Fiche de révision - Diiférents courants sociologiques

Fiche de révision – SOCIOLOGIE 2ND SEMESTRE
Les 3 courants sociologiques américains :
 LE CULTURALISME :
 Culturalisme = courant sociologique américain qui a dominé dans les années 30 à 50. Il a
emprunté le terme de ‘culture’ à l’anthropologie qui étudiait les sociétés primitives.
 Culture (dans les sociétés primitives) = ensemble des normes, valeurs, croyances, … acquis
par l’homme en tant que membre d’une société. (définition anthropologique)
La culture, dans les sociétés modernes, est un ensemble constitué des normes, des valeurs et
du langage.
La société moderne étant très hétérogène, on parle de sous-culture.
THEORIE
IDEES
:
:
Selon les culturalistes, la société opère un conditionnement de l’individu, c’est-àdire que les actions des individus sont programmées par le système social (théorie
du déterminisme). Cette socialisation, dans laquelle l’école joue un rôle important,
permet à la société de se pérenniser.
Lors de sa socialisation, de son intégration sociale, l’individu se positionne par
rapport aux valeurs des autres individus, ce qui fait que les comportements
individuels deviennent prévisibles et facilement compréhensibles de tous les
individus.
Selon les culturalistes, la socialisation est un processus mécanique qui cherche à
transmettre de génération en génération la même culture et qui permet à tout
individu de s’intégrer dans son groupe de façon conforme. Les culturalistes
considèrent donc les individus comme des ‘idiots culturels’ incapables de choix
personnels et complètement déterminés par la société.
 Les comportements individuels sont déterminés par la culture qui se pérennise de génération
en génération.
 La théorie de ‘socialisation mécanique’ des culturalistes fut très fortement critiquée. En
effet, beaucoup pensent que l’individu est acteur de sa socialisation, qu’il a une marge
d’autonomie et de liberté dans ses actions.
 L’ECOLE DE CHICAGO :
 Ecole de Chicago = courant sociologique américain fondé par Park et Thomas, dont le but
est de comprendre mais aussi d’améliorer les conditions de vie des habitants de Chicago.
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Chicago était un merveilleux exemple d’explosion démographique et d’immigration, c’est
pourquoi un laboratoire de sociologie s’y est installé en 1892.
Les sociologues de Chicago ont surtout étudié l’influence des vagues d’immigration sur
l’urbanisation.
Ils ont mis en évidence la création autour du centre ville d’anneaux concentriques de types de
population par les vagues successives d’immigrants, et un rassemblement des populations
riches à la périphérie de la ville.
THESE
:
Selon les sociologues de l’école de Chicago, la socialisation est une assimilation
qui nécessite d’abord un processus de désorganisation (abandon de certaines
valeurs), puis un processus de réorganisation (adoption des valeurs de la culture
américaine).
IDEES
:
La délinquance est un phénomène de déviance qui est le signe de difficultés
d’intégration. La délinquance est le témoin de difficultés d’adaptation à la culture
du pays d’accueil et aussi de mauvaise conditions de vie. C’est un moyen
particulier de s’assimiler dans la société.
METHODES
: La sociologie de l’école de Chicago est une sociologie compréhensive : elle
cherche à comprendre les phénomènes de l’intérieur, notamment par l’observation
participante qui consiste à s’immerger dans le groupe que l’on étudie. Il s’agit
donc d’une démarche empirique puisque les sociologues tentent d’améliorer les
conditions de vie en changeant la société.
interactionnisme symbolique ?
 L’école de Chicago s’est surtout penché sur le problème de l’assimilation des vagues
d’immigrants
Elle a montré que la délinquance provenait de la difficulté d’intégration de ces immigrants.
 La méthode de l’école de Chicago consiste en une compréhension des phénomènes sociaux
de l’intérieur par l’observation participante.
 LE FONCTIONNALISME :
 Fonctionnalisme = courant sociologique qui s’oppose aux 2 autres courants américains (le
culturalisme et l’école de Chicago). Son principal sociologue, Parsons, cherche à comprendre le
fonctionnement de la société. Le fonctionnalisme repose sur l’idée que tout processus social a
un rôle dans la survie de la société.
