG. La communication horizontale qui se passe au niveau des organes se
trouvant sur le même pallier de l’organigramme.
La communication interpersonnelle pose de nombreux problèmes dans les
ONG. On retiendra dans ce cadre la déformation de l’information, la non
fiabilité de l’information, la confiscation de l’information, la non lisibilité de
l’organigramme engendrant des conflits d’attributions.
La qualité de la communication interpersonnelle détermine dans une
grande mesure la qualité des services offerts par l’ONG. La mauvaise circulation
de l’information au sein de l’ONG engendre des problèmes dont on retiendra : la
démotivation du personnel, les rumeurs et les disparités dans les niveaux
d’information. Chaque ONG devra tout mettre en œuvre pour mettre en place un
système d’information adapté à ses réalités.
Quatre styles de direction s’observent dans les organisations d’une façon
générale. Il y a le style autocratique ou dirigiste, le style concertatif ou
participatif, le style de délégation et le style du laisser-faire. Les trois premiers
styles sont ceux qu’on observe dans les ONG et alternativement en fonction des
situations en présence.
Toute fois les participants ont fait l’option des styles de concertation et de
délégation qui renforcent l’importance du personnel au sein de l’organisation.
2.2.5 Plaidoyer / négociation
Le plaidoyer est une action visant le changement dans les politiques, les
positions ou programme d’une institution quelle qu’elle soit. Cette institution
peut être la communauté. Huit éléments essentiels sont souvent énumérés
lorsque l’on parle de plaidoyer. Il s’agit de : Objectifs du plaidoyer ; les données
de base qui renseignent sur la situation insatisfaisante ; les publics concernés par
l’action à mener ; les messages à passer pour provoquer le changement souhaité,
la présentation (c’est la diffusion des messages) ; l’évaluation ; la mobilisation
des fonds et la constitution des groupes de pression. Ces éléments ne sont pas
présentés dans un ordre précis, les acteurs du plaidoyer peuvent en fonction de
leur réalité choisir les éléments qu’il leur faut ainsi que l’ordre de leur
utilisation. Le processus d’élaboration d’une stratégie de plaidoyer comporte
cinq (5) étapes qui sont : l’identification des problèmes à résoudre, l’élaboration
des solutions, la mobilisation de tous les protagonistes et autres ressources, la
mise en œuvre des solutions (stratégies) et l’évaluation de l’action du plaidoyer.
14
La négociation est une action permettant d’obtenir de quelqu’un son
adhésion à une idée donnée. Tous les jours nous faisons de la négociation avec
le personnel, les bénéficiaires à la base, les partenaires au développement. La
négociation peut se définir de manière classique comme « l’art de porter à
bonnes fins une affaire ». La bonne négociation nécessite une préparation
adéquate. La préparation exige de se documenter sur les bénéficiaires, sur soimême (ONG), sur le ou les partenaires et sur l’environnement. La préparation
exige également de bien choisir les représentants à la négociation. Les critères
de choix peuvent être les suivants :
- la maîtrise de l’ONG
- la maîtrise du document et du dossier et
- la maîtrise du niveau de connaissance du partenaire
Les représentants à la négociation doivent avoir des aptitudes en matière
de communication et de l’endurance physique et psychique. A la négociation, le
représentant doit développer un argumentaire cohérent, ordonné, convaincant et
pertinent
2.3 Module II : Marketing mercantile et marketing social
2.3.1 Le marketing et le marketing social
Le marketing est composé de market qui signifie marché et du suffixe
ing qui signifie action. Le marketing est l’ensemble des actions sur le marché.
Le marketing est né au début du siècle et a connu un essor grâce à la crise de
surproduction de 1929. A partir de 1950 le marketing a commencé son
développement au plan conceptuel en tant que science de la gestion.
Actuellement le marketing se subdivise en plusieurs branches : le marketing
bancaire ; le marketing des administrations publiques ; le marketing social ; le
marketing des projets.
A l’origine les managers des entreprises se préoccupaient plus de la
production à vendre que de la clientèle chargée de consommer les produits. Le
marketing est arrivé à provoquer une révolution dans cette façon de faire pour
donner à la clientèle tout son poids dans le développement des activités de
l’entreprise.
