Planète des Singes Vous y trouverez dans les pages suivantes le dossier pour l’enseignant du second degré: Contenu de l'exposition, 6 p. Organisation de la visite 1 p Liaison avec les programmes de lycées et collège et bibliographie 2 p Plan de l’exposition 1 p Documents pour l’élève (à dupliquer par vos soins) : fiches numérotées de 1 à 27. A- Module « Qu’est-ce qu’un Primate ? » et « Les Primates parmi les Mammifères » : 4 fiches B- Module « Amphithéâtre des Primates » 4 fiches C- Module « Locomotion » : 4 fiches Animation 1 « En savoir plus : anatomie et ostéologie comparées» 5 fiches (dont 3 niveau collège et 2 niveau lycée) Animation 2 « Le peuple des arbres» : locomotion et mur d’escalade 2 fiches D- Module « Vie sociale « et « Zoom sur les Chimpanzés » E- Module « les Primates dans le Monde » : F- Module « Historique : le Singe vu par l’Homme » G- Quiz « Es-tu un bon Primatologue? » 2 fiches 4 fiches 1 fiche 1fiche Pour une fructueuse visite au Muséum : A propos de l’activité « le peuple des arbres» , nous vous informons qu’une assurance couvrant les accidents corporels pouvant survenir a été souscrite auprès de la Ligue de l’Enseignement par l’association Amuséum qui gère les animations pédagogiques du Muséum. Toutefois, veuillez vérifier que les élèves qui y participeront sont bien couverts par une assurance individuelle accident personnelle ou par un contrat collectif d’établissement. Prévoyez que les élèves apportent des rythmiques ou des baskets pour réaliser confortablement cette activité. Les documents pour les élèves à utiliser dans le musée sont destinés, non à tester des connaissances, mais à attirer leur attention sur quelques points importants, à stimuler leur curiosité et à leur permettre de conserver une trace de leur visite. Prévoir crayons à papier, crayons de couleur et gommes. Des plaquettes de bois servant de support pour écrire vous seront prêtées à l'accueil. Nous vous invitons à venir seul avant d'amener vos élèves, afin de prendre directement connaissance de l'exposition. Pour obtenir la gratuité lors de votre visite de préparation, signalez à l’accueil que vous avez pris rendez-vous pour votre classe. Si vous souhaitez bénéficier d’une aide personnalisée pour préparer votre visite, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec l’ enseignant détaché en l’appelant au Muséum le mardi. Vous souhaitant une fructueuse visite, nous vous remercions de nous adresser vos critiques et vos suggestions afin de nous aider à améliorer les documents que nous vous proposons. Nathalie MEMOIRE, Conservateur François MEVEL, Professeur SVT détaché Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -1- Objectif de l’exposition Le nom de Primate est créé en 1758 par le naturaliste suédois Carl Linné. Ce terme de « primate » signifiant « prééminent » ou « à la première place » est choisi parce qu’il comprend l’Homme. Malgré un anthropocentrisme toujours présent chez les classificateurs, il faut noter que, un siècle avant Darwin et les théories transformistes, Linné admettait une relation de parenté entre l’Homme et les Singes. Sans l’exclure pour autant, nous avons voulu ne pas donner à l’Homme une place prépondérante. Nous nous sommes efforcés de nous affranchir de la conception traditionnelle où l’Homme est considéré comme la référence ultime de l’évolution de cet ordre de mammifères, les autres espèces étant considérées comme primitives alors qu’elles présentent autant de spécialisations particulières. La phylogenèse des Primates est buissonnante et non linéaire et directionnelle ; la lignée humaine en est l’un des rameaux et non la branche maîtresse. Il fallait l’intégrer mais non l’hypertrophier pour garder le sens général ; une ou plusieurs autres expositions pourraient – pourront – lui être consacrées. Le choix des thèmes développés, le choix des spécimens mais aussi la scénographie découlent de cet objectif. Néanmoins, ne nous cachons pas le fait que c’est précisément notre proche parenté avec les autres Primates, en particulier ceux que l’on nomme communément les « grands singes » qui en font un groupe fascinant, attirant ou repoussant, selon les sensibilités, selon les époques. L’exposition « Planète des Singes » est conçue et réalisée par le Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux à partir de ses collections