THESE
:
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Toute action remplit une fonction dans la société, qu’elle soit une fonction
d’intégration à la société ou de maintien de la cohésion sociale.
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IDEES
Les individus, les acteurs sociaux, font des choix en fonction des objectifs qu’ils se
donnent. Cependant ces choix sont faits sous des contraintes matérielles (argent)
et symboliques (valeurs, normes). Les actions individuelles sont guidées par des
règles explicites et implicites.
La société est un système dont la fonction principale est d’intégrer les individus.
:
CRITIQUES
: Merton a critiqué les idées et les méthodes de Parsons.
Selon Merton, toutes les actions individuelles n’ont pas forcément une fonction
intégrative, elles peuvent aussi être une source de conflit.
Merton a une méthode empirique basée sur l’étude de terrain contrairement à
Parsons qui construit des théories générales.
La fonction manifeste est souhaitée par les individus alors que la fonction latente
échappe à la perception immédiate. Le statut social est la position occupée par une
personne dans un système social. Le rôle est un comportement social. Chaque
individu est inscrit dans plusieurs groupes d’appartenance mais se situe toujours
par rapport à un groupe de référence.
 Les fonctionnalistes tentent de répondre à une question : Quelle fonction remplit le
phénomène social au sein de la société ?
 LE STRUCTURALISME :
 Structuralisme = courant sociologique fondé par Claude Lévi-Strauss qui étudie la société
par les relations existant entre les individus, donnant priorité à une analyse synchronique de la
société.
THEORIE
IDEES
:
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:
Selon Lévi-Strauss, les relations sociales sont régies par des règles comparables à
celles qui organisent le langage (F. de Saussure) : c’est un système dont les parties
doivent être considérées dans leur solidarité synchronique (la langue n’est pas une
simple juxtaposition de mots).
Le but du chercheur est de trouver la structure cachée de la société en étudiant les
phénomènes sociaux.
La société est organisée par des échanges autour de 3 domaines : le langage, la
parenté et l’économie.
L’organisation de la société est régie par des règles : règles linguistiques,
prohibition de l’inceste, règles pour les échanges de biens. Les règles peuvent aussi
être cachées. Pour les structuralistes, les règles agissent plus que les individus.
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 L’INTERACTIONNISME :
 Interactionnisme = courant sociologique fondé par E.Goffman sur le modèle de l’école de
Chicago. Il centre ses analyses sur les interactions, et plus particulièrement sur les motivations
et les stratégies individuelles.
THEORIE
:
METHODES
IDEES
Selon les interactionnistes, les individus sont des acteurs. Ils s’opposent donc aux
fonctionnalistes et aux culturalistes pour qui les actions individuelles sont dirigées
par la société.
: La méthode des interactionnistes est basée sur les entretiens ‘de terrain’
(immersion dans le milieu que l’on étudie). Tout action individuelle s’explique par
les motivations de l’individus, le travail du sociologue consiste donc simplement
de reproduire le sens des discours individuels.
L’interaction est la relation sociale de base : la vie sociale se compose d’actions
individuelles, d’analyses de ces actions, puis d’interactions.
La socialisation est un processus actif et évolutif : la personnalité des individus
évolue sans arrêt.
:
 LA SOCIOLOGIE DE L’ACTEUR ET DU CONFLIT :
THEORIE
IDEES
:
:
Pour Touraine, la société est le résultat de conflits permanents qui opposent les
classes sociales.
Selon Touraine, les hommes ont créé la société et ont donc le pouvoir de la
transformer.
L’historicité (capacité de la société à agir sur elle-même) est très forte dans les
sociétés modernes contrairement aux sociétés primitives qui voulaient le maintien
des traditions. La société post-industrielle est basée sur le développement
économique (cf. Marx) et culturel.
