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Concurrence et absence
de concurrence
Dossier documentaire :
Concurrence et absence de concurrence
De la concurrence…
A.
1)
Demande, offre et équilibre du marché
Document 1
2)
Le rôle de la « main invisible »
Document 2
3)
La concurrence parfaite
Document 3
A l’absence de concurrence.
B.
1)
L’exemple du monopole
Document 4
2)
L’information imparfaite
Document 5
3)
L’exemple des stratégies des entreprises avec internet
Document 6
Stéphane Boisson, professeur de sciences économiques et sociales, Lycée Jean Monnet, Montpellier
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Concurrence et absence
de concurrence
Document 1 : Demande, offre et équilibre
Le marché est un lieu d’échanges entre acheteurs et vendeurs d’un bien. Cet échange aboutit à la fixation
d’un prix. La demande d’un bien est la quantité de ce bien que les consommateurs désirent acquérir à tout prix
possible, toute chose égale par ailleurs. Cette dernière spécification signifie que toutes les variables autres que le
prix pouvant influencer la quantité (revenu, prix des autres biens, etc.) sont considérées comme constantes.
L’offre d’un bien est la quantité de ce bien que les producteurs (offreurs) désirent vendre pour tout prix possible,
toute chose égale par ailleurs (technologie, coûts des facteurs de production, réglementation des pouvoirs
publics).
La relation entre la quantité demandée et le prix est négative : plus le prix est bas, plus les consommateurs
désireront acheter. La relation entre la quantité offerte et le prix est positive : plus le prix est élevé, plus les
producteurs désireront vendre. En effet, plus le prix s’élève, plus il est lucratif de produire. Le prix d’équilibre est
celui qui égalise la demande et l’offre. Autrement dit, c’est celui qui satisfait en même temps les désirs des
acheteurs et des vendeurs. Tant que le prix d’équilibre n’est pas atteint, il existe soit une demande, soit une offre
excédentaire.
B. Bernier et H.L. Védie, Microéconomie, Ediscience international, 1992.
Questions
1) Représenter graphiquement à partir des axes ci-dessous, les droites de demande et d’offre de la situation
suivante. Déterminez le prix d’équilibre auquel l’échange va pouvoir se faire.
prix
1
2
3
4
5
6
7
8
Quantités
demandée
7
6
5
4
3
2
1
0
Quantités
offerte
0
1
2
3
4
5
6
7
Prix
2) Sur le marché automobile qui est offreur et qui
est demandeur ? Même question sur le marché
du travail ?
3) Supposons que dans l’exemple soit fixé un prix
minimum de 5 par les pouvoirs publics. Quel est
l’effet sur l’équilibre du marché ?
Quantités
Stéphane Boisson, professeur de sciences économiques et sociales, Lycée Jean Monnet, Montpellier
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Document 2 : La main invisible
L'estomac du riche n'est pas en proportion avec ses désirs et il ne contient pas plus que celui du villageois
grossier. Il est forcé de distribuer ce qu'il ne consomme pas à l'homme qui prépare de la manière la plus délicate le
peu de mets dont il a besoin (...) Les seuls riches choisissent, dans la masse commune, ce qu'il y a de plus
délicieux et de plus rare. Ils ne consomment guère plus que le pauvre : et en dépit de leur avidité et de leur
égoïsme (...) ils partagent avec le dernier manœuvre le produit des travaux qu'ils font faire. Une main invisible
semble les forcer à concourir à la même distribution des choses nécessaires à la vie qui aurait eu lieu si la terre eût
été donnée en égale portion à chacun de ses habitants ; et ainsi sans en avoir l'intention, sans même le savoir, le
riche sert l'intérêt social et la multiplication de l'espèce humaine. La Providence, en partageant, pour ainsi dire, la
terre entre un petit nombre d'hommes riches, n'a pas abandonné ceux à qui elle paraît avoir oublié d'assigner un
lot, et ils ont leur part de tout ce qu'elle produit.
Adam Smith, Théorie des sentiments moraux, 1759.