avec la collaboration de : Catherine Bouyx, artiste peintre, pour le décor figuratif Jean-Marc Fourteau et l’Association Roc Altitude, pour l’animation « jeu à grimper » Anne-Marie Tillier, directrice du Laboratoire d’Anthropologie des populations du passé, UMR 5199-PACEA, Université Bordeaux 1, et son équipe, et Pascal Duris, Laboratoire Epistémé, Université Bordeaux 1, pour leurs conseils scientifiques le Muséum d’Histoire naturelle de Nantes et Louis de Bonis, Laboratoire de Géobiologie, Biochronologie et Paléontologie Humaine, Université de Poitiers, pour leurs prêts le Centre de Conservation pour Chimpanzés (Parc du Haut Niger, Guinée), pour l’accueil de Y. Ridoux, stagiaire le Parc zoologique de La Vallée des Singes (Romagne, Vienne), où une grande part des photos ont été réalisées. Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -2- « Planète des Singes » En pastichant le titre du roman de Pierre Boulle pour annoncer cette exposition, nous évitions le terme déjà trop spécialisé de Primate et annoncions dès l’entrée notre désir d’immerger le visiteur au milieu d’un monde auquel il participe. Qu’est-ce qu’un Primate ? Les Primates présentent un grand nombre de caractères primitifs des Mammifères et peu de caractères qui leur soient propres. Leur faible niveau de spécialisation comportementale est lié à une ontogenèse lente (enfance longue) au sein d’un environnement social qui constitue le stock des acquisitions antérieures. La plupart des primates sont sub-arboricoles ; leurs principales adaptations sont liées au déplacement dans les arbres. Une autre tendance générale du groupe est l’accroissement du cerveau ou « céphalisation ». Les Primates sont aussi caractérisés par leur système social souvent très complexe et hiérarchisé. Les Primates parmi les Mammifères La diversité des Primates (exprimée par le nombre d’espèces connues) est comparée à celle des autres ordres de Mammifères. Si avec plus de 2000 espèces, les Rongeurs et les Lapins représentent la moitié de la diversité des Mammifères, les Primates avec 182 espèces (188 pour certains auteurs), fournissent seulement 4% de cette diversité, guère moins que les 6 % de Carnivores ou les 7 % d’Ongulés. Un histogramme en volume matérialise ces chiffres dans l’exposition. L’amphithéâtre des Primates Ce module permet de plonger véritablement le visiteur au milieu de la « Planète des Singes ». Il se trouve au centre d’une scène où tous les regards (près de 60 paires d’yeux de verre) sont braqués sur lui : la situation habituelle est inversée, le visiteur devient objet et les spécimens spectateurs. Mais le visiteur attentif s’aperçoit vite que l’espèce humaine n’a pas pour autant une situation centrale, privilégiée, anthropocentrique (comme autrefois la Terre dans le modèle géocentrique). En effet, à l’une des extrémités des gradins, l’Homme est placé, au sein d’une famille dont il est simplement l’un des membres, puisque l’Homme est un Primate comme l'Aye-aye de Madagascar, un Simiiforme (un singe, donc), comme le Ouistiti, un Singe de l’ancien Monde ou Catarrhinien, comme le Mandrill ou le Macaque du Japon, un Hominoïde, comme le Gibbon, un Hominidé comme l’Orang-Outan, un Homininé, comme le Gorille ou le Chimpanzé… Chaque niveau de la classification est précisé avec les caractères qui distinguent chaque groupe de son groupe-frère. Un pupitre en manière de table d’orientation des points de vue touristique permet de « s’orienter » dans la classification et d’apprécier la diversité des espèces présentées. Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -3- … A moins qu’on ne préfère y voir la barre où le témoin humain est appelé à réfléchir, devant ce jury de Primates, aux irréparables dommages commis par ses congénères à la planète et ses occupants… Historique : le Singe vu par l’Homme La proximité de l’Homme et des Primates, en particulier des grands Singes, a fortement influencé la manière de les étudier selon qu’elle exerçait une fascination négative ou positive. L’Homme étant longtemps considéré comme l’échelon supérieur de « l’échelle de la nature », les Primates en étaient considérés comme approximations imparfaites ou ébauches inachevées. Un diaporama illustré de représentations anciennes résume l’histoire de cette recherche longuement et fortement entachée de subjectivité, liée