Les sociétés modernes se caractérisent aussi par la lutte entre les classes dominante
et dominée. La classe dominante accumule les capitaux (biens, argent et
connaissances) et surtout cherche à imposer son modèle culturel, et la classe
dominée défend son mode de vie et cherche à posséder des capitaux économiques.
 L’ANALYSE STRATEGIQUE :
Michel Crozier, sociologue français contemporain proche de R.Bourdon, étudie les actions des
individus rationnels au milieu d’organisations caractérisées par les relations de pouvoir.
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THEORIE
IDEES
:
:
Selon Crozier, les individus sont pris dans des relations de pouvoir (il y a pouvoir
quand un individu A est capable d’obtenir d’un individu B un comportement que B
n’aurait pas eu sans l’intervention de A). L’individu ayant un pouvoir sur un autre
individu va utiliser des règles sociales pour limiter la marge de manœuvre de celuici. Et plus un individu subit les règles sociales, plus son comportement est
prévisible et donc moins il a de pouvoir.
La stratégie individuelle consiste à avoir plus de liberté et à réduire celle de l’autre
en imposant des règles sociales.
Les organisations deviennent de plus en plus bureaucratiques, ce qui rend les
relations de pouvoir au sein des ces organisations très difficiles à faire évoluer. On
retrouve cette situation en France : la trop importante hiérarchisation de la
société française freine la diffusion de l’innovation. La société française est
bloquée dans son évolution par l’Etat. Pour Crozier, un désengagement de l’Etat
est nécessaire, il faut laisser place à la libre concurrence.
 Le pouvoir est une relation qui s’établit entre deux individus. La stratégie consiste à
accroître son pouvoir et à réduire celui de l’autre.
 La France est bloquée dans son évolution par la trop importante hiérarchisation des statuts.
 L’INDIVIDUALISME METHODOLOGIQUE :
 L’individualisme méthodologique = courant sociologique créé par R.Boudon pour
réintroduire l’individu dans les analyses sociologiques (qui en avait été exclu par Durkheim).
THEORIE
IDEES
:
:
Boudon reproche aux théories déterministes de surestimer l’influence de la
société sur l’individu.
On ne peut pas mettre en place une théorie générale des phénomènes sociaux ;
toute analyse sociologique n’a de validité que dans le domaine précis où elle a été
élaborée.
Les phénomènes sociaux s’expliquent à partir des actions et des motivations
individuelles.
Tout individu est rationnel et a donc toujours la possibilité de choisir.
Pour Boudon, les phénomènes sociaux sont le résultat de l’agrégation des
actions individuelles (ex : l’embouteillage, le chômage).
Tout changement social est indéterminé et donc imprévisible.
 L’individualisme méthodologique a montré qu’il était important d’étudier les
comportements individuels dans l’analyse sociologique.
 Boudon a aussi montré que l’individu, grâce à sa rationnalité, a toujours la liberté de choix
(critique : déterminisme économique).
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 LA SOCIOLOGIE DE L’HABITUS :
La sociologie de l’Habitus a été développée par P.Bourdieu qui a été d’abord influencé par le
structuralisme et qui s’intéresse actuellement aux rapports symboliques entre les individus.
THEORIE
IDEES
:
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:
Pour Bourdieu, les individus sont des agents et non pas des acteurs car ils sont plus
ou moins soumis aux règles de la société.
Le concepts d’Habitus est central dans la théorie de Bourdieu ; il désigne
l’ensemble des goûts et des capacités acquises par l’individu au cours de sa
socialisation.
Chaque classe sociale est caractérisée par un Habitus particulier du fait des
conditions de vie proches des individus qui la composent.
L’Habitus est caractérisé par 4 types de capitaux : économique (argent), culturel
(connaissances, diplômes, biens), social (réseaux relationnel) et symbolique
(prestige social).
La société est structurée par des champs sociaux (l’équivalent des institutions pour
Durkheim).
Les champs sociaux sont des espaces de lutte inégale entre la classe dominante et
la classe dominée. Elles cherchent toutes deux à se procurer le maximum de biens
et de capitaux, et à imposer sa conception de l’ordre social.
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