R2 - Roneo`07

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Lola et sof
LA créatrice de Quentin, MB
Immunologie
06/01/09
17h 18h
Boullier
L’ECOTAXIE OU HOMING (suite)
Caractéristiques des IgA (fin):
–Réactions croisées très importantes: Par exemple, si les IgA ont déjà été en contact avec une
E.Coli, elle peuvent en reconnaître d'autres.
–Neutralisation des microorganismes: elles se fait soit en empêchant l'adhésion à la cellule, soit en
bloquant le cycle de réplication de l'agent pathogène, soit en bloquant la production de toxines.
L'IgA permet donc d'éliminer l'agent pathogène tout en préservant l'intégrité du tissu.
Mécanisme d'action:
1er cas: l'agent pathogène se trouve dans la lumière du tube digestif.
Les plasmocytes se trouvent dans la lamina propria, c'est donc là que les IgA seront produites. Pour
atteindre la lumière intestinale, elles utilisent un récepteur spécifique situé en baso-latéral des
entérocytes et se fixent dessus grâce à leur pièce sécrétoire. Les IgA sont alors internalisées dans la
cellule. Il y a migration de la vacuole contenant l'IgA vers le pôle apical et libération de son contenu
dans la lumière intestinale.
Rq: les IgA sont dimériques contrairement à leur représentation sur le schéma.
2eme cas: l'agent pathogène est dans la lamina propria.
Dans ce cas, l'IgA s'y fixe directement. L'agent pathogène est inactivé. L'élimination se passe alors
selon le même mécanisme que précédemment : l'IgA+ agent pathogène inactivé se fixent via la
pièce sécrétoire à l'entérocyte, internalisation, migration puis élimination vers la lumière intestinale.
Il n'y a pas eu la moindre lésion cellulaire.
3eme cas: Cas des microorganismes se développant en intracellulaire.
Immuno– Ecotaxie – page 1/5
L'agent pathogène est à multiplication intracellulaire et utilise donc la machinerie cellulaire.
Les IgA sont les seules Ig pouvant les éliminer.
Systématiquement la vacuole migrante contenant l' IgA fusionne avec les vésicules du Golgi.
L'agent pathogène se retrouvera à un moment de son cycle dans le Golgi de l'entérocyte. A ce
moment là, les vésicules (contenant l'IgA et l'agent pathogène) fusionnentle ,l'IgA le neutralise en
empêchant son activation et l'entraîne vers la lumière intestinale. La cellule ne produit donc plus
d'agent pathogène actif.
Conclusion: La réponse de type IgA est une réponse de type non-inflammatoire qui
n'occasionne aucune lésion tissulaire et qui est donc idéale pour les muqueuses.
Dans certains cas, la régulation de la réponse immunitaire ne se fait pas bien ( individus
prédisposés, agents pathogènes qui développent des stratégies pour contourner la réponse
immunitaire...).Il y a alors des réponses de type IgG,Th1, IgE, Th2.
Rq: Th1= réponse à médiation cellulaire (attention, dans ce type de réponse, il y a l'intervention
d'Ac et pas uniquement des cellules cytotoxiques)
Th2= réponse à médiation humorale
(il serait préférable de dire maintenant Th1 et Th2 plutôt que réponse à médiation humorale et
cellulaire.)
Dans ce cas là, on va créer des dégâts collatéraux importants: les IgE activent les mastocytes et les
IgG activent le système du complément qui est un inducteur inflammatoire fort.
Cela induit des lésions intestinales importantes et donc l'entrée d'autres agents pathogènes.
Spécificité de la réponse immunitaire digestive:
Immuno– Ecotaxie – page 2/5
Il faut toujours un équilibre entre efficacité de réponse immunitaire et destruction tissulaire.
Tolérance digestive:
Le système immunitaire digestif doit faire la différence entre les microorganismes
pathogènes et non-pathogènes. La tolérance digestive est principalement basée sur le fait que la
réponse induite par les aliments et les organismes non pathogènes est toujours de type IgA. Si, par
exemple, une protéine non digérée type gluten est passée par une brèche au niveau de la muqueuse
intestinale, elle sera neutralisée par les IgA, sans inflammation.
Pour un individu souffrant de maladie coeliaque, c'est l'IgG qui est recrutée. Il y a fixation
du gluten à l'IgG, activation du complément, recrutement des granulocytes neutrophiles, diarrhées
et douleurs abdominales.
Les cellules M et les cytokines régulatrices sont indispensables pour la production des IgA.
En néonatal, la microflore digestive permet d'orienter vers une production d'IgA. ???
Question : Mais comment différencier les microorganismes pathogènes (des non pathogènes) qui
sont eux aussi pris en charges par les IgA?
La réponse induite par les IgA n'apparaît qu'en seconde intention. En effet, l'organisme va en
premier lieu déclencher une réponse non spécifique, inflammatoire puis les IgA.Cette réponse non
spécifique différencie les agents pathogènes.
RÉPONSE IMMUNITAIRE MAMMAIRE:
Immuno– Ecotaxie – page 3/5
Il faut distinguer la mamelle tarie de la mamelle en lactation.
Mamelle tarie:
Elle est quasiment imperméable et n'est presque pas sujette aux infections. En effet, elle possède un
épithélium externe épais et un bouchon de kératine se forme dès le tarissement, empêchant la
contamination par le canal du trayon.