à la situation de l’espèce humaine chercheur et objet de sa recherche. Deux versions sont proposées, l’une de 8 mn pour les scolaires, l’autre de 20mn pour le public du mercredi et du week-end. Les Primates dans le Monde La « Planète des Singes » est évoquée à nouveau sous forme d’un espace semi-circulaire évoquant un planisphère où une trentaine de spécimens sont répartis sur les continents où ils vivent aujourd’hui. Cette répartition n’a pas toujours été celle-ci : une série de 5 cartes du monde, du début de l’ère Tertiaire, il y a 65 millions d’années, à nos jours montre que de grands groupes aujourd’hui disparus peuplèrent l’Amérique du Nord et, à plusieurs reprises, l’Europe, y compris notre région, avant le refroidissement des glaciations quaternaires. Les Primates non humains étant majoritairement inféodés au climat tropical, la répartition actuelle suit grossièrement une zonation climatique intertropicale. Néanmoins, cette répartition se modifie continuellement sous l’action de l’une des espèces, l’Homme, sur l’habitat de toutes les autres : déforestation principalement mais aussi action directe sur les populations (chasse, captures etc.). La considérable démographie humaine, 6 milliards d’hommes, permettra-t-elle la survie sur la « Planète des Singes » de quelques dizaines de milliers d’individus d’autres espèces ? Vie sociale Les Primates sont considérés dans le règne animal comme les animaux ayant les comportements sociaux parmi les plus évolués. Ce haut degré de coopération leur procure des avantages majeurs comme une défense plus efficace contre les prédateurs, une plus grande efficacité dans la recherche des ressources alimentaires, une meilleure protection des ressources vis à vis des compétiteurs et un accès facilité aux individus du sexe opposé. La diversité des comportements sociaux ainsi que l’éducation des jeunes sont illustrées de photographies réalisées dans la nature et au parc zoologique de la Vallée des Singes (Vienne) où les animaux occupent de vastes espaces, où les interactions avec les soigneurs sont limitées au strict nécessaire et où des groupes sociaux peuvent être partiellement reconstitués. Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -4- Les principaux types d’organisation sociale (solitaire, monogame, polygame uni-mâle ou multimâle) sont mis en scène à l’aide de maquettes schématiques ; les hiérarchies et quelques exemples de situations sont illustrés par des dessins humoristiques réalisés au Muséum. Zoom sur les Chimpanzés Les chimpanzés sont l’espèce qui a le plus fait l’objet d’études comportementales et psychologiques. L’aptitude à la résolution de problèmes, à l’acquisition d’un langage symbolique et sa transmission, la capacité à fabriquer des outils ont été particulièrement étudiées. Ces questions sont évoquées dans deux espaces tels deux yeux ou deux loupes dirigées par les hommes sur cette espèce si proche de la nôtre. Locomotion En ressortant, on se retrouve face à une allée que l’on n’a pas empruntée à son début mais sur laquelle on arrive par le milieu. Pourquoi ? Parce que ce que l’on croyait être le début, la quadrupédie, n’est pas le début d'une évolution dont la bipédie serait la fin, l’aboutissement ultime. On entre au centre du parcours, face à un arbre, car la plupart des Primates - nous le savons depuis le module d’introduction - vivent dans les arbres. L'adaptation à la vie arboricole apparaît tout particulièrement dans la structure de leurs membres, par exemple leurs mains comprenant un pouce opposable. De tous les Mammifères, l’ordre des Primates est celui qui présente la plus grande diversité de modes de locomotion. Les espèces présentent des « répertoires locomoteurs » variés qui sont l’éventail des différents types de locomotion adoptés plus ou moins régulièrement par chacune. On distingue 5 modes de déplacement principaux : certains primates marchent ou grimpent à la manière de quadrupèdes, terrestres ou principalement arboricoles, d'autres vivent surtout suspendus et se déplacent grâce à leurs bras, (les brachiateurs ou suspenseurs) ; d'autres encore se déplacent par bonds à la manière des écureuils (les sauteurs-agrippeurs), et quelquesuns se déplacent sur leurs membres postérieurs (bipèdes). Ces différents modes de locomotion sont soulignés de repères de couleurs différentes et sont illustrés par une vingtaine de squelettes montés d’espèces significatives, montrant les spécialisations anatomiques liées à chaque mode de déplacement. Des individus appartenant à une dizaines d’espèces, filmés dans le parc de la Vallée des Singes, montrent leur dextérité dans le saut, la suspension, le grimper vertical ou les déplacements horizontaux sur les branches. Durée du film 7 mn. En parcourant l’allée, le visiteur peut croiser au sol les traces des quadrupèdes terrestres ou celles des bipèdes ; celles des arboricoles apparaissent dans l’arbre. Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -5- Dans la forêt des singes… ou le mur d’escalade Les déplacements verticaux, grimper ou brachiation, étant le mode de déplacement le plus général des Primates, il nous a paru intéressant de le donner à expérimenter. Plongé dans une lumière verte, un mur incliné de 8 m de long sur 3,50 m de haut est décoré d’une fresque évoquant un paysage de forêt tropicale peuplée d’une dizaine de Primates dont les yeux nous fixent intensément. Trois parcours matérialisés par des prises de couleurs différentes sont proposés aux jeunes visiteurs, encadrés d’animateurs dûment formés. Les plus jeunes chercheront à attraper les fruits représentés par les prises rouges. Les plus grands suivront le parcours jaune à la rencontre des regards des singes et des lémuriens ou bien s’essaieront à la brachiation du Gibbon sur le parcours noir. Les uns et les autres s’efforceront de prendre conscience des sensations éprouvées et des muscles mis en œuvre. L’accès au mur d’escalade est strictement encadré par les animateurs ; il n’est possible pour groupe que pour ceux qui ont réservé l’animation. Le propre de l’Homme De retour sur l’allée, on rencontrera les émouvantes empreintes laissées il y a 3 millions d’années dans l’Est Africain par des Australopithèques et on pourra les comparer aux nôtres avant de se demander quel est véritablement le propre de l’Homme ? La bipédie ? Mais celle-ci appartient aussi au répertoire locomoteur des chimpanzés et des gibbons… Le rire ? Mais les mimiques des grands singes sont aussi très explicites… Le langage ? S’ils n’ont pas la capacité anatomique du langage articulé, ils sont capables d’apprendre un langage symbolique… La conscience de soi ? L’expérience du miroir montre que les chimpanzés possèdent cette conscience… Protection et conservation Deux bustes en plâtre d’un Chimpanzé et d’un Orang-outan placés sur deux stèles évoquent le monument funéraire qu’il faudra peut-être bientôt élever aux grands singes si l’on ne respecte pas au moins les mesures de protection qui sont déjà mises en place. Après un rappel des principales menaces qui pèsent sur la moitié des espèces de primates, ces mesures de protection sont énumérées ainsi que les organismes qui agissent pour préserver les espèces et leur environnement. La réglementation sur le commerce international des faunes et flores sauvages menacées d’extinction (convention CITES) signée par de très nombreux pays est rappelée. Un espace de lecture est aménagé afin de prendre connaissance des fiches détaillant les différentes initiatives de protection et tentatives de réintroduction dans le milieu naturel pour les grands singes : Orang-outans, Gorilles, et Chimpanzés (Pan troglodytes et Bonobos). Un diaporama (8 mn) permet de prendre connaissance de l’expérience de terrain menée en octobre 2004 par Y. Ridoux, étudiante, stagiaire au Muséum puis boursière de l’Association Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -6- Amuséum, en Guinée, au Centre de Conservation des Chimpanzés. Le centre, situé au cœur du Parc National du Haut-Niger, à 450 km de Conakry, a pour objectifs de donner une vie acceptable aux chimpanzés orphelins du centre, réintroduire certains de ces orphelins dans leur milieu naturel, enfin éduquer et informer la population guinéenne, les étrangers et les écotouristes du danger qui menace cette espèce. En savoir plus… Un dernier espace est réservé aux animations et manipulations proposées aux scolaires mais aussi le mercredi et le deuxième dimanche du mois au public individuel et familial. Deux aspects y sont développés : Classification : qui se ressemble… ne s’assemble pas toujours A partir de spécimens naturalisés ou ostéologiques, on pourra montrer plus