Chaque individu travaille nécessairement à rendre aussi grand que possible le revenu annuel de la société.
A la vérité, son intention en général n'est pas en cela de servir l'intérêt public, et il ne sait même pas jusqu'à quel
point il peut être utile à la société (...) Il ne pense qu'à son propre gain ; en cela, comme dans beaucoup d'autres
cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; et ce n'est
pas toujours ce qu'il y a de plus mal pour la société, que cette fin n'entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne
cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d'une manière bien plus efficace pour l'intérêt de la
société, que s'il avait réellement pour but d'y travailler. Je n'ai jamais vu que ceux qui aspiraient, dans leurs
entreprises de commerce, à travailler pour le bien général, aient fait beaucoup de bonnes choses.
Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, IV, 2, 1776.
Questions
1) Qu'est-ce qui détermine la distribution des richesses entre les individus ?
2) Quelle est la motivation dominante dans l'activité économique ?
3) Quelle est vision de l'individu présentée ici par l'auteur ?
Stéphane Boisson, professeur de sciences économiques et sociales, Lycée Jean Monnet, Montpellier
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Document 3 : La concurrence parfaite
La microéconomie traditionnelle étudie les échanges marchands dans un cadre dit de « concurrence
parfaite ». Dans ce cadre, chaque bien ou service s’échange sur un marché spécifique sur lequel se rencontrent des
acheteurs et des vendeurs. Un marché est en concurrence parfaite s’il vérifie six propriétés. Premièrement,
l’atomicité des participants : le marché comprend un grand nombre de vendeurs et d’acheteurs pour lesquels le
volume des transactions individuelles est négligeable par rapport au volume global des échanges. Deuxièmement,
sur chaque marché les biens échangés sont rigoureusement identiques (ils sont dits homogènes) : les acheteurs
sont indifférents à l’identité du vendeur. Troisièmement, la libre entrée : les acteurs des échanges ne peuvent pas
adopter de comportement collusif empêchant un concurrent d’intervenir. Quatrièmement, la transparence : tous
les participants à l’échange sont parfaitement informés du prix et de la qualité du produit. Cinquièmement, les
biens échangés vérifient le principe d’exclusion : une même unité du bien ne peut pas être consommée par
plusieurs individus à la fois (les biens publics, tels que les émissions de Radio France ou les services de la
Gendarmerie nationale ne vérifient pas cette propriété). Sixièmement, il n’y a pas d’effet externe : toutes les
conséquences induites par la production et la consommation des biens échangés sont valorisées par des prix (ce
n’est pas le cas d’un bien qui pollue, comme l’automobile, dont la consommation entraîne des conséquences sur
le bien-être de tiers qui ne sont pas dédommagés).
Pierre Cahuc et André Zylberberg, « La microéconomie en pratique », Cahiers français, n° 327.
Questions
1) Complétez le tableau ci-dessous à l’aide du document et de vos connaissances.
Hypothèses de la concurrence
parfaite
Atomicité de l’offre et de la
demande
Homogénéité des produits
Libre entrée/sortie
Transparence de l’information
Principe d’exclusion
Absence d’externalité
Conditions économiques
exemple
2) Vous semble-t-il réaliste que chacune de ces hypothèses soit respectée ?
