Effets de Veblen

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Effets de Veblen
Thorstein Bunde Veblen (1857-1929), américain d’origine norvégienne. Docteur en
philosophie, professeur dans plusieurs universités américaines (Chicago, Stanford, Missouri).
Son principal ouvrage est The Theory of the Leisure Class (Théorie de la classe de loisir),
paru en 1899, où il souligne notamment la fonction sociale de prestige que joue la
consommation ostentatoire.
définition rapide : phénomène par lequel la demande d'un bien augmente en même temps que
son prix (élasticité prix positive). Ce phénomène s'explique par un facteur psychologique lié
au signe social que constitue l'achat d'un bien au prix élevé.
Appelé aussi effet de snobisme, ou d'ostentation, il est observé chez certains consommateurs
qui ressentent le besoin de se distinguer ou de se démarquer des autres.
Ainsi, lorsque le prix des biens dits de luxe augmente, la demande s'élève paradoxalement.
Plus le prix est élevé, plus le consommateur, est prêt à acheter le bien. Il a alors le sentiment
de faire partie des rares privilégiés à pouvoir l'utiliser et ne se prive pas de le montrer aux
autres de manière ostentatoire. Cet effet se manifeste aussi par une diminution de la
consommation de ces produits lorsque leurs prix baissent.
La demande est constituée par le montant du produit susceptible d'être acheté sur le marché,
à un prix déterminé, par ses utilisateurs.
La
courbe
de
demande
d'un
produit
présente
égaleme
nt une
allure
caractéri
stique,
descenda
nte vers
la droite
(ou
ascendan
te vers la
gauche),
et donc
de pente
négative.
Plus le prix est élevé, moins la quantité demandée sera importante. La réaction du
consommateur à une variation des prix se mesure par l'élasticité-prix. La pente (négative) de
la courbe sera d'autant plus faible que l'élasticité-prix est plus forte.
L’effet Veblen, appelé également de snobisme est une forme anormale de la courbe de
demande.
L'effet de snobisme réside dans l'accroissement de la consommation lorsque le prix
augmente, au-delà d'un prix-seuil Pg. Il vaut surtout pour les biens de luxe ou superflus.
De là va être déduite les notions de « Revenus et Niveaux de vie RELATIFS » dont découle
de la notion d’ « Utilité relative » développée en 1949 par les travaux de l’économiste
Duesenberry.
L’utilité directe d’un individu, qui détermine son comportement, n’est pas une fonction qui
dépend directement des biens qu’il consomme, mais des comparaisons qu’il peut effectuer en
permanence entre sa propre consommation et celle d’autres groupes qui peuvent lui servir de
termes de référence.
Attention à ne pas confondre l’effet Veblen et l’effet qualité : la quantité demandée d’un
bien augmente avec la hausse de son prix dans la mesure où le prix est utilisé comme gage de
qualité. Le consommateur est souvent tenté d’utiliser le prix comme indicateur de qualité
notamment quand il est en difficulté pour évaluer les qualités réelles d’un produit.
Contrairement à l’effet Veblen, ce n’est pas ici un souci de paraître, mais la recherche de
rationalité, de qualité qui est à l’origine du comportement atypique de ce consommateur.
Exemple de problématique : en quoi les effets mis en évidence par Veblen permettent-ils de
nuancer l’approche microéconomique traditionnelle de la consommation ?
1. Présentation
2. Les effets Veblen viennent étayer la thèse keynésienne et peuvent
être rattachés à de nombreuses interprétations issues de cette thèse
(effet cliquet, théorie de Brown…)
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