en détail les caractères anatomiques sur lesquels s’appuie la classification. On pourra y expliquer des notions comme la convergence, ce que sont un caractère primitif et un caractère dérivé. Paléontologie : les ancêtres des primates On pourra expliquer pourquoi le concept de « chaînon manquant » n’est plus utilisé aujourd’hui, pourquoi on dit que la phylogénie des primates est buissonnante, ce que la recherche a apporté de nouveau depuis 20 ans dans le domaine de la paléontologie et de la paléoanthropologie. Une bibliographie sera proposée à ceux qui souhaitent en savoir vraiment plus sur les différents points abordés dans l’exposition et sur ceux que nous n’avons pas pu développer. Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -7- ORGANISATION DE LA VISITE Animations scolaires sur RV Destinataires : maternelle, primaire, collèges et lycées - Visite libre de l’exposition sous la direction de l’enseignant avec le support du dossier pédagogique. Toutes les fiches peuvent être complétées par les élèves, à l’exception celle sur l’animation « jeu à grimper ». Gratuit, sur RV ; durée : 1 heure - Visite de l’exposition avec animation, en tiers de groupe (8 à 10 élèves) : L’un sous la direction de l’enseignant avec le support du dossier pédagogique Les deux autres encadrés chacun par un animateur : - un atelier locomotion et « jeu à grimper » - un atelier ostéologie et anatomie comparée Les groupes permutent toutes les demi heures environ. 60 € ; durée 2 heures selon niveau. Compte tenu de la durée de la visite et de la richesse des informations apportées par l’exposition, il semble impossible de proposer aux élèves toutes les fiches du dossier pédagogique. Il convient donc au professeur de sélectionner une partie de ces fiches en fonction du niveau de la classe et de ses choix pédagogiques. Les différents modules de l’exposition peuvent servir de prolongement ou de rappel de notions ou connaissances étudiées en cours, ou au contraire à leur introduction. Animations tout public Jeunes : « Jeux à grimper » et atelier d’ostéologie Adultes : visite commentée le deuxième dimanche du mois, à partir de 14 heures tous les mercredis après-midi à partir de 14 heures Renseignements pratiques Informations enregistrées : 05 56 48 26 37 Rendez-vous : 05 56 48 29 86 Ouverture : semaine sauf mardi : 11 à 18 heures, scolaires sur rendez-vous dès 9 heures ; samedi et dimanche : 14 à 18 heures Tarifs Plein tarif 5,50 € - tarif réduit : 3,00 € - jeunes et étudiants : gratuit tous les jours Tout public : gratuit le premier dimanche du mois Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -8- LIAISON AVEC LES PROGRAMMES DE LYCEE ET COLLEGE Liaison avec les programmes de collège : Pour des élèves de sixième, l’exposition prolonge l’étude de la diversité et des parentés entre les êtres vivants. Elle permet de situer les Primates et l’Homme dans la classification et de les replacer au regard de l’évolution de la Vie. Puis sera présentée l’organisation variée du monde des Primates par l’étude du peuplement des différents milieux en relation avec la diversité des modes de locomotion et de nutrition, ainsi que la structure sociale des différents groupes. L’exposition permet enfin de réfléchir à l’ influence de l’Homme sur ces milieux de vie et à sa responsabilité dans la gestion de la biodiversité. Par ailleurs, la comparaison du déplacement bipède et de la locomotion par brachiation sur un mur d’escalade, spécialement construit pour l’exposition, permet déjà d’identifier de façon ludique les rôles des différentes parties du squelette et des différents organes qui interviennent dans le mouvement et sa commande et de réfléchir aux contraintes et limites de ces mouvements, parties développées en classe de cinquième. Pour les classes de quatrième, cette exposition illustre la partie du programme enseignant l’histoire de la Vie et de la Terre. Après avoir replacé les Primates au sein des Vertébrés et plus particulièrement des Mammifères, puis situé leur époque d’apparition, l’exposition permet de réaliser des comparaisons morphologiques, anatomiques, éthologiques et physiologiques afin d’apprécier des degrés de parenté et d’établir une phylogénie récapitulée sur des arbres d’évolution. La place des fossiles et les caractères des ancêtres communs hypothétiques peuvent ainsi