Le schéma ci-après illustre cette révolution :
15
Top Management
Animateur/
Clientèle
Chef
Encadrement
Encadrement
Chef
Animateur/Clientèle
Top Management
Pyramide Classique
Pyramide de Marketing
Le marketing impose aux chefs d’entreprise plus d’humilité en sachant
que son entreprise vivra dès lors que les préoccupations de la clientèle resteront
la priorité de tout le système de production. En contexte des ONG on pourrait
faire la conclusion suivante : l’ONG continuera d’exister si les préoccupations
des communautés à la base continuent d’être sa raison d’existence et que cette
communauté est considérée comme les vrais patrons de l’ONG.
2.3.2 Marketing social
Le marketing social concerne les organisations qui n’ont pas pour objet
principal la production de biens marchands destinés à être vendus sur le marché.
Le produit de ces organisations sont des produits sociaux dont la particularité est
qu’ils ne sont pas toujours perceptibles par les groupes- cibles concernés. Le
marketing fait la combinaison de quatre (4) variables qui sont le Produit, le Prix,
la distribution et la communication. La combinaison efficace et efficiente de ces
variables est appelée le marketing-Mix .
En matière de marketing social les variables les plus utilisées sont le
produit et la communication. La distribution peut rentrer parfois en ligne de
compte. Le rapport entre le marketing social et l’environnement se schématise
comme suit :
16
Macro- Environnement
Environnement socio-économique et démographique
ENTREPRISES
Environnement
Environnement
ONG
Technologique
Culturel
AUTRES
ONG
ETAT
Environnement Juridico-Institutionnel
Environnement immédiat
Le marketing social au sein de l’ONG peut se schématiser également de la manière
suivante :
Il harmonise
les deux
SYSTEME ONG
MARKETING SOCIAL
Il reçoit l’influence
des deux systèmes
systèmes
SYSTEME
ENVIRONNEMENT
17
2.3.3 Marketing des projets
Le marketing des projets est l’un des développements du marketing après
son appropriation et son adaptation aux domaines de la vie économique et
sociale. Le marketing des projets fait appel à la faisabilité commerciale du
projet. Le marketing des projets offre l’opportunité à l’ONG de mieux vendre
l’image de marque de l’ONG pour justifier ses compétences par rapport au
projet en œuvre.
Le marketing des projets impose une démarche rigoureuse et constitue le
sous-bassement de la réussite d’un projet.
Parmi les quatre éléments de la stratégie marketing, le marketing des
projets accordera la priorité aux éléments suivants :
 Le produit : c’est le service que le projet doit offrir à la communauté
bénéficiaire. Ce service doit être présente de la manière la plus cohérente
possible. Il doit surtout attirer aussi bien la clientèle que les partenaires
 La place : La stratégie du projet doit être claire et pertinente et doit
permettre l’atteinte des objectifs.
 La communication (promotion) : le mécanisme à utiliser pour maintenir
l’adhésion des bénéficiaires pour la prise en charge du projet après le
financement doit être bien présenté.
 Le coût du projet : il doit être réaliste pour éviter le rejet par la
communauté (coût des services) et par les partenaires (coût des opérations).
18
III
SYNTHESE DES ECHANGES ENTRE
PARTICIPANTS
Les échanges entre participants se sont focalisés autour de certaines
préoccupations se rapportant au fonctionnement des ONG.
3.1 Echanges relatifs à l’argumentation
A partir des études de cas ci-après :
 Projet de construction de latrines dans le village de Ouèdèmè-Pédah
(groupe-cible partenaire au développement)
 Construction de piste rurale reliant deux villages de la commune
d’Akodéha (groupe-cible communauté à la base)
 Projet d’implantation d’un orphelinat à DOKO sous-préfecture de
Toviklin (groupe-cible partenaire au développement)
Les échanges des participants sur ces cas permettent de dégager les
conclusions suivantes :
 L’argument n’est pas une chose aisée surtout lorsqu’il s’agit des projets.
Elle exige que les éléments appropriés de justification soient identifiés et que le
développement de l’argumentaire soit concis et cohérent pour mieux captés
l’attention de l’interlocuteur.
 L’argumentation doit suivre une certaine logique pour mettre en
exergue les relations de cause à effet se rapportant à un problème et la logique
qui doit sous-tendre la solution proposée pour résoudre le problème.
 L’argumentation doit être préparée de manière adéquate pour éviter
d’être à court d’argument lors de la négociation.