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Document 5 : L'information imparfaite
Pourquoi les taux d'intérêt sont-ils souvent si élevés sur les marchés locaux de crédit dans les pays du Tiers
monde ? Pourquoi les gens recherchant une bonne voiture d'occasion s'adressent-ils à un revendeur professionnel
plutôt qu'à un particulier ? Pourquoi les entreprises offrent-elles des dividendes alors même que ceux-ci sont
imposés plus fortement que les revenus du capital ? Pourquoi est-ce dans l'intérêt des compagnies d'assurance
d'offrir une palette de contrats avec différentes combinaisons de primes, de couverture et de franchises ? Pourquoi
les riches propriétaires fonciers ne supportent-ils pas la totalité du risque de la récolte dans leurs contrats avec les
pauvres métayers ? Ces questions illustrent des phénomènes familiers - quoique apparemment différents -, dont
chacun représente un défi à la théorie économique traditionnelle. Les lauréats de cette année ont montré que ces
phénomènes (et bien d'autres encore) pouvaient être compris en ajoutant à la théorie la même hypothèse réaliste, à
savoir qu'un participant sur le marché pouvait posséder une meilleure information qu'un autre. L'emprunteur
connaît mieux que le prêteur sa solvabilité ; le vendeur connaît mieux que l'acheteur la qualité de l'automobile ; le
P-DG et le conseil d'administration d'une entreprise connaissent mieux que les actionnaires la rentabilité de
l'entreprise ; les clients de compagnies d'assurance connaissent mieux qu'elles leur risque d'accident ; et les
métayers connaissent mieux que les propriétaires les conditions de la moisson et leur propre effort de travail. Plus
spécifiquement, les contributions des lauréats peuvent être résumées de la manière suivante. Akerlof a montré
comment les asymétries d'information peuvent faire apparaître de la sélection adverse sur les marchés. Quand les
prêteurs ou les acheteurs de voiture ont une information imparfaite, les emprunteurs avec de faibles chances de
remboursement ou les vendeurs de voitures de mauvaise qualité peuvent alors évincer les autres acteurs de leur
côté du marché, empêchant des transactions mutuellement avantageuses. Spence a démontré que, sur de tels
marchés, des agents économiques possédant l'information peuvent être incités à agir afin d'émettre un signal
crédible sur leur information privée à destination des agents non informés, dans le but d'améliorer leur valeur
marchande.
Problèmes économiques, n° 2734, 2001.
Questions
1) Expliquez la notion d’asymétries d’information.
2) Dans quelle mesure l’information imparfaite empêche-t-elle la réalisation de l’équilibre du marché ?
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Document 6 : Les stratégies des entreprises et le développement d’internet
L'une des grandes propriétés de l'internet est de permettre un traitement personnalisé des clients, d'autant plus aisé
que le contenu informationnel des produits et services est important (Shapiro et Varian, 1998). Il devient alors
possible de pratiquer à grande échelle la discrimination par les prix ou par la qualité. De manière plus générale,
cette aptitude à pouvoir traiter individuellement les clients risque probablement d'affecter la compétition au
niveau de l'action concurrentielle. Il sera de plus en plus tentant d'engager des offensives fortes sur des segments
étroits, car l'ampleur de ces opérations reste limitée en consommation de ressources, tandis que la réaction
possible de la concurrence demeure restreinte. La capacité à créer et à maintenir un monopole local peut se
réaliser dans la constitution de marchés captifs (telles les communautés), fondés sur la fidélisation et les coûts de
sortie, plutôt que sur la recherche coûteuse des préférences des consommateurs. Ce nouvel éclairage nous semble
central au regard de la " révolution " qui affecte les pratiques et les stratégies. Les deux approches ne se
substituent cependant pas l'une à l'autre, mais au contraire s'ajoutent et se combinent.
En outre, la richesse et la croissance des contenus informationnels catalysés par un accès facilité à l'information
justifient l'ampleur de l'intégration des NTIC dans l'entreprise. Cela reste vrai pour la gestion interne comme pour
la gestion externe, tant il est vrai que les frontières de l'entreprise se définissent de plus en plus difficilement. La
différenciation se faisant désormais sur la qualité perçue et sur les prix. Peut-on alors conjecturer une concurrence
croissante par les prix ? L'exemple des plates-formes d'achat en serait une bonne illustration.
Problèmes économiques, n° 2803, 02/04/2003.
Questions
1) Si chaque client reçoit un traitement personnalisé, quelle hypothèse de la concurrence parfaite est mise en
cause ?
2) L’utilisation d’internet favorise-t-elle le développement de la concurrence ?
Stéphane Boisson, professeur de sciences économiques et sociales, Lycée Jean Monnet, Montpellier
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