être discutés. L’espèce humaine pourra être positionnée et apparentée avec les Grands Singes et les transformations majeures qui ont conduit aux espèces actuelles seront analysées. Dans le cadre du programme de troisième, l’exposition permet d’aborder la partie responsabilité humaine vis à vis de l’environnement en présentant la diversité des Primates, de leurs habitats et de leur mode de vie ainsi que la parenté étroite avec l’Homme. Les élèves seront ensuite sensibilisés à la fragilisation des milieux de vie occupés par ces Primates compte tenu du développement des activités humaines et à la nécessité de protéger la biodiversité en étant vigilant à l’égard des prélèvements excessifs d’animaux et des modifications de ces milieu de vie. Cette exposition peut mener à des prolongements vers d’autres disciplines dont la géographie par l’étude des milieux de vie et des zones climatiques où vivent les Primates, l’histoire des sciences et les débats passionnés qui perdurent encore sur la place de l’Homme dans l’évolution, l’éducation civique, le français, l’éducation physique et sportive à partir de l’activité sur le mur d’escalade, les arts plastiques au travers des regards d’un dessinateur et d’un artiste peintre animalier dont une œuvre de grande taille est présentée. Itinéraires de découverte: Par la diversité des supports utilisés, des notions et des thèmes proposés, l’exposition se prête à la démarche recherchée dans la pratique des itinéraires de découvertes particulièrement dans le thème nature et corps humain. Liaison avec les programmes de lycée : Cette exposition constitue un support intéressant pour les classes de terminales S dans les parties de programme qui abordent la parenté entre les êtres vivants et fossiles. L’utilisation et l’observation de pièces anatomiques ou d’autres caractères morphologiques permettent de comprendre et de réaliser la construction d’une phylogénie tout en gardant un point de vue critique, de définir la notion d’ancêtre commun et de replacer des espèces fossiles au sein de ces phylogénies. Les comparaisons anatomiques, physiologiques et éthologiques entre l’Homme et les Grands Singes présentés permettent de déterminer les critères d’appartenance à la lignée humaine, de situer cette lignée dans le règne animal et plus particulièrement au sein des Primates, avec des datations possibles des divergences de ces lignées et enfin de montrer le caractère buissonnant de l’évolution des différents groupes de Primates. Par ailleurs, l’exposition illustre la relation entre les mécanismes de l’évolution et la génétique au travers de la comparaison des conséquences des modifications de la durée et de la vitesse des ontogenèses de l’Homme et du Chimpanzé. Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 -9- Bibliographie Comprendre et enseigner la classification du vivant de G.Lecointre éd. Belin 2004 Classification phylogénétique du vivant de G.Lecointre et H.Le Guyader éd. Belin 2001 Les origines de l’Homme : l’odyssée de l’espèce de P. Picq éd. Tallandier 2002 Précis de zoologie des vertébrés de P.P. Grassé éd. Masson 1976 Le Royaume des Singes de I.Redmond éd. Gallimard Découverte 1995 Aux origines de l’Humanité (2 tomes) de P. Picq et Y.Coppens éd.Fayard 2001 Les origines de l’Homme Bibliothèque Pour La Science éd. Belin 1992 L’évolution humaine de R. Lewin collection Points sciences éd. Seuil 1991 La famille de l’homme de L. de Bonis Pour La science éd.Belin 2000 Une brève histoire des mammifères Pour la science éd. Belin 2001 Origine et évolution de l’Homme Laboratoire de Préhistoire du Musée de L’Homme 1982 Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 - 10 - Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux Plan d’exposition « PLANETE DES SINGES » Qui se ressemble… Ancêtres des Primates Mur d’escalade En savoir plus… Grimper, sauter Quadrupédie Brachiation L o c o m o t i o n Les Primates parmi les Mammifères Les Bipédies Qu’est-ce qu’un primate ? Les Primates dans le Monde Vie sociale Zoom sur les Chimpanzés Que mangentils ? Le propre de l’Homme Amphithéâtre des Primates Protection et conservation Yamin chez les Chimpanzés Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 - 11 - entrée 1m Planète des Singes – exposition du Muséum d’Histoire naturelle de Bordeaux – 12 février – 22 août 2005 - 12 -