3-2 Principales difficultés des participants en matière de prise de
parole en groupe
Selon les participants, les principaux problèmes de la prise de paole en
groupe sont les suivants :
19
-
-
le trac
la non maîtrise du public
la résistance du public
l’hétérogeneïté du public
l’incapacité de gestion de l’auditoire
la nature de la réunion (les réunions d’information
sont plus relaxes que les séances d’évaluation qui
sont parfois très tendues)
l’environnement
la taille du public
la non maîtrise de la langue
etc…
L’orateur doit tout mettre en œuvre pour se maîtriser et dominer son
auditoire, il doit vaincre constamment le trac. Pour ce faire, il y a des
exercices qu’il peut faire avant la séance (régularisation de son rythme
respiratoire).
3-3 Les problèmes de la communication interpersonnelle dans les
ONG
Les problèmes de communication interpersonnelle dans les ONG sont
divers. Ils sont fonction des expériences accumulées, de la vision des fondateurs
et de la nature des relations liant le CA et la Direction Exécutive. Les principaux
problèmes énumérés par les participants sont :
- la déformation de l’information : elle peut être
intentionnelle ou non ;
- la non fiabilité de l’information donnée : elle est
souvent due à la volonté de fournir des
informations non justifiées pour camoufler des
situations données ;
- la confiscation de l’information : elle a pour but
généralement de dominer les collaborateurs par leur
non information ;
- les clivages entre membres du CA ou entre membre
du personnel rendant difficile la communication
entre ces sous groupes informels.
L’analyse de ces problèmes par les participants dans le sens de la recherche des
causes, des conséquences et des éléments de solutions est synthétisée dans le
tableau ci-après :
20
Tableau n° : Analyse des problèmes de communication interpersonnelle dans
les ONG
Problèmes
1) Déformation
l’information
Causes
de -Mauvaise
interprêtation
de
l’information
-Situation
de
la
personne qui emet ou
qui
reçoit
l’information
-Nombre d’étapes de
transmission
de
l’information
Conséquences
Solutions
-Manque d’harmonie
dans l’organisation de
l’activité
-Manque de cohésion
au sein de l’ONG
-Non atteinte des
objectifs
-Perte
des
opportunités
-Perte de la crédibilité
de l’ONG
-Suivre
rigoureusement
le
mécanisme
de
circulation
de
l’information défini
dans l’ONG
-Revoir ou mettre en
place le système
d’information
de
l’ONG
-Privilégier
les
contacts directs avec
le personnel
-Renforcer
la
négociation
-Renforcer l’adhésion
du personnel à la
vision et aux objectifs
de l’ONG
-Appliquer dans la
mesure du possible
les
dispositions
retenues avec les
différents acteurs
-Donner
les
informations utiles
-Privilégier
la
concertation comme
moyen de circulation
de l’information entre
les
membres
du
personnel
-Renforcer
la
concertation
-Informer
régulièrement
-Susciter
le
changement
de
comportement
au
niveau du personnel
-Motiver le personnel
2) Non fiabilité du -Conflits
d’intérêt -Dysfonctionnement
contenu
de entre les membres
de l’organisation
l’information
-Crise de confiance
-Démotivation
-Frustaction
3)
Rétention
l’information
de -Négligence
-Mauvaise foi
-Culte pour obtenir le
leadership
-Excès de prudence
-Désintéressement
-Querelle
de
personnes
-Manque de cohésion
au sein de l’ONG
-Image de crédibilité
à ternir
-Perte d’opportunités
-Démotivation
-Non atteinte des
objectifs visés
-Perte
d’agents
compétents
-Disparition de la
structure
21
4)Non lisibilité
l’organigramme
l’ONG
de -Insuffisance
de
de ressources humaines
et financières pour
recruter le personnel
nécessaire
-Exigence
des
bailleurs de fonds
-Cumul de fonction
-Perturbation/blocage
dans la circulation de
l’information
-Objectifs non atteints
-Dysfonctionnement
-Mettre en œuvre un
plaidoyer
actif
à
l’endroit des bailleurs
de fonds
-Renforcer
les
capacités
de
négociation des ONG
-Assurer une large
diffusion
des
informations relatives
aux
causes
des
problèmes
de
communication
interpersonnelle
Il est nécessaire d’identifier ces problèmes, de les analyser pour leur
trouver les solutions les meilleures.