Mamelle en lactation:
-tissus sain:
La lactation est une façon indirecte de protéger les jeunes. Les IgA produites par la femelle
arriveront pour une partie dans le tissu mammaire (avec les plasmocytes) et seront excrétées dans le
lait. La concentration d'IgA dans le lait est donc très importante. Lorsque le petit boit le lait, les IgA
vont baigner le tube digestif du jeune et la femelle le protège donc de ses propres infections
digestives. L'allaitement et la présence des IgA dans le tube digestif du jeune limitent les risques
d'intolérance ou d'allergie alimentaire.
-tissus infecté:
On ne sait pas quelles formations lymphoïdes interviennent. On sait qu'il y a un recrutement très
rapide de granulocytes neutrophiles qui passent dans le lait par diapédèse ainsi qu'une augmentation
des cellules somatiques (comptées dans les contrôles de qualité du lait).
REPONSE IMMUNITAIRE RESPIRATOIRE:
Il faut distinguer le tractus respiratoire superficiel du tractus respiratoire profond.
Tractus superficiel (NALT):
La protection non immune est très performante:elle est suffisante pour que rien ou presque
n'arrive dans le tractus profond via les voies aériennes:
–Circuit des volutes des sinus: les particules de diamètre > 1µm sont arrêtées.
–Sur l'épithélium, des cils à activité rétrograde permettent la remontée de corps étrangers
–La toux est un réflexe d'expectoration des corps étrangers
–L'épithélium est recouvert d'un mucus riche en substances anti-microbiennes
La réponse spécifique est une réponse type IgA (formations lymphoïdes nombreuses)
Tractus profond (BALT):
La réponse immunitaire n'est pas de type muqueuse mais de type systémique.
A partir du moment où un agent pathogène arrive au niveau des alvéoles, on a une réponse
immunitaire de type IgG avec activation du complément, recrutement des neutrophiles, réponse
inflammatoire. Le plus problématique ne sera donc pas l'Ag en lui-même mais la réponse due à cet
Ag (ex: Emphysème dû à la grippe).
Un traitement anti-inflammatoire permet de limiter cette réponse immunitaire.
REPONSE IMMUNITAIRE CUTANEE:
La peau est constituée du derme et de l'épiderme. Sauf en cas de lésion, l'épiderme est
totalement imperméable et constitue une protection mécanique et chimique (pellicule chimique
chargée en lysozymes).
L'épiderme a un système immunitaire spécifique type muqueuse.
Le derme appartient au système immunitaire général.
La vaccination intradermique stimule donc la réponse générale mais ne stimule pas la réponse des
muqueuses.
On a donc deux tissus différentsmais qui sont imbriqués l'un dans l'autre, une infection du derme se
répercute sur l'épiderme d'où la complexité des lésions du derme.
Immuno– Ecotaxie – page 4/5
L'épiderme à des CPA particulières: les cellules de Langerhans qui surveillent l'intégrité de
l'épiderme. Elles sont très sensibles aux UV et en cas de forte exposition, elles n'éliminent plus les
cellules anormales d'où le développement de cancers de la peau.
A retenir: Il y a donc 2 systèmes immunitaires séparés ( général et muqueux) qui n'interagissent pas:
si un Ag entre en intradermique, on aura une réponse systémique mais jamais de réponse de type
IgA. Inversement, un antigène qui entre au niveau muqueuse provoque une réponse IgA et jamais
de réponse IgG.
On pensait que la présence d'Ag dans les muqueuses permettait l'activation du CPA, la
différenciation puis la recirculation des effecteurs dans tout l'organisme. En réalité, cette
recirculation est ciblée:
_
Lorsqu'on stimule dans le GALT( digestif), les récepteurs sont retrouvés dans le GALT et le
tissus mammaire surtout. On en trouve très peu dans le tractus urogénital et les membranes
synoviales.
(Ce qui explique que quand on fait une intolérance alimentaire on peut avoir des problèmes
articulaires)
–Si on stimule dans le NALT (respiratoire superficiel), les récepteurs sont retrouvés surtout dans le
NALT et le tractus urogénital et peu dans les autres muqueuses.
(Ce qui explique qu'on cherche des vaccins contre les MST qui passeraient par le tractus
respiratoire superficiel...)
–Si on stimule dans le BALT (respiratoire profond), les récepteurs sont retrouvés dans le BALT.
Application à la vaccination:
Aujourd'hui on a quasiment que des vaccins systémiques. On ne bloque pas l'entrée mais la
réplication de l'agent pathogène alors que la vaccination mucosale bloquerait l'entrée de l'agent
pathogène. Au sein d'une population vaccinée par voie systémique, on peut donc avoir une
circulation de l'agent pathogène.
Exemple de limite de la vaccination mucosale:
le vaccin RSV pour les enfants (bronchiolite du nourrisson): certains ont développé une réponse de
type IgE (allergique).Quand les enfants ont été au contact du virus, le choc anaphylactique a
provoqué la mort.
Les lymphocytes mémoires ont besoin d'être restimulés. Quand il y a une exclusion immunitaire, si
le rappel de vaccin est fait trop tôt, il se peut qu'il soit éliminé avant de pouvoir agir, c'est-à-dire
avant qu'il ait pu restimuler le système immunitaire. S'il est fait trop tard, il y a une période où
l'individu n'est pas protégé.
Avantages de la vaccination mucosale:
-Administration facile (pays en voie de développement...)
-Blocage de la voie d'entrée de l'agent pathogène.
Aujourd'hui on vaccine par voie mucosale contre les agents pathogènes restreints aux muqueuses
(qui ne passent jamais dans le systémique)
Des vaccins vivants peuvent traverser les muqueuses digestives et nasales et rejoindre le
systémique.
On recherche actuellement des adjuvants qui pourraient impliquer la réponse de type IgA.
Immuno– Ecotaxie – page 5/5
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