3-4 Plaidoyer et négociation
Deux études de cas ont été effectuées. La première sur le plaidoyer en
direction des élus communaux pour intégrer les actions de promotion de l’eau et
l’assainissement dans le plan de développement local de la commune de
Houéyogbé. La deuxième concerne la négociation d’un projet de construction
d’un centre d’accueil et de formation des filles-mères et des filles déscolarisées à
Sè.
A partir de ces cas les participants ont perçu l’intérêt d’un bon plaidoyer
et d’une bonne négociation.
22
IV- EVALUATION DE LA FORMATION ET LECONS
TIREES
4.1 Evaluation de la formation
Pour évaluer la formation, sept paramètres ont été retenus par l’équipe de
facilitation.
Le tableau ci-après présente les résultats de l’évaluation.
Tableau n°2 : Résultat de l’évaluation de la formation
N°
Paramètres
1
2
3
4
5
6
Pertinence du thème de formation
Contenu de la formation
Techniques d’animation
Participation des bénéficiaires
Conditions logistiques
Observations sur la conduite des
activités de formation
7
Propositions pour améliorer les
prochaines sessions de formation
Très bon (%) Bon (%)
Mauvais
(%)
70,58
29,42
0
47,05
52,95
0
58,82
41,18
0
47,05
52,95
0
29,42
58,82
11,76
-Ambiance de travail très relaxe
-Formateurs à la hauteur de leurs tâches
-Etudes de cas bien appropriées
- Maîtrise du sujet par les formateurs
Changer de lieu de formation
Fournir des cahiers, bics, cartables au
participants
Source : Travaux d’évaluation
Dans l’ensemble la formation a été bien appréciée par l’ensemble des
participants qui ont reconnu que les objectifs ont été pleinement atteints. Les
seules observations qui soient d’ailleurs formulées par un nombre relativement
faible de participants (2 sur les 17 ayant participé à l’évaluation) concernent le
cadre de formation c’est-à-dire le centre de formation.
23
4.2 Leçons apprises
L’atelier a été un cadre par excellence d’échange entre participants d’une
part et entre participants et facilitateurs d’autre part ; Les techniques utilisées ont
permis non seulement de créer l’ambiance nécessaire mais aussi de faire parler
les participants sur la situation réelle de leur organisation.
Les facilitateurs ont fait établir par chaque ONG représentée un plan
d’action pour l’utilisation des acquis. Il est souhaitable que PROTOS mette en
place un mécanisme de suivi de la mise en œuvre de plans d’action. Cela
permettra de rendre plus efficace l’utilisation des acquis.
24
ANNEXES
1. RAPPORTS JOURNALIERS DES 5 PREMIERS JOURS
2. LISTE DES PARTICIPANTS
3. QUESTIONNAIRE D’EVALUATION
4. FICHE DE PLAN D’ACTION
25
Liste de présence
N°
NOM & PRENOMS
STRUCTURE
FONCTION
1
PROTOS
Chargé programme HIA
ARED
Membre CA
CBDIBA
Chef Antenne Mono
4
HOUINATO
GUILLAUME
AMETEPE
ANGELO
MODESTE
HOUETOGNON
D.
SYLVAIN
ABALO DESIRE
GROPERE
5
TOSSA REMI
ASPPIP
6
AMEGNIADAN
S
BRUNO
HOUANYE S. JONAS
AGBESSY
S.
VALENTIN
KPANOU ANICET K.
ARED
Chargé
des
aspects
stratégiques
Chargé
formation
du
personnel et supervision des
projets
Directeur Exécutif
ARED
ASPPIP
Chargé de programme
Chargé de Mission
2
3
7
8
9
10
11
12
13
14
15
TCHIBENOU RENE
HOUNGUE K. JOSE
SAIH BENOIT
MIGNONDJE
FAUSTIN
ZOHOU RAPHAEL
SEGLA EULOGE
16
FANOU-AKO
ERICK
17
DANSI FELIX
18
19
20
EDOU ALBERT
GODJO RUFIN
ANATO K. ALBERT
ESAM
Directeur
Région
Couffo
CERIDAA
Directeur Exécutif
GROPERE
Coordonnateur
CIRAPIP
S .E
APRETECTRA D.E.A
CIRAPIP
GROPERE
C. ESAM
REPFED
Mono-
Assistant S.E
Responsable
département
Santé de base
Resp./Programme et relations
extérieures
Chargé
Programme
Formation
GRADID
D.E
GRADID
Coordonnateur P3A
APRETECTRA Président CA
et
